Populisme

Waarschuwingen dat de sociale wetenschappen verschralen door de dominantie van survey-onderzoek en kwantitatieve methoden, zijn de afgelopen jaren herhaaldelijk voorbij gekomen (Boomkens 2008, Houtman 2009, Blommaert 2012). Daar tegenover staan auteurs die de opmars van kwantitatieve methoden juist positief waarderen en stellen dat deze heeft bijgedragen aan de professionele status van de sociale wetenschappen (Wilterdink 2011). In dit commentaar wordt de discussie wat geconcretiseerd aan de hand van een reactie op het artikel ‘Nieuw rechts en de verzorgingsstaat’ van Willem de Koster, Peter Achterberg en Jeroen van der Waal (De Koster et al. 2013), overigens zonder het artikel te willen beladen met al teveel symbolisch gewicht.

Ce que les recherches récentes – et les plus reconnues – ont démontré,
c’est que l’ensemble des gouvernements populistes, quelle que soit leur couleur politique, minent radicalement les diverses facettes de la démocratie – électorale, libérale, participative, délibérative et égalitariste. La dé-démocratisation est un héritage commun des populismes de droite comme de gauche

El artículo examina las características singulares del populismo hispanoamericano. Defiende la tesis de que las instituciones políticas generadas en la Europa napoleónica y racionalista nunca terminaron de adaptarse a los pueblos latinoamericanos. La recurrencia al populismo es síntoma de tan gravoso destino. Pero la alternativa que abre este fenómeno enrarece aún más el panorama político.

Le gouvernement de Charles Michel, de même que l'administration de Trump aux USA, le nouveau gouvernement autrichien de Sebastien Kurz, et d'autres mouvements en Europe, témoignent de l'émergence d'un nouveau compromis entre libéralisme et populisme. L'article identifie quatre bases de compromis entre ces deux idéologies rivales : le populisme pénal, le populisme fiscal, un usage sélectif des droits fondamentaux, la tentative de dissolution des organisations sociales (syndicats, mutuelles, associations) caractéristiques des sociales-démocraties.

Par l’entremise du « consumérisme politique », l’action politique s’inscrit dans une « grande conversation » à laquelle prennent aujourd’hui part les individus – en particulier dans les réseaux socionumériques. Désignant à l’origine les nouveaux mouvements sociaux soucieux d’une consommation responsable et engagée, le consumérisme politique procède à l’auto-sélection des benchmarks – les indicateurs de performance – à partir desquels l’action politique sera jaugée. Les citoyens-consommateurs deviennent ainsi parties prenantes en façonnant l’offre politique.

Le cas du Tea Party aux États-Unis est symptomatique de ce phénomène. Marque forte fonctionnant selon une dynamique de franchise, le Tea Party regroupe sous une même bannière quantité de groupuscules politisés. Un label vecteur de légitimité et de crédibilité « grassroots », qui constitue une plus-value non-négligeable pour les candidats. Mais dans son travail de sape de l’action gouvernementale, le Tea Party apporte également une consonance populiste à ce consumérisme politique qui, lorsqu’il se radicalise en dynamique de défiance, empêche toute forme de délégation ou possibilité de compromis et constitue dès lors un danger potentiel pour la démocratie électorale-représentative.

Populisms

Populists aim to rise to the position of courageous heralds of the people who struggle, overall, against the political elite to protect them from endemic and systemic corruption and spoliation in the political world. We strive to contribute with the theoretical and empirical comprehension of the underlying characteristics of the facade of the alleged popular power exercised by populist leaders and, therefore, we set out to not only examine and compile the most varied conceptual definitions, but also to present a theoretical definition in which we recognize a myriad of variable properties of populisms which are strategies commonly used in specific political contexts with the goal of broadening the political force of the movement. The next step was to apply the definition of populisms in the political and normative actions undertaken by Bolsonaro and we found that the attempt of legitimizing a populist governance is characterized, as well, by the use of political and religious moralism, by the rampant drive for misinformation and fake news, by polarization and by the militarization of politics. During the pandemic, that is still lasts, many said that populism would fade facing the need for government officials to be confronted with the urgency of rationally making harm reduction decisions. We do not know if populism will fade or become stronger, what we do know, however, is to identify movements that break with essential paradigms of democracy and, therefore, to prevent democratic disintegration from decaying.







Populistas buscam se alçar à posição de corajosos arautos do povo que lutam, sobretudo, contra a elite política para protegê-lo da corrupção e espoliação endêmicas e sistêmicas do mundo político. Empenhamo-nos em contribuir com a compreensão teórica e empírica das características subjacentes à fachada do pretenso poder popular exercido por líderes populistas e, por isso, nos propusemos a não apenas examinar e compilar as mais variadas definições conceituais, como apresentamos uma definição teórica na qual reconhecemos uma miríade de propriedades variáveis de populismos que são estratégias comumente utilizadas em contextos políticos específicos com o intuito de ampliar a força política do movimento. O passo seguinte foi aplicar a definição de populismos nas ações políticas e normativas empreendidas por Bolsonaro e constatamos que a tentativa de legitimar uma governança populista se caracteriza, também, pelo uso do moralismo político e religioso, do impulsionamento desenfreado de desinformações e fake news, da polarização e da militarização da política. Durante a pandemia, que ainda perdura, muitos disseram,  que o populismo iria se esmorecer diante da necessidade de os governantes serem confrontados com a urgência da tomada racional de decisões de redução de danos. Não sabemos se os populismos vão esmorecer ou se fortalecer, o que sabemos, porém, é identificar os movimentos que rompem com paradigmas essenciais da democracia e, por conseguinte, evitar que a desintegração democrática se decante.

L’élection présidentielle du 22 avril 2007 et le scrutin législatif qui l’a suivie ont été une terrible désillusion pour Jean-Marie Le Pen et le Front national (FN). Après avoir dominé l’agenda politique et médiatique durant les années quatre-vingt-dix et créé une secousse inédite dans le système politique lors des élections présidentielles de 2002, le FN était ramené à une expression électorale et un poids politique extrêmement modestes. Ce résultat, en phase avec le mouvement de déclin observé dans les années 2000, est confirmé au scrutin municipal de 2008 où l’extrême droite française est évanescente. D’aucuns évoquent alors la fin sans gloire de Jean-Marie Le Pen et de son parti.

A la veille des élections présidentielles et législatives de 2012, la présentation et le regard sont pourtant tout autres. En janvier 2011, Marine Le Pen a « hérité » de la présidence du parti ; trente-neuf ans après l’accession de son père à cette même présidence. Le Front national a opéré une percée aux élections cantonales du printemps 2011 et les enquêtes d’opinion créditent Marine Le Pen de scores oscillant entre 15 et 20% des intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle.

Après le pain noir, le pain blanc ? Les choses sont indubitablement plus nuancées. Dans un environnement européen où l’extrême droite a (re)trouvé des couleurs dans certains Etats, une nouvelle analyse approfondie du phénomène frontiste s’imposait, tant il est vrai que le déclin politico-électoral de la deuxième moitié des années 2000 avait asséché les recherches consacrées au Front national.

L’ouvrage, qui rassemble des contributions de spécialistes réputés de l’extrême droite française, retrace et analyse tour à tour l’histoire du Front national, les rapports du FN à l’extrême droite européenne, le modèle organisationnel et militant du parti, ses axes idéologiques et programmatiques, de même que son implantation électorale et la question des alliances politico-électorales. Enfin, trois zones de force du Front national, dissemblables dans leur profil, sont très finement observées : le Nord-Pas-de-Calais, l’Alsace et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

This introductory essay outlines some of the issues that surround contemporary engagements with the ‘‘popular’’ as a site of political struggle and change. This piece notes that in the
30 years since Stuart Hall published his seminal essay, ‘‘Notes on Deconstructing the Popular,’’ the power relations that define the term as well as the way in which scholars study the popular have shifted in profound ways. The authors argue that, rather than simply
equating the popular with popular culture, it is necessary to recognize that the popular is a contingent term that marks the possibility of constituting forms of collective agency and the
potential for bringing about social and political change.

Depuis un quart de siècle, plusieurs partis d’extrême droite ou de la droite populiste ont opéré une percée dans leur système politique national : le Front national en France, le FPÖ en Autriche, le parti du progrès en Norvège et au Danemark, le parti populaire danois, le parti national slovaque, le Mouvement social italien-Alliance nationale, la Ligue du nord, les Republikaner, le NPD et la DVU en Allemagne, la Liste Pim Fortuyn et le parti de la Liberté aux Pays-Bas, Ataka en Bulgarie, le parti populaire de la Grande Roumanie, le Vlaams Belang et le Front national en Belgique, l’Union démocratique du Centre en Suisse, LAOS en Grèce… Au surplus, un fait politique nouveau s’est imposé ces dernières années : outre la progression électorale et politique observée par nombre de ces partis, plusieurs formations d’extrême droite ont accédé aux responsabilités gouvernementales ou ont soutenu des gouvernements de l’extérieur. Par-delà les riches travaux consacrés aux développements des partis d’extrême droite, il s’imposait donc d’analyser les conditions et les conséquences de cette nouvelle donne. Tel est l’angle d’approche de cet ouvrage, qui réunit des contributions des meilleurs spécialistes de la question. La réflexion porte sur la vie et les choix internes de ces partis. Souhaitent-ils accéder au pouvoir ? Cette question suscite-t-elle des débats difficiles ? Observe-t-on un processus de modération quand ces formations rentrent au gouvernement ? Les militants endossent-ils ce choix ? Le parti est-il sanctionné ou conforté aux élections suivantes ?... Mais elle se fixe aussi sur les dimensions extérieures à ces formations. Les thèmes portés par les partis d’extrême droite percolent-ils chez les partis démocratiques ? L’apport de l’extrême droite est-il marquant sur certains thèmes qui lui sont chers ? Embrasser l’extrême droite est-ce mieux l’étouffer ? ... A partir d’études de cas et d’approches comparées, l’ouvrage fournit des réponses inédites à ces questions contemporaines.

Depuis l’invasion de l’Afghanistan par l’Armée rouge, en 1979, le monde est ébranlé par le terrorisme djihadiste. En quarante ans, les attentats islamistes se sont multipliés, atteignant jusqu’au coeur des pays occidentaux, New York, Madrid, Londres, Paris, mais aussi Moscou, etc. Installant des sentiments de peur et de méfiance, par la violence aveugle et sa répétition le terrorisme islamiste alimente ou renforce les demandes d’autoritarisme et de fermeture que l’on voit monter en puissance dans les démocraties.

Mais avons-nous mesuré la réalité de cette violence qui nous inquiète tant ? Certes, nous savons que c’est aux États-Unis, le 11 septembre 2001, qu’a eu lieu la série d’attaques la plus meurtrière de l’histoire du terrorisme. Nous savons peut-être aussi qu’en Europe la France est le pays le plus touché. Nous devinons que la violence islamiste frappe plus souvent, plus durement encore, hors du monde occidental. Mais on ne peut dire qu’ainsi nous savons évaluer la violence islamiste.

La Fondation pour l’innovation politique a voulu contribuer à cette évaluation. Depuis le printemps 2018, nous oeuvrons à la tâche de quantifier le terrorisme islamiste, de repérer les formes qu’il a pu prendre au fil de ces décennies, de recenser les actes qu’il a pu inspirer ou initier, d’estimer le nombre de ses victimes, d’identifier les organisations les plus meurtrières et les pays les plus meurtris.

Pour ce faire, nous avons collecté une très grande quantité d’informations, au point de construire une volumineuse base de données. Elle est disponible en open data sur notre site data.fondapol.org.

Nous pensons que la masse d’information recueillie éclaire sous un jour nouveau le phénomène de la violence islamiste. Elle permet de mieux la décrire, de mieux la comprendre, d’en documenter la gravité. Ainsi, à titre d’illustration, nous pouvons établir qu’entre 1979 et 2019, au moins 33 769 attentats islamistes ont eu lieu dans le monde. Ils ont provoqué la mort d’au moins 167 096 personnes. Nous pouvons dire aussi que les attentats islamistes représentent 18,8 % de la totalité des attentats commis dans le monde, mais qu’ils sont responsables de 39,1 % des vies perdues à cause du terrorisme ; ou encore, qu’au cours des années étudiées, on note une intensification de cette violence et que la période la plus meurtrière est la plus récente : à partir de 2013, selon nous, l’islamisme est devenu la cause principale (63,4 %) des morts par terrorisme dans le monde. Nous identifions et quantifions les modes opératoires, les cibles. La vision du phénomène s’améliore, l’image devient plus claire. Nous montrons ainsi que la plus grande partie des victimes du terrorisme islamiste sont des musulmans (91,2 %).

This paper describes the linguistic codification of violence in political communication in Côte d'Ivoire and analyzes the effects in terms of value or worthlessness of political opponent. While not addressing the real impact on the population, it helps however to appreciate the violence of the expression of disagreement in the Ivorian populism using all media existing public communication.

Populism is the term which dominates every political and public discussion nowadays. However, what does one mean by “populism”? A movement? An ideology? A strategy? A communicative model? A dimension? Is populism something unitary, or is it liable to be divided into the classic political categories of right, centre and left, progressive and reactionary? The questions around this word seem to be endless. Also historical sciences are starting to wonder about this word. Can populism be an historic category, or not? Does a history of populism exist, and, if yes, is it a history of political movements or a history of ideas? This contribution tries to reconstruct the origin and the development of the studies of populism, the several attempts to categorize them made in the course of time by human and social sciences, and their links to the different historical periods in which they were produced, trying to arrange a discussion which is more open than ever.

En Tunisie, la transition politique s’accompagne de transformations dans les sphères du journalisme, des médias et de la communication. Un nouvel espace public politique ouvert et pluraliste émerge progressivement et dans lequel se forment de nouvelles pratiques de visibilité politique, d’interactions entre élites et citoyens ainsi que de nouvelles formes de pratiques de communication politique. En choisissant d’aborder les « apories » de la communication politique, ce texte abandonne la posture descriptive pour interroger en quoi la pratique de la communication par les acteurs politiques est affectée par la complexité de la transition politique marquée par le désenchantement politique, la montée du populisme et la crise des partis et leur discrédit. En ce sens l’analyse de la communication politique et de ses évolutions est aussi une exploration de la transition politique.

Populisme is ‘in’, zowel in Nederland als elders in Europa, Noord-Amerika (Tea Party), Zuid-Amerika (de Venezolaanse president Hugo Chávez), tot in Thailand. Maar het populisme blijft een bijna ongrijpbaar fenomeen, ook in de Hollandse polders.

Politici die voor populist worden uitgemaakt, wijzen die benaming vaak verontwaardigd van de hand. Wetenschappers en journalisten strooien soms erg nonchalant met het woord. De auteurs van dit boek willen dat vermijden. Na een zorgvuldige omschrijving van het verschijnsel gaan ze na in hoeverre en wanneer het populisme in Nederland is voorgekomen. Daarbij komen niet alleen Pim Fortuyn en Geert Wilders aan bod, maar ook Jan Marijnissen en hun uiteenlopende voorgangers (van Joan Derk baron van der Capellen tot Den Pol tot Boer Koekoek). Eén ding is duidelijk: het populisme mag dan eenvoudige oplossingen verkondigen voor ingewikkelde problemen, maar het is niet minder complex dan andere politieke stromingen.

Over de auteur(s):
Paul Lucardie en Gerrit Voerman zijn verbonden aan het Documentatiecentrum Nederlandse Politieke Partijen (DNPP) van de Rijksuniversiteit Groningen.

Il populismo è oggi al centro del dibattito politico e culturale, e Gramsci-soprattutto grazie agli importanti scritti di Ernesto La-clau e Chantal Mouffe-è uno dei principali autori chiamati in causa dai sostenitori o detrattori di questo nuovo approccio alla politica. Intorno alle questioni del populismo in Gramsci e del Gramsci mag-giormente "usato" dai populisti si confrontano nel volume autrici e autori di diversi "specialismi", e anche di opinioni non sempre coincidenti, che danno vita a una vivace discussione sia sull'autore dei Quaderni del carcere e su alcuni suoi concetti fondamentali (na-zionale-popolare, egemonia, nazione, Risorgimento), sia su alcune esperienze di "populismo di sinistra" contemporanee-in particola-re quella di Podemos-che anche a Gramsci fanno riferimento.

English: The political movement known as “blaverisme” has played a key role in the construction of the Valencian regional identity. This will form a populist movement, anti-Catalan, regionalist, Spanish nationalist and conservative instrumentalize regional identity from the Renaissance and legitimize it from a valencianitat promoted by the new institutions of self-government made to its extent. The article presented
reflects some of the results of the investigation: L’anticatalanisme al País Valencià: identitat i reproducció social del discurs del “blaverisme”

Valencià:  El moviment polític conegut com “blaverisme” ha tingut un paper fonamental en la construcció de la identitat valenciana autonòmica. Aquest conformarà un moviment populista, anticatalanista, regionalista, espanyolista i conservador que
instrumentalitzarà la identitat regional provinent de la Renaixença i es legitimarà a partir d’una valencianitat promoguda per les noves institucions d’autogovern fetes
a la seua mesura.

A cura di Gianpaolo Urso

Monografie del Centro Ricerche di Documentazione sull'Antichità Classica, 53
2021, 312 pp.
Brossura, 17 x 24 cm
ISBN: 9788891323613
Lo studio del concetto di popularitas nel mondo romano assume rilevanza in relazione al fenomeno del populismo contemporaneo. Certo, le differenze sono ben più evidenti delle analogie: il termine “populismo” viene oggi utilizzato, in ambito politologico e mediatico, per squalificare culturalmente e politicamente movimenti che rivendicano a sé la genuina rappresentanza degli interessi del “popolo”; popularitas è invece concetto ambivalente, che gli esponenti dell’élite romana non disdegnavano affatto. Ma un approfondimento autonomo della “popolarità” e del “populismo” nella Roma repubblicana e imperiale può aiutare a comprendere meglio anche gli analoghi fenomeni contemporanei. I contributi raccolti in questo volume si propongono di fornire spunti di riflessione a questo riguardo.

L’élection présidentielle de 2017 a été marquée par un vote protestataire d’une ampleur sans précédent dans notre histoire électorale. Depuis, loin de refluer, la protestation semble devenue permanente. De plus, elle revêt des formes multiples. Aux mouvements sociaux habituels s’ajoutent les Gilets jaunes, les zadistes, les animalistes ou activistes de l’écologie, et un nombre croissant de minorités organisées, hyperactives, mues par des référents politiques, religieux, environnementaux ou sociétaux et qui semblent recourir plus souvent que par le passé aux modalités non conventionnelles de l’action politique (occupation de locaux, désobéissance, violence…).

La question se pose de savoir comment cette agitation, inédite par sa forme anomique et par l’intensité dont elle se montre capable, va trouver à s’exprimer dans les mécanismes de l’élection présidentielle de 2022. Notre indicateur veut aider à comprendre et à anticiper les contours de ce futur scrutin présidentiel, sans oublier que le plus grand rendez-vous politique des Français est également un scrutin aux conséquences européennes.

Cet indicateur de la protestation électorale a été conçu par la Fondation pour l’innovation politique. L’enquête est administrée par l’institut OpinionWay. L’intégralité des résultats et le questionnaire de l’indicateur 2022 et le risque populiste sont disponibles en libre accès sur data.fondapol.org. Pour assurer la solidité et l’intérêt des données recueillies, nous avons souhaité analyser un échantillon particulièrement important. Nous avons ainsi interrogé 3 006 personnes inscrites sur les listes électorales et issues d’un échantillon de 3 265 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

S'appuyant sur la vaste littérature qu'a suscitée le populisme depuis les années 1960, cet article tente d'abord de caractériser les mouvements populistes occidentaux contemporains (I). Il détaille ensuite les points essentiels de l'une des analyses les plus pénétrantes du populisme-celle d'E. Laclau dans On Populist Reason (II)-pour en faire usage dans une perspective différente de celle de son auteur. Après avoir identifié, parmi les courants populistes de gauche et de droite, des nuances « civiques », et entre elles un vote populiste modéré exprimant un désenchantement envers les partis au gouvernement, il émet (sur la base d'une analyse secondaire d'études existantes) l'hypothèse que le centre de gravité de la nébuleuse populiste en Occident réside dans la référence au demos, plutôt qu'à l'ethnos ou à la plebs, et que le rapport de forces au sein des soutiens du populisme lui est favorable (III). Il examine ensuite les causes de l'aliénation croissante des citoyens-principale source du populisme. Il suggère (sur la base de quinze entretiens non directifs) que, si l'aspect social-la déstabilisation de la classe moyenne inférieure induite par l'ordre néolibéral-est important, il n'épuise pas le sujet (IV). L'une des raisons en est que l'audience des thèmes populistes est beaucoup plus large que ce segment central des sociétés ; une autre, que les revendications sociales ne sont que le détonateur du mouvement de protestation, et sont bientôt suivies de revendications institutionnelles visant à remédier à la dépossession de souveraineté qu'ont subie les majorités, au cours du dernier demi-siècle, en raison du soutien des élites dirigeantes et expressives à la montée en puissance de groupes minoritaires culturellement définis. La « tyrannie des minorités » qui a suivi a été génératrice de contraintes multiples et de libertés réduites pour le plus grand nombre dans la vie quotidienne (V). On parvient au même résultat lorsque les citoyens sont traités en mineurs par une « démocratie encadrée », où leur capacité de discernement est méprisée par des élites dirigeantes qui se dispensent de leur assentiment, au nom d'un bien moral présumé supérieur, ou de directives venues de centres de décision extérieurs non élus (VI). La cause fondamentale-ancienne : elle remonte aux années 1960-du malaise qui s'est installé est la montée de l'individualisme et l'abandon relatif des normes de citoyenneté, créant ainsi une situation dans laquelle le pouvoir est remis en question ou redouté, et l'autorité politique affaiblie. Celle-ci, devenue gestionnaire, fait concession sur concession aux militants et activistes, délègue à des autorités indépendantes, à des comités d'experts ou à des organisations internationales, et s'émancipe de la volonté de majorités qui (parce qu'elles étaient jusque-là passives) se voient ignorées ou manipulées. Ces majorités ont d'abord réagi par l'apathie électorale (montée de l'abstention), puis se sont résolues à des votes protestataires. La surdité ou l'impuissance des gouvernants ont pour finir conduit à une troisième étape, où elles réaffirment abruptement leur puissance et revendiquent le retour à l'esprit citoyen. La vague populiste actuelle révèle ainsi sans détour que le cycle entamé dans la décennie 1960 atteint ses limites ultimes. Vu sous cet angle, le populisme « civique » est une réponse à la désactivation de la démocratie, bien plutôt qu'une menace à son égard (VII). La démocratie représentative mise en place au cours des deux derniers siècles, à des époques où les masses étaient incultes, vieillit mal dès lors que leur niveau moyen d'éducation s'est considérablement élevé, et que les majorités souhaitent désormais se faire entendre. Si cette demande devait rester sans réponse, le problème posé deviendrait structurel, et plus aigu : des réformes institutionnelles dans le sens de relations redéfinies entre élites et peuple, majorité et minorités, se recommandent sans trop tarder.

Andres Arauz dixit:
Las ideas y la visión del economista y ex-ministro de finanzas de Grecia, Yanis Varoufakis, son conocidas en América Latina través de diversos libros, entre los que destacan Comportarse como adultos, Un plan para Europa, El Minotauro global y el más reciente Another Now. Asimismo,  su figura política ha trascendido a partir de su gestión cuando fue Ministro de Economía del gobierno griego, en julio de 2015, como crítica a las duras medidas de ajuste impuestas al pueblo de Grecia –ya sumergido en una profunda hecatombe económica– por la Comisión Europea, el Banco Central Europeo y el Fondo Monetario Internacional. Desde su visión como economista, Varoufakis reflexiona sobre la crisis del capitalismo y ha participado en numerosos debates sobre el modo en que las crisis económicas han afectado a Europa y al euro; en particular, sus últimos trabajos se centran en el significado de la crisis económica mundial que estalla en 2008.
Varoufakis ha alcanzado una mayor presencia en la actualidad, con el lanzamiento de la Internacional Progresista en mayo de 2020. Una iniciativa planetaria que se propone la misión de unir, organizar y movilizar a las fuerzas progresistas en todo el mundo. En la Cumbre Inaugural de septiembre, que ha convocado a participantes del Norte y del Sur, para afrontar lo que consideramos el dilema central de nuestro tiempo –Internacionalismo o Extinción– expuso su visión sobre la situación internacional, un diagnóstico de la crisis planetaria y algunas propuestas superadoras. La Cumbre fue convocada de urgencia, en medio de la grave situación sanitaria causada por la pandemia del Covid-19, que para septiembre registraba alrededor de 30 millones de personas infectadas y había causado cerca de un millón de muertes en el mundo.
Una crisis sanitaria sin precedentes, que muestra en toda su crudeza y agudiza en Occidente –tanto en los países centrales como en los periféricos– el rotundo fracaso de las políticas neoliberales y del proceso de globalización, impuestos en el transcurso de los últimos 40 años.
Junto a Varoufakis, el lingüista y filósofo estadounidense Noam Chomsky y la periodista Naomi Klein, los integrantes del Consejo de la Internacional Progresista coincidimos en afirmar que afrontamos la confluencia de diversas crisis, que han adquirido una magnitud sin precedentes: una grave crisis económico-social, que se conjuga con las amenazas del calentamiento global y la creciente degradación de las democracias, tanto en el Norte como en el Sur. Ante este escenario, donde está en riesgo la supervivencia de la parte más vulnerable de la especie humana en el planeta, la propuesta del economista griego nos convoca a reflexionar junto a Gustavo Petro, Álvaro García Linera, Fernando Haddad, Rafael Correa, Celso Amorim, Srećko Horvat, Gael García Bernal, Alicia Castro y Elizabeth Gómez Alcorta, entre otros, acerca de los posibles caminos de superación de estas crisis y de solución a los graves problemas que enfrentamos.
En el panel inicial de la Cumbre, Yanis Varoufakis convocó a reflexionar sobre “¿Qué vendrá después del capitalismo?”, que fue comentada por los referentes Vijay Prashad, Ece Temelkuran, Nick Estes y Lyn Ossome. Varoufakis afirma que los fascistas y los banqueros tienen un programa unificado, tanto para Grecia como para Ecuador, Europa, América Latina y el resto del mundo: los grupos financieros concentrados, que conforman el internacionalismo reaccionario y conservador, tienen un plan global común, coherente y coordinado a nivel mundial. Es por ello que, del mismo modo, el movimiento progresista a nivel internacional también necesita un programa y una narrativa común, un discurso con una misma voz humanista y programática en todo el mundo. Desde esta concepción, afirma que en la actual crisis del capitalismo, hacia el final de la pandemia, se está configurando en el horizonte un escenario de pos-capitalismo; y el gran interrogante es si la economía pos-capitalista será autoritaria y oligárquica o democrática y social.
A pesar de la manipulación de las conciencias y las operaciones mediáticas y de Lawfare, que facilitaron el triunfo de fuerzas de derecha con un importante consenso social, en América Latina la aplicación de las políticas exigidas por los grupos de poder económico- financieros e instituciones como el FMI, redundaron en los últimos años en el debilitamiento de esas opciones políticas. En México, Peña Nieto fue derrotado por López Obrador en 2018; en 2019, la fórmula presidencial de Alberto Fernández y Cristina Fernández de Kirchner se impuso sobre las aspiraciones de renovación de Mauricio Macri en Argentina. En octubre de 2020, los candidatos de derecha en Bolivia fueron derrotados por Luis Arce y David Choquehuanca. En Chile se ha logrado una contundente victoria popular sobre el modelo conservador de Piñera, que con características propias garantizó la continuidad de las políticas impuestas por la Constitución de la dictadura de Augusto Pinochet.
Las reflexiones de Varoufakis y su experiencia acerca del comportamiento del Fondo Monetario Internacional durante la grave crisis de Grecia, junto con la experiencia reciente de sometimiento del gobierno actual del Ecuador al FMI, son especialmente valiosas para quienes aspiramos a ofrecer al pueblo ecuatoriano una alternativa de gobierno y una propuesta de sociedad justa e igualitaria. Redactamos estas notas sobre el pensamiento de Varoufakis y las propuestas de la Internacional Progresista con plena conciencia de la responsabilidad que supone la posibilidad de asumir la conducción del gobierno de Ecuador.

Le populisme n’est qu’un aspect ou un élément d’un phénomène plus large ou plus complexe. Plutôt que de spéculer sur « le » populisme en général, il est donc plus judicieux d’essayer de repértorier ses formes particulières et d’analyser ses causes spécifiques. Concernant plus particulièrement le phénomène du « parti d’entrepreneur » à la Berlusconi: il ne constitue pas, à mon avis, un populisme opposant le peuple « pur » aux élites « corrumpues », mais  plutôt une sorte de vision technocratique : ces « entrepreneurs » politiques veulent diriger l’Etat comme une entreprise (firme), ils dénoncent le « bavardage parlementaire » etc.
Le populisme, tout comme son complèment logique qu’est le leadership charismatique, est par nature instable et passager. S’il se maintient plus longuement, c’est qu’il se produit alors un divorce durable entre les « élites » politiques et la société. Ceci tient au fait que les principaux partis établis depuis longtemps font régulièrement l’objet de nombreux scandales de corruption et de clientélisme.
Pour cette raison, l’alternance politique (typique des systèmes partisans bipolaires) freine le populisme, alors que l’absence de l’alternance favorise le populisme de l’opposition, notamment le populisme « protestataire » (« anti-establishment »). Il va de soi qu’on détecte également des raisons sociales ou économiques du populisme. Les excès du néolibéralisme économique actuel incitent directement au discours populiste.
La démocratie implique un certain « populisme ». En s’acharnant contre le populisme, on risque de glisser vers son contraire, l’élitisme « démocratique », qui comporte un danger tout aussi redoutable pour la démocratie. Cet élitisme « démocratique » risque non seulement de vider la démocratie de sa substance, mais peut apporter aussi de l’eau au moulin des ... populistes ! Il faut plutôt chercher, à la manière d’Aristote, un "milieu" entre le populisme et l’élitisme. Malheureusement, comme le fit Aristote remarquer dans son Ethique à Nicomaque, un tel point d’équilibre est malaisé à atteindre.

L’un des aspects frappants de la pensée anarchiste est qu’elle rend futile la philosophie politique classique dans sa quête du meilleur régime. Plus de deux millénaires de réflexions sur la forme à donner au bon gouvernement sont ainsi congédiés et renvoyés à leurs limites, à savoir l’incapacité à penser hors de l’Etat et hors des formes institutionnelles figées. Qu’importe qu’il y ait un ou plusieurs chefs, qu’ils soient héréditaires ou élus ou que les pouvoirs soient concentrés ou séparés : dès lors que l’on garde comme postulats la nécessité d’un clivage entre gouvernants et gouvernés ou l’impératif d’adhésion à des valeurs homogènes, ce n’est jamais qu’un seul type d’organisation politique qui est alors discuté. Mais faut-il faire une exception pour la démocratie ? Après tout, elle satisferait à des exigences de justice, d’égalité, d’ouverture à l’altérité, etc., que les autres ordres politico-institutionnels ne peuvent remplir. Dans certaines conditions, anarchisme et démocratie pourraient donc converger au point de devenir presque synonymes. C’est l’hypothèse que nous allons réfuter ici en montrant les apories des théories de Lefort, Castoriadis, Laclau et Abensour. Si l’anarchisme est bien comme nous le soutiendrons non le simple rejet de l’Etat, mais la décision répétée d’un individu ou d’un groupe d’individus quant à ses propres normes d’existence dans une situation de pluralisme véritable, donc une forme paroxystique de choix politique et moral située en amont de toute organisation de la Cité, alors il ne peut accorder de faveur particulière à un type de régime ou un autre.

La publication en 1965 de Paranoid Style in American Politics and Other Essays par Hofstadter est communément présentée comme le premier travail scientifique à s'intéresser à la question du conspirationnisme. Toutefois, dix ans plus tôt, dans Age of Reform, l'historien américain formulait déjà une grille de lecture systémiste du « style paranoïaque » : critique radicale des dominants et du système néo-libéral = irrationalité = populisme = conspirationnisme = antisémitisme. Dès lors, cette contribution cherchera a déconstruire au travers d'une épistémologie critique cette grille d'analyse, ses usages et les enjeux programmatiques/politiques qu'elle contient ou induit. D'abord, nous analyserons la genèse multifactorielle du « style paranoïaque » qui tient directement à la personnalité d'Hofstadter tant en raison de facteurs politiques (contexte de la « chasse aux sorcières »), académiques (fondation de « l’École du consensus » et approche psychopathologique des faits sociaux et politiques en général) que liés à sa trajectoire personnelle (ex-communiste devenu libéral puis néo-conservateur de première génération). Enfin, nous étudierons la postérité et les usages politiques du « style paranoïaque » dans des travaux qui offrent une lecture conservatrice du phénomène conspirationniste contemporain et qui tendent à le résumer au critère de l’irrationalité et/ou de l'antisémitisme. Dans tous les cas, dans cette vision systésmiste, toute forme de critique radicale du système néo-libéral ou toute croyance marginale devient l'expression plus ou moins manifeste de théories du complot.

Hoe populistisch is het christendom? Wat is populisme eigenlijk? En wat valt er vanuit christelijk-theologische visie te zeggen over populisme?

Lezing voor de Mariënburg-vereniging van progressieve katholieken (voorafgaand aan debat met D66-Europarlementariër Sophie in 't Veld).

Ogni civiltà poggia su quattro pilastri fondamentali: la storia, la politica, la religione e l’educazione. Prospera se i pilastri sono solidi e sottoposti a continua manutenzione, tenendo conto del trascorrere del tempo.
L’autore propone idee in grado di contrastare il nichilismo odierno, che dilaga tra tv e social media. Oggi più che mai c’è bisogno di verificare lo stato di salute dei nostri pilastri. Il male della civiltà europea è “preferire il nulla all’imperfezione”. Ogni civiltà è imperfetta, come qualsiasi costruzione umana, ma se dimentichiamo il peso della storia, della politica, della religione e dell’educazione tutto evapora, diventa niente. Contro l’insostenibile leggerezza di una modernità senza basi occorre disseppellire le antiche fondamenta. La civiltà europea non è esente da colpe, ma sono proprio le sue radici a farci capire dove sbagliamo. Un retaggio da ammodernare, mai dimenticare, tanto meno sostituire. Sempre meglio di niente.

English below

Grâce à l’analyse de deux corpus d’archives et d’un corpus d’articles du journal Agriculture et vie (propriété de la première société en agriculture biologique), nous mettons en lumière les ressorts d’une croisade morale inachevée. Celle-ci consiste pour Raoul Lemaire à contester l’offre d’unification symbolique du groupe agricole autour de la figure du « professionnel ». Héritière de la pensée agrarienne du XIXe siècle, du dorgérisme des années 1930, et au service du mouvement Poujade, l’offre d’unification symbolique de R. Lemaire autour des « petits paysans » consiste à définir cette figure morale exemplaire et à imposer les principes de sa domination. Son échec s’explique par le déclin démographique et le déclassement des « indépendants », et par l’émergence d’un mode de gouvernement néo-corporatiste.

We examined two archival corpuses and a corpus of articles from the Agriculture et vie newspaper (owned by the first organic farming company) to point up the underpinnings of an unfinished moral crusade. For Raoul Lemaire, this crusade involved protesting against the symbolic unification of the farming sector behind the “professional” farmer figure. Lemaire embraced 19th century agrarian thought, the Dorgérianism of the 1930s and the Poujadist movement. He called for a symbolic unification around “small-scale farmers”, who he upheld as exemplary moral figures, and sought to impose principles that would encourage their domination. His failure was tied to demographic decline and the decrease in “independent” farmers, as well as to the emergence of a neo-corporate form of governance.

Marxist theory has always maintained that a strict continuity exists between liberalism and fascism, and has even proclaimed that there is a causal connection between the two. Therefore fascism comes to be portrayed as the ‘armed wing’ of the bourgeoisie. The Marxist thesis is weak for two reasons: first, because the connection between liberalism and fascism, though it doubtless exists, is considerably more complex, mediated, and contradictory than it suggests; and second, because it axiomatically denies the revolutionary nature of fascism, which despite what Marxists claim, represents a rupture with the liberal tradition and demonstrates a relative autonomy from it. In the case of Italy, this autonomy arises from the fact that Fascism was born from the turmoil surrounding the genesis, the course, and the outcome of the Great War, and was fed by fragments of philosophies and political theories radically opposed to liberalism, democracy, and Marxism (though not to socialism) which arose in Europe at the turn of the 19th century.  A birth in such a turbulent cultural and political climate could not give rise to an internally consistent and coherent ideology. The theoretical works of philosophers such as Giovanni Gentile encouraged liberalism to fool itself into seeing in fascism an unruly brother who could be put to good use by opposing socialism. This delusion enabled the rise to power of Mussolini. The revolutionary side to Fascism could draw on Italian populism’s latent revolutionary tradition which developed in the fifty years following unification as a transfiguration of ideological currents which contributed to the Risorgimento but which had been defeated by Cavourian liberalism. These included Mazzinianism and a particular type of radical anti-monarchism.

Keywords: Fascism, Liberalism, Risorgimento, Giovanni Gentile, Mazzini, Populism

Resumen:
Este artículo quiere investigar la relación entre la teoría gramsciana de la hegemonía ‒ como teoría del poder político moderno ‒ y la polisemia peculiar de la noción de “pueblo”. De hecho, como se verá, la hegemonía como modalidad específica de gobierno nace como una respuesta a la aparición de la moderna socieda de clases, o sea de una sociedad en la que el destino individual no depende necesariamente del nacimiento. Por consiguiente, la política en una sociedad de clases se caracteriza siempre por la necesidad de despertar el entusiasmo y el compromiso y, al mismo tiempo, de controlar y manipular los afectos y la imaginación de las masas populares. Según la teoría dominante, el totalitarismo del siglo XX es un subproducto de esta tendencia a la democratización, con la reducción del “pueblo” a una “masa gris” atomizada y caracterizada esencialmente por su pasividad y despolitización. Por el contrario, la teoría gramsciana de la hegemonía nos permite reinterpretar toda esta serie de fenómenos de una manera completamente distinta: como un proceso ambivalente de democratización, que abarca toda la Edad Moderna. En este sentido, el fascismo puede ser descrito como un intento de anular la separación burguesa entre Estado y sociedad civil a través de un proceso de movilización popular, oséa utilizando la “guerra de movimiento” en contra de la “guerra de posición”. Las dificultades surgen, cuando se hace necesario pasar de la insurgencia al gobierno, o, en otras palabras, cuando un régimen revolucionario se enfrenta a la necesidad de estabilizar la revolución misma. Está aquí ‒ en la manera de articular la guerra de posición dentro de la guerra de movimiento ‒ el punto en el que la estrategia del “moderno príncipe” de Gramsci y el fascismo divergen por completo.
Palabras clave:
Gramsci, Antonio / Teoría de la hegemonía / Guerra de posición / Movilización popular / Populismo / Comunismo / Fascismo / Democracia.

“People” and “war of position” as keywords for populism. An interpretation of Antonio Gramsci’s “Prison Notebooks”
Abstract:
The purpose of this article is to highlight the relationship between Gramsci’s theory of hegemony ‒ as a theory of modern political power ‒ and the peculiar polysemy of the notion of “people”. In fact, as it will be shown, hegemony appears as a specific modality of government as a response to the emergence of a modern class society, that is, a society where the personal destiny does not necessarily depend on birth. As a consequence, politics in a class society is always characterized by the need to arouse enthusiasm and commitment, and, at the same time, to control and manipulate popular affects and imagination. According to mainstream theory, 20th century totalitarianism is a by-product of this trend of democratisation, with the reduction of the “people” to an atomised “grey mass” characterized essentially by passivity and depoliticisation. On the contrary, Gramsci’s theory of hegemony allows us to re-read this whole series of phenomena in a completely different way: as an ambivalent process of democratisation, which covers the Modern Age in its entirety. In this light, Fascism can be described as an attempt to overturn the bourgeois separation between State and civil society through a process of popular mobilisation. The “war of movement” is played against the “war of position”. Difficulties arise, when it becomes necessary to switch from insurgence to government, or, in other words, when a revolutionary regime is faced with the task of stabilising the revolution itself. Here ‒ that is, in the way of articulating the war of position within the war of movement ‒ is the point where the strategy of Gramsci’s “modern Prince” and Fascism completely diverge.
Keywords:
Gramsci, Antonio / Theory of hegemony / War of position / Political mobilisation / Populism / Communism / Fascism / Democracy.

This is a book announcement:
Rada Iveković,
Migration, New Nationalisms and Populism. An epistemological perspective on the closure of rich countries, Birkbeck Law Press, Routledge, 2022.
https://www.routledge.com/Migration-New-Nationalisms-and-Populism-An-Epistemological-Perspective/Ivekovic/p/book/9781032185279

This book examines the antagonistic relationship between new European nationalisms as these often go hand-in-hand with populism, and the phenomenon of migration.
Migration has become a significant issue both in Europe and the whole world. Although it has always existed, much of public opinion sees it now as a problem. The latter has been exaggerated through a crisis in hospitality exacerbated by the relatively recently constructed and misplaced feeling of a civilisational threat from islam. Migration is then countered by the escalation of new nationalisms, at least some of which are supported by populism. This book offers an understanding of this conjunction of migration and nationalism in the post-cold war European and global context. More specifically, the book takes up how the end of the simplified cold war cognitive binary means an unprecedented epistemological confusion and depoliticisation which takes migration as its target, but could resort to other targets too. Discussing the postcolonial background to the new migrations, the book also considers womens' rights, postsocialism and the relevance of the current pandemic, as the issue of migration is addressed in the context of the European crisis-ridden present as well as the trans-European context.
This wide-ranging interrogation of how contemporary European immigration is conceived and understood may appeal to readers with interests in contemporary migration, new nationalisms, populism, feminism, colonial, postcolonial, and decolonial issues, as well as socialism and postsocialism.

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Livre en anglais
Rada Iveković,
Migration, nouveaux nationalismes et populisme. Une perspective épistémologique sur la fermeture des pays riches. Birkbeck Law Press, Routledge, 2022.
https://www.routledge.com/Migration-New-Nationalisms-and-Populism-An-Epistemological-Perspective/Ivekovic/p/book/9781032185279

Cet ouvrage examine les relations antagonistes entre les nouveaux nationalismes européens car ceux-ci vont souvent de pair avec le populisme, et le phénomène migratoire.  La migration est devenue un enjeu important tant en Europe que dans le monde entier. Bien qu'elle ait toujours existé, une grande partie de l'opinion publique y voit désormais un problème. Ce dernier a été exagéré par une crise de l'hospitalité exacerbée par le sentiment relativement récent et déplacé d'une menace civilisationnelle de l'islam. La migration est alors contrée par l'escalade de nouveaux nationalismes, dont certains au moins sont soutenus par le populisme. Ce livre propose une compréhension de cette conjonction de la migration et du nationalisme dans le contexte européen et global de l'après-guerre froide. Plus précisément, le livre étudie comment la fin du binaire cognitif simplifié de la guerre froide signifie une confusion épistémologique et une dépolitisation sans précédent qui prend la migration comme cible, mais pourrait également recourir à d'autres objectifs. Discutant du contexte postcolonial des nouvelles migrations, le livre considère également les droits des femmes, le postsocialisme et l’importance de la pandémie actuelle, alors que la question de la migration est abordée dans le contexte du présent européen en crise ainsi que du contexte transeuropéen.  Cette vaste interrogation sur la façon dont l’immigration européenne contemporaine est conçue et comprise pourrait  intéresser ceux  qui sont intéressés par la migration contemporaine, les nouveaux nationalismes, le populisme, le féminisme, les questions coloniales, postcoloniales et décoloniales, comme par le socialisme et le postsocialisme.

Rada Iveković,
Migration, New Nationalisms and Populism. An epistemological perspective on the closure of rich countries, Birkbeck Law Press, Routledge, 2022.

En este final de siglo, las sociedades democráticas se encuentran ante un conjunto de dificultades y muy mala preparación para afrontarlas.
Los múltiples gritos de alarma ante los peligros del populismo o de un posible retorno del fascismo son señales del creciente desasosiego de una izquierda, que ha perdido su identidad y que, al no poder pensar en términos de adversario, busca desesperadamente un enemigo que pueda devolverle una apariencia de unidad. Incapaz de comprender el papel central de las pasiones en política y la necesidad de movilizarlas con vistas a objetivos democráticos, acusa a los demás de jugar con la emoción contra la razón. En lugar de prestar atención  a las demandas sociales y culturales que se le escapan, prefiere agitar viejos fantasmas con la idea de poder así exorcizar los supuestos demonios de lo irracional.
Tras haber creído en el triunfo definitivo del modelo liberal-democrático,
encarnación del derecho y de la razón universal, los demócratas
occidentales han quedado completamente desorientados ante la multiplicación de los conflictos étnicos, religiosos e identitarios que, de acuerdo con sus teorías, habrían debido quedar sepultados en un pasado ya superado. Hay quienes, ante el surgimiento de esos nuevos antagonismos, evocan los efectos perversos del totalitarismo, y quienes ven en cambio un supuesto retorno de lo arcaico. En realidad, muchos pensadores políticos habían creído que con la crisis del marxismo y el abandono del paradigma de la lucha de clases podrían prescindir del antagonismo. Por esta razón se imaginaban que el derecho y la moral vendrían a ocupar el lugar de la política y que el advenimiento de las identidades «pos-convencionales» aseguraría el triunfo de la racionalidad sobre las pasiones.

Abstraksi:. Since the issue of war against global terrorism emerged, the discourse concerning the concept of human dignity is back as a normative basis in protecting basic human rights. The term human dignity exists since the days of antique Greek philosophy and was further developed in dialogue with medieval Christian theology and secular thinking of modern times. This article gives special emphasis on the understanding of human dignity as defined by the secular thinker and exponent of the Enlightenment, Immanuel Kant. The concept of human dignity as developed by Immanuel Kant is rational and transcends the boundaries of religions, cultures and ideologies, therefore it is suitable as the normative basis of a multicultural society. But the article also does not turn a blind eye to some critical notes of the adherents of particular ethics concerning the Kantian universal ethics. These critical notes emphasise the aspect of substantial solidarity in ethics, in order to overcome the dangers of anonymity in each model of formal ethics. Kata Kunci: Human dignity, multiculturalism, imperative, ethics, human rights. Pendahuluan: Pembicaraan tentang martabat manusia (Menschenwürde) kembali aktual di awal abad ke-21 dalam perang melawan terorisme global. Martabat manusia dipandang sebagai titik tolak pendasaran norma-norma. Perlakuan keji terhadap para teroris yang berada dalam tahanan Amerika Serikat di Guantanamo Bay membuat masyarakat global marah. Sejahat-jahatnya seorang teroris ia harus tetap diperlakukan sebagai manusia karena kejahatannya tak pernah dapat menanggalkan status "martabat" kemanusiaan seseorang. Di Jerman, konsep "martabat manusia" kembali meramaikan perdebatan publik pada tahun 2006 ketika Mahkamah Konstitus Jerman atas nama faham martabat manusia dalam konstitusi menolak berlakunya UU Pertahanan Udara (Luftsicherheitsgesetz) yang telah disahkan oleh Parlemen Jerman. Ketika menyusun dan mensahkan undang-undang ini Parlemen Jerman membayangkan skenario "9/11" ketika para teroris menghancurkan menara kembar World Trade Center. Dengan undang-undang ini parlemen sesungguhnya ingin memberikan kuasa kepada pihak keamanan untuk menembak jatuh pesawat penumpang yang diketahui membawa bom

Las derechas, ¿son siempre lo mismo? A priori, se podría decir que no. Es por ello que decidimos hacer un corte arbitrario. Creemos que hay una extrema derecha que puede cobrar cierta relevancia en el mundo contemporáneo (y genera amplios temores), y es a ella a quien decidimos apuntar en este texto. Esta elección no solo es arbitraria, también tiene que ver con uno de los temas que hemos trabajado en los últimos años, el riesgo. Es en ese tono que decidimos reflexionar acerca de qué une al riesgo con las derechas radicalizacadas del mundo contemporáneo.

Le populisme est souvent associé à la revalorisation de la démo- cratie et même du pouvoir du peuple par des aspirants chefs charis- matiques qui prétendent libérer ce peuple du contrôle d’une élite. Or, un retour dans l’histoire des États-Unis révèle qu’Andrew Jackson est non seulement le premier président populiste, mais aussi le premier à s’être prétendu « démocrate » et à avoir associé les élections à la dé- mocratie. La discussion propose de rappeler l’histoire de l’émergence des rhétoriques populiste et démocratique, dans le cadre de luttes électorales pour le pouvoir, et suggère que les forces progressistes ne devraient pas tant développer un « populisme de gauche » que revenir au sens originel du mot « démocratie », à savoir le pouvoir directement exercé du peuple, par le peuple, pour le peuple. C’est ce que proposent d’ailleurs des mouvements sociaux contemporains, qui pratiquent les assemblées délibératives à l’agora.