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ENTRE NOUS - NO 45 – juin 2020

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ENTR E NOUS N O 45 – juin 2020

SOMMAIRE

60e ANNIVERSAIRE DE LA LIGUE 5 UN ENGAGEMENT DE LONGUE DATE DANS LA LUTTE CONTRE LE CANCER

ÉDITORIAL 2 DE NOUVEAUX CHEMINS DE SOLIDARITÉ COVID-19 L’IMPACT PSYCHOLOGIQUE DE LA PANDÉMIE

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LE TRAVAIL DE LA LIGUE EN TEMPS D’ÉPIDÉMIE 4 L’ASSOCIATION S’EST ADAPTÉE AUX NOUVEAUX BESOINS DES PATIENTS

L’ART, OUTIL DE SENSIBILISATION À LA MALADIE 6 PORTRAIT D’UN DANSEUR ENGAGÉ, DAVID RODRIGUEZ NOS PROPOSITIONS DANSONS LA VIE !

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ÉDITORIAL DE NOUVEAUX CHEMINS DE SOLIDARITÉ Des certitudes qui s’effritent, la découverte de sa fragilité, des vies mises entre parenthèses et de nouvelles habitudes à prendre… la crise sanitaire liée au Covid-19 ébranle la société dans son ensemble. Et laisse derrière elle des cicatrices psychologiques, sociales et financières importantes, à la mesure de l’événement. Le retour à la normale prendra du temps. Plus personne ne s’étonne de voir des gens porter des masques, geste que, hier encore, nous aurions trouvé insolite. De même, les désinfectants et la distance sociale font désormais partie de notre quotidien. Ces bouleversements majeurs nous impactent tous, et plus encore les personnes atteintes de cancer. La maladie constitue un facteur indéniable de précarité, renforcé en temps de crise. © Yves Ryncki

Le nombre des demandes financières qui nous sont adressées prend l’ascenseur depuis quelques mois. Notre permanence juridique, fortement sollicitée au début de la pandémie, continue d’ouvrir grand ses portes pour conseiller les patients qui rencontrent des difficultés d’ordre professionnel. Certains ont perdu leur emploi, d’autres ont vu leurs réserves fondre en raison d’un chômage partiel. Et il y a les indépendants, les salariés payés à l’heure, les jeunes, dont la vulnérabilité peut hélas persister cet été. La fragilité des patients est également d’ordre psychologique. Les mesures de distanciation sociale modifient nos interactions et, pour se prémunir contre le virus, certains malades se voient contraints de réduire leurs contacts avec l’extérieur. La préservation du lien social fait donc figure de priorité, qu’il s’agisse

d’écouter les malades, de les accompagner dans leurs démarches administratives, ou de leur proposer des activités collectives. Notre association reconduit et développe ces dernières, avec le lancement en juin de la plateforme « Parlons cancer ». Cet espace d’échange prend tout son sens alors que le virus nous oblige à garder la distance. Plus que jamais, la Ligue vaudoise contre le cancer, qui fête son 60 e anniversaire cette année, est aux côtés des patients pour les épauler et leur offrir un filet de secours. C’est sur un groupe soudé et compétent que les malades peuvent compter. Je suis très fière de notre équipe et je tiens à remercier chaleureusement l’ensemble du personnel pour son investissement, sa f lexibilité et son sens des responsabilités. Au plus fort de la crise, tous les collaboratrices et collaborateurs ont su maintenir le cap, continuant, à distance, à accompagner les patients, à gérer les urgences et à assurer le bon fonctionnement administratif de la Ligue. Certains ont même assumé des tâches supplémentaires pour décharger les collègues qui devaient s’occuper de leurs enfants ou qui présentaient une vulnérabilité face au virus. Mes remerciements vont également à nos bénévoles, qui ont préservé le lien qui les unissait avec les patients. Enfin, ma gratitude va bien évidemment à nos donateurs, qui ont mesuré combien leur fidélité comptait dans cette période particulièrement difficile. C’est la solidarité, sous toutes ses formes, qui nous permettra de relever les défis à venir. Cultivons-la. Chantal Diserens, directrice Ligue vaudoise contre le cancer

EN BREF © Plates-Bandes Communication

© iStock – fizkes

UN NOUVEAU STAND POUR LA PRÉVENTION

PLATEFORME « PARLONS CANCER » OU L’IMPORTANCE DE NOUER DES CONTACTS

Rester proche du public et aller à sa rencontre aussi souvent que possible, partout dans le canton, est une activité essentielle pour la LVC. Avec l’agence lausannoise Plates-Bandes Communication, son équipe prévention a imaginé un tout nouveau concept de stand ludique et interactif, pour favoriser le dialogue sur les comportements qui permettent de rester en santé et encourager les bons réflexes en termes de prévention ou de dépistage. « C’est un magnifique outil de travail pour nous » s’enthousiasme Isabelle Philipona, responsable prévention et infirmière clinicienne spécialisée en oncologie à la LVC. Le stand est surtout formé d’une série de panneaux qui jouent sur la formule questions/réponses, dans le genre vrai/faux. Mais aussi beau soit-il, un stand n’est qu’une enveloppe ; l’âme reste encore et toujours la présence de spécialistes et de bénévoles pour répondre à toutes les questions qu’on se pose sur le cancer, sous toutes ses formes. DC

De longue date, patients et proches demandent la création d’un site sécurisé et facile à utiliser, qui puisse leur offrir la possibilité d’établir des contacts avec d’autres personnes traversant des situations similaires. Parlons cancer est né de cette idée et est devenu réalité ce printemps. La nouvelle plateforme proposée par la LVC permet désormais aux personnes concernées de librement partager leur expérience, se rencontrer et organiser des sorties dans le canton de Vaud. Ce site est destiné à un usage privé et est accessible exclusivement aux adultes atteints de cancer et à leurs proches. Il ne propose pas de discussions sur des thèmes en particulier, ni de conseils médicaux. Il héberge deux calendriers, l’un présentant les activités entre pairs (promenades, cinémas, restaurants, etc.), l’autre regroupant les événements organisés par des institutions qui DC luttent contre le cancer (conférences, cours, ateliers, etc.). www.parlonscancer.ch

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« AVEC LE COVID-19, NOUS NOUS DÉCOUVRONS VULNÉRABLES » La pandémie de coronavirus constitue un événement sans précédent en Suisse. Après le semiconfinement du printemps dernier, la population, à risque ou non, apprend maintenant à vivre avec le virus. Explications sur les conséquences psychologiques de cette situation d’exception avec le professeur Friedrich Stiefel, chef du Service de psychiatrie de liaison du CHUV. LA CRISE SANITAIRE QUE NOUS TRAVERSONS A DÉBUTÉ PAR UN SEMI-CONFINEMENT DE PLUSIEURS SEMAINES AU DÉBUT DU PRINTEMPS DERNIER, VÉRITABLE ÉPREUVE DU FEU. QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES PSYCHOLOGIQUES DES MISES EN QUARANTAINE ? Elles dépendent de beaucoup de facteurs, comme la société dans laquelle le confinement a lieu, la compréhension de son objectif par la population ou sa durée. De manière générale, c’est la rupture du lien social consécutive à l’isolement qui s’avère la plus problématique. Passé un certain cap, on peut en arriver à des situations dramatiques. Il n’y a qu’à penser aux orphelinats qui ont vu le jour en Roumanie sous l’ère Ceausescu suite à la politique nataliste forcenée menée par le dictateur. Les enfants abandonnés dans les structures de l’État ont été privés de contacts humains – pourtant essentiels à leur développement –, menant certains d’entre eux au bord de la dépression sévère ou de la mort. L’expérience que nous avons vécue n’a évidemment rien de commun avec cela. Reste que l’isolement peut être d’une grande violence pour les animaux sociaux que nous sommes.

TOUT COMME AVEC LE SEMI-CONFINEMENT, LA NÉCESSITÉ, AUJOURD’HUI, DE RESPECTER UNE CERTAINE DISTANCE PHYSIQUE MODIFIE LES CONTACTS SOCIAUX, VOIRE EN RÉDUIT LE NOMBRE. LES PERSONNES ATTEINTES DE CANCER SONT-ELLES PLUS VULNÉRABLES QUE LES BIEN-PORTANTS FACE À CETTE FORME D’ISOLEMENT ? Nous sommes tous différents. Tristesse, irritabilité, angoisse, dépression, etc. : la palette de nos réactions face à la perte de nos repères, par essence sécurisants, est large. Tout dépend des parcours de vie, des expériences passées. Les patients oncologiques présentent bien sûr une fragilité propice à les faire basculer du mauvais côté en période de crise. Ils ont déjà perdu la santé et se voient confrontés à une nouvelle perte, douloureuse, celle du lien social. Mais il faut se méfier des généralisations. L’isolement est difficile pour ceux qui n’en n’ont pas l’habitude : certaines personnes atteintes de cancer peuvent être mieux armées qu’on pourrait le penser. Quand on est malade, on évolue dans un monde rétréci, rythmé par les rendez-vous médicaux. Les patients sont déjà souvent coupés du monde, en marge, avec une maîtrise limitée de leur vie. Certains d’entre eux peuvent donc puiser dans leurs ressources, car le confinement ou une vie en retrait n’ont rien de nouveau. En clair, le balancier peut aller dans les deux sens.

AUJOURD’HUI, LA POPULATION APPREND À VIVRE AVEC LE VIRUS. UN VIRAGE DIFFICILE À NÉGOCIER ? Difficile oui, parce qu’on ne sait pas quand la menace prendra fin. Et plus ardu encore pour les personnes atteintes de cancer, qui voient leurs défenses immunitaires souvent amoindries. Le dialogue oncologuepatient est encore plus important que jamais pour que le malade puisse continuer de mener sa vie en prenant des risques raisonnables.

ensemble sa tristesse comme c’était le cas avant l’apparition du Covid-19. Tout ce qui peut diminuer le sentiment de solitude est bon à prendre dans ces moments-là. Les nouvelles technologies, par exemple, peuvent permettre de se réunir autrement – de manière certes moins incarnée. Et on peut imaginer que, dans le futur, de nouveaux rites funéraires émergeront ou que les gens vivront différemment leur deuil.

L’APPARITION DU CORONAVIRUS NOUS RAMÈNE IMMANQUABLEMENT À NOS PEURS ARCHAÏQUES FACE À L’INCONNU ET À LA MORT. QUE DIT CETTE CRISE DE NOUS ? Avec le Covid-19, nous nous découvrons vulnérables, fragiles. La pandémie nous rappelle que nous ne sommes jamais hors de danger, même si nous aimons à penser que la civilisation nous garantit la sécurité. Au fond de nous-mêmes, nous le savons, mais préférons évacuer la question. C’est toute la différence entre le savoir intellectuel et le savoir expérientiel. L’humain n’est plus le même après avoir acquis un savoir expérientiel. Survivre à un tremblement de terre n’équivaut pas à connaître l’existence des tremblements de terre. Bref, c’est un savoir gênant, mais précieux ! Car bien dosée, une certaine anxiété peut être utile à notre survie et à la manière de concevoir notre existence.

FAUT-IL S’ATTENDRE À CE QUE CETTE PANDÉMIE PROVOQUE DES DOMMAGES COLLATÉRAUX PSYCHOLOGIQUES IMPORTANTS AU SEIN DE LA POPULATION DANS LES MOIS À VENIR ? Nos angoisses ne vont évidemment pas disparaître d’un coup. Tout changement, même vers le mieux, peut en outre susciter de la peur et nécessite qu’on s’y adapte. Cela semble être un truisme, mais le temps est un allié important. Le psychisme a parfois du retard sur la réalité. Le psychiatre et psychanalyste français Jacques Lacan distinguait ainsi l’instant pour voir, le temps pour comprendre et le moment de clore. Et sur l’échelle de cette temporalité, chacun a son propre rythme.

NOUS VIVONS UNE SITUATION INÉDITE. L’IMPACT DE CETTE CRISE SANITAIRE LE SERA-T-IL AUSSI ? Impossible de le savoir. Cette secousse a donné de la visibilité aux métiers de l’ombre ainsi qu’aux personnes en situation de vulnérabilité. Que se passera-t-il une fois les projecteurs éteints ? Il faut espérer qu’une prise de conscience s’opère et que, dans une société où les risques sont partagés, la solidarité l’emporte – avec, à la clé, des améliorations sur le plan social. Propos recueillis par Béatrice Tille

ON SE RETROUVE EN EFFET FACE À UN PARADOXE : ON A BESOIN DE SON PROCHAIN, MAIS POUR SE PROTÉGER ET PRÉSERVER CEUX QUE L’ON AIME, IL FAUT S’EN DISTANCER… L’autre devient effectivement une personne à éviter. Et même si nous savons que cette attitude est raisonnable, elle est désagréable, voire même douloureuse. Ceci est d’autant plus vrai pour les individus atteints de cancer et leurs proches. Faisant face à la menace existentielle que la maladie fait peser sur eux, les patients réalisent souvent que ce sont les relations d’amour et d’amitié qui comptent le plus à leurs yeux : l’éloignement d’avec leur entourage n’en est que plus pénible. Et certains proches qui se savent potentiellement vecteurs du virus sont confrontés à un véritable dilemme. Chaque situation doit être pondérée pour concilier au mieux soutien au malade et distance à respecter. Rompre toute forme de contact avec un patient peut dangereusement le fragiliser sur les plans psychologique et social. Pour d’autres, c’est la garantie de ne pas être infecté qui prime.

LORS DES DÉCÈS, LES PROCHES SONT MIS À L’ÉCART POUR DES RAISONS SANITAIRES. QUELS CONSEILS DONNER POUR FAIRE FACE À UN TEL TRAUMATISME ? Certaines familles sont plus résilientes qu’on ne le pense. Les professionnels de la santé ont été surpris : nombreuses sont celles qui ont trouvé des ressources même s’il était impossible de partager

© Eric Déroze, CHUV

Friedrich Stiefel : « Nous ressortirons différents de cette crise. Reste à espérer que ce changement sera positif. »

Selon l’Académie française, s’agissant d’une maladie, Covid-19 est du genre féminin. Toutefois, l’usage du masculin s’est largement imposé en Suisse romande et pour cette raison, nous écrivons ici « le Covid-19 ».


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LE TRAVAIL DE LA LIGUE EN TEMPS DE PANDÉMIE

© iStock – Lyubov Ivanova

La Ligue vaudoise contre le cancer (LVC) a engagé toutes ses forces, au plus fort de la pandémie, pour accompagner les patients et leurs proches. Elle continue maintenant de s’investir jour après jour pour les aider à faire face aux conséquences de la crise sanitaire qui a frappé notre pays de plein fouet. Lundi 16 mars 2020, onde de choc : le Conseil fédéral qualifie la situation en Suisse de « situation extraordinaire » au sens de la loi sur les épidémies. Du jour au lendemain, le pays est mis à l’arrêt et la population reçoit la consigne de rester chez elle. Un coup dur pour de nombreux patients déjà fragilisés par la maladie. La Ligue vaudoise contre le cancer (LVC) a redoublé d’efforts pour les accompagner dans cette nouvelle épreuve.

SOUTIEN JURIDIQUE RENFORCÉ La situation de crise a fait émerger de nouveaux besoins chez les patients, besoins qui se sont particulièrement fait sentir dans la sphère professionnelle. Difficile en effet de comprendre toutes les implications concrètes du train de mesures prises par le Conseil fédéral pour atténuer les conséquences économiques du coronavirus. « L’inquiétude était palpable, le nombre des demandes adressées à la permanence juridique de la Ligue a bondi en f lèche – d’un tiers environ – durant les premières semaines de la crise », note Yves Hochuli, directeur adjoint de la LVC. Beaucoup de questions portaient sur les mesures concernant la poursuite du travail dans les entreprises et la nécessité ou non, pour les personnes à risque, d’être présentes physiquement à leur poste. Autre sujet de préoccupation majeure, les conditions qui régissent le droit au chômage partiel ou à l’allocation pour perte de gain. « La situation a pris une tournure très difficile pour un nombre important de personnes touchées par le cancer et les conséquences s’en ressentiront sur le long terme » déplore Yves Hochuli.

MAINTENIR LE LIEN SOCIAL AVANT TOUT En parallèle au soutien juridique, la préservation des relations avec les malades figurait au cœur des priorités de la Ligue durant cette phase aigüe de la crise. Les assistantes et assistants sociaux, en contact permanent avec les équipes cliniques des hôpitaux et autres établissements dans lesquels ils sont basés, ont continué de suivre les patients à distance. Et ont également pu, en télétravail, traiter les urgences sociales et prendre en charge de nouveaux cas. Responsable du Service conseil et soutien de la LVC pour la région lausannoise, Lara Fohouo souligne que la pandémie a ravivé l’anxiété de beaucoup de patients, inquiets, pour certains, de l’impact que le Covid-19 pourrait potentiellement avoir sur la poursuite de leur traitement. « Nous les avons écoutés et rassurés, c’est aussi une partie importante de notre travail », explique-t-elle. Il a également fallu trouver des réponses aux questions qui se posaient sur le plan logistique, notamment pour organiser les transports bénévoles vers les lieux de soins, suspendus pour la plupart par les institutions qui les assuraient. « Un véritable casse-tête » selon Véronique Monachon, assistante sociale spécialisée dans le domaine de la pédiatrie. Au final, c’est grâce au soutien de l’État-major cantonal de conduite de l’État de Vaud que la Ligue a pu trouver des solutions durables. Pour rester aux côtés des patients, la Ligue a également réaménagé son offre d’activités collectives. Si presque toutes les conférences ont été annulées, de nombreux cours se sont donnés en ligne (yoga, autohypnose, danse, activité physique douce, etc.). Au-delà du lien social qu’elles ont contribué à préserver, ces réunions de groupe virtuelles ont permis aux participants de lutter contre le déconditionnement physique induit par le semi-confinement. Rester en mouvement augmente la qualité de vie des patients, avec des bénéfices pour la santé sur le long terme. Margrit Marchand, touchée par la maladie, en témoigne. Elle apprécie le fait d’avoir

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Les conséquences de la pandémie de Covid-19 se font ressentir sur le long terme. La Ligue met les bouchées doubles pour apporter son soutien aux patients et à leurs proches.

pu poursuivre le cours de yoga mis sur pied par la LVC. « Bouger me procure un bien-être physique. Pour moi qui suis plutôt nerveuse malgré le calme apparent que je dégage, le bénéfice est également d’ordre psychologique. Et j’ai pu rester en contact avec les autres participants, ce qui est très appréciable alors que nous étions presque coupés du reste du monde. »

PARTICIPATION À LA CENTRALE DES SOLIDARITÉS Pour des raisons évidentes, certaines prestations de la Ligue ont dû être suspendues durant le semi-confinement, comme les visites à domicile ou les actions de prévention auprès de la population vaudoise. Plusieurs collaborateurs et bénévoles de la LVC ont ainsi proposé gratuitement leurs services à la Centrale des solidarités, plateforme de soutien mise sur pied par le Canton de Vaud pour répondre aux besoins urgents de la population durant l’épidémie de coronavirus. C’est le cas de Julien Grandjean, assistant social, qui se réjouit que les autorités aient instauré ce dispositif social de 2e ligne pour soutenir les communes. « Il me semblait important de participer à l’effort collectif et de faire preuve de solidarité envers des personnes en situation de vulnérabilité. »

UN AVENIR AUX CONTOURS INCERTAINS Solidarité, le mot est dit. Elle est primordiale pour aider les personnes atteintes de cancer qui sont actuellement touchées de plein fouet par les conséquences économiques, sociales et psychologiques de la pandémie de Covid-19. Le soutien de nos généreux donateurs est plus que jamais essentiel. La Ligue a d’ores et déjà entrepris des démarches pour lever des fonds supplémentaires vu que le nombre des demandes de soutien financier adressées à l’association a pris l’ascenseur depuis plusieurs mois. Outre les personnes qui ont été licenciées au plus fort de la crise et celles qui voient leur salaire diminuer car elles se retrouvent au chômage partiel, plusieurs catégories de travailleurs sont particulièrement vulnérables, comme les indépendants ou les salariés payés à l’heure. Et c’est sans compter avec l’explosion attendue du chômage des jeunes et des apprentis cet été. Béatrice Tille

À l’heure où nous mettons cet article sous presse, la majorité des activités économiques, scolaires, sportives et culturelles ont repris en Suisse. Nous ne pouvons exclure que les conditions soient différentes aujourd’hui en raison de l’évolution de la situation sanitaire dans le pays.


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LA LVC SOUFFLE SES 60 BOUGIES La Ligue vaudoise contre le cancer (LVC) célèbre ses 60 ans en 2020. Cet anniversaire marque notre présence de longue date auprès des patients et de leurs proches, garantie par la générosité de nos donateurs. Un travail de proximité qui reste malheureusement d’actualité : une personne sur trois sera touchée par cette maladie au cours de sa vie. L’année du 60e anniversaire de la Ligue vaudoise contre le cancer (LVC) a débuté sur une note sombre avec l’apparition du Covid-19. Cette crise sanitaire d’envergure a mené l’association à faire preuve de réactivité, souplesse et dynamisme pour poursuivre ses missions, autant de qualités inscrites dans son ADN (lire en page 4). De tout temps, la Ligue s’est adaptée au contexte socio-sanitaire dans lequel les malades et leur entourage évoluaient afin d’apporter des réponses pragmatiques aux difficultés qu’ils rencontraient.

LE SOUTIEN PSYCHOSOCIAL ET LA PRÉVENTION, CŒUR DE MÉTIER La LVC a vu le jour en 1960 sur l’initiative de la Société vaudoise de médecine, avec un double objectif : reprendre les tâches médicales et sociales assurées depuis les années trente par le Centre anticancéreux romand et poursuivre la collaboration avec la Ligue nationale suisse pour la lutte anticancéreuse. Dès les débuts de son activité, l’association s’est ainsi attelée à organiser les consultations médicales de suivi dans les différents hôpitaux du canton, les assistantes sociales se chargeant du volet psychosocial de cette prise en charge. Leur travail – fait d’écoute, de soutien administratif, de recherche et d’octroi d’aide financière – revêtait et revêt aujourd’hui encore une importance de taille. La maladie n’impacte pas uniquement la santé du patient, mais tous les autres aspects de son existence : psyché, environnement social et professionnel ou encore ressources financières. Dotée d’une commission médicale, la LVC a par ailleurs toujours porté une attention particulière aux défis à relever en matière de santé publique, qu’ils concernent l’offre en soins ou le développement de mesures de prévention. Avec des résultats tangibles. En 1963, la LVC a entrepris, avec le concours des médecins praticiens et des services hospitaliers, l’enregistrement de tous les cas de cancer dans le canton de Vaud. Cette démarche s’est soldée par la création du Registre vaudois des tumeurs en 1972, actuellement géré par Unisanté, Centre universitaire de médecine générale et santé publique basé à Lausanne. L’établissement de telles statistiques est important pour mesurer l’incidence des cancers et leur évolution. Les données récoltées permettent d’améliorer la prise en charge médicale, mais aussi d’élaborer des mesures de prévention et de dépistage les plus efficaces possibles. Le dépistage, justement, constitue un autre enjeu majeur de santé publique : il permet une détection précoce de la maladie, augmentant ainsi les chances de guérison. Via son service de prévention,

La LVC, investie depuis 60 ans dans la lutte contre le cancer, poursuit son engagement pour que les malades gardent leur place dans la société.

créé en 1997, la LVC a participé au lancement de deux programmes de dépistage dans le canton de Vaud : celui du cancer du sein en 1999 et celui du cancer du côlon en 2016.

TOURNANT DANS LA PRISE EN CHARGE Passerelle entre les patients et les hôpitaux et cliniques du canton, la LVC travaille dans un contexte médical qui a sensiblement évolué au fil du temps. Les progrès fulgurants dans les traitements proposés (immunothérapie, thérapies ciblées, etc.) augmentent significativement les chances de survie. Aujourd’hui, près de 70 % des personnes touchées par la maladie – tous types de cancer confondus – sont encore en vie cinq ans après avoir été diagnostiquées. Une importance accrue est donc désormais accordée au maintien de la qualité de vie, alors qu’auparavant, la survie constituait l’unique priorité. Ce tournant dans la prise en charge des malades, la Ligue l’a concrétisé par la mise sur pied, en 2019, de deux programmes pilotes de réadaptation oncologique en collaboration avec les Établissements hospitaliers du Nord vaudois (eHnv) et le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Ils devraient démarrer cette année et ont pour but de faciliter le retour à la vie de tous les jours par des mesures permettant de limiter les atteintes physiques, psychiques et sociales de la maladie. Seront notamment proposés de l’activité physique adaptée, de la diététique ou encore du soutien psychosocial. Depuis 1994 déjà, la LVC offre aux patients des activités collectives, pour certaines également axées sur le mouvement ou l’alimentation, mais ces prestations n’étaient pas inscrites dans un programme de réadaptation dédié. La réinsertion professionnelle constitue aussi un élément clé pour reprendre le cours normal de sa vie. Pionnière en la matière, la LVC a développé un programme de sensibilisation et de soutien qui s’adresse aussi bien aux employés qu’aux employeurs. Intitulé « Cancer et travail », il propose, depuis 2018, de nombreux outils pour faciliter le retour à l’emploi après la maladie. Cette même année, la Ligue a ouvert une permanence juridique gratuite à l’intention des patients, leur offrant des conseils personnalisés en matière de droit du travail, des assurances sociales et privées ainsi que des successions.

SOUTIEN À LA RECHERCHE En complément à ses missions d’accompagnement social et de prévention, la Ligue a depuis toujours, et sous différentes formes, apporté son soutien à la recherche – pour un montant global d’un peu plus de 4 millions de francs depuis sa création en 1960. Aujourd’hui, l’association cible les projets de recherche qui visent à améliorer la qualité de vie de personnes atteintes de cancer et de leurs proches ou à affiner les interventions préventives.

UN TRAVAIL EN RÉSEAU La Ligue ne saurait offrir ses différentes prestations sans être solidement ancrée dans le réseau socio-sanitaire vaudois. Dans les années 2000, elle a scellé sa coopération de longue date avec les principaux établissements hospitaliers et cliniques du canton en signant des conventions de collaboration. Ces partenaires accueillent en leur sein des assistantes et assistants sociaux de la Ligue qui travaillent en lien direct avec les équipes cliniques. La LVC est également en contact étroit avec les services publics communaux et cantonaux concernés par la prise en charge du cancer, les faîtières d’entreprises vaudoises ainsi que les associations, fonds et fondations qui la soutiennent régulièrement. Depuis 1995, la Ligue peut aussi compter sur la générosité de ses bénévoles pour des visites à domicile, la tenue de stands ou des travaux administratifs ponctuels. Des synergies sont par ailleurs développées au niveau supra-cantonal avec l’ensemble des ligues cantonales contre le cancer et la Ligue suisse contre le cancer.

ET DEMAIN ? Vieillissement de la population oblige, le nombre des nouveaux cas de cancer continuera d’augmenter, amenant la Ligue à poursuivre son travail auprès de la population. Avec des patients dont les besoins évoluent au gré des changements médicaux, sociaux et, bien sûr, sanitaires – pensons par exemple au Covid-19. Merci à vous, donateurs, de votre fidèle soutien, qui nous permet de rester aux côtés de ceux qui en ont besoin. © iStock – franckreporter

Béatrice Tille


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DAVID RODRIGUEZ, UN ARTISTE ENGAGÉ AUPRÈS DES MALADES Danseur professionnel, David Rodriguez a donné un nouveau tour à sa carrière après avoir été touché par le cancer à l’âge de 26 ans. Il a décidé de mettre son art au profit des malades, forme de catharsis pour aller de l’avant. Portrait. DE NOUVELLES PRIORITÉS S’ensuivent deux ans durant lesquels David Rodriguez continue de danser à un rythme soutenu, tout en entamant une réf lexion profonde. « Je ne comprenais pas pourquoi la maladie m’était tombée dessus alors que je menais un mode de vie sain. Mille fois, je me suis posé la question ‹ pourquoi moi ? ›. Il me semblait important de prendre du recul. Mais attention, il ne faut pas se culpabiliser et chercher des réponses là où elles n’ont pas lieu d’être. Ce n’est pas parce que l’on a fait quelque chose de faux qu’on attrape le cancer », prévient le danseur. Une introspection qui le mène à changer ses habitudes pour gagner en qualité de vie. « On se croit immortel, mais quand on frôle la mort, on comprend bien vite que la vie est un cadeau. » Le David d’avant travaillait énormément, faisait beaucoup de sacrifices pour répondre aux exigences du milieu de la danse, voyait peu sa famille. Le David d’aujourd’hui, heureux de n’avoir aucune séquelle de son cancer, reste toujours très actif mais attribue une place plus importante à ses proches et accorde davantage de valeur au temps et à ce qu’il en fait. « Je veux donner du sens à ce qui m’est arrivé et aux actes que j’entreprends », confie-t-il.

© Sean Martin

Pour David Rodriguez, la danse constitue un formidable levier pour parler du cancer « autrement », tisser du lien social et partager ses émotions.

Ce sens, David Rodriguez le trouve en alliant sa passion pour la danse à son envie de soutenir les personnes qui traversent l’épreuve du cancer. Le résultat ? Un spectacle caritatif de danse organisé en 2017 en Catalogne et qui, au vu du succès rencontré, se prolonge en 2018 et 2019 par un festival intitulé Girona en Moviment. « Le face-à-face entre les danseurs et le public relève de la magie. Chacun s’ouvre à l’autre, l’expérience est d’une extrême richesse. La danse permet de communiquer des émotions, de libérer des sentiments, de se découvrir l’un l’autre. »

LA DANSE, UN OUTIL SOCIAL D’un tempérament doux et volontaire à la fois, David Rodriguez évoque avec sérénité son parcours de vie qui, pourtant, n’a pas été dépourvu d’obstacles. Né en Catalogne il y a trente ans, rien ne le prédestinait à monter sur les planches. C’est sur le tard et grâce à la mère d’une amie que le jeune homme s’est découvert une passion pour la danse. Il a pris ses premiers cours à l’âge de 16 ans, ce qui ne l’a pas empêché d’intégrer de prestigieuses compagnies, comme le Béjart Ballet Lausanne, le Tiroler Landestheater und Symphonieorchester d’Innsbruck – où il est devenu soliste – ou encore l’ensemble Gauthier Dance/Dance company du Theaterhaus de Stuttgart. Avec, à la clé, la maîtrise d’un large répertoire, qui va du classique au contemporain en passant par le néoclassique.

LA SCÈNE POUR SE SENTIR VIVANT Les tournées de danse ont ainsi rythmé durant plusieurs années sa vie menée tambour battant aux quatre coins du monde. Mais en 2016, coup d’arrêt, il ressent d’importantes douleurs au niveau de l’aine. Et très vite le diagnostic tombe : cancer du testicule. « J’étais choqué. Quand on entend le mot cancer, on pense tout de suite à la mort. J’ai cru que je n’allais pas m’en sortir. » Opéré d’urgence, le jeune homme alors âgé de 26 ans récupère relativement vite. Contre l’avis de son médecin, il se prépare à retourner sur scène quelques petites semaines après l’intervention chirurgicale qu’il a subie pour danser dans un spectacle où il tient un rôle de premier plan. « Je voulais me sentir vivant, reprendre le contrôle de ma vie. Psychologiquement, cela comptait beaucoup pour moi de continuer à travailler », souligne David Rodriguez. Nouveau coup dur le matin même de la première de cette représentation : son oncologue lui annonce qu’un ganglion situé près de l’endroit où il a été opéré présente une taille anormalement grande, signe probable du développement d’une métastase. On lui recommande d’entamer tout de suite une radiothérapie. Par peur des effets secondaires, le danseur fait le choix, non sans un pincement au cœur, de ne pas suivre ce traitement avant d’avoir la certitude que le cancer s’est propagé plus avant. « C’était une décision extrêmement difficile à prendre, j’ai écouté ce que mon instinct me disait », explique-t-il. Les résultats des analyses complémentaires tombent un mois après, à la veille de son départ pour une tournée aux États-Unis. Et, immense soulagement, le ganglion a repris sa taille normale. C’est donc le cœur léger qu’il s’envole pour l’Amérique, avec un plaisir redoublé à être sur les planches.

ENTRE NOUS – N O 45 – JUIN 2020

Ce festival provoquera un déclic. « En m’investissant pour les autres, je sens que je désamorce ma peur face à la récidive. C’est une forme de catharsis qui me permet d’aller de l’avant. » David Rodriguez et son compagnon décident ainsi de libérer du temps pour se consacrer davantage à Girona en Moviment, mais aussi pour réaliser leurs propres créations. Le couple, qui s’est rencontré au Béjart Ballet, revient donc s’installer à Lausanne, où il compte de nombreux amis. David Rodriguez, qui enseigne la danse dans différentes écoles du canton, contacte alors la Ligue vaudoise contre le cancer. Et, « comme un signe du destin », rencontre la directrice de l’association le 13 mai 2019, soit trois ans jour pour jour après son opération du testicule. Titulaire d’un master en gestion culturelle de l’Université ouverte de Catalogne, le jeune homme souhaite mettre sur pied des projets culturels dans le domaine social et s’en ouvre à l’association. « On oublie trop souvent que la danse comporte une importante dimension sociale. Son langage, universel, rassemble. C’est un formidable levier pour tisser du lien social, exprimer ses émotions, humaniser des causes, lever des tabous. Quoi de mieux pour sensibiliser le grand public aux difficultés rencontrées par les personnes atteintes de cancer ? » Son envie entre en résonance avec les réf lexions menées par la Ligue pour l’organisation de son 60 e anniversaire l’année suivante, en 2020. C’est le début d’une fructueuse collaboration qui mène à la création de Dansons la vie !, un programme d’activités en lien avec la danse proposé de février à décembre avec, en point d’orgue, un gala caritatif le 31 octobre (lire en page 7). En raison du coronavirus, plusieurs événements ont été proposés en ligne ou reportés à une date ultérieure, mais l’esprit qui a présidé à la démarche reste le même pour les manifestations à venir : en appeler à la solidarité avec les personnes atteintes dans leur santé, tout en soulignant que le mouvement est bénéfique pour la santé avant, pendant et après la maladie. Objectif atteint donc pour David Rodriguez. La démarche professionnelle et personnelle entamée suite à son cancer lui permet de se lancer dans un nouveau tour de piste avec Dansons la vie ! Propos recueillis par Béatrice Tille

David Rodriguez a rejoint l’équipe de la LVC en octobre 2019 pour coordonner le programme « Dansons la vie ! » ; il s’occupe désormais aussi des activités collectives.


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NOS PROPOSITIONS DANSONS LA VIE ! Pour célébrer 60 ans d’engagement collectif contre la maladie, nous avons mis sur pied le programme Dansons la vie !, soit une série d’activités qui s’articulent autour de la danse (spectacles, conférences, ateliers, gala, etc.). Grâce au soutien généreux de nos sponsors et partenaires, elles se déroulent sur l’ensemble de l’année 2020 et 2021 à Yverdon-les-Bains, Lausanne et Pully et sont ouvertes à tout un chacun, atteint ou non de cancer. Pourquoi ce choix ? On le sait, le mouvement est bénéfique pour la santé avant, pendant et après la maladie. Et au-delà des bienfaits physiques qu’elle procure, la danse – art universel – constitue également un formidable levier pour tisser du lien social, exprimer ses émotions, cultiver son bien-être, s’interroger sur son identité ou apprendre à aimer son corps, malmené ou non par le cancer. Dansons la vie ! se veut un programme fédérateur et porteur d’espoir.

SAMEDI 31.10.2020, 19 h 15 | PULLY GALA DANSONS LA VIE ! Vous y découvrirez des danseurs solistes internationaux se produisant dans les plus prestigieuses compagnies, telles que le Ballet Zürich, l’Opéra de Lyon ou le Royal Ballet. L’objectif de ce gala est de donner de la visibilité à la cause des patients soutenue par la Ligue vaudoise contre le cancer en lien avec le monde de la danse et des arts du spectacle, de célébrer le 60 e anniversaire de notre association et de collecter des fonds pour aider les personnes atteintes par la maladie et leurs proches. Nous vous y attendons nombreux ! Informations & billets sur le site de l’Octogone ou par téléphone au 021 721 36 20. Horaire : 17 h-19 h, cocktail de bienvenue ; 19 h 15, gala. Lieu : Théâtre de l’Octogone, Av. de Lavaux 41, 1009 Pully

Le cancer touche un individu sur trois au cours de son existence. Si les chances de survie ont significativement augmenté ces dernières années, les personnes en rémission souffrent souvent de séquelles physiques, psychologiques ou sociales suite à l’épreuve qu’elles ont traversée. Le programme Dansons la vie ! a également été conçu pour sensibiliser la population, ainsi que le monde politique, à leurs difficultés et en appeler à la solidarité. La danse, un pont entre malades, anciens patients et bien-portants. SAMEDI 26.09.2020, 20 h 30 | LAUSANNE SPECTACLE COOL Hip-hop, break dance et claquettes avec le duo Cooper & Voldo et la Martin’s Tap Dance Compagny Billets disponibles sur le site de la Fnac www.fnactickets.ch Horaire : ouverture des portes à 20 h Lieu : Casino de Montbenon, salle Paderewski, Allée Ernest-Ansermet 3, 1003 Lausanne

© LES BANDITS

Malgré la fin de la situation extraordinaire et l’éloignement progressif de la pandémie, nombre d’incertitudes persistent, et la plupart des activités collectives sont à l’arrêt ou reprennent progressivement. Pour cette édition de notre journal, il n’est hélas pas possible de proposer d’agenda précis, toutefois nous veillerons à mettre en ligne sur notre site internet toutes les informations et dates dès qu’elles seront connues.

POUR PLUS D’INFORMATIONS LVC – Ligue vaudoise contre le cancer Place Pépinet 1 – 1003 Lausanne – tél. 021 623 11 11 info@lvc.ch – www.lvc.ch © Philippe Prêtre

UBS IBAN CH89 0024 3243 4832 0501 Y Rejoignez-nous sur Facebook ! Couverture : © iStock – Tarik Kizilkaya Graphisme : LES BANDITS graphisme + illustration Impression : PCL Presses Centrales SA

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