Catastrophe

Les catastrophes industrielles sont désormais largement représentées ; leurs images atteignent une forme paroxystique dans l’accident nucléaire. Il s’agira d’aborder certaines séries photographiques prenant pour sujet un environnement pollué, à jamais, par la radioactivité : comment le topos du « waste land » peut-il être repris et transformé par l’image contemporaine, et comment permet-il de donner à voir, à travers ses effets, la présence sourde, latente, d’une succession sans précédent de catastrophes ? Il faudra comprendre comment, en regard d’un genre qui se veut illustration du déclin d’un (éco)système, de sa prédilection et de sa délectation, des tentatives d’autres formes de représentation pourraient se faire jour, depuis l’impensable même de l’accident. Quelles stratégies photographiques permettraient alors de faire face à la réalité d’une société allant vers sa disparition ? Peut-être qu’envisager photographiquement le monde, ce serait aussi, dans un même mouvement, ne jamais cesser de (re)penser la fabrique du visible et tenter de réaliser un retour aux origines mêmes de la formation de toute image.

La relación entre mito y catástrofe es útil para analizar la cinematografía de Werner Herzog. Tomando como referencia esta relación, y focalizándose en el tratamiento narrativo dado a los personajes y a los paisajes, este artículo compara esta cinematografía con algunos ejemplos del cine latinoamericano contemporáneo. Se demuestra así que el cine latinoamericano que resuena con el tono de catástrofe del cine de Werner Herzog tiende más hacia la desmitificación que hacia el mito.
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The relationship between myth and catastrophe can help us to understand Werner Herzog's cinematography. Taking this relationship as a reference, and analyzing character and landscape narrative, I will compare Herzog's cinematography with some films coming from contemporary Latin-American cinema to show that, even if these films resound with the catastrophe language of the German director, they objectivize catastrophe to the extent of demystification.

Since the 1970s, human ecologists, geographers, Marxian political economists and others have insisted that there is no such thing as a 'natural' disaster. This assertion opened a space not only for exploring socioeconomic conditions that render marginalized populations vulnerable to natural hazards, but also for the formation of a field, the political ecology of hazards. A few political ecologists further interrogated the idea of a natural disaster, asking how different notions of 'the natural' circulate in post-disaster politics and with what effects. This article extends the latter approach by documenting how interconnected categories of 'nature' and 'state' were mutually constituted by narratives of politicians and elites after Chile's 2010 earthquake and tsunami. Drawing on media reports, we identify three distinct pairings of state/nature: (1) nature as manageable and the state as manager; (2) nature as out of control and the state as a police state; and (3) nature as financial opportunity and the state as prudential. Influenced by socioeconomic and historical factors, these state/nature pairings contradicted and reinforced one another in the disaster's aftermath and were deployed to reinforce top-down—rather than democratic—strategies of post-disaster reconstruction. This case offers an unusual approach to disaster politics by tracing how entwined and power-laden categories of state and nature condition the governance of disaster reconstruction processes.

Depuis les années 1970, des écologistes humains, des géographes, des économistes marxistes et d'autres ont insisté sur le fait qu'il n'y a pas une telle chose comme une catastrophe «naturelle». Cette affirmation a ouvert un espace non seulement pour explorer les conditions socio-économiques qui rendent les populations marginalisées vulnérables aux risques naturels, mais aussi pour la formation d'un champ, l'écologie politique des risques. Quelques écologistes politiques ont encore interrogé l'idée d'une catastrophe naturelle, et demandant comment les différentes notions de «naturel» circulent dans la politique post-catastrophe et avec quels effets. Cet article étend cette dernière approche en montrant comment les catégories reliées entre elles de «nature» et «état» ont été mutuellement constitués par les récits des politiciens et des élites après le séisme et le tsunami de 2010 au Chili. En utilisant les rapports des médias, nous identifions trois paires distinctes de l'Etat/nature: (1) la nature comme gérable et l'état en tant que gestionnaire; (2) la nature comme hors de contrôle et l'Etat comme un Etat policier; et (3) la nature comme une opportunité financière et l'État comme prudentiel. Influencé par des facteurs socio-économiques et historiques, ces appariements Etat/nature contredits et se renforçaient mutuellement dans la suite de la catastrophe. Ils ont été déployés pour renforcer les stratégies top-down (plutôt que démocratique) de reconstruction post-catastrophe. Ce cas offre une approche inhabituelle à la politique en cas de catastrophe, en traçant comment les catégories d'Etat et de la nature sont enlacés et chargés avec le pouvoir, et conditionnent la gouvernance des processus de reconstruction en cas de catastrophe.

Desde la década del 1970, los ecologistas humanos, los geógrafos, los economistas políticos marxistas y otros han insistido que los desastres "naturales" no existen como tal. Ésta afirmación ha abierto un espacio no sólo para explorar las condiciones socioeconómicas de poblaciones que son vulnerables a los riesgos naturales, sino también para la conformación de una línea de investigación, la ecología política de los riesgos. Algunos ecologistas políticos han ido más allá del cuestionamiento sobre la idea de "desastre natural" preguntándose cómo diferentes nociones de lo "natural" ha circulado en las políticas post- desastres y cuales han sido sus efectos. Este artículo se extiende desde este último enfoque, documentando como las categorías interconectadas de "natural" y "estado" se constituyen de manera conjunta entre las narrativas de los políticos y de las elites después del terremoto y tsunami ocurridos en Chile en el 2010. Sobre la base de lo publicado por los medios de comunicación, se identifican tres parejas distintas en que se relaciona estado y naturaleza: (1) la naturaleza como manejable y al estado como gerente o administrador, (2) la naturaleza fuera de control y el estado como un estado policial, y (3) la naturaleza como una oportunidad financiera y el estado como prudente. Influenciado por factores socioeconómicos e históricos, estos emparejamientos estado / naturaleza contradicen y se refuerzan mutuamente una y otra vez en las secuelas de la catástrofe y fueron desplegadas para reforzar estrategias top down, en lugar de estrategias democráticas de reconstrucción post-desastre. Este caso ofrece un enfoque inusual a las políticas de desastres mediante el trazado interconectado de cómo el poder del estado y la naturaleza condicionan la gobernabilidad de los procesos de reconstrucción de desastres.