EDITO
LA VILLE REFUGE ââ La naissance latente du monde se produit Ă partir de la demeure. ââ Emmanuel Levinas
Les rĂ©cents Ă©vĂ©nements nous ont fait prendre conscience subitement de la valeur du chez-soi et de lâimportance de sây sentir bien, en sĂ©curitĂ©. Un repli imposĂ©, nĂ©cessaire, et qui nous a permis dâinterroger la dĂ©finition-mĂȘme du verbe « habiter ».
Strasbourg triomphe toujours, et sa rĂ©silience se traduit dâores et dĂ©jĂ par les nombreux projets immobiliers et urbanistiques en cours. Des projets qui partagent la mĂȘme volontĂ© de privilĂ©gier Ă la fois lâhumain et lâenvironnement.
Ce second numĂ©ro du magazine horssĂ©rie Or Norme Habiter sâinscrit dans cette volontĂ© de saisir les enjeux du vivre-ensemble Ă diffĂ©rentes Ă©chelles, de la piĂšce Ă lâimmeuble et jusquâĂ la ville, Ă lâimage des cercles concentriques provoquĂ©s par le jet dâune pierre dans lâeau.
Smart City inclusive, construction Ă©co-responsable ou encore rĂ©flexion citoyenne sur lâespace public, Strasbourg et ses acteurs repensent les logiques du bĂąti Ă lâaune des dĂ©fis sociaux et environnementaux, pour co-inventer lâavenir du milieu urbain.
Les semaines dâisolement furent lâoccasion de mesurer notre besoin de vivre la ville ensemble, mais aussi de changer de paradigme et de nous reconnecter avec notre dĂ©sir de nature. Ă nouveau libres, nous avons retrouvĂ© avec plaisir notre ville et son dynamisme, rĂ©investissant ses espaces et redĂ©ployant de la vie dans ses rues, terrasses et parcs.
OR NORME STRASBOURG ORNORMEDIAS 2, rue de la Nuée Bleue 67000 Strasbourg CONTACT contact@ornorme.fr DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Patrick Adler patrick@adler.fr
Plus que jamais, la ville apparaĂźt comme un espace dâinteractions et de flux dâĂ©nergies, notre socle commun, notre avenir et notre refuge.
Aurélien Montinari Rédacteur en chef de Habiter
DIRECTEUR DE LA RĂDACTION Jean-Luc Fournier jlf@ornorme.fr
PHOTOGRAPHES Alban Hefti Nicolas Roses
RĂDACTEUR EN CHEF AurĂ©lien Montinari
DIRECTION ARTISTIQUE Izhak Agency
RĂDACTION redaction@ornorme.fr AurĂ©lien Montinari Barbara Romero Jean-Luc Fournier
PUBLICITà Régis Piétronave 06 32 23 35 81 Valentin Iselin 07 67 46 00 90 publicite@ornorme.fr
IMPRESSION ImprimĂ© en CE COUVERTURE Izhak Agency TIRAGES 15â000 exemplaires DĂ©pĂŽt lĂ©gal : Ă parution ISSN 2272-9461
SOMMAIRE IMMOBILIER 10 RIVE GAUCHE CBRE Lâimmobilier : une valeur ajoutĂ©e pour les entreprises
70 CREATIO La créativité tout du long 74
DRATLER DUTHOIT SĂ©dentariser lâacte de construire
16 ALCYS Le logement, un besoin prioritaire 18 IMMOTRUCK â CrĂ©er la premiĂšre agence mobile â
DESIGN & DĂCO 78
LE CONCOURS COMMERCE DESIGN â CrĂ©er un parcours dâĂ©tonnement dans la ville â
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NATHALIA MOUTINHO â Une façon de questionner le monde qui nous entoure â
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KLAFS SAUNA Lâexpertise au service du bien-ĂȘtre
22 NEXITY Construire la ville de demain 26
RIVE GAUCHE IMMOBILIER Lâimmobilier comme un service
30
ESPACES ATYPIQUES â Une clientĂšle de personnages plutĂŽt que de personnes â
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NOUVEL R - GROS ĆUVRE ET TRANSFORMATION Travailler de ses mains
92 E-SHOP Inspirantes Ravisseuses 94 PORTFOLIO Olivier Hannauer
SOMMAIRE
ORNORME HORS-SĂRIE HABITER
URBANISME 40 GRAND ENTRETIEN MICKAĂL LABBĂ â La vie urbaine ne doit pas ĂȘtre rĂ©duite aux seules solutions techniques ou dâamĂ©nagement â 46
TRIANON RĂSIDENCES â La volontĂ© de dĂ©finir le champ des possibles â
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CLĂMENT WILLEMIN â Le jeu nâa pas de limite â
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PARIS JE TE QUITTE â Strasbourg a tout dâune destination attractive â
ARCHITECTURE 62
DIABOLO POIVRE De la Strassburger Bank Ă la Cigogne ivre
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LOCUS ARCHITECTES De lâimportance de la nature
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LAMA ARCHITECTES La fusion des talents
RETROUVEZ LE MAGAZINE IMMOVAL EN PAGE 51 â
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IMMOBILIER Strasbourg, une ville toujours en mouvement
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RIVE GAUCHE CBRE
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OR NORME â HORS-SĂRIE Habiter
IMMOBILIER
Texte : Aurélien Montinari
Photos : Nicolas RosĂšs â DR
Lâimmobilier : une valeur ajoutĂ©e pour les entreprises
SpĂ©cialisĂ©e dans les transactions immobiliĂšres professionnelles, lâagence Rive Gauche CBRE Strasbourg se prĂ©sente comme un accĂ©lĂ©rateur de projets qui, audelĂ de lâĂ©coute et du conseil, co-construit avec ses clients, propriĂ©taires/investisseurs et entreprises, des solutions adaptĂ©es Ă leurs mĂ©tiers et Ă leurs objectifs. Une action qui participe au rayonnement de lâEuromĂ©tropole strasbourgeoise et plus largement du Bas-Rhin. ImplantĂ©e depuis 1991 Ă Schiltigheim, voilĂ bientĂŽt 30 ans que la sociĂ©tĂ© Rive Gauche CBRE accompagne les entreprises dans leurs projets immobiliers, une spĂ©cialisation vue comme une mission par Olivier Braun, son directeur : «âLâimmobilier est un vĂ©ritable enjeu de dĂ©veloppement pour les entreprises, une aventure globale qui participe Ă la stratĂ©gie des entreprises, soutient leur croissance, contribue au bienĂȘtre des salariĂ©s et dynamise les territoires. GrĂące Ă notre connaissance approfondie du marchĂ© nous veillons Ă apporter un accompagnement sur mesure aux entreprises de toutes tailles : PME, ETI, groupes nationaux ou internationaux, leur permettant dâapprĂ©hender le marchĂ© des locaux professionnels que ce soit pour des locaux tertiaires, dâactivitĂ©s ou entrepĂŽts.â» UNE DOUBLE EXPERTISE BĂ©nĂ©ficiant dâune assise historique et dâune vĂ©ritable notoriĂ©tĂ© Ă Strasbourg, mais aussi dans tout le Bas-Rhin, la sociĂ©tĂ©
Rive Gauche CBRE revendique Ă la fois sa posture locale et sa filiation avec le groupe amĂ©ricain CBRE, leader mondial de lâimmobilier dâentreprise, dont elle dĂ©tient la franchise dans le Bas-Rhin. Une «âdouble casquetteâ», comme le rĂ©sume Olivier Braun, qui permet Ă la sociĂ©tĂ© de saisir au mieux les besoins de ses clients internationaux ou locaux et de leur prĂ©senter ainsi les meilleures opportunitĂ©s, Ă lâinstar du groupe DrĂ€ger, rĂ©cemment installĂ© Ă Obernai qui a pris Ă bail 4â070 mÂČ de locaux dâactivitĂ©s. «âCes entreprises ont une dimension internationale, elles cherchent donc lâexpertise dâun groupe lui aussi international. Lâeffet rĂ©seau est trĂšs important. Ensuite, derriĂšre ces entreprises, il y a lâaspect local, avec des femmes et des hommes qui font rĂ©ellement le businessâ», explique Olivier Braun. Une mĂȘme dimension de groupe, couplĂ©e Ă un ancrage local, et qui a dĂ©jĂ convaincu de prestigieux clients comme Adidas, Geodis ou encore Hager.
En haut : BĂątiment Online sur Archipel
ââ Nous travaillons au dĂ©veloppement 11 et au rayonnement de notre territoire. ââ Olivier Braun
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OR NORME â HORS-SĂRIE Habiter
IMMOBILIER
Texte : Aurélien Montinari
Photos : Nicolas RosĂšs â DR
BĂątiment Vision sur Archipel
RAYONNEMENT TERRITORIAL
ââ Lâimmobilier est un vĂ©ritable enjeu de dĂ©veloppement pour les entreprises, une aventure globale qui participe Ă leur stratĂ©gie. â
Pour son directeur, Rive Gauche CBRE participe Ă©galement dâune stratĂ©gie de marketing territorial, «ânous travaillons au dĂ©veloppement et au rayonnement de notre territoire. AuprĂšs des collectivitĂ©s, des promoteurs et des acteurs du marchĂ©, nous formons les maillons dâune chaĂźne qui fait que Strasbourg et le Bas-Rhin intĂ©ressent les entreprises.â» Une volontĂ© de valoriser les atouts de notre rĂ©gion, que lâon retrouve justement dans lâun des derniers projets Ă©laborĂ©s par le promoteur SAS-3B : le dĂ©veloppement de StrasâCoop aux DeuxRives, un programme tertiaire de 5â333 mÂČ dont Rive Gauche CBRE assure la commercialisation exclusive, des bureaux atypiques dans un patrimoine hors du commun au cĆur dâun environnement culturel transfrontalier. Lâobjectif : crĂ©er, avec ce nouveau quartier COOP, le futur de lâespace urbain, une nouvelle façon de se retrouver, de travailler. Autre projet qui vient enrichir le territoire, le dĂ©veloppement du quartier Archipel qui vient complĂ©ter lâoffre de bureaux premium sur le marchĂ© strasbourgeois. «âLe dĂ©veloppement des opĂ©rations tertiaires du nouveau quartier dâaffaires international Archipel rĂ©pond Ă une demande Ă©mise par des entreprises de grande envergure qui jusquâalors ne trouvaient pas dâoffres adĂ©quates. Ă terme, ce sont 100â000 mÂČ dĂ©veloppĂ©s dont 45â000 mÂČ de bureaux que nous proposons Ă nos clients sur Archipel, sans oublier la suite sur Archipel 2 qui totalisera 45â000 mÂČ de tertiaire.â»
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Photos : Nicolas RosĂšs DR â W Architectes Texte : AurĂ©lien Montinari IMMOBILIER OR NORME â HORS-SĂRIE Habiter
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Strasâcoop
LES DĂFIS DE LA CRISE Directement impactĂ© par la crise sanitaire, le monde de lâentreprise a dĂ» repenser son fonctionnement, un bouleversement que Olivier Braun aborde pourtant avec sĂ©rĂ©nitĂ©, «âle marchĂ© de Strasbourg est sain, ses fondamentaux sont solides.â» Une stabilitĂ© qui, pour durer, va sâaccompagner malgrĂ© tout de changements, avec notamment la dĂ©mocratisation de la pratique du tĂ©lĂ©travail, qui bouscule les habitudes et influence les vellĂ©itĂ©s des utilisateurs, «âon note une baisse sur les demandes de grandes surfacesâ; avec le tĂ©lĂ©travail on cherche dĂ©sormais Ă rationaliser ses surfaces. Les entreprises changent de vision quant Ă la place du bureau dans la vie de chacun et ont
pris confiance quant Ă lâimplication mĂȘme des salariĂ©s dans leur sociĂ©tĂ©.â» Une rĂ©flexion qui porte sur la relation au travail, mais aussi sur les nouveaux comportements de consommation et la restructuration des entreprises, «âla crise a rĂ©vĂ©lĂ© le boom du e-commerce et ce au dĂ©triment du commerce de proximitĂ©. La consommation des Français change, privilĂ©giant de plus en plus de services de livraison, ce qui crĂ©e de nouveaux besoins logistiques et donc de nouveaux besoins dâinfrastructures.â» Un changement de paradigme qui demandera une fois encore la maĂźtrise des enjeux Ă la fois globaux et locaux : le cĆur de mĂ©tier de Rive Gauche CBRE.
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ALCYS
Le logement, un besoin prioritaire Promoteur rĂ©gional et indĂ©pendant, Alcys milite pour une «âSmart cityâ», une ville plus futĂ©e quâintelligente, avec des logements confortables, mais abordables, des espaces verts, du lien social. Depuis le confinement, ses cogĂ©rants estiment que les promoteurs et les pouvoirs publics doivent sâinterroger sur les besoins des Français en termes de logement.
IMMOBILIER
Texte : Barbara Romero
Photo : Nicolas RosĂšs
Aux manettes dâAlcys depuis 2013 avec son associĂ© Carlos Pereira, lâancien PDG de Trianon RĂ©sidences ne regrette pas sa dĂ©cision. «âLâaventure entrepreunariale est la plus valorisante qui soit » estime Frank Maire. « Aujourdâhui, nous employons 10 personnes et construisons entre 150 et 200 logements par an. En tant que promoteur rĂ©gional indĂ©pendant, notre spĂ©cificitĂ© est de ne pas avoir de chefs au-dessus de nous. Nous nâavons pas de frais de siĂšges, pas de royalties, ni de gros honoraires de gestion, ce qui nous permet dâĂȘtre compĂ©titifs.â» Alcys nâambitionne pas la croissance, «âmais de bien faire notre mĂ©tier et de maintenir notre activitĂ©. Bien faire les choses est trĂšs compliquĂ© dans le bĂątiment, car ce nâest pas une science exacte.â»
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OR NORME â HORS-SĂRIE Habiter
Frank Maire
LA RĂSIDENCE PRINCIPALE COMME PREMIĂRE ĂPARGNE RETRAITE Autre ambition : ĂȘtre rĂ©ellement innovant. «âPar exemple Ă la Meinau, nous avons rĂ©alisĂ© 66 logements pour le premier projet rĂ©sidentiel labĂ©lisĂ© BBCA, trĂšs bas carbone, dans le Grand Est. Nous avons pris la dĂ©cision de tenter lâaventure en 2016 et nous avons rĂ©ussi, aprĂšs mille pĂ©ripĂ©tiesâ», sourit-il. LâADN de la sociĂ©tĂ©â? «âTenter des choses, innover, utiliser des matĂ©riaux avec de vraies performances Ă©nergĂ©tiques, offrir des prestations de qualitĂ© supĂ©rieure.â» Le tout Ă un prix abordable. «âIl faut remonter Ă lâorigine, un logement nâest pas un produit, mais un besoin prioritaire, un refuge. Le Covid a encore plus dĂ©montrĂ© la valeur dâusage du logementâ», rappelle Frank Maire. Pour Alcys, «âle neuf est par dĂ©finition un ouvrage de qualitĂ© car le plus encadrĂ© par la rĂ©glementation. AprĂšs, tout dĂ©pend comment on construit, les hauteurs, les gabarits, la densitĂ© de logements. Mais il faut savoir que nous ne choisissons pas, câest le Plan local dâurbanisme qui dĂ©termine ce que lâon peut construire ou non.â» Plus encore depuis la crise du Covid, Frank Maire milite pour des prix contenus. «âIl faut que le plus grand nombre ait accĂšs Ă la propriĂ©tĂ©. La premiĂšre Ă©pargne retraite, câest la rĂ©sidence principale. Cela devrait ĂȘtre lâun des premiers objectifs des politiques publiques.â» Si la premiĂšre semaine du confinement a mis un coup dâarrĂȘt aux Ă©changes commerciaux,
RĂ©sidence lâEffleure Ă Dorlisheim
ââ Un logement nâest pas un produit, mais 17un besoin prioritaire, un refuge. ââ
trĂšs vite les contacts ont repris. «âLes gens ont profitĂ© du temps donnĂ© pour remettre en route leurs projets immobiliers. Parce quâils ont rĂ©alisĂ© certaines choses, quâavec des enfants, il faut peut-ĂȘtre une piĂšce en plus, quâune terrasse câest quand mĂȘme sympa, que le tĂ©lĂ©travail qui se gĂ©nĂ©ralise leur permettrait peut-ĂȘtre de sâĂ©loigner de la ville » rapporte-t-il. « AprĂšs lâhypermĂ©tropolisation, les politiques publiques vont peut-ĂȘtre rĂ©flĂ©chir diffĂ©remment, en allĂ©geant la mĂ©tropole, en la reliant Ă la deuxiĂšme couronne avec des transports en commun. » Avec plusieurs constructions en cours du nord au sud de lâAlsace, Alcys travaille dĂ©jĂ sur 2021 avec la crĂ©ation dâun lot de 115 logements avec Nexity sur lâĂźlot Starlette, «âla plus grande ZAC de France, qui permettra de mettre de la vie et de la ville vers le Rhin.â»
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Le véhicule-agence Immotruck
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IMMOBILIER Texte : Aurélien Montinari
Photos : DR
IMMOTRUCK
â CrĂ©er la premiĂšre agence mobile â MobilitĂ©, proximitĂ©, agilitĂ© sont les atouts de lâagence immobiliĂšre nouvelle gĂ©nĂ©ration Immotruck, un vĂ©hicule-agence qui redynamise les campagnes en allant Ă la rencontre des prospects. Christian Gautheron, directeur gĂ©nĂ©ral dâImmoval nous raconte la genĂšse de ce concept et nous explique ses avantages sur le terrain. Or Norme. En quoi consiste le concept Immotruck et comment est nĂ©e cette idĂ©e ?
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Cette idĂ©e est nĂ©e par hasard ; nous avions un nĂ©gociateur chez Immoval qui travaillait beaucoup les secteurs pĂ©riphĂ©riques de Strasbourg et qui rentrait de plus en plus de biens, Ă tel point quâĂ un moment nous avons eu la sensation de perdre lâidentitĂ© dâImmoval qui est une marque 100% strasbourgeoise, plutĂŽt positionnĂ©e haut de gamme. LâidĂ©e Ă©tait de potentiellement ouvrir des agences physiques Ă lâextĂ©rieur, en pĂ©riphĂ©rie de Strasbourg, sur la zone de lâEuromĂ©tropole. De lĂ est nĂ© le concept dâune agence mobile : Immotruck Ă©tait nĂ©. Nous voulions crĂ©er la premiĂšre agence mobile qui pourrait aller de village en village et se positionner sur les places centrales, comme les marchĂ©s par exemple, afin de ramener du service lĂ oĂč lâon a plutĂŽt tendance Ă voir les services quitter les campagnes. Nous voulions rĂ©introduire le service de proximitĂ© et toucher des clients qui nâont pas toujours envie dâaller franchir le seuil dâune agence immobiliĂšre classique. Or Norme. Vous Ă©voquiez les services, lesquels exactement et pour quels secteurs ? Immotruck est une agence mobile qui a tous les codes de lâagence immobiliĂšre, Ă savoir les travaux dâestimation des biens et la mise en vente avec tous les outils dâune agence moderne. Immotruck allie
finalement deux trĂšs vieux mĂ©tiers qui sont celui dâagent immobilier et de marchand ambulant, mais avec tout le modernisme et tous les outils 3.0 que lâon utilise dans lâimmobilier de nos jours : la photo HD, la visite virtuelle et la promotion des biens via Internet ainsi que sur tous les canaux professionnels de lâimmobilier. On retrouve aujourdâhui nos trucks sur toute lâEuromĂ©tropole, et mĂȘme un peu plus loin, comme Ă Obernai ou Ă Molsheim. Or Norme. Vous parliez de la fusion de deux mĂ©tiers, quels sont les avantages du truck, et pour lâagent et pour le client ? Ce quâImmotruck apporte Ă ses clients en qualitĂ© de service, câest avant tout de la proximitĂ© et une connaissance pointue des secteurs sur lesquels Ă©volue le truck. Les agents immobiliers Immotruck prennent des emplacements sur des places de parkings ou des places de marchĂ©s de façon rĂ©currente et sâinscrivent ainsi dans le paysage commercial de leur secteur ; nous, comme nos clients, avons des habitudes, si bien que nous faisons les courses toutes les semaines Ă la mĂȘme heure. Les agents Immotruck deviennent en quelque sorte des rĂ©fĂ©rents et tissent des liens prĂ©cieux avec leurs clients au quotidien. Le truck est idĂ©al pour lier des liens de proximitĂ© avec les clients puisque câest lâagence tout entiĂšre qui se dĂ©place au domicile du candidat vendeur ou du candidat acheteur avec tous les outils digitaux embarquĂ©s. Le truck est le lien parfait entre le digital et le besoin de contact physique lors dâune mise en vente ou dâun achat - et de ce fait il sâinscrit dans une nouvelle Ă©conomie, celle du phygital. Or Norme. Quelles sont les valeurs portĂ©es par Immotruck ? Les maĂźtres mots dâImmotruck sont : la mobilitĂ©, lâexpertise locale, la facilitĂ© de mise en relation
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IMMOBILIER
Texte : Aurélien Montinari
Photos : DR
Christian Gautheron
Les agents Immotruck
et une trĂšs grande disponibilitĂ©. Il est difficile de se retrouver devant une porte close ; lâagent Immotruck est toujours disponible, il est lâexpert de son secteur quâil sillonne au quotidien, et utilise tous les outils de communication classiques notamment pour les prises de rendez-vous. Or Norme. Dans quelle mesure le marchĂ© de lâimmobilier a Ă©tĂ© impactĂ© par la crise sanitaire ? Il se trouve que le concept Immotruck rĂ©pond assez naturellement aux besoins sanitaires. Dans la mesure oĂč le truck est mobile, il est par dĂ©finition Ă lâextĂ©rieur, il nây a pas dâangoisse de la part du client dâentrer dans un endroit clos, dâaller pousser des portes qui ont Ă©tĂ© poussĂ©es par dâautres⊠Nous avons bien Ă©videmment mis en place un protocole : nos agents sont munis de masques, il y a du gel Ă disposition, on ne distribue plus nos flyers manuellement, tout est constamment nettoyé⊠On bĂ©nĂ©fice Ă©galement des protocoles sanitaires mis en place sur les supermarchĂ©s partenaires, nous nous mettons donc en adĂ©quation avec ces directives. Pour le reste, et malgrĂ© la crise, le marchĂ© reste assez dynamique. Nous avons pu observer ces derniers mois chez Immoval le fait que beaucoup de clients urbains cherchaient Ă quitter la ville pour acquĂ©rir une maison avec un jardin ou un appartement avec terrasse, des biens que lâon va trouver plus facilement sur les grandes communes de lâEuromĂ©tropole, le terrain de jeu de lâImmotruck.
Or Norme. Quel avenir pour Immotruck ? Pour le moment nous dĂ©veloppons notre toile en rĂ©gional, sur le Bas-Rhin. Ăvidemment, cette expertise que lâon acquiert au niveau rĂ©gional a vocation Ă ĂȘtre dupliquĂ©e de la mĂȘme maniĂšre Ă Ă©chelle nationale ; il nây a pas de raison que ce maillage ne puisse pas fonctionner sur lâensemble de la France.
ââ Le truck (âŠ) sâinscrit dans une nouvelle Ă©conomie, celle du phygital. â Nous espĂ©rons donc pouvoir dĂ©velopper cette marque au niveau national. Nous avions dĂ©jĂ beaucoup avancĂ© dans ce sens avant le Covid-19. Le virus a ralenti ce dĂ©veloppement que lâon espĂšre bien relancer avec le mĂȘme enthousiasme quâen dĂ©but dâannĂ©e.
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IMMOBILIER
En haut : Le projet Triangle En bas: Le projet Vision Nexity
Texte : Barbara Romero
Photos : Nicolas RosĂšs â DR
NEXITY
Construire la ville de demain Historiquement promoteur, Nexity se dĂ©finit dĂ©sormais comme une «âplateforme de services immobiliersâ» assurant autant la promotion que la gestion des biens. Un savoir-faire Ă 360 degrĂ©s qui lui une offre une approche globale et un vrai service au client. Administration de biens, location, gĂ©rance, property management, rĂ©sidences Ă©tudiantes ou de services aux seniors, mais aussi promotion : Nexity est sur tous les fronts. «âAu niveau national, sur nos 11 000 collaborateurs, les trois-quarts travaillent pour la gestion de services immobiliersâ», prĂ©cise Arnaud FerriĂšre, directeur gĂ©nĂ©ral Alsace-Lorraine. Depuis quelques annĂ©es, nous faisons travailler les diffĂ©rents mĂ©tiers ensemble pour une approche plus globale. Nous gĂ©rons nos immeubles. Câest pour cela que nous sommes trĂšs intĂ©ressĂ©s par les messages forts de la nouvelle maire de Strasbourg qui souhaite rĂ©duire la consommation dans la promotion et lâexploitation.â» MONTRER LES BONS RĂFLEXES EN MATIĂRE DE CONSOMMATION DâĂNERGIE Nexity sâinscrit comme un acteur majeur de la ville de demain avec une nette conscience environnementale depuis trois ans, dans tous ses projets de construction, mais aussi en agissant auprĂšs de ses rĂ©sidents.
âââ 23 Nous voulons travailler sur une ville plus solidaire.â
«âNos confrĂšres en gestion dâimmeubles sont formĂ©s Ă la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique et conseillent les occupants pour quâils puissent rĂ©duire leur consommation » confie le directeur gĂ©nĂ©ral. « Ă lâheure de la digitalisation, nous avons Ă©galement mis en place lâapplication EugĂ©nie qui permet aux acquĂ©reurs de gĂ©rer la domotique, mais aussi de suivre leur consommation en lien avec le syndic pour quâils apprennent Ă prendre les bons rĂ©flexes.â» Dans la promotion aussi, la dĂ©marche Ă©co-responsable de Nexity se renforce depuis 2-3 ans, «âavec lâobjectif Ă lâhorizon 2030 de rĂ©duire de 35 % lâĂ©mission de gaz Ă effet de serre par logement livrĂ©â», prĂ©cise Arnaud FerriĂšre. Ă lâimage de leur futur siĂšge qui sera installĂ© dans les tours Kepler, entre Cronenbourg et Schilitigheim. «âNous avons envie dây faire une opĂ©ration exemplaire, avec des bureaux en structure bois et une approche conforme au PACTE de lâEuromĂ©tropole » prĂ©cise le DG. « Nous allons Ă©galement intĂ©grer un assistant Ă maĂźtre dâusage pour une parfaite intĂ©gration dans le quartier.â» Lâensemble des mĂ©tiers et des 130 collaborateurs de la rĂ©gion seront regroupĂ©s sur ce site Ă 7 mn de la gare de Strasbourg, auxquels sâajouteront 130 logements. «âNous allons crĂ©er un quartier mixte, avec une empreinte carbone rĂ©duite » confie le directeur. « Nous sommes lĂ pour construire la ville de demain. Nous nous sentons Ă lâaise, car nous sommes le premier partenaire privĂ© des bailleurs
sociaux, et nous voulons travailler sur une ville plus solidaire. Nous nâavons pas vocation Ă ne crĂ©er que des immeubles accessibles Ă 5 ou 10 % de la population Ă 5000 ⏠du mÂČ.â»
Photos : Nicolas RosĂšs â DR
TENIR COMPTE DE LA MIXITĂ
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Texte : Barbara Romero
Arnaud FerriĂšre
âââ Notre ambition est de nous adresser Ă tout le monde.â
Si Nexity est en effet derriĂšre la fameuse tour Vision haut de gamme du Wacken de 48 mĂštres de haut et 15 Ă©tages, Arnaud FerriĂšre ne cache pas sa plus belle fiertĂ© : le projet Triangle sur lâancien centre de tri postal Ă Schilitgheim. Un ensemble mixte sur 3 ha avec maisons individuelles, logements intermĂ©diaires, logements collectifs et sociaux, et un foyer de jeunes actifs. «âNous avons atteint notre objectif dâattirer des gens du quartier et des primo-arrivants avec un prix attractif de 3 000 ⏠du mÂČ, vendu avec une TVA Ă 5,5 %â», prĂ©cise-t-il, avant dâajouter : «âCes deux opĂ©rations sont complĂ©mentaires. Et nous assumons Vision car nous avons respectĂ© un recul important entre la citĂ© Ungemach et les logements au sud du boulevard de Dresde. Notre ambition est de nous adresser Ă tout le monde.â» GrĂące Ă un rĂ©seau solide et une digitalisation importante du groupe, Nexity a traversĂ© au mieux la crise sanitaire. «âNous avons rĂ©ussi Ă faire des rĂ©servations en ligne grĂące Ă une signature sĂ©curisĂ©e, car le besoin en logements Ă©tait toujours prĂ©sent » prĂ©cise Arnaud FerriĂšre. « Ce projet Ă©tait dans les tuyaux, mais le confinement a accĂ©lĂ©rĂ© ces dĂ©cisions.â» Les collaborateurs ont aussi pu rester en lien avec les clients grĂące Ă EugĂ©nie, lâapplication dĂ©veloppĂ©e par Nexity. Et pour rassurer les futurs acquĂ©reurs, lâagence alsacienne nâa pas hĂ©sitĂ© Ă filmer la reprise des chantiers. «âNous avons tenu Ă rester en lien, car ce nâest pas rien dâinvestir et les gens qui avaient des projets en cours sâinquiĂ©taientâ», conclut le directeur gĂ©nĂ©ral pour qui, dĂ©finitivement, la communication et la solidaritĂ© doivent ĂȘtre au cĆur des mĂ©tiers de lâimmobilier.
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OR NORME â HORS-SĂRIE Habiter
IMMOBILIER
Texte : Barbara Romero
Photos : Nicolas RosĂšs â DR
FondĂ© en 1991 par Claude Geng, Rive Gauche Immobilier est lâun des rares promoteurs et constructeurs rĂ©gionaux indĂ©pendants Ă Ćuvrer Ă la fois dans le tertiaire et le rĂ©sidentiel depuis lâarrivĂ©e de son directeur associĂ© Emmanuel Martin. Sans ĂȘtre dans le secret des dieux, ce qui frappe en rencontrant Claude Geng, fondateur de Rive Gauche Immobilier, et son bras droit Emmanuel Martin, câest la dimension sociale, humaine, et environnementale quâils accordent Ă tous leurs projets. «âUne entreprise doit dâabord crĂ©er de la richesse, mais aussi avec le sens du bien commun » estime Claude Geng. « Les promoteurs ont un rĂŽle social Ă jouer. Nous devons ĂȘtre un Ă©lĂ©ment de la collectivitĂ© quand nous pouvons le faire.â» Ă lâorigine dans le conseil en entreprise, Claude Geng sâest lancĂ© dans lâimmobilier en 1991. Sensible aux enjeux environnementaux bien avant le Grenelle de lâenvironnement, on lui doit notamment les bureaux du BTP Ă lâEspace europĂ©en de lâentreprise, premier immeuble en rĂ©gion, et deuxiĂšme en France, Ă obtenir une double certification HQE-BBC. «âUn agent immobilier est lĂ pour vendre des biens existants,«rappelle-t-il.«Lorsque nous avons dĂ©cidĂ© de passer Ă la maĂźtrise dâouvrage en tertiaire, jâai essayĂ© de faire autre chose pour me diffĂ©rencier. Quand Emmanuel Martin nous a rejoint en 2009, nous avons dĂ©cidĂ© de ne plus faire que des bureaux, et nous sommes passĂ©s au montage dâopĂ©rations complexes.â»
LE BĂTI COMME PASSION Rive Gauche Immobilier se distingue alors par son aisance sur les friches industrielles, avec une premiĂšre expĂ©rience sur le site de Strafor. «âJe lâai vendu Ă un fond anglais et jâai appris Ă ce moment-lĂ ce quâest un exercice de dĂ©pollution.â» Avec la livraison du siĂšge de la Banque Populaire en 2012, Rive Gauche passe encore une Ă©tape dĂ©cisive pour la suite de son histoire. «âCe chantier de 17 000 mÂČ nĂ©cessitait des compĂ©tences environnementales et financiĂšres pointues. Nous sortions tout doucement de la crise des subprimes, nous avons eu de la chance dâavoir la Banque Populaire. Cela nous a permis de nous familiariser avec le rĂ©sidentiel et ça a Ă©tĂ© un vrai Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur.â»
âââ Nous devons ĂȘtre un Ă©lĂ©ment de la collectivitĂ©. â
Site de la Malterie et MK2
Le projet Krystal
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Claude Geng
Emmanuel Martin
Photos : Nicolas RosĂšs â DR Texte : Barbara Romero IMMOBILIER OR NORME â HORS-SĂRIE Habiter
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Alors quâil aurait pu revendre des millions une friche industrielle Ă Bischheim dont il est propriĂ©taire, Claude Geng a dĂ©cidĂ© de mettre cette ingĂ©nierie au service de la collectivitĂ©. «âJe nâavais pas envie de vendre car jâadore ce mĂ©tier, lâacte de bĂątir, câest un mĂ©tier passionnantâ», confie-t-il. Ils dĂ©cident alors de rĂ©aliser le projet Krystal eux-mĂȘmes, avec Vauban Immobilier. Soit 208 logements en cours de livraison, et un espace vert de 3200 mÂČ, avec des arbres plantĂ©s en pleine terre et une aire de jeux pour les enfants. «âNous avons voulu donner du sens Ă ce projet, proposer des logements trĂšs confortables Ă moins de 3000 ⏠du mÂČâ», prĂ©cise Emmanuel Martin. «âNous observons un problĂšme de fond depuis trois ans, avec la flambĂ©e du prix du foncier » rebondit Claude Geng. « Si nous voulons des immeubles respectueux de lâenvironnement, ils vont ĂȘtre plus chers Ă construire avec le prix des terrains en train de flamber.â»
les deuxâ», sourient-ils â un projet de 120 logements de haut standing, un foyer pour les frĂšres Oblats et une chapelle, dans le quartier europĂ©en en face des logements Ă©tudiants du CROUS. Les espaces verts et terrasses y occuperont un tiers du terrain global, «âpour ĂȘtre reconfinĂ© en toute sĂ©rĂ©nitĂ©â», sâamusent-ils, «âavec un systĂšme de gĂ©othermie inĂ©ditâ».
âââ Si nous voulons des immeubles respectueux de lâenvironnement, ils vont ĂȘtre plus chers Ă construire avec le prix des terrains en train de flamber.â
RĂINVENTER LâIMMOBILIER Soutien de lâAAPEI (Association des Amis et Parents dâEnfants InadaptĂ©s), Rive Gauche a dĂ©cidĂ© de mettre lâun des appartements de Krystal Ă disposition de jeunes adultes handicapĂ©s pour leur apprendre lâautonomie. Claude Geng est aussi mĂ©cĂšne de lâOpĂ©ra du Rhin pour offrir au public «âempĂȘchĂ©â» dâaccĂ©der Ă lâart lyrique. Fourmillant de projets, Rive Gauche prĂ©pare cette fois dans un esprit luxe â «âpreuve que nous savons faire
Une opĂ©ration livrĂ©e en 2023, entre autres rĂ©alisations Ă Saint-Louis, Oberhausbergen ou sur une friche industrielle de Souffelweyersheim. Avec toujours cet objectif de rĂ©inventer lâimmobilier, «âen essayant dâĂȘtre crĂ©atifs et que cela se voit. Les rĂȘves, câest bien, Emmanuel est lĂ pour les valider Ă©conomiquementâ», conclut Claude Geng considĂ©rant lâimmobilier, «âcomme un service, avec une mixitĂ© dâusages.â»
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IMMOBILIER Texte : Aurélien Montinari
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ESPACES ATYPIQUES
Une clientĂšle de personnages plutĂŽt que de personnes
Espaces Atypiques : le nom annonce la couleur pour cette agence immobiliĂšre qui a su faire de la singularitĂ© sa marque de fabrique. CĂ©cile Franck-Weyhaubt, directrice associĂ©e, nous parle dâune autre approche du mĂ©tier dâagent immobilier et de biens Ă lâimage de leurs propriĂ©taires, atypiques, forcĂ©mentâ! Or Norme. Quel est lâADN dâEspaces Atypiques, en quoi cette agence se singularise-t-elleâ? Nous sommes spĂ©cialisĂ©s dans tous les biens hors norme, les biens qui sortent du communâ; rien Ă voir avec ce que lâon trouve chez les agences immobiliĂšres traditionnelles. Notre ADN sâest crĂ©Ă© Ă Paris en 2008. Le fondateur dâEspaces Atypiques, Julien Haussy, Ă©tait un violoniste accompli avec un fort intĂ©rĂȘt pour lâarchitecture et le design. Il a fait une carriĂšre dans la finance, puis il sâest rendu compte quâil voulait vivre de sa passionâ; câest quelquâun qui a rĂ©novĂ© plusieurs
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Appartement de cachet au cĆur de la Petite France avec vue sur les canaux
lieux atypiques dans Paris, des anciens ateliers, etc. Quand il a Ă©tĂ© face Ă la problĂ©matique de la revente, il sâest rendu compte que les agences immobiliĂšres traditionnelles nâĂ©taient pas capables dâĂ©valuer les biens Ă leur juste valeur et quâelles nâarrivaient pas Ă trouver les bons clients via des canaux de communication ciblĂ©s. Il a donc dĂ©cidĂ© de tout plaquer en 2008 pour pouvoir crĂ©er son agence immobiliĂšre spĂ©cialisĂ©e dans ce type de biens dâexception. Ainsi, Ă lâorigine, lâADN dâEspaces Atypiques ce sont des biens de type lofts, câest-Ă -dire des espaces qui sont censĂ©s avoir une autre destination (commerciale, artistique) et qui sont transformĂ©s en habitations. Câest notre cĆur de mĂ©tier. Par la suite, cette approche sâest Ă©tendue Ă tous les biens qui ont du charme, du caractĂšre et qui reflĂštent la personnalitĂ© de ceux qui vont les habiter.
Or Norme. Effectivement, quand on consulte votre site, on nâimagine non pas les personnes mais je dirais presque les personnages qui pourraient vivre dans ces locaux. Ce sont des biens Ă part, ce nâest pas la maison de tout le monde.
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Texte : Aurélien Montinari
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Oui, câest une tendance de pouvoir investir son lieu de vie et dâen faire le reflet de sa personnalitĂ©. Nous sommes sur une clientĂšle de personnages plutĂŽt que de personnes comme vous le dites. Dans notre mĂ©tier, nous faisons des rencontres absolument extraordinaires. Les propriĂ©taires qui parlent de leurs biens se sont investis, ils ne se sont pas contentĂ©s de simplement habiter les lieux, ils se les sont complĂštement appropriĂ©s et il y a une vĂ©ritable histoire Ă raconter chaque fois.
âââ Nous recrutons nos agents pour leurs valeurs.â Or Norme. Quels types de biens proposez-vousâ? Notre catalogue va de lâappartement ancien au centre-ville qui aura une particularitĂ© - ça peut ĂȘtre la prĂ©sence dâun extĂ©rieur, dâun dĂ©tail historique, dâune cheminĂ©e⊠à des constructions extrĂȘmement contemporaines trĂšs Ă©purĂ©es et trĂšs design. Les gens viennent nous voir parce que nous proposons des biens dâexception. Pourtant, câest quelque chose qui nous dĂ©range un peu car pour nous, le cĂŽtĂ© exceptionnel conserve une connotation haut de gamme tandis que, chez Espaces Atypiques, nous pouvons avoir dans notre catalogue Ă la fois un petit appartement sous les toits Ă deux pas de la cathĂ©drale Ă Strasbourg, comme un chĂąteau dans le parc de Villiers prĂšs de Paris⊠Nous sommes sur une offre trĂšs large, et en termes de style, et en termes de budget. Or Norme. Vous Ă©voquez dâautres rĂ©gions de France, vous travaillez donc Ă lâĂ©chelle nationale, est-ce une franchiseâ? Effectivement, depuis 2008, le fondateur a dĂ©veloppĂ© lâagence de Paris vers le reste de la France, Ă Marseille, puis Ă Lyon. Ce sont des agences qui lui appartiennent en propre. Puis il a dĂ©cidĂ© dâouvrir le concept Ă la franchise et câest Ă partir de lĂ que le rĂ©seau sâest Ă©toffĂ©, de façon trĂšs rapide et trĂšs intense.
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1. Maison dâinspiration Le Corbusier dans les Vosges Ă cĂŽtĂ© de la Bresse 2. CĂ©cile Franck-Weyhaubt et KĂ©vin Weyhaubt 3. Lâagence Espaces Atypiques Ă Strasbourg
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Triplex en hypercentre de Strasbourg dans un bùtiment du XVIIe siÚcle avec vue cathédrale
de la vie, câest surtout parce quâils ont envie de sâinvestir dans un nouveau projet et de crĂ©er un nouvel habitat qui leur ressemble.
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Texte : Aurélien Montinari
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Or Norme. La crise sanitaire a-t-elle eu un impact sur le marchĂ© de lâimmobilierâ? Avez-vous notĂ© des changements dans les demandes de vos clientsâ?
âââ Nous avons hĂąte dâaborder cette nouvelle Ă©tape, lâinternational donne toujours une nouvelle rĂ©sonance Ă la marque... â En Alsace, nous avons ouvert la 27Ăšme agence Espaces Atypiques, pour une cinquantaine dâagences au total en France. Le rĂ©seau ne sâarrĂȘte pourtant pas lĂ car nous avons des ambitions de dĂ©veloppement Ă lâinternational. Nous avons hĂąte dâaborder cette nouvelle Ă©tape, lâinternational donne toujours une nouvelle rĂ©sonance Ă la marque, câest toujours intĂ©ressant de voir que lâon sâinscrit dans un mouvement plus global. Or Norme. Nous avons Ă©voquĂ© les biens, mais quâen est-il de votre typologie de clientsâ? Comme nous avons une gamme de biens extrĂȘmement variĂ©s, nous avons une typologie de clients assez large, mĂȘme si lâon retrouve certaines tendances communes comme lâattrait pour lâarchitecture et la dĂ©coration. Nos clients nous contactent souvent pour des projets de second achat. Ils ont entre 35 et 43 ans, ce sont majoritairement des cadres supĂ©rieurs et des professions libĂ©rales. En termes de statistiques, il faut savoir que les Français changent Ă peu prĂšs tous les 7 ans de lieu dâhabitation, câest un dĂ©lai qui a cependant tendance Ă se rĂ©duire avec les annĂ©es, dĂ» aux changements familiaux ou aux dĂ©placements professionnels. Chez Espaces Atypiques, nos clients changent dâhabitat tous les 3 ou 4 ans, ce nâest pas uniquement guidĂ© par les contraintes
Nous avons la force dâun rĂ©seau national, nous sommes donc en contact trĂšs proche avec les directeurs dâagences des autres rĂ©gions de France. Ce que lâon constate de maniĂšre globale, câest que le marchĂ©, tout de suite aprĂšs le confinement, a connu une poussĂ©e trĂšs forte. Il y a eu forcĂ©ment, de maniĂšre classique, des Parisiens ou des rĂ©sidents de grandes villes qui cherchaient Ă acquĂ©rir des rĂ©sidences secondaires, notamment en bord de mer. Avec le dĂ©veloppement du tĂ©lĂ©travail, les gens ont rĂ©alisĂ© que câĂ©tait possible de travailler autrement et surtout de chez soi, ils ont donc pu imaginer partir pour dâautres villes oĂč la qualitĂ© de vie est plus agrĂ©able. Dans le mĂȘme esprit, nous avons beaucoup de demandes pour des biens comprenant un bureau pour pouvoir tĂ©lĂ©travailler Ă la maison, cela devient un critĂšre central, câest logique quelque part, aprĂšs ce que les gens ont vĂ©cu. En Alsace, on constate une hausse des demandes de biens avec jardin. Or Norme. Quelle actualitĂ© pour Espaces Atypiquesâ? Nous avons une activitĂ© assez riche en ce moment, nous sommes en effet en train de changer complĂštement notre identitĂ© visuelle du fait de nos ambitions nationales et internationales, nous avons refait tout notre concept de communication. Notre but est de rester atypiques, singuliers. Une de nos particularitĂ©s concerne par exemple nos collaborateurs. Chez Espaces Atypiques, 8 personnes sur 10 ne viennent pas de lâimmobilier, cela nous distingue encore plus des autres agences immobiliĂšresâ! Nous avons toujours eu envie de nous entourer de personnes qui ont des valeurs proches de celles de la marque, qui ressemblent un petit peu aux clients qui sont les nĂŽtres. Nous recrutons nos agents pour leurs valeurs plutĂŽt que pour leurs compĂ©tences. Les compĂ©tences en immobilier cela peut sâacquĂ©rir par contre, avoir une vraie personnalitĂ©, câest quelque chose dâunique et câest ça qui fait de notre mĂ©tier une vĂ©ritable aventure humaine.
Villa contemporaine avec piscine Ä Plobsheim
Appartement de cachet sur une des plus belles avenues de Strasbourg
Appartement de cachet sur une des plus belles avenues de Strasbourg
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NOUVEL R - GROS ĆUVRE ET TRANSFORMATION
Travailler de ses mains
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Texte : Barbara Romero
Photos : Nicolas Roses
Seul aux manettes de lâentreprise Nouvel R - Gros Ćuvre et Transformation, HervĂ© Stark gĂšre les chantiers de rĂ©novation immobiliĂšre de A Ă Z en tant quâassistant Ă maĂźtre dâouvrage. Touche-Ă -tout, HervĂ© Stark a multipliĂ© les expĂ©riences professionnelles avant de se lancer Ă nouveau Ă son compte en 2016. «âAprĂšs deux expĂ©riences infructueuses faute dâexpĂ©riences suffisantes, jâai travaillĂ© en tant que chargĂ© dâaffaires pour la SNEF, une trĂšs grosse boĂźte. Jâai bĂ©nĂ©ficiĂ© de formations, appris Ă gĂ©rer un devis, un chantier. Je me suis senti prĂȘt.â» Quand son directeur rĂ©gional lui demande de rĂ©aliser 500â000 ⏠de chiffre dâaffaires en trois mois, il a le dĂ©clic. «âJe me suis dit que si je pouvais le rĂ©aliser pour une sociĂ©tĂ©, autant le faire pour moi.â» Il crĂ©e alors son entreprise, Nouvel R - Gros Ćuvre et Transformation, basĂ©e Ă Schiltigheim, et monte en parallĂšle une structure complĂ©mentaire avec quatre personnes qui gĂšrent tous ses chantiers. «âJe ne souhaite pas de salariĂ©s, câest trop compliquĂ© Ă gĂ©rer, et les gens qui font leur chiffre dâaffaires sont plus motivĂ©s par leur chantier.â» Sâentourer de relations de confiance est pour lui essentiel. «âLa rĂ©novation est un mĂ©tier compliquĂ©, on ne crĂ©e pas son entreprise du jour au lendemain. Je suis obligĂ© de connaĂźtre chaque corps de mĂ©tier. Il est trĂšs important de travailler de ses mains avant de diriger, sinon vous perdez en crĂ©dibilitĂ©.â» NE REFUSER AUCUN CHANTIER HervĂ© Stark rĂ©alise une quarantaine de chantiers par an pour les particuliers, mais aussi les professionnels du tertiaire. «âJe ne refuse jamais les petits chantiers, car un travail, mĂȘme petit, peut en amener un autre,»rappelle-t-il.«Pour se faire connaĂźtre, il faut un rĂ©seau, bien sĂ»r, mais le bouche-Ă -oreille reste ce qui fonctionne le mieux.â» Son rĂŽleâ? Assistant Ă maĂźtre
Hervé Stark
â Il est trĂšs important de travailler de ses mains avant de diriger, sinon vous perdez en crĂ©dibilitĂ©. â
dâouvrage. «âJâaccompagne le client du premier contact Ă la remise des clĂ©s. Quand jâentre dans un appartement je le vois fini. Câest presque un mĂ©tier dâarchitecte, mais sans les diplĂŽmes.â» Si le confinement a dissuadĂ© certaines personnes de poursuivre leurs projets, HervĂ© Stark sâen sort plutĂŽt bien. «âNous avons fait Ă©normĂ©ment de devis avant le confinement, on les a validĂ©s pendant et commencĂ©s aprĂšs. Câest une chance que jâai eue.â» Si 2020 sera un cran en-dessous de ce quâil pouvait espĂ©rer, il reste confiant en lâavenir. «âLes particuliers vont investir dans leur appartement suite au confinement. Ils sâinterrogent aussi sur lâopportunitĂ© de pouvoir partir en vacances, du coup, le secteur qui a le plus augmentĂ© son chiffre cette annĂ©e, ce sont les piscinistes.â» Pour HervĂ© Stark, le B.a.-Ba de la rĂ©novation immobiliĂšre, «âcâest la communication, car nous avons toujours des surprises sur les chantiers.â»
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URBANISME Réfléchir au vivreensemble et à la ville de demain
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Mickaël Labbé
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URBANISME Texte : LE GRAND ENTRETIEN Aurélien Montinari
Photos : Texte : Nicolas Jean-LucRosĂšs Fournier â DR
Photos : Nicolas RosĂšs â DR
GRAND ENTRETIEN
MICKAĂL LABBĂ
â La vie urbaine ne doit pas ĂȘtre rĂ©duite aux seules solutions techniques ou dâamĂ©nagement. â Son livre Reprendre place - Contre lâarchitecture du mĂ©pris, est paru Ă la fin 2019 et a dĂ» faire face, comme tant dâautres, au black-out du confinement. MalgrĂ© tout, il a Ă©tĂ© suffisamment remarquĂ© par tous ceux qui, Ă quelque titre que ce soit, jouent un rĂŽle dans les secteurs de lâhabitat ou de la politique de la ville et qui ont rĂ©ussi Ă faire entendre leur voix au cours des rĂ©centes Ă©lections municipales, Ă Strasbourg comme dans les autres grandes villes du pays. Entretien (passionnant) avec MickaĂ«l LabbĂ©, maĂźtre de confĂ©rence en esthĂ©tique et philosophie de lâart Ă lâuniversitĂ© de Strasbourg, spĂ©cialiste de lâhabitat et de lâamĂ©nagement urbain. Or Norme. Vous ĂȘtes un philosophe un peu atypique car en fait, aprĂšs votre thĂšse sur Le Corbusier, câest votre expertise dans dâautres domaines qui apparait en pleine lumiĂšre puisque vous dites vous-mĂȘme que durant vos recherches personnelles, vous avez travaillĂ© exclusivement sur lâarchitecture et lâurbanismeâŠ
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Câest exactement ça. Tout au long de mes Ă©tudes, la plupart des amis autour de moi Ă©taient Ă lâĂcole dâArchitecture oĂč jâĂ©tais quasiment en permanence invitĂ© lors de leurs «âcharrettesâ» et, pendant quâils trimaient et au vu de lâincapacitĂ© manuelle congĂ©nitale qui Ă©tait la mienne, je ne pouvais les aider quâen faisant le cafĂ©. Câest lĂ que je suis tombĂ© sur les livres de Le Corbusier et dâautres architectes, aussi. Et câest au fur et Ă mesure que cette passion pour Le Corbusier sâest accentuĂ©e⊠Jâai vite trouvĂ© quâil y avait lĂ une grande pensĂ©e chez quelquâun qui, certes, pouvait ĂȘtre abondamment critiquĂ© mais qui, indĂ©niablement, fut lâun des trĂšs grands crĂ©ateurs du XXĂšme siĂšcle car il fut non seulement un bon architecte mais aussi, donc, un grand penseur de lâarchitecture. En mĂȘme temps, je me suis toujours intĂ©ressĂ© Ă la modernitĂ©, Ă tout ce qui fait que lâon est ce que lâon est, aujourdâhuiâŠ
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Or Norme. La rĂ©cente campagne municipale Ă Strasbourg, certes compliquĂ©e par les plus de trois mois entre les deux tours, nâa pas spĂ©cialement fait
Ă©merger les problĂ©matiques liĂ©es Ă lâamĂ©nagement urbain et au logement. Vous le regrettezâ? En fait, ce que jâai notĂ©, câest quâil en a Ă©tĂ© question toujours un peu dans les mĂȘmes termes : on a entendu parler de bĂ©tonisation, on a Ă©voquĂ© la question du logement, des espaces verts, etc. Ce qui veut dire quâau fond, on continue Ă utiliser un logiciel qui est finalement assez ancien : une façon trĂšs institutionnelle et quelque peu rĂ©ductrice de traiter ce genre de questions, Ă mon avis. Rien de substantiellement diffĂ©rent de ce que lâon a pu entendre auparavant : en ne parlant quâurbanisme, câest la question plus gĂ©nĂ©rale de la ville que lâon rate. Câest une des grandes thĂšses de mon livre : toute dĂ©cision spatiale, mettre plus dâespaces verts, piĂ©tonniser, etc. doit ĂȘtre prise dans le cadre dâun projet social et politique idĂ©ologiquement charpentĂ©. Loin des fĂ©tiches, comme je les appelle : vĂ©gĂ©taliser contre bĂ©toniser, construire plus ou construire moins : la vie urbaine ne doit pas ĂȘtre rĂ©duite aux seules solutions techniques ou dâamĂ©nagement⊠La question centrale est de savoir comment construire la ville dans le monde de demain qui sera avant tout marquĂ© par dâimmenses prĂ©occupations, essentiellement Ă©cologiques. MĂȘme sâil y a dĂ©sormais beaucoup de gens qui rĂ©flĂ©chissent de façon intĂ©ressante Ă tout cela, on est encore dans un moment dâentre-deux oĂč lâon pense encore sur des bases anciennes, en nâayant pas encore inventĂ© ni le logiciel
thĂ©orique ni les formes que prendra ce type de nouvel urbanisme. Dans la majoritĂ© des discours de campagne que jâai entendus, jâai notĂ© pas mal de choses qui nâĂ©taient pas Ă la hauteur des enjeux qui sont les nĂŽtres malgrĂ© le green washing quasi gĂ©nĂ©ralâŠ
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URBANISME
LE GRAND ENTRETIEN
Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : Nicolas RosĂšs â DR
Or Norme. Nây a-t-il pas aussi, concernant ces problĂ©matiques lourdes, un dĂ©calage qui se creuse dramatiquement entre le temps du politique, qui fait quâĂ peine Ă©lu, on se retrouve quasiment instantanĂ©ment dans «âle coup dâaprĂšsâ» et le temps de lâurbaniste ou de lâarchitecte qui nĂ©cessite pas mal de tĂątonnements, dâexpĂ©rimentation et de mise en Ćuvre de notions qui ne sâĂ©laborent pas forcĂ©ment trĂšs rapidementâ?
ââ Toute dĂ©cision spatiale (...) doit ĂȘtre prise dans le cadre dâun projet social et politique idĂ©ologiquement charpentĂ©â Câest indĂ©niable. La philosophe Hannah Arendt rĂ©pĂ©tait que lâarchitecture Ă©tait marquĂ©e par une forme de durabilitĂ© et par des choix dĂ©cisifs. On construit en dur et Ă©cologiquement, et ça a toujours un impact qui fait que lâon se retrouve dans une notion de temps quasi gĂ©ologique, surtout dans nos sociĂ©tĂ©s oĂč intervient la notion de patrimoine, par exemple. Dans dâautres parties du monde, on sâembarrasse beaucoup moins avec cela⊠Alors, oui, câest certain quâexiste ce dĂ©calage entre lâobligation de faire, câest-Ă -dire prendre des dĂ©cisions rapides et immĂ©diates, et la somme considĂ©rable de rĂ©flexions et de prĂ©cautions quâil faudrait avoir avant de construire quoique ce soit. Mais il y a aussi une autre rĂ©flexion quâil faut considĂ©rer : en France, nous avons un modĂšle de rĂ©flexion assez singulier sur ces questions-lĂ , un modĂšle qui est extrĂȘmement centralisateur et technocratique. Les grands chantiers sont aux mains dâexperts dâĂtat qui imposent un cĂŽtĂ© trĂšs planificateur. Ce modĂšle peut apparaĂźtre en dĂ©calage avec les nouvelles aspirations citoyennes sur la maniĂšre de produire la ville, loin de cette façon de devoir valider des dĂ©cisions prises de trĂšs haut, loin de ce modĂšle gestionnaire qui a pu, durant quelques dĂ©cennies ĂȘtre nĂ©cessaire, certes, mais qui est aujourdâhui totalement en dĂ©calage avec ce que souhaitent les gens.
Or Norme. Dans votre livre, vous parlez plutĂŽt cash sur ce sujet. Vous Ă©crivez : «âIl est plus que temps de contester le langage politique de la ville contemporaine pour pouvoir reprendre place en son sein et exiger de ceux qui fabriquent la ville, architectes, promoteurs, planificateurs, politiques, investisseurs, quâils prennent en compte sa destination vĂ©ritable : servir la vie ordinaire de ses habitants.â» Et vous affirmez aussi : «âNos villes sont des zones Ă dĂ©fendre face Ă la spĂ©culation et Ă lâinflation touristique.â» Vous citez des exemples bien connus et identifiĂ©s comme Venise, Barcelone ou encore Dubrovnik. Câest aussi le cas de Strasbourgâ? Il y a tellement de formes de consultations qui ne reprĂ©sentent absolument pas la possibilitĂ© pour les gens de sâapproprier les projets, et encore moins de contribuer Ă les dĂ©finir. Au final, il y a plein de dĂ©cisions qui vont carrĂ©ment Ă lâencontre des intĂ©rĂȘts des habitants eux-mĂȘmes : je citerais en effet, parmi plein dâautres, un aspect que je traite dans le livre comme la tourismophobie, par exemple, le rĂ©sultat de cette prime au touriste qui engendre chez les habitants un sentiment de dĂ©possession de leur propre ville, comme on a pu incontestablement le constater lors de la derniĂšre Ă©dition du MarchĂ© de NoĂ«l. Ces habitants ont alors le sentiment que la ville se dĂ©veloppe sans eux et mĂȘme contre eux. Ce sont des phĂ©nomĂšnes que lâon voit un peu partout dans les grandes villes dans le monde, la gentrification, ces regroupements de types de populations par catĂ©gories sociales qui fabriquent assez rapidement une ville-archipel, cette notion que le sociologue JĂ©rĂŽme Fourquet avait bien cernĂ©e dans son livre Lâarchipel français. Bien sĂ»r, il y a toujours eu des ghettos qui regroupaient des catĂ©gories trĂšs populaires, voire prĂ©caires ou au contraire, dâautres, plus bourgeoises mais je trouve que lâon est de plus en plus dans lâentre-soi. Il y a une formule de Guy Debord que je trouve Ă la fois terrifiante et trĂšs vraie : «âOn est de plus en plus au sein dâun urbanisme qui nous fait vivre isolĂ©s ensembleâ». MĂȘme si ce sont des vĂ©ritables lames de fond au niveau planĂ©taire, notre ville nâest pas du tout indemne de ces phĂ©nomĂšnes-lĂ . Sâil est sans doute illusoire dâespĂ©rer les Ă©radiquer, il faut en tout cas tout faire pour les contrecarrer et cela passe bien sĂ»r par des dĂ©cisions politiques. Or Norme. Dans une chronique que vous avez signĂ©e sur le Net, vous ĂȘtes encore plus sĂ©vĂšre concernant des exemples que nous connaissons tous. Je vous cite : «âLes sempiternels appels Ă la rĂ©novation urbaine pour remĂ©dier Ă lâisolement des âquartiersâ, les dĂ©cisions de piĂ©tonnisation qui ne manqueront pas de favoriser unilatĂ©ralement le commerce et dâaugmenter les loyers, le rĂ©amĂ©nagement mono-fonctionnel dâune place destinĂ©e entiĂšrement Ă la consommation
et excluant dâautres formes dâusage des lieux, la promotion de âlieux de vieâ et âdâĂ©co-systĂšmesâ taillĂ©s sur mesure pour de jeunes actifs favorisĂ©s (dont je suis, dites-vous) rĂ©duits Ă leur identitĂ© de âbobosâ, et ainsi de suite : longue est la liste des âamĂ©liorationsâ immĂ©diates, opĂ©rĂ©es en toute bonne foi dont nous aurons Ă payer les effets.â» Force est de rĂ©aliser quâon lit assez rarement ce genre de choses sous la plume dâun spĂ©cialiste de lâhabitat et de lâamĂ©nagement urbain⊠Vous appelez clairement Ă la mobilisation citoyenneâ? Oui, Ă lâĂ©vidence. Mais on a besoin aussi dâĂ©lus, dâarchitectes et de promoteurs qui ont aussi conscience de ces phĂ©nomĂšnes et font le choix de sâengager pour les combattre. Je suis allĂ© maintes fois dans les services dâurbanisme pour rencontrer les experts qui y travaillent ainsi que leur direction. Il y a Ă lâĂ©vidence plein de gens de bonne foi, qui essaient de bien faire leur travail mĂȘme sâils en sont souvent empĂȘchĂ©s par tout un tas de mĂ©canismes ou de dĂ©cisions institutionnelles. Il faut sâappuyer sur cette envie de faire et mĂȘme de bien faire, de bien travailler. Par ailleurs, il y a des gens dont lâintĂ©rĂȘt nâest clairement pas de produire de la ville qui soit dâune bonne qualitĂ© sociale. Par dĂ©finition, leur but est de ne faire que du profit mĂȘme si tous ne sont pas Ă classer dans cette catĂ©gorie-lĂ . Mais tous sont dans un systĂšme trĂšs complexe et qui ne dĂ©pend pas que de la simple bonne volontĂ© des gens. Il faut donc politiser ces choses, au sens large et noble du terme. Jâessaie toujours de montrer comment des choses trĂšs microscopiques comme piĂ©tonniser une rue, par exemple, sont en fait beaucoup plus complexes et beaucoup plus engagĂ©es politiquement quâil nây paraĂźt. A priori, sur le papier, câest plutĂŽt bien de piĂ©tonniser. Il y a moins de voitures qui circulent, les piĂ©tons retrouvent de lâespace, etc. Mais, on sait trĂšs bien aussi que cette piĂ©tonnisation, câest aussi plus de bars et de restaurants, ce sont aussi des terrasses qui dĂ©bordent de plus en plus sur lâespace public et donc cette fameuse mono-fonctionnalitĂ© que je cite dans mon livre en prenant lâexemple du rĂ©amĂ©nagement de la place dâAusterlitz, Ă Strasbourg. Ă Barcelone, ils ont rĂ©ussi in-extremis Ă rĂ©agir car, au fil de quelques dĂ©cennies, ils en Ă©taient quasiment parvenus Ă lâimminence dâune sorte de peine de mort urbaine immĂ©diate. Dans des zones trĂšs prĂ©cises, ils ont pris des mesures trĂšs intelligentes en limitant drastiquement le nombre de terrasses qui peuvent sâinstaller ou en Ă©dictant des obligations formelles : quand un boulanger ferme, seul un autre boulanger peut le remplacer, par exemple. Dans ces zones-lĂ , aucun nouvel hĂŽtel ne peut voir le jour⊠Câest donc lâavĂšnement dâune politique qui a pris conscience de ses erreurs antĂ©rieures. Sur ce plan, il va falloir pousser un peu vers une forme de prise de conscience plus forte. Câest le bon moment pour Strasbourg car nous nâen sommes heureusement
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Mickaël Labbé
pas encore arrivĂ©s au point oĂč en sont arrivĂ©es les villes que je citais. Mais, Ă certains moments-clĂ©s de lâannĂ©e, on sâen rapprochait, avant la crise sanitaire que nous subissons aujourdâhui. Lors du dernier MarchĂ© de NoĂ«l, il y a eu un immense trop-plein et un vrai ras-le-bol. Jâai trouvĂ© extrĂȘmement salutaires les pĂ©titions citoyennes qui ont circulĂ© mais jâai Ă©tĂ© effarĂ© des discours des Ă©lus politiques qui ont suivi. La majoritĂ© dâentre eux ont montrĂ© quâils ne comprenaient rien du tout au phĂ©nomĂšne : lĂ oĂč Ă©normĂ©ment dâhabitants exprimaient leur droit Ă la ville, certains ne parlaient que dâattractivitĂ© ou de rayonnement. Bon, je veux ĂȘtre bien clair : le tourisme fait partie de lâADN de notre ville, câest une Ă©vidence et il faut bien se rendre compte que tout cela a longtemps plutĂŽt bien cohabitĂ© avec les habitants mais tout Ă coup, on a dĂ©passĂ© le seuil de tolĂ©rance des gens. On a poussĂ© la chose trop loin, voilĂ . Mais personne nâa jamais dit quâil fallait supprimer le MarchĂ© de NoĂ«l ni quâil ne fallait plus accueillir personneâ! Il sâagit juste de faire certaines choses autrement. Tout passe donc, Ă mon avis, par une trĂšs forte politique municipale, mise en Ćuvre avec beaucoup de dĂ©termination et de fermetĂ©. Câest impĂ©ratif car lâĂ©tat de la mobilisation citoyenne sur ces sujets nâest clairement pas satisfaisant, pour lâheure. Un rapport de force doit sâinstaller, les citoyens doivent prendre en main leurs
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URBANISME
LE GRAND ENTRETIEN
Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : Nicolas RosĂšs â DR
propres affaires et le meilleur moyen câest de le faire sur des choses trĂšs concrĂštes : la vie de sa rue, de son quartier⊠Câest quand une question nous concerne trĂšs directement que lâon nous voit nous mobiliser mais bon, ce nâest certainement pas en un claquement de doigts que lâon va rĂ©inventer une culture dĂ©mocratique, rĂ©ellement participative. Mais, ce qui est le plus surprenant, câest quâen dĂ©pit de pas mal de choses, les habitants continuent Ă sâintĂ©resser Ă leur ville. Il y a une vraie envie dâautres pratiques dans une partie sans cesse plus importante de la population. Dans chaque quartier il y a des choses presque microscopiques qui se mettent en Ćuvre : câest lĂ -dessus quâil faut sâappuyer. Or Norme. DĂšs le dĂ©but de votre livre, on a dĂ©jĂ signalĂ© que vous illustrez votre propos sur les dangers de la gentrification et de la monofonctionnalitĂ© en citant lâexemple de la place dâAusterlitz. Vers la fin du livre, vous citez un autre exemple de place strasbourgeoise, celle du MarchĂ© Ă Neudorf. En quoi serait-elle si emblĂ©matique par rapport Ă tout votre discours jusque-lĂ â? Jâai en effet bien aimĂ© mettre en regard lâune de lâautre ces deux places. Elles ont un passĂ© assez similaire puisque ce sont deux anciens parkings dâune part, et elles ont Ă©tĂ© rĂ©amĂ©nagĂ©es toutes deux assez rĂ©cemment. Et cependant, pour moi, elles donnent deux images trĂšs diffĂ©rentes de la façon dont on fabrique la ville aujourdâhui. Ă voir vivre presque quotidiennement la place du MarchĂ© Ă Neudorf, je trouve quâil y a quelque chose qui fonctionne bien. Elle nâest pas spĂ©cialement belle, mĂȘme rĂ©novĂ©e, elle nâest mĂȘme pas spĂ©cialement formidablement rĂ©amĂ©nagĂ©e, mais elle prĂ©sente une diversitĂ© dâusages Ă tous les moments de la journĂ©e et tout cela cohabite extrĂȘmement bien. Vous avez des gens diffĂ©rents qui y viennent et qui passent pour plein de raisons trĂšs diverses : il y a Ă©videmment le grand rendez-vous du marchĂ© avec pas mal de personnes ĂągĂ©es qui marchent Ă leur rythme - et du coup, les jeunes actifs doivent sâadapter Ă©galement Ă ce rythme-lĂ -, il y a aussi des gamins qui jouent au foot contre les murs de la mĂ©diathĂšque, il y a des propriĂ©taires de chiens, des personnes qui squattent un peu ou des gens qui passent vite pour aller au travail⊠Cette place rĂ©unit Ă plein de moments diffĂ©rents des gens eux-mĂȘmes trĂšs diffĂ©rents les uns des autres : la place du MarchĂ© Ă Neudorf symbolise bien la diversitĂ© qui a toujours Ă©tĂ© prĂ©sente dans ce quartier. Elle est trĂšs saine cette diversitĂ©-lĂ et il faudrait quâil y ait beaucoup plus de lieux qui ressemblent Ă celui-lĂ .
Or Norme. Est-ce que cela veut dire quâun rĂ©amĂ©nagement est rĂ©ussi quand on ne perd jamais de vue la tradition profonde du lieu, lâusage que les gens ont toujours fait de lâendroitâ? Il y a de ça aussi, câest certain. Mais sans doute aussi y avait-il Ă Neudorf moins dâintĂ©rĂȘts marchands immĂ©diats quâaux alentours de la place dâAusterlitz. Ceci dit, pour ĂȘtre trĂšs clair, je ne regrette pas pour autant ce quâĂ©tait lâancienne place dâAusterlitz : jâai pratiquĂ© la gare routiĂšre Eurolines Ă 4 heures du matin et je me souviens de la dĂ©pose des bus lors du MarchĂ© de NoĂ«l, au secoursâ! Il nây a pas la moindre nostalgie dans ce que jâĂ©voque mais incontestablement, dans les options prises pour le rĂ©amĂ©nagement de la place dâAusterlitz, on a bien compris lâintĂ©rĂȘt Ă©conomique stratĂ©gique du lieu et on en est finalement arrivĂ© Ă ce que nous connaissons aujourdâhui, quelque chose de totalement uniforme, standardisĂ© et stĂ©rĂ©otypĂ© oĂč lâon a perdu cette vĂ©ritable nĂ©cessitĂ© urbaine qui est de parvenir Ă faire cohabiter la diversitĂ© des usages. Or Norme. Une toute nouvelle Ă©quipe municipale vient dâĂȘtre Ă©lue avec, parmi elle, beaucoup de jeunes Ă©lus venus des rangs de lâĂ©cologie. Vous pensez quâelle peut influer rapidement et profondĂ©ment sur la politique de la ville et de lâhabitatâ? Certainement. Je pense que selon la municipalitĂ© en place, on peut avoir des diffĂ©rences assez sensibles. Jâavoue que pour ma part jâai pas mal dâespoir mĂȘme si je me situe plutĂŽt dans les paroles de la philosophe Simone Weil qui parlait dâun «âespoir dĂ©nuĂ© dâespĂ©rancesâ». En fait, ce sont les municipalitĂ©s qui, aujourdâhui, ont un grand poids dans le monde, mĂȘme face Ă certains Ă©tats comme on le voit par exemple Ă San Francisco ou encore Ă New-York. Elles ont un vrai rĂŽle Ă jouer car câest Ă partir de lâendroit oĂč lâon vit, localement, que lâon peut transformer les choses. On sent bien poindre cette idĂ©e de transformation et on sent aussi quâelle est exigĂ©e. En effet, et moi le premier, nous Ă©tions jusquâĂ prĂ©sent bien peu conscients de ce qui nous attend, ne serait-ce que sur le seul plan climatique. Les scientifiques eux-mĂȘmes nâavaient pas cette conscience-lĂ : les 38 °C que la SibĂ©rie a connus il y a quelques semaines nâĂ©taient pas attendus avant dix ansâ! Câest donc le moment de tenter des choses capables de lutter contre ce qui nous attend Ă court terme, et câest Ă©videmment notre intĂ©rĂȘt car nous, les urbains, allons ĂȘtre frappĂ©s de plein fouet par le rĂ©chauffement climatique. Câest une certitude dĂ©sormais incontestable et ça tient Ă la façon dont nos villes se sont construites et amĂ©nagĂ©es jusquâalors. MĂȘme si, comme dâhabitude, les plus pauvres et les
Place du Marché au Neudorf
plus prĂ©caires seront frappĂ©s en premier, personne, quel que soit son statut social, ne pourra Ă©chapper Ă ces phĂ©nomĂšnes climatiques. Il faut donc engager des transformations trĂšs substantielles et toute la difficultĂ© est de le faire en maintenant les Ă©quilibres sociaux. Il ne faut pas tomber dans la caricature que les adversaires des Ă©lus Ă©cologiques font : Ă©videmment, il y aura toujours une vie Ă©conomique intense mĂȘme si elle est rĂ©orientĂ©e vers les nouveaux enjeux climatiques. En tout cas, les rĂ©sultats de lâĂ©lection, Ă Strasbourg comme dans pas mal dâautres grandes villes du pays, reprĂ©sentent un phĂ©nomĂšne dĂ©mocratiquement encourageant dans la volontĂ© de faire autrement. Mais je le rĂ©pĂšte, tout va se jouer dans la participation effective des citoyens et tout cela sur fond de dĂ©crĂ©dibilisation accĂ©lĂ©rĂ©e de la parole des Ă©lus : câest extrĂȘmement complexe et en tout cas, aucune formule magique nâexiste. Cela se fera sur un temps long, et je pense mĂȘme personnellement quâun mandat nây suffira pas et ne permettra pas fondamentalement de renverser une situation qui est le fruit dâune Ă©rosion trĂšs lente mais profonde du fonctionnement dĂ©mocratique de notre sociĂ©tĂ©. Ăa nâempĂȘche : par tous les
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â Il faut rendre la notion de participation citoyenne plus dĂ©sirable. â moyens et en sây attelant sans plus perdre de temps, il faut rendre la notion de participation citoyenne plus dĂ©sirable. Il ne faut pas sâarrĂȘter Ă certaines expĂ©riences trĂšs dĂ©cevantes que lâon a tous connues par le passĂ© : ce nâest pas parce que lâon a pu constater que ça nâa pas marchĂ© ici ou lĂ , ou que ce sont toujours les mĂȘmes qui participent Ă cette expression citoyenne, quâil faut stopper toute ambition en ce domaine. Il y a sĂ»rement des moyens modernes Ă mettre en Ćuvre pour parvenir Ă de meilleurs rĂ©sultats mais lâon sait bien que ce sera trĂšs lent et trĂšs long et que lâon nâatteindra jamais quelque chose de vraiment idĂ©alâŠ
TRIANON RĂSIDENCES
ââLa volontĂ© de dĂ©finir le champ des possiblesââ Ă la tĂȘte de Trianon RĂ©sidences depuis sept ans, CĂ©dric Simonin est convaincu que les promoteurs immobiliers peuvent ĂȘtre de vrais partenaires des Ă©lus pour co-construire la ville de demain, loin des simples postures commerciales. Il applique cette conviction sur le terrain, avec un grand sens du pragmatisme. Or Norme. Un mot tout dâabord sur Trianon Photos : Nicolas RosĂšs â DR
RĂ©sidences, un jeune promoteur immobilier puisque la sociĂ©tĂ© a seize ans aujourdâhui⊠Et le groupe dont nous faisons partie, Vivialys, nâest guĂšre plus ĂągĂ© puisquâil a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1999 par trois amis qui se sont alors lancĂ©s avec une idĂ©e assez prĂ©cise
Texte : Jean-Luc Fournier
de lâacte de construire et une volontĂ© assez farouche : ne pas faire comme les autres. Le secret est bien sĂ»r dâessayer dâaccompagner les Ă©volutions sociologiques et technologiques et elles nâont pas manquĂ©, en vingt ans. Le groupe rĂ©unit un pĂŽle maison individuelle, un concept innovant qui est le CarrĂ© de lâHabitat et enfin
URBANISME
Trianon RĂ©sidences qui est nĂ© en 2004. En reprenant Trianon RĂ©sidences Ă lâĂ©tĂ© 2013, je me suis basĂ© sur les comportements des clients qui, venant du collectif, acquĂ©raient une maison individuelle. Des arguments
OR NORME â HORS-SĂRIE Habiter
revenaient trĂšs souvent, sâils ne voulaient plus habiter dans un logement collectif, cela tenait Ă des problĂ©matiques liĂ©es Ă la relation Ă lâautre : irrespect, incivilitĂ©s, notamment. Du coup, il fallait rĂ©flĂ©chir Ă proposer une offre assez diffĂ©rente. Elle sâest basĂ©e sur cinq piliers avec un socle principal basĂ© sur la notion de dĂ©veloppement durable : la notion de bien-ĂȘtre, particuliĂšrement liĂ©e Ă la qualitĂ© de lâair intĂ©rieur, que nous avons
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traitĂ© en Ă©troite collaboration avec un professeur allergologue de lâUniversitĂ© de Strasbourg afin de pouvoir travailler avec des industriels pour quâils nous fournissent des solutions pĂ©rennes. Or Norme. Vous parliez des autres piliers qui sont en quelque sorte lâimage de marque de Trianon RĂ©sidences. Quels sont-ilsâ?
Toujours en partant de mon expĂ©rience en maisons individuelles, jâai voulu rĂ©pondre Ă une critique souvent entendue : un logement neuf nâa pas dâĂąme. Alors, nous avons dĂ©cidĂ© de confier ces halls dâentrĂ©e Ă des artistes, charge Ă eux de faire perdurer lâhistoire du territoire sur lequel la construction a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e. Le troisiĂšme pilier a Ă©tĂ© de vraiment accompagner les communes sur lesquelles sâĂ©lĂšvent nos rĂ©sidences sur les problĂ©matiques de mobilitĂ© : transports en commun, pistes cyclables, etc., en incitant les usagers de nos immeubles Ă adhĂ©rer Ă des systĂšmes assez simples, la mise Ă disposition de vĂ©los Ă©lectriques ou celle de vĂ©hicules Ă©lectriques en auto-partage, par exemple. Le quatriĂšme pilier sur lequel sâappuie la sociĂ©tĂ© est lâinnovation : penser les façades dĂ©polluantes, ou encore imaginer la vision de leur futur appartement mais aussi de son quartier en immersion 3D totale grĂące Ă des lunettes adaptĂ©es. Cela fait six ans que nous dĂ©veloppons cela. Enfin, le cinquiĂšme pilier, ce sont nos propres garanties que nous apportons aux clients. Elles concernent surtout les accidents de la vie, les cas de divorces, dĂ©cĂšs, ou perte dâemploi, entre autres⊠Or Norme. Peut-on imaginer quâun promoteur immobilier puisse sâinvestir en profondeur dans la dĂ©finition-mĂȘme de la politique de la ville auprĂšs des Ă©lus, dont câest bien sĂ»r la mission premiĂšreâ? La question est bien sĂ»r trĂšs vaste. Il y a deux notions. La premiĂšre, et de loin la plus importante, est la temporalitĂ©. Une politique publique de la ville sâinscrit sur au moins vingt-cinq ans. Ce qui veut dire, pour nous autres promoteurs, quâil ne faut pas rentrer dans la logique des clivages politiques. Il faut prendre de la hauteur.
CĂ©dric Simonin
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ââJâai voulu rĂ©pondre Ă une critique souvent entendue : un logement neuf nâa pas dâĂąme.ââ
Des vĂ©los Ă©lectriques Ă la disposition des habitants dâune rĂ©sidence Ă Cernay (Haut-Rhin)
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URBANISME
Texte : Jean-Luc Fournier
Photos : Nicolas RosĂšs â DR
Ce problĂšme de temporalitĂ© trĂšs longue est un vrai souci pour les Ă©lus, ils ne sont en place que pour six ans. Mais, et ce nâest pas Ă la mĂȘme Ă©chelle bien sĂ»r, nous avons nous aussi ce problĂšme de temporalitĂ©. Une nouvelle construction en collectif, câest dix-huit mois pour quâelle sorte de terre, mais auparavant, il y a au moins six mois de discussion et de nĂ©gociation avec les Ă©lus et un nouveau dĂ©lai
ââPour nous autres promoteurs (âŠ) il ne faut pas rentrer dans la logique des clivages politiques. Il faut prendre de la hauteur.ââ de six mois pour la prĂ©paration complĂšte des formalitĂ©s administratives en vue dâobtenir le permis de construire. Donc il y a entre trente et trente-six mois entre le moment oĂč lâon entre en contact et la livraison finale du bĂąti. Et ne perdez pas de vue que ces chiffres ne concernent quâun bĂątiment. Imaginez ce que cela veut dire pour tout un nouveau quartier rĂ©sidentiel⊠La seconde notion, câest quâil faut que les Ă©lus aient une vision prĂ©cise de leur politique de la ville. Entendons-nous bien : il ne sâagit de blĂąmer personne, ils ne sont pas toujours des spĂ©cialistes de lâurbanisme. Donc, gĂ©nĂ©ralement, ils consultent et câest lĂ quâil faut comprendre quâil ne suffit pas de travailler entre Ă©lus et promoteurs. En plus, autour de la table, il faut aussi des bailleurs sociaux, des sociologues, des mĂ©decins, des urbanistes et jâen passe⊠Ils peuvent venir dâhorizons trĂšs diffĂ©rents, câest dâailleurs sans doute souhaitable, mais ils doivent tous ne jamais perdre de vue quâils sont au service de la vision de la politique de la ville conçue par les Ă©lus et clairement exprimĂ©e dĂšs le dĂ©part. Ce premier cercle doit ĂȘtre rejoint par dâautres :
les industriels du secteur des matĂ©riaux du bĂątiment, les spĂ©cialistes des mobilitĂ©s urbaines, ceux des innombrables innovations qui nous permettent de mieux communiquer. Les incidences sont vertigineuses, quelquefois : par exemple, certains pensent encore que les vĂ©hicules autonomes relĂšvent de la science-fiction mais ce nâest quâune question de quelques annĂ©es avant que cela ne se gĂ©nĂ©ralise pour le grand public. Quand je parle dâune politique de la ville qui doit sâĂ©laborer sur au moins vingt-cinq ans, câest jusque-lĂ quâil faut avoir la volontĂ© de dĂ©finir le champ des possibles, sans dogme, de façon pragmatique. Je suis convaincu quâil faut travailler sans jamais perdre de vue cette temporalitĂ© longue, câest essentiel. Faire adhĂ©rer lâensemble de la population Ă ce projet-lĂ est lâindispensable deuxiĂšme notion. Câest la garantie ultime pour que toutes les dĂ©cisions publiques, quels quâen soient les signataires, sâinscrivent dans cet incontournable temps long. Câest lâobjectif Ă atteindre et je sais bien que câest loin dâĂȘtre facile. Mais câest indispensable.
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04 ĂDITO 05 IMMOVAL Entre service, performance et innovation : lâhumain 10 06 LOCATION Strasbourg zone tendue 05 08
GESTION LOCATIVE Valoriser le patrimoine
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MARCHAND DE BIENS Un savoir-faire unique
12 SYNDIC Mieux vivre ensemble 13 PROFESSIONNEL Un rĂ©seau solide au cĆur dâune capitale attractive
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DES IMMEUBLES ET DES HOMMES⊠Telle pourrait ĂȘtre la devise de Lionel Burstin et de son groupe, que vous allez dĂ©couvrir en parcourant les pages de ce magazine â supplĂ©ment dâHABITER.
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MAGAZINE IMMOVAL
Pour qui connait Lionel et ses qualitĂ©s humaines, son sens aigu de lâamitiĂ© et lâattention quâil porte aux autres, ce nâest Ă©videmment pas une surprise quâil ait voulu avant tout mettre en avant les femmes et les hommes qui lâentourent au quotidien, et qui mettent en Ćuvre la stratĂ©gie de dĂ©veloppement dâImmoval. En effet, son grand-pĂšre RenĂ© Burstin, lui a bien sĂ»r transmis son expĂ©rience et son savoir-faire de lâimmobilier, mais avant tout, Lionel a su transposer dans sa vie professionnelle les belles valeurs humaines et de bienveillance dont il a pu bĂ©nĂ©ficier de ses parents. Câest donc tout naturellement Ă travers les collaborateurs et collaboratrices du prĂ©sident dâImmoval, que vous allez comprendre toute la palette des services
quâoffre aujourdâhui cette entreprise, qui depuis 1972, annĂ©e de sa crĂ©ation par Hubert Fischer (Ă qui Lionel voue une fidĂ©litĂ© sans faille), a construit sa rĂ©putation de sĂ©rieux et de professionnalisme Ă Strasbourg. Immoval fait partie aujourdâhui, du cercle, somme toute assez restreint, des agences immobiliĂšres indĂ©pendantes, qui ont su se dĂ©velopper sur lâensemble des mĂ©tiers de lâimmobilier, en assurant sur chacun dâentre eux, une prestation experte et personnalisĂ©e. Jamais Ă court dâidĂ©es, Lionel Burstin et son Ă©quipe dirigeante ont encore quelques projets novateurs sur leurs bureaux, dont le point commun est finalement de toujours mieux servir leurs clients, et de leur dĂ©montrer que, comme un miroir Ă lâexpression « cĆur de pierre », chez Immoval on sait mettre du cĆur dans la pierre ! Patrick Adler directeur de publication
IMMOVAL
Entre service, performance et innovation : lâhumain. ImplantĂ©e Ă Strasbourg depuis 1972, lâagence immobiliĂšre Immoval compte aujourdâhui une soixantaine de collaborateurs. LâADN de lâentreprise : la recherche de performance, le service de haute qualitĂ© pour tous ses clients et lâhumain, au coeur de son travail et de son dĂ©veloppement.
agence immobiliĂšre itinĂ©rante qui a pour vocation de sillonner la campagne Ă la rencontre de sa population. « Lâhumain a une place primordiale, souligne Christian Gautheron, directeur gĂ©nĂ©ral de lâagence. En entretien, je dis toujours aux candidats que jâai besoin quâils soient heureux quand ils viennent travailler. Un salariĂ© heureux est un salariĂ© productif. Leur bien-ĂȘtre et leur santĂ© nous importent, câest pour cela que nous mettons Ă disposition une salle de sport avec un coach, que nous organisons des activitĂ©s communesâŠÂ»
â En immobilier, on participe au bonheur des gens â
Lionel Burstin Président
Christian Gautheron Directeur Général
« Chez Immoval, nous nâavons pas de dogme immobilier. Nos collaborateurs sont pourvoyeurs dâidĂ©es et nous sommes ... diffĂ©renciants. La seule rĂšgle intangible ; respecter et suivre la loi, prĂ©cise Lionel
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Burstin, prĂ©sident dâImmoval. » Une collaboratrice souhaite ouvrir un service consacrĂ© Ă la location saisonniĂšre â inĂ©dit Ă Strasbourg ? Ils le font. Un autre propose de se lancer sur le marchĂ© des bureaux tertiaires ? Le Go est lĂ . Un autre croit au marchĂ© de la campagne ? Immoval, spĂ©cialisĂ©e en immobilier strasbourgeois, lance en 2017 le service Immotruck, une
Si Immoval a une image haut de gamme, pour le duo exĂ©cutif, cela se traduit avant tout dans le service. « Nous traitons de la mĂȘme maniĂšre celui qui recherche un studio que celui qui achĂšte une maison de 500 m2 Ă lâOrangerie. Nous voulons ĂȘtre au service de nos clients », ajoute Christian Gautheron. Comme lorsquâils ont Ă©tĂ© les premiers Ă mettre des vĂ©los Ă disposition de leurs locataires pour leur faciliter la vie. « Dans lâimmobilier, ce qui mâa toujours plu, câest que lâon participe au bonheur des gens » confie Lionel Burstin. « Nous sommes dans un contact trĂšs connectĂ© dans ce mĂ©tier, et câest pourquoi Ă lâavenir nous souhaitons poursuivre le dĂ©veloppement sur le digital, continuer Ă ĂȘtre diffĂ©rent, saisir les opportunitĂ©s, et rester Ă lâĂ©coute de nos clients et de nos salariĂ©s », conclut-il.
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Texte : Barbara Roméro
Photos : Alban Hefti
Strasbourg zone tendue Avec lâarrivĂ©e de Airbnb Ă Strasbourg en 2015, les logements saisonniers et les sĂ©jours de courte durĂ©e ont beaucoup de succĂšs. Dâautant plus que depuis 2016, la capitale europĂ©enne est une zone tendue, ce qui signifie quâil y a plus de demandes que dâoffres. ConsĂ©quence : il est plus difficile de trouver Ă louer Ă Strasbourg et les locataires nâont plus quâun mois de prĂ©avis. Gros tempo pour les agences !
Le saisonnier a explosĂ© depuis quelques annĂ©es Ă Strasbourg et il y a maintenant Ă©normĂ©ment dâoffres. De son cĂŽtĂ©, Immoval est la seule agence immobiliĂšre locale Ă avoir rĂ©agi et dĂ©veloppĂ© un service commercial spĂ©cifique. « Nous gĂ©rons une trentaine dâappartements en location saisonniĂšre actuellement, souligne CĂ©line Adam, responsable du service Location chez Immoval. Nous avons Ă cĆur de proposer des services pour tous nos clients et cela passe aussi par des appartements qualitatifs, confortables et bien Ă©quipĂ©s pour de courtes pĂ©riodes. » LâĂ©mergence de cette tendance du marchĂ© immobilier est Ă©galement un avantage pour les propriĂ©taires : la maitrise de leur patrimoine de maniĂšre trĂšs prĂ©cise et flexible. « En confiant leur bien en location saisonniĂšre, les propriĂ©taires ont la possibilitĂ© de lâoccuper quand ils le souhaitent et de rentabiliser leur investissement le reste du temps. Ainsi, un propriĂ©taire occupant ou qui dispose dâune rĂ©sidence secondaire pourra mettre son bien en location saisonniĂšre uniquement sur certaines pĂ©riodes de lâannĂ©e, en fonction de ses besoins. » Autre avantage certain Ă la location saisonniĂšre : cela permet de bĂ©nĂ©ficier dâavantages fiscaux non nĂ©gligeables. Une belle valeur ajoutĂ©e, surtout pour les Strasbourgeois en raison de lâattractivitĂ© touristique et parlementaire de la ville, sans compter le bon nombre dâĂ©tudiants Erasmus ou de lâEna qui ne sont prĂ©sents que pour quelques mois chaque annĂ©e. « Câest aussi pour cela que le marchĂ© est considĂ©rĂ© comme tendu Ă Strasbourg, prĂ©cise CĂ©line. Câest une ville extrĂȘmement attractive pour les touristes et les Ă©tudiants certes, mais Ă©galement pour les salariĂ©s. Il y a donc aussi une forte demande de logements pour des pĂ©riodes plus longues. ». En rĂ©percussion : un prĂ©avis dâun mois seulement afin dâaccĂ©lĂ©rer les dĂ©marches et permettre une meilleure rĂ©activitĂ© au service des locataires.
Yousra Klein & CĂ©line Adam
Cependant, cette activitĂ© dynamique sur bien des points nâautorise pas pour autant la flambĂ©e du montant des loyers, surtout depuis la loi Alur qui rĂ©glemente beaucoup le marchĂ©.
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« Le prix dâun loyer ne se limite pas au mÂČ. Il dĂ©pend Ă©galement du prix local du marchĂ©, de la localisation prĂ©cise du bien, de ses prestations particuliĂšres mais aussi, pour le saisonnier, de la pĂ©riode de lâannĂ©e, prĂ©cise Yousra Klein, commerciale dĂ©diĂ©e. Il est difficile de donner un prix mĂ©dian. » En outre, pour les biens en location traditionnelle plus prĂ©cisĂ©ment, « Les augmentations de loyers sont encadrĂ©es et dĂ©pendent Ă©galement des travaux de rĂ©novation que le propriĂ©taire peut rĂ©aliser. Les travaux dâisolation, la pose dâune cuisine Ă©quipĂ©e, ou tout autre amĂ©nagement
permettant une hausse du confort du locataire peuvent ĂȘtre rĂ©percutĂ©s sur les loyers. A lâinverse, les travaux dâembellissement comme une remise en peinture dâune piĂšce ne sont plus suffisants pour justifier un changement de prix. » Il est un peu plus difficile dans ces conditions de convaincre les propriĂ©taires de donner un petit coup de frais Ă leur bien en location mais câest alors que le reste de lâĂ©quipe intervient. « Chez Immoval, nos clients sont guidĂ©s Ă chaque Ă©tape de leur projet. Nous confier une mise en location nâest pas une fin en soi et notre Ă©quipe de la gestion locative peut prendre le relai afin dâassurer une location positive sur toute sa durĂ©e, que ce soit au service des locataires comme des propriĂ©taires. Une assurance souvent apprĂ©ciĂ©e et qui garantit de bonnes relations avec nos clients. »
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Valoriser le patrimoine MĂ©tier essentiel mais pourtant mĂ©connu de la profession, le gestionnaire sâassure que tout est en ordre dans lâappartement,
Photos : DR
la maison, ou le local commercial du locataire. VĂ©ritable chef dâorchestre, le gestionnaire gĂšre tout Ă la fois, les parties techniques,
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Texte : Barbara Roméro
financiĂšres et relationnelles, avec un seul objectif en tĂȘte : valoriser le patrimoine. Margot Uthdinger, responsable du service Gestion locative nous explique comment elle gĂšre les biens des propriĂ©taires strasbourgeois. « Un bon gestionnaire, câest un interlocuteur privilĂ©giĂ© et unique pour les occupants dâun logement, qui sâassure continuellement de lâĂ©tat gĂ©nĂ©ral du bien et du bon fonctionnement, tout cela dans le respect de la lĂ©gislation en vigueur et des intĂ©rĂȘts de chacun », nous confie Margot Uthdinger. Ă la tĂȘte du service Gestion locative dâImmoval, elle gĂšre, avec son Ă©quipe Ă Strasbourg, 1600 lots au quotidien. UNE MISSION PLURIELLE Agissant pour le compte du propriĂ©taire, le gestionnaire a pour mission de libĂ©rer ce dernier de toutes les formalitĂ©s administratives. RĂ©daction du contrat de location, Ă©tat des lieux, perception du loyer, rĂ©partition des charges et bien plus. Le gestionnaire se doit donc de maĂźtriser parfaitement une rĂ©glementation en perpĂ©tuelle Ă©volution et sâappuie pour ce faire sur les diffĂ©rents services dâImmoval : comptable, juridique, technique et fiscal.
Margot Uthdinger
INVESTIR SUR LE LONG TERME Le gestionnaire a Ă©galement pour rĂŽle de maintenir le bien Ă niveau et de faire rĂ©aliser des travaux aux propriĂ©taires afin quâil reste compĂ©titif. Ăquiper une cuisine, moderniser une salle de bains, constituent des leviers pour louer plus vite et au meilleur prix. « Les investissements engagĂ©s, notamment lors de travaux et grosses rĂ©novations, sont avantageux sur le long terme ; leurs biens auront une meilleure rentabilitĂ©, se dĂ©marqueront de leurs semblables pour une location plus rapide et plus longue, ce qui sera Ă©galement profitable lors dâune Ă©ventuelle mise en vente du bien », conclut Margot Uthdinger.
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Comment anticiper les bons investissements fonciers ? Comment dĂ©coder le marchĂ© et trouver le moment opportun pour vendre ? Lâexpert Yann Foessel dĂ©crypte le marchĂ© strasbourgeois oĂč la demande dĂ©passe largement lâoffre et oĂč le prix au mÂČ dans les zones « numĂ©ro 1 » a flambĂ© depuis la montĂ©e des locations saisonniĂšres.
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Texte : Barbara Roméro
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Un service expert
Yann Foessel
Vous souhaitez investir Ă Strasbourg et vous offrir un studio, un F1 ou un F2 ? Mieux vaut ĂȘtre en alerte permanente ! « Plus la surface est petite, plus il y a de demandes », souligne Yann Foessel. Sur des secteurs comme Strasbourg centre, Neudorf, ou lâOrangerie par exemple, il suffit de quelques minutes pour vendre ! DâoĂč lâintĂ©rĂȘt, selon le professionnel, de faire appel Ă une agence immobiliĂšre. « Les gens sont souvent déçus car les petites surfaces partent trop vite. Chez Immoval, nous sommes une dizaine Ă prospecter, nous avons une Ă©quipe stable, bien intĂ©grĂ©e dans le marchĂ© et Ă lâaffĂ»t de chaque info. Ătre un syndic de copropriĂ©tĂ©s nous aide Ă©galement Ă avoir un train dâavance sur nos confrĂšres, Ă©tant Ă la source-mĂȘme des immeubles. » Le meilleur moment pour prospecter ? Dâavril Ă juin. « Câest lĂ oĂč il y a le plus dâoffres en investissement, les gens achĂštent ou vendent pour la rentrĂ©e scolaire. » Pour lâagent, la clĂ©, câest dâĂȘtre curieux, de visiter beaucoup de biens, de savoir faire des concessions, et
dâavoir pris le temps de valider son investissement avant les visites, « parce quâil y a toujours plusieurs acquĂ©reurs sur le coup. » Lâimmobilier reste un bon placement, « car le marchĂ© Ă Strasbourg se porte bien » remarque lâexpert. UN MARCHĂ TRĂS DYNAMIQUE « Si vous souhaitez acheter dans un secteur prisĂ©, vous aurez moins de rentabilitĂ© Ă la location, mais un placement plus sĂ©curisĂ©. Par contre, la plus-value Ă la revente sera plus importante. » Pour ceux qui souhaiteraient vendre, il nây a pas de moment idĂ©al Ă Strasbourg. « Le marchĂ© est tendu, vous nâavez pas besoin dâattendre », rappelle-t-il. MalgrĂ© les Ă©vĂ©nements rĂ©cents liĂ©s Ă la crise sanitaire, les transactions ne faiblissent pas. « Le marchĂ© est trĂšs dynamique. Cependant, on nâa pas vraiment de vision future, la crise reste devant nous. Suivant lâĂ©volution de la situation Ă©conomique, on ne peut pas prĂ©voir la rĂ©alitĂ© du marchĂ© de demain. »
MARCHAND DE BIENS
Un savoir-faire unique Au cĆur de la ville de Strasbourg, attractive et Ă©volutive, le service Achat/Revente dâimmeubles est une activitĂ© qui ne dort jamais. Quelles sont donc les particularitĂ©s de cette face parfois oubliĂ©e de lâimmobilier local ?
Afin de rĂ©pondre Ă cette demande toujours croissante et dans lâobjectif de relever sans cesse de nouveaux dĂ©fis, lâagence Immoval a su rĂ©agir et monter un service dĂ©diĂ© Ă lâachat et Ă la revente dâimmeubles. SpĂ©cialisĂ© dans la dĂ©coupe et la vente en bloc dâimmeubles, ce service fonctionne de maniĂšre autonome avec Muriel Burstin pour la partie acquisition et Marie Goetzmann pour la commercialisation. Au bĂ©nĂ©fice des clients particuliers ou institutionnels concernĂ©s : une qualitĂ© de service rigoureuse et une palette de prestations trĂšs variĂ©es. « Forts de notre expĂ©rience en matiĂšre de dĂ©coupe dâimmeubles et de vente en bloc, nous pouvons offrir Ă nos clients, acheteurs ou vendeurs, des services trĂšs variĂ©s et soignĂ©s en fonction de leurs besoins. Nous trouvons par exemple des solutions de relogement pour les locataires des immeubles encore occupĂ©s. Nous pouvons Ă©galement rĂ©aliser des travaux dâamĂ©lioration dans certaines parties de lâimmeuble afin de le valoriser au maximum lors de sa mise en vente. Notre ambition : apporter un service complet et personnalisĂ©, adaptĂ© Ă chaque projet quelles que soient ses particularitĂ©s. »
Muriel Burstin et Marie Goetzmann
En tant quâagence indĂ©pendante exclusivement consacrĂ©e Ă la ville de Strasbourg depuis plus de 45 ans, Immoval a dĂ©veloppĂ© une expertise trĂšs prĂ©cise
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et qualifiĂ©e au service de ses clients. Câest dans le prolongement de cette relation de confiance Ă©tablie au fil des ans que lâagence sâest vue confier de plus en plus dâimmeubles Ă la vente. « La vente dâimmeubles est une face un peu cachĂ©e de lâimmobilier au sein dâune ville. Pour les investisseurs comme pour les vendeurs, il nâest pas toujours simple de savoir vers quel professionnel se tourner pour trouver conseils et expertise. »
Des services qui viennent en complĂ©ment dâune dimension conseil trĂšs importante. « Notre mĂ©tier est Ă©galement stratĂ©gique. Nous sommes lĂ pour conseiller et guider nos investisseurs afin de les aider Ă optimiser leur opĂ©ration financiĂšre. On aura plutĂŽt tendance Ă conseiller une vente en bloc si lâobjectif est de vendre rapidement, dans le cadre dâune succession par exemple. Ă lâinverse, si notre client souhaite davantage optimiser son prix de vente, nous lui conseillerons de vendre son bien Ă la dĂ©coupe, en prenant le temps nĂ©cessaire. » LâĂ©quipe gĂšre Ă©galement le dossier aprĂšs la vente ou lâachat, « le renfort apportĂ© par le reste de nos Ă©quipes est primordial et Ă©galement une force que nous mobilisons pour servir au mieux nos clients. Dans le cadre dâune dĂ©coupe dâimmeuble par exemple, il faudra ensuite mettre en place une copropriĂ©tĂ©. Câest lĂ que nos Ă©quipes syndic et gestion entrent en scĂšne », conclut Marie Goetzmann.
SYNDIC
Non, le syndic nâest pas lĂ juste pour vous demander de rĂ©gler les factures ! Son objectif : harmoniser les relations entre propriĂ©taires, valoriser leur patrimoine immobilier, amĂ©liorer leur cadre de vie, dĂ©charger, Ă©couter, conseiller⊠Parce que quand la communication va, tout va ! Une façade dĂ©crĂ©pie, une chaudiĂšre collective Ă bout de souffle, des vĂ©los, mais pas de local pour les garer, un rĂ©seau Internet qui ne fonctionne plus⊠A la tĂȘte du service CopropriĂ©tĂ© dâImmoval depuis 10 ans, Lionel Halphen et son Ă©quipe gĂšrent les bobos du quotidien des centaines de copropriĂ©tĂ©s en gestion, en lien direct avec leur conseil syndical. « La pierre angulaire du mieux vivre ensemble, câest notre relation avec le conseil syndical : nous travaillons de concert pour trouver des solutions afin dâamĂ©liorer le cadre de vie et les proposer en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale », rappelle-t-il.
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ON NE FAIT PAS DE BONNE POLITIQUE AVEC DES BONS SENTIMENTS Le syndic nâest donc pas uniquement lĂ pour faire payer les charges et empocher des frais de gestion ? « Bien au contraire, nous sommes lĂ pour aider les gens, et câest ce qui est gratifiant dans notre mĂ©tier, sourit Lionel. Certaines grosses agences perdent de vue le client, en abusant par exemple sur les frais annexes. Ce nâest pas la politique maison. »
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OR NORME - HORS SĂRIE Habiter
MAGAZINE IMMOVAL
Texte : Barbara Roméro
Photos : Alban Hefti â DR
Mieux vivre ensemble
Son rÎle ? Valoriser le patrimoine et contenir les dépenses de ses clients. « Nous sommes trÚs vigilants par rapport aux charges par exemple, en trouvant des
Lionel Halphen
moyens de les contenir, en investissant dans lâisolation de la façade, en changeant la chaudiĂšre. Il faut savoir que nos honoraires sur les travaux sont minimes, ce nâest pas lĂ notre intĂ©rĂȘt. Ce que nous souhaitons, câest que le bien reste compĂ©titif. » GrĂące Ă leurs compĂ©tences juridiques et Ă leur expertise, les syndics professionnels Ă©vitent aux copropriĂ©tĂ©s de se perdre dans les lois qui ne cessent dâĂ©voluer. « Câest de plus en plus difficile de suivre pour un syndic bĂ©nĂ©vole. Par ailleurs, les gens sont de plus en plus procĂ©duriers⊠» Faire primer lâintĂ©rĂȘt collectif sur le particulier reste de fait tout un art. Surtout dans des temps oĂč la communication est parfois plus facile via les rĂ©seaux quâentre voisins. NOUVELLE ADRESSE, NOUVEAUX SERVICES « Suite Ă son dĂ©mĂ©nagement au 22 Avenue de la Paix, Immoval offre dĂ©sormais Ă ses clients de nombreux espaces de rĂ©union permettant dâorganiser des assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales pour tous types dâimmeubles. Câest aussi ça la qualitĂ© de service Immoval. »
Pascal Hardy et Nalan Kolat
PROFESSIONEL
Un rĂ©seau solide au cĆur dâune capitale attractive
QualitĂ© de vie, des infrastructures, situation gĂ©ographique idĂ©ale : sur le papier, Strasbourg a tout pour attirer les grandes entreprises europĂ©ennes. SituĂ© Ă la 9Ăšme place en immobilier dâentreprise en France, son marchĂ© reste cependant endogĂšne Ă 80%. PremiĂšre bonne nouvelle : le marchĂ© professionnel Ă Strasbourg est sain. « Nous avons 3 millions de mÂČ de bureaux sur lâagglomĂ©ration, dont 142 000 mÂČ disponibles avec 14% dâoffre en neuf, dĂ©taille Nalan Kolat, nĂ©gociatrice en immobilier tertiaire. Annuellement, nous plaçons 75â000 mÂČ, ce qui nous permet dâavoir deux ans de visibilitĂ©. Le marchĂ© est sain, lâoffre ne manque pas. »
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DES COMMERCES DISPONIBLES ET DES LOYERS EN BAISSE De nombreux commerces Ă vendre, des loyers prohibitifs dans les rues « numĂ©ro 1 » : le commerce Ă Strasbourg, « câest compliquĂ© ». DĂ©cryptage de Pascal Hardy, nĂ©gociateur immobilier Professionnel chez Immoval, avec deux constats essentiels : les droits au bail ont largement baissĂ© et le renouvellement des commerces passe par lâalimentaire. « Strasbourg ne se porte pas trop mal par rapport Ă dâautres villes, mais les
enseignes qui veulent sâinstaller trouvent les loyers trop chers », relĂšve Pascal Hardy. Comptez ainsi 1500⏠du m2 par an, sur les rues « numĂ©ro 1 » comme les Grandes Arcades, ou 1000⏠rue de la MĂ©sange. Autant dire des situations inaccessibles pour des indĂ©pendants ou des franchisĂ©s. « Mais on constate que cela baisse depuis un ou deux ans, il y a Ă©normĂ©ment de commerces Ă vendre Ă Strasbourg. Et ceux qui sont remplacĂ©s, le sont par de lâalimentaire. ». TROUVER UN EMPLACEMENT IDĂAL Toutefois, son rĂŽle en tant quâagent nâest pas de conseiller les gens sur ce quâils doivent faire ou non, mais de les accompagner. « Je suis lĂ pour faire lâintermĂ©diaire entre un vendeur et un acquĂ©reur, pour trouver un emplacement idĂ©al selon leur projet et leurs moyens. Il ne faut pas penser quâĂ sa commission ! Certains sont un peu rĂȘveurs et ne comprennent pas quâune rue a de la valeur. Il faut aussi expliquer au vendeur quâil faut rester ferme sur un prix et ne jamais ĂȘtre dans lâurgence, sinon cela casse aussi la valeur de la rue. » Pour ĂȘtre sur tous les bons coups, le spĂ©cialiste a dĂ©veloppĂ© un solide rĂ©seau. « On parle entre agents, avec les commerçants, les infos sont souvent assez secrĂštes, il faut tendre lâoreille », sourit-il. Et sâarmer de patience : les transactions sont longues, avec une moyenne de six mois pour ĂȘtre conclues.
PRESTIGE
Avec un centre-ville historique et un patrimoine architectural exceptionnel, Strasbourg se caractĂ©rise par un marchĂ© de lâimmobilier haut de gamme dynamique. Responsable du service Prestige chez Immoval, AngĂ©lique Di Pol Moro nous livre son analyse du marchĂ© et dĂ©crypte les particularitĂ©s de la vente de biens de standing.
MAGAZINE IMMOVAL
Texte : Barbara Roméro
Photos : DR
Des biens dâexception
LâADN DU MARCHĂ HAUT DE GAMME La qualitĂ© du bien joue Ă©galement un rĂŽle primordial, que ce soit de la construction, de lâamĂ©nagement intĂ©rieur ou des services proposĂ©s. Les bĂątiments historiques du centre-ville, lorsquâils sont bien entretenus et rĂ©novĂ©s, sont souvent considĂ©rĂ©s comme des biens de prestige de par leur emplacement. Les maisons et immeubles rĂ©cents, eux, peuvent mettre en avant une architecture audacieuse, une dĂ©coration raffinĂ©e et surtout des services exclusifs, comme une conciergerie, une piscine ou une salle de sport.
OR NORME - HORS SĂRIE Habiter
UN ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISĂ ET EN TOUTE DISCRĂTION
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Les experts sâaccordent Ă dire que lâimmobilier haut de gamme affiche, et ce depuis plusieurs annĂ©es, une trĂšs bonne santĂ© dans lâHexagone. Cela est notamment dĂ» aux investisseurs Ă©trangers, amoureux de la France, de son art de vivre et de son prestige. « On a une clientĂšle alsacienne et Ă©trangĂšre consĂ©quente. Strasbourg est trĂšs sollicitĂ©e de par sa notoriĂ©tĂ© et sa situation gĂ©ographique au cĆur de lâEurope. Il y a de la demande, aussi bien pour de la rĂ©sidence principale que pour de lâinvestissement » prĂ©cise AngĂ©lique Di Pol Moro.
Angélique Di Pol Moro
Le service Prestige se dĂ©finit par un lien privilĂ©giĂ© et de confiance avec le client, mais aussi par un suivi personnalisĂ©, de qualitĂ©, continu et des outils exclusifs haut de gamme, comme les services dâun photographe professionnel. « Jâaccompagne mes clients Ă chaque Ă©tape du projet, jusquâau jour de lâacte de vente ou dâachat. Ce sont les petites attentions qui construisent de belles relations entre la nĂ©gociatrice et son client », conclut AngĂ©lique Di Pol Moro. GrĂące Ă son expĂ©rience ainsi que sa connaissance experte du marchĂ© strasbourgeois, la responsable du service Prestige dâImmoval reprĂ©sente un service dĂ©diĂ©, exclusif et personnalisĂ©.
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A R C H I T E C T E - PAY S AG I S T E
CLĂMENT WILLEMIN
La ville de Strasbourg peut sâenorgueillir de possĂ©der de nombreux espaces verts (430 ha) et parcs urbains (150 ha). Ces lieux qui participent Ă notre bien-ĂȘtre, Ă notre qualitĂ© de vie au quotidien et Ă la biodiversitĂ© abritent Ă©galement des aires de jeux pour enfants, Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires Ă lâĂ©panouissement physique et psychologique de nos petites tĂȘtes blondes. Rencontre avec ClĂ©ment Willemin, architectepaysagiste Ă lâorigine de nombreux parcs de jeux pour enfants et pour qui ces espaces doivent ĂȘtre des «âpaysages intermittentsâ». Or Norme. Pourriez-vous vous prĂ©senterâ? Je mâappelle ClĂ©ment Willemin je suis architecte paysagiste, jâai Ă©tĂ© formĂ© Ă lâĂcole du Paysage de Versailles, jâai crĂ©Ă© une sociĂ©tĂ© qui sâappelle Base, que jâai dirigĂ©e pendant 20 ans, dĂ©sormais jâai une nouvelle sociĂ©tĂ© qui sâappelle WALD (Willemin Architecture Landscape Design) car je viens de passer mon diplĂŽme dâarchitecte. Jâai donc la double formation maintenant, ce qui ne change pas fondamentalement ma pratique. Je
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OR NORME â HORS-SĂRIE Habiter
URBANISME
Texte : Aurélien Montinari
Photos : BASE â ClĂ©ment Willemin â DR
ââ Le jeu nâa pas de limite â
Clément Willemin
travaille pour les dĂ©veloppeurs privĂ©s (promoteurs, amĂ©nageurs) ou bien pour les marchĂ©s publics/espaces publics. Le mĂ©tier de paysagiste est extraordinaire, on a lâimpression de travailler pour le bien commun, câest trĂšs agrĂ©able. Quand on est paysagiste, on est un peu en extĂ©rieur pour les visites de sites, on a un fort lien avec le monde vĂ©gĂ©tal, le monde du vivant, un lien diffĂ©rent que les purs architectes et designers pour ce qui est du dessin de ou de la notion dâappropriation. Mon approche est moins sur le contrĂŽle que sur lâaccompagnement des pratiques, jâaime laisser une grande libertĂ© dans les espaces que je propose. Or Norme. Vous ĂȘtes connu internationalement pour vos aires de jeux, un domaine dont on parle pourtant peu⊠Le sujet de lâenfant dans la ville, et plus prĂ©cisĂ©ment du jeu dans la ville, est liĂ© aux notions dâurbanisme et de planification. Parmi toutes les actions que lâon peut mettre en place dans la ville â changer le sens des rues, retirer les voitures, aligner des arbres, mettre des bĂątiments plus ou moins haut, plus ou moins denses etc. â je ne connais rien de plus fort que de mettre une aire de jeux dans un quartier. Cela change lâimage que les gens ont de leur propre quartier, leurs habitudes de voisinage, leurs pratiques sur le site, leurs liens Ă leur propre territoire. Par essence, lâespace public change Ă une vitesse importante, toutes les pratique sportives et ludiques changent rapidement Ă©galement, chaque annĂ©e un nouveau sport arrive, on lâa vu rĂ©cemment avec le Crossfit. La crĂ©ation dâaires de jeux pour enfants est un secteur trĂšs dynamique, mais il y a plein de choses Ă imaginer encore, surtout en France. La Scandinavie et lâAllemagne sont en avance sur nous, il faut dire que la Scandinavie est le pays de lâenfant roi. Chaque pays a sa propre culture des aires de jeux.
Le Parc de Belleville
Lyon et Bordeaux, puis lĂ jâai deux autres chantiers en cours, un peu dans le mĂȘme style, dans le nord de Paris. Câest avant tout une histoire dâeffort culturel, il faut beaucoup de pĂ©dagogie, mais la rĂ©glementation française est trĂšs stricte donc on est trĂšs bien encadrĂ©, on peut jouer avec la rĂ©glementation pour arriver Ă quelque chose de diffĂ©rent, tout en restant dans le cadre normatif, essayer de sortir des schĂ©mas classiques avec des partenaires, des clients publics Ă©clairĂ©s, tels que la Mairie de Paris ou le Grand Lyonâ; on arrive alors Ă sortir des stĂ©rĂ©otypes. Or Norme. Jâai vu que vous alliez jusquâĂ demander lâavis des riverains⊠La notion de prise de risque ce nâest pas moi qui lâai inventĂ©e. Les habitants de Paris 20Ăšme, du quartier de Belleville, ont Ă©tĂ© accompagnĂ©s par une opĂ©ration de concertation qui a Ă©tĂ© faite en 2005. Cette concertation a Ă©tĂ© trĂšs bien menĂ©e, ce sont les habitants qui avaient souhaitĂ© une aire de jeux sur le thĂšme de la prise de risque. Nous avions rĂ©pondu avec le mĂȘme systĂšme de valeurs, la mĂȘme approche, nous Ă©tions donc raccords.
â Parmi toutes les actions que lâon peut mettre en place dans la ville (...) je ne connais rien de plus fort que de mettre une aire de jeux dans un quartier. â
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Or Norme. Pour revenir sur deux de vos crĂ©ations, le parc de Belleville Ă Paris ou, plus rĂ©cemment, la vague des Remparts Ă Lyon, je voulais vous demander comment on aborde des chantiers pareilsâ? Vous dites plĂ©bisciter les aires de jeux qui encouragent la prise de risque, comment composer avec cette donnĂ©e intrinsĂšque au dĂ©veloppement de lâenfant et en mĂȘme temps avec les pouvoirs publics et les parentsâ? Jâavoue que ce nâest pas Ă©vident, je nây arrive pas Ă tous les coupsâ! Jây suis arrivĂ© trois fois, Ă Paris,
Or Norme. Selon vous, les aires de jeux doivent servir de base aux enfants pour quâils inventent eux-mĂȘmes des rĂ©cits. Comment crĂ©er les conditions dâapparition dâune narration par le corpsâ? Cela renvoie directement Ă lâimaginaire des enfants, je ne le connais pas mieux que dâautres dâautant plus que je nâai pas dâenfants, en revanche, avant dâĂȘtre paysagiste jâai Ă©tĂ© marionnettiste, jâai donc toujours Ă©tĂ© en contact avec eux. En faisant des marionnettes je me suis rendu compte que les enfants avaient beaucoup
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URBANISME
Texte : Aurélien Montinari
Photos : BASE â ClĂ©ment Willemin â DR
ââJe pense que ce que lâon va rechercher dans les annĂ©es futures câest justement la capacitĂ© des lieux Ă se transformer, Ă accueillir des pratiques nouvelles. â
la capacitĂ© en lâoccupant de le transformer Ă chaque fois. Je trouve que les photos de paysage sont beaucoup plus jolies quand il y a du monde dessus, souvent dans les revues dâarchitecture on trouve des choses vides, des lieux oĂč il nây a personne ou simplement des corbeilles de fruits⊠Moi jâaime les paysages quand câest noir de monde. Il faut Ă©galement garder Ă lâesprit que les aires de jeux participent dâune forme dâurbanisme transitoire, voire Ă©phĂ©mĂšre, leur espĂ©rance de vie est de 10 ans, ça passe vite⊠Or Norme. La crise sanitaire et son corollaire de lâenfermement ont rĂ©vĂ©lĂ© le besoin de jeux, surtout en extĂ©rieur. Pensez-vous que cette crise puisse entrainer un questionnement de ce que lâon perçoit comme un espace de jeuxâ? Par nature, le jeu nâa pas de limite, il se rĂ©appro-
dâimagination, quâils pouvaient sâimaginer quâune tĂȘte en bois Ă©tait en train de bouger ses lĂšvres et de leur parler⊠Les enfants il ne faut pas trop leur figer lâhistoire, il faut quâils puissent eux-mĂȘmes sâinventer leurs rĂ©cits. Pour ce qui est des aires de jeux, il ne faut donc pas chercher Ă recrĂ©er un univers prĂ©cis, par exemple un scĂ©nario fixe, comme un petit train, des dinosaures ou un chĂąteau fort. Si on les met dans un chĂąteau fort, ce sera plus difficile pour eux de sâimaginer autre chose, du coup ils nâont quâune seule histoire, et au final ils finissent par sâennuyer. Alors que si on garde un niveau dâabstraction, ou encore mieux, dâambivalence, câest-Ă -dire quâune chose puisse avoir une valeur et son contraire, quâun Ă©lĂ©ment puisse ĂȘtre Ă la fois une voiture et un chĂąteau fort, une montagne et un bateau, dans ces cas-lĂ , les enfants peuvent se raconter plusieurs histoires successivement, voire en mĂȘme temps. Nous autres adultes avons besoin de cohĂ©rence, mais eux nâen ont pas besoin, ça ne leur pose aucun problĂšme.
prie et transforme les espaces. Effectivement,
Or Norme. LâĂ©crivain Roger Caillois dit : «âĂ chaque nouvelle partie et joueraient-ils toute leur vie, les joueurs se retrouvent Ă zĂ©ro et dans les mĂȘmes conditions quâau premier dĂ©but.â» Comment concilier permanence du bĂąti et renouvellement du jeuâ?
plus de permissivité.
Câest un bon sujetâ! Jâai envie de vous dire peutĂȘtre Ă travers une certaine neutralitĂ© dans les approches, ce qui permet justement aux usagers de prendre possession des espaces et dâavoir
jâai beaucoup de retours de gens qui, pendant le confinement, se sont mis Ă rĂ©inventer leurs pratiques, notamment dans les cours dâimmeubles, moi je me suis remis au tennis en jouant sur un fond de parking⊠On se rend alors compte que lâon nâa pas nĂ©cessairement besoin de tous ces Ă©quipements de jeux⊠Je pense que ce que lâon va rechercher dans les annĂ©es futures câest justement la capacitĂ© des lieux Ă se transformer, Ă accueillir des pratiques nouvelles. Jâappelle cela «âle paysage intermittentâ», câest-Ă -dire que lâon peut imaginer quelque chose qui nâest pas vu comme un paysage, qui nâest pas Ă©quipĂ©, qualifiĂ©, ni identifiĂ© mais que, ponctuellement, des habitants vont occuper, transformer par leur prĂ©sence et leurs actes. Ă ce moment-lĂ , le lieu va devenir actif en fonction des jours de la semaine, des saisons ou dâautres rythmes encore. Ăa demande une certaine ouverture et un peu
Or Norme. Vous parliez de Bordeaux tout Ă lâheure, avez-vous dâautres projets en coursâ? Une nouvelle aire de jeux sera livrĂ©e bientĂŽt, ce sera le parc de Tremblay-en-France, nouveau parc en cours dâacheminement, un anneau de 25 mĂštres de diamĂštre, penchĂ© Ă 15 degrĂ©s, dans lequel les enfants pourront courir, comme une sorte de circuit inspirĂ© des escape rooms.
La vague des remparts et le Parc de Belleville
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PARIS JE TE QUITTE
â Strasbourg a tout dâune destination attractive â Paris Je te Quitte, le nom de ce site Web fondĂ© par AurĂ©lie de Cooman et Kelly Simon sonne comme une lettre de rupture. Pourtant, derriĂšre cette sentence se cache un projet plein dâespoir et de renouveau, celui dâun dĂ©part en province et pourquoi pas, Ă StrasbourgâŠ
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OR NORME â HORS-SĂRIE Habiter
URBANISME
Texte : Aurélien Montinari
Photos : DR
Or Norme. Pourriez-vous vous prĂ©senter et nous prĂ©senter Paris Je Te Quitteâ? Je mâappelle AurĂ©lie de Cooman, je suis cofondatrice, de Paris Je Te Quitte qui est le mĂ©dia de rĂ©fĂ©rence pour les Franciliens, Parisiens, qui ont un projet de dĂ©part hors rĂ©gionâ; notre cĆur de mĂ©tier câest la mobilitĂ© rĂ©gionale. Sur notre site les thĂšmes abordĂ©s sont ceux qui correspondent aux trois Ă©tapes clĂ©s dans un projet de dĂ©part, câest-Ă -dire : choisir une ville, trouver un emploi et trouver un logement. En parallĂšle, nous accompagnons les territoires dans la stratĂ©gie dâattractivitĂ©, ce qui consiste Ă valoriser leurs atouts auprĂšs de notre audience quotidienne. Celle-ci est axĂ©e BtoC, mais dans notre modĂšle Ă©conomique, le mĂ©dia est entiĂšrement gratuit pour les lecteurs. Nos clients, ce ne sont pas les Parisiens mais plutĂŽt les annonceurs des territoires. Or Norme. Pourriez-vous nous expliquer ce quâest un «âmĂ©dia pour la mobilitĂ© rĂ©gionaleâ» et le domaine du «âmarketing territorialâ»â? Un mĂ©dia pour la mobilitĂ© rĂ©gionale câest avant tout un mĂ©dia, donc un moyen de vĂ©hiculer des informations. Pour nous, concrĂštement, il sâagit dâun site Web sur lequel on va trouver des contenus soit Ă©ditoriaux, soit vidĂ©o, avec des petits outils pour aider Ă concrĂ©tiser un projet de dĂ©part. Les diffĂ©rents outils peuvent prendre la forme de plateformes dâinformation pour le projet immobilier ou sur lâemploi, avec la possibilitĂ© de dĂ©poser un CV⊠On ne va pas chercher des gens pour leur dire de partir, notre but
Aurélie de Cooman
est de pouvoir aider des gens qui ont des projets de dĂ©part en leur fournissant toutes les informations dont ils peuvent avoir besoin pour trouver la ville, lâemploi ou logement quâils recherchent. Le marketing territorial consiste Ă mettre en avant les atouts dâun territoire. Câest une notion plus large que la qualitĂ© de vie. Cela inclut Ă©videmment la qualitĂ© de vie, mais comporte Ă©galement une dimension Ă©conomique. En effet, lâĂ©conomie dâun territoire est extrĂȘmement importante pour son dynamisme, les gens ne viendront pas sâil nây a pas dâemploi⊠Pour nous lâobjectif est de faire venir des personnes extĂ©rieures au territoire pour contribuer Ă son dĂ©veloppement. Or Norme. Quel est votre type dâaudienceâ? Qui sont vos clientsâ? Quâest-ce que chacun vient chercher sur votre plateformeâ? En ce qui concerne lâaudience, on va dire quâaudelĂ des Franciliens qui ont un projet de dĂ©part - on sâadresse Ă©videmment Ă tous ces gens-lĂ - on a observĂ© un profil plus marquĂ© que les autres et
Kelly Simon
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qui correspond aux jeunes couples ou aux jeunes familles. Cette audience correspond Ă une typologie de gens qui, trĂšs souvent, sont arrivĂ©s Ă Paris dans le cadre des Ă©tudes ou pour un premier emploi mais qui ont grandi en province. Ces personnes apprĂ©cient Paris et la rĂ©gion parisienne dans les premiĂšres annĂ©es de leur carriĂšre, mais au bout dâun certain temps, quand ils construisent une famille, ils rĂ©interrogent le lieu oĂč ils vivent. Lâenfant est lâĂ©lĂ©ment dĂ©clencheur de lâenvie de partir, notamment pour des questions de logement mais aussi de qualitĂ© de vie. Nous voyons malgrĂ© tout dâautres types de profils, des Ă©tudiants qui sont nĂ©s Ă Paris, ou des personnes Ă lâapproche de la retraite ou juste des cĂ©libataires qui veulent changer dâair⊠Ces personnes viennent chercher sur notre plateforme de lâinspiration et se rassurer. Changer de ville est un projet qui implique beaucoup de bouleversements. Câest Ă la fois un changement de vie et un changement professionnel, on remet tout Ă zĂ©ro⊠Pour la partie client, nous accompagnons plutĂŽt les territoires dans la mise en place de leur stratĂ©gie
dâattractivitĂ©, nous contribuons Ă leur dĂ©veloppement Ă©conomique, Ă lâaugmentation de leur autoritĂ© auprĂšs des cibles intĂ©ressantes. Or Norme. Comment aider les gens Ă mener Ă bien leur projet de dĂ©part en rĂ©gionâ? Comment valoriser ces territoires auprĂšs dâeuxâ? En termes dâaides, ce que nous proposons ce sont des contenus utiles dĂšs le dĂ©but du projet, dans la phase de rĂ©flexion elle-mĂȘme. On considĂšre que câest trĂšs important de bien penser Ă tout avant de se lancer dans lâaventure, rĂ©flĂ©chir Ă ce que lâon va quitter, aussi bien quâĂ ce que lâon recherche pour le futur. Il faut garder Ă lâesprit quâil y a aura des diffĂ©rences, il ne faut pas idĂ©aliser ce changement au risque dâĂȘtre déçu et vouloir revenir en arriĂšre. On aurait alors fait tout cela pour rien⊠Il est donc primordial dâĂȘtre en phase avec la rĂ©alitĂ©, câest pourquoi nous conseillons de se dĂ©placer pour visiter, parler avec des gens, etc. Il y a toute cette prĂ©paration Ă prendre en compte.
Or Norme. En quoi Strasbourg peut sâavĂ©rer ĂȘtre une destination attractive pour des Parisiens souhaitant dĂ©mĂ©nager en provinceâ?
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URBANISME
Texte : Aurélien Montinari
Photos : DR
Il y a une chose quâil faut savoir, pour 90 % des gens, la raison numĂ©ro 1 du dĂ©part câest amĂ©liorer la qualitĂ© de vie, mĂȘme si lâemploi est le premier frein Ă la mobilitĂ© et que les deux vont de pair. Il faut ainsi leur montrer la qualitĂ© de vie offerte par Strasbourg et celle-ci englobe beaucoup dâaspects, comme la nature, lâĂ©conomie, la vie culturelle, etc. Ă Strasbourg il y a de nombreux atouts
ââIl y a Ă©videmment une particularitĂ© Ă Strasbourg (...) il y a un brassage trĂšs fort de cultures diffĂ©rentes et il y a tout un centre dâĂ©conomies liĂ©es aux institutions europĂ©ennes, Ă des filiĂšres dâexcellence. â
qui peuvent intĂ©resser les Franciliens. Il y a Ă©videmment une particularitĂ© Ă Strasbourg, câest le cĂŽtĂ© trĂšs international, on est sur une ville Ă cĂŽtĂ© dâune frontiĂšre et une position de carrefour de lâEurope. Dans la population mĂȘme, il y a un brassage trĂšs fort de cultures diffĂ©rentes et il y a tout un centre dâĂ©conomies liĂ©es aux institutions europĂ©ennes, Ă des filiĂšres dâexcellence, comme dans la technologie notamment. Tout cela permet dâavoir des postes trĂšs intĂ©ressants. Un des autres avantages de Strasbourg câest que lâon est sur une grande ville, qui va avoir toutes les propositions de services indispensables, mais Ă taille plus humaine que Paris, et qui sera assez verte avec de nombreux
parcs et jardins, sans oublier la proximitĂ© de montagnes et de plans dâeau. Ce cĂŽtĂ© nature, câest un atout considĂ©rable. Lâoffre culturelle est Ă©galement trĂšs importante, Strasbourg est une ville dynamique Ă ce niveau-lĂ , câest une ville trĂšs vivante qui propose Ă©normĂ©ment de choses, donc je pense que Strasbourg a tout dâune destination attractive pour les Parisiens. Or Norme. La rĂ©cente crise sanitaire a-t-elle eu un impact au niveau des vellĂ©itĂ©s de vos clients et de votre lectorat et si oui, lequelâ? Nous avons pu constater que le trafic avait beaucoup augmentĂ© sur la fin du confinement, mĂȘme chose au dĂ©confinement. Nous avons vu une augmentation de 56 % du trafic sur la deuxiĂšme partie du confinement et, depuis le 11 mai, il a doublĂ©, donc nous avons eu une trĂšs forte croissance, liĂ©e directement au dĂ©confinement. Nous avons reçu trois fois plus de CV depuis la fin du confinement sur notre plateforme et le double de demandes de logements par rapport Ă dâhabitude. Nous avons donc senti des intĂ©rĂȘts plus forts pour des projets de mobilitĂ©. En parallĂšle, nous avons menĂ© une Ă©tude sur lâimpact du confinement auprĂšs des gens qui avaient un projet de dĂ©part, nous avons interrogĂ© plus de 850 Franciliens, nous leur avons posĂ© plusieurs questions sur leur vĂ©cu de la crise. En dĂ©finitive, nous avons pu noter une accĂ©lĂ©ration du projet de dĂ©part. Ainsi, plus de 42 % des gens veulent dĂ©sormais partir dĂšs que possible, il y a une vraie urgence. Or Norme. Quels sont les projets, les futures Ă©tapes de dĂ©veloppement de Paris Je Te Quitteâ? Notre premiĂšre ambition est dâĂ©largir ce que lâon fait Ă lâintĂ©gralitĂ© du territoire pour pouvoir renseigner tous les gens qui ont besoin dâaide et de conseils, quelle que soit la destination qui les intĂ©resse. Nous venons Ă©galement de lancer un nouveau projet : une plateforme emplois avec des agents spĂ©cialisĂ©s qui sont lĂ pour accompagner nos lecteurs dans la recherche dâemploi avec, en parallĂšle, une plateforme de dĂ©pose de CV. Nous sommes Ă lâĂ©coute de notre communautĂ© pour savoir quels sont ses besoins et proposer ainsi un accompagnement toujours plus poussĂ©.
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ARCHITECTURE BĂÂątir plus conscient et plus juste
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DIABOLO POIVRE
De la Strassburger Bank Ă la Cigogne ivre Historiquement siĂšge de la Strassburger Bank dĂšs son Ă©dification en 1901, le rez-de-chaussĂ©e et le premier Ă©tage de lâimmeuble remarquable du 24, rue du Vieux-MarchĂ©-aux-Vins, restĂ©s vacants depuis 1984, ont Ă©tĂ© repris par le groupe Diabolo Poivre. Un projet ambitieux, un brin dingue, mais qui en jetteraâ!
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ARCHITECTURE
Texte : Barbara Romero
Photos : Nicolas RosĂšs
Buddha-Bar ou, encore avant, une chaĂźne australienne de cafĂ©s. Gilles et JĂ©rĂŽme ont, eux, dĂ©cidĂ© de se lancer malgrĂ© les contraintes inhĂ©rentes au lieu. «âLe propriĂ©taire avait dĂ©jĂ investi 800 000 euros de travaux, mais il nây avait rien, pas dâĂ©lectricitĂ©, dâassainissement, de ventilation, de climatisation, dĂ©taille JĂ©rĂŽme. On Ă©tait dans une banque, il a fallu creuser 1,20 mĂštre de bĂ©ton pour faire lâassainissement.â» Soit 3 millions dâeuros de travaux contre 1,5 million dâeuros prĂ©vus. Auxquels sâajoute le droit au bail, pour ces locaux de 800 m2, dont 450 dĂ©diĂ©s au public.
LâĂ©quipe Diabolo Poivre sur le chantier de Strassburger Bank
Le duo JĂ©rĂŽme Fricker - Gilles Egloff, Ă la tĂȘte du groupe Diabolo Poivre Ă Strasbourg, fonctionne au coup de cĆur, avec toujours lâenvie de se faire plaisir, de faire plaisir, et de se marrer surtout. «âNous ne prenons que de beaux emplacements, de beaux endroits, confie JĂ©rĂŽme Fricker. Celui-lĂ est le plus gros et le plus fou, mais je lâavais dĂ©jĂ visitĂ© il y a dix ans, et lâon a Ă©tĂ© conquis par le cĂŽtĂ© majestueux du lieu.â» Dâautres lâont convoitĂ© avant dâabandonner, comme tout rĂ©cemment Big Mamma, ou avant, Franck Meunier qui ambitionnait dâen faire un
ESPRIT PUB ANGLAIS, VERSION CLASSE AccompagnĂ© dans tous leurs projets par lâagence Creatio, Diabolo Poivre a la rĂ©putation dâun groupe local solide, rĂ©alisant du beau et du bon. Chaque Ă©tablissement naĂźt de leurs voyages ou dâun manque Ă combler Ă Strasbourg. Avec The drunky stork social club, ou Le club de la cigogne ivre, on sâattend au projet le plus abouti. Dans un esprit pub anglais mais version social club des annĂ©es 40 on pourra aussi bien y prendre un verre quây manger un morceau, sans prioritĂ© aux repas. MĂȘme dans la configuration de lâespace, le bar monumental, qui trĂŽne au milieu du lieu, fait face Ă la cuisine vitrĂ©e, «âpour mettre le bar et la cuisine au mĂȘme niveau, sans hiĂ©rarchieâ»,
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ARCHITECTURE
Texte : Barbara Romero
Photos : Nicolas RosĂšs
La Strassburger Bank
prĂ©cise Gilles Egloff. Objectif : crĂ©er une ambiance oĂč lâon se sent autant Ă lâaise Ă prendre juste un cocktail quâĂ partager un repas dâaffaires ou un dĂźner entre amis. «âNous souhaitons casser les codes de la restauration, prĂ©cise Gilles. Nous allons proposer une cuisine ludique, Ă partager ou non, selon les envies de chacun.â» Pile dans la tendance de ce qui se fait Ă Paris ou Londres, The drunky stork proposera des petits plats du monde en portion pour un max de convivialitĂ© et de dĂ©couvertes.
rĂ©unions, des team buldings ou des dĂźners intimes. Idem Ă lâĂ©tage ou deux salles en enfilade, au-dessus des mezzanines, seront Ă disposition pour des Ă©vĂ©nements privĂ©s ou des meetings, avec un espace bar et un autre pouvant ĂȘtre transformĂ© en salle de rĂ©union ou salle Ă manger. LES CONTRAINTES DU BĂTI AVEC LES NORMES ACTUELLES En sous-sol, place Ă la cuisine, Ă la chambre froide et aux vestiaires du personnel, cachĂ©s derriĂšre les
ââ On a Ă©tĂ© conquis par le cĂŽtĂ© majestueux du lieu. ââ
toilettes. Tout a dĂ» ĂȘtre conçu de A Ă Z, avec six mois de retard sur les travaux, entre crise du Covid et la mauvaise surprise de dĂ©couvrir du plomb. «âNous devons respecter le bĂąti avec les normes dâaujourdâhui, forcĂ©ment, cela complexifie le chantier, confie Pascal-Claude Drach, architecte dâintĂ©rieur. La salle du haut par exemple est classĂ©e, nous avons dĂ» la rĂ©nover Ă lâidentique.â» Sans parler de la façade classĂ©e au titre de monument remar-
DEUX MEZZANINES, DES SALLES PRIVATISABLES, DES VIDĂOS Ă 360 DEGRĂSâŠ
quable. «âElle fait 16 mĂštres de haut par 8 mĂštres de
La configuration du lieu promet dâĂȘtre assez dingue avec une vertigineuse hauteur sous plafond et deux mezzanines parallĂšles. La grande verriĂšre offre une belle luminositĂ© au resto social club, disposant de 160 places assises entre banquettes, tabourets de bar et chaises. Au-dessus de lâimposant bar circulaire de verre et de bois, un Ă©cran diffusera Ă 360 degrĂ©s des vidĂ©os de designers pensĂ©es pour le lieu. Au rez-de-chaussĂ©e, deux salles lĂ©gĂšrement en retrait permettront aux groupes de se rĂ©unir pour des
ultra élégante, mais nous avons été retoqués par
large, nous avons proposĂ© une enseigne extĂ©rieure les BĂątiments de FranceâŠâ» Niveau codes couleur, The drunky stork jouera la carte du bleu canard et du vert anglais, avec des touches de rouge, noir et blanc faisant Ă©cho aux cigognes locales. Ă lâimage des pubs anglais, la part belle sera faite Ă lâĂ©lĂ©gance du bois dans ce nouveau haut lieu de la vie strasbourgeoise oĂč lâon apprĂ©ciera sans doute de chiller sur les sons de DJ les week-ends. Ouverture programmĂ©e mi-novembre.
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LOCUS ARCHITECTES
De lâimportance de la nature
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ARCHITECTURE
Texte : Barbara Romero
Photos : Nicolas RosĂšs - DR
FondĂ©e par Christophe Cunci en 2005, lâagence Locus architectes Ćuvre autant pour la construction neuve que pour la rĂ©novation du patrimoine. Avec une attention particuliĂšre au confort de vie, Ă la lumiĂšre et Ă la vĂ©gĂ©tation. Le quatuor de Locus architectes, dirigĂ©e par Christophe Cunci et Anne-Ălodie Becamel, est sur tous les fronts. RĂ©alisation des concours, dĂ©veloppement des projets, suivi du chantier⊠Les architectes, dont la particularitĂ© est dâĂȘtre tous formĂ©s Ă lâĂ©cole dâingĂ©nieurs lâINSA, gĂšrent tout de A Ă Z. Sans hĂ©siter Ă passer des heures sur les chantiers aux cĂŽtĂ©s des artisans. «âJâai beaucoup de plaisir Ă Ă©changer avec eux, sourit Christophe Cunci. RĂ©cemment, jâai passĂ© mon aprĂšs-midi suspendu au-dessus de lâOdyssĂ©e avec un tailleur de pierre. La technique de lâartisan est essentielle, câest lui qui rĂ©alise le bĂątiment et assure sa pĂ©rennitĂ©.â» La rĂ©novation du patrimoine est lâune des activitĂ©s fortes de lâagence. En cours, celle de la Villa Massol, qui sera livrĂ©e en septembre, et prĂ©sentĂ©e lors des JournĂ©es de lâarchitecture. «âNous y faisons Ă©galement du logement, mĂȘme sâil sâagit du siĂšge du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Conseil de lâEurope. Le patrimoine, ce sont des techniques anciennes intĂ©ressantes, mais nous rĂ©alisons aussi du neuf.â»
Christophe Cunci
ââ Il y a autour de nous (âŠ) des Ă©cosystĂšmes incroyables prĂ©servĂ©s et vivants. ââ
REPENSER LâURBANITĂ Pour le neuf justement, Locus architectes pense qualitĂ© de vie et environnement, refusant le terme de «âproduitsâ» utilisĂ©s par certains promoteurs. Assister aux rĂ©unions de concertation avec les futurs habitants ne leur fait pas peurâ! «âPour les Hirondelles Ă Lingolsheim par exemple, nous avons fondĂ© notre dĂ©marche sur ces rencontres en limitant le nombre de logements par partie commune, en donnant une attention particuliĂšre Ă lâĂ©clairage pour faciliter le lien, en pensant aux extĂ©rieurs et Ă la verdure.â» Jardins partagĂ©s,
jardins suspendus : depuis toujours, les extĂ©rieurs font partie des prioritĂ©s de lâagence. Une exigence confortĂ©e par le confinement : «âLe confinement mâa permis de me tourner vers ce qui est peut-ĂȘtre une nouvelle passion : la botanique, confie Christophe Cunci. Il y a autour de nous, en ville, des Ă©cosystĂšmes incroyables, prĂ©servĂ©s et vivants â dâoĂč lâimportance de lâapport de la nature Ă lâenvironnement urbain et humain. Ă nous architectes de lâapporter Ă lâhabitat et de faire en sorte que chacun puisse y avoir accĂšs.â»
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LAMA ARCHITECTES
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ARCHITECTURE
Texte : Barbara Romero
Photos : Nicolas RosĂšs
La fusion des talents NĂ©e de la fusion des Architectes et de Meyzaud, lâagence Lama est depuis 2016 une rĂ©fĂ©rence en matiĂšre de construction ou de rĂ©novation de parkings et de piscines, essentiellement dans le Grand Est, mais aussi sur le reste du territoire. En haut : Caroline Mange En bas, Ă droite : Maquette projet
En dĂ©cidant de fusionner, il y a quatre ans, Les Architectes et lâagence Meyzaud souhaitaient devenir «âplus dynamiques et plus performants, dâautant que nous avons la mĂȘme Ă©critureâ», confie Caroline Mange, lâune des cinq architectes associĂ©es. Avec ses partenaire ValĂ©rie Almeras, Ămilie Depierre, Jean-Mathieu Collard, et Julien Coulon, ils gĂšrent leurs projets, de lâappel dâoffre au pilotage de chantiers. SpĂ©cialisĂ©e dans les parkings et les piscines, «ânous faisons attention dans nos projets Ă rester sobres, avec des lignes Ă©purĂ©es, des matĂ©riaux bruts, en maĂźtrisant les gammes chromatiques, et en privilĂ©giant lâĂ©clairage naturel.â»
ââ Nous faisons attention (âŠ) Ă rester sobres, avec des lignes Ă©purĂ©es, des matĂ©riaux bruts. ââ
PENSER FLUIDITĂ DerriĂšre de nombreux projets â notamment les piscines du Wacken et dâObernai â les architectes ont veillĂ© «âĂ lâamĂ©nagement autour du bassin, Ă la praticitĂ© des vestiaires et Ă leur fluiditĂ©â», prĂ©cise Caroline Mange. Idem pour les parkings, dont le tout rĂ©cent de la clinique RhĂ©na. «âNous privilĂ©gions le confort au niveau de la dimension des places et de la circulation des usagers, en prenant garde Ă lâinsertion du site et au travail des façadesâ», ajoute-t-elle. Lâagence travaille essentiellement pour des chantiers publics, ce qui lui a permis de ne pas avoir trop pĂąti du confinement. « Le surcoĂ»t liĂ© au retard des chantiers a, par chance, Ă©tĂ© pris en charge par la Ville, prĂ©cise Caroline. Durant le confinement, nous Ă©tions essentiellement en phase dâĂ©tudes, ce qui nous permet de bien nous en sortir. » En cours, la rĂ©alisation dâun parking Ă la gare de Molsheim, lâextension des vestiaires du stade Exes, ou encore le pĂŽle startâup de la Manufacture des tabacs nouvelle gĂ©nĂ©ration.
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CREATIO
La créativité tout du long
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ARCHITECTURE
Texte : Barbara Romero
Photo : Nicolas RosĂšs â DR
Concepteur, rĂ©novateur et dĂ©corateur, Creatio Ćuvre autant pour lâhĂŽtellerie-restauration que pour le pĂŽle mĂ©dical ou la partie bureau, depuis 2010. MalgrĂ© la crise sanitaire, son carnet de commandes reste plein. Ancien conducteur de travaux chez KS de 2006 Ă 2010, SĂ©bastien Sicot a acceptĂ© de reprendre la gĂ©rance de Creatio, sociĂ©tĂ© de rĂ©novation, dâamĂ©nagement et de dĂ©coration basĂ©e Ă Bischheim, il y a maintenant 10 ans. Avec ses 17 collaborateurs, SĂ©bastien Sicot mise «âsur la flexibilitĂ© et la justesse des prestations avec un service Ă©tude et un service travaux intĂ©grĂ©s. Nous nous distinguons grĂące Ă la grande diversitĂ© des chantiers traitĂ©s et un dĂ©veloppement externe, en faisant appel Ă des bureaux dâĂ©tudes, des architectes et des designers pour offrir une proposition globale.â»
aussi des espaces de formation, de rĂ©union et de restauration, ainsi que 8 logements autonomes. «âOutre le caractĂšre architectural et esthĂ©tique du projet, nous sommes fiers de pouvoir Ćuvrer pour cette association qui milite activement pour lâinclusion sociale et citoyenne des personnes en situation de handicapâ», confie-t-il.
â Il y aura peut-ĂȘtre Ă terme une redistribution des cartes, (âŠ) mais il y aura toujours des projets. â
UNE REPRISE AVEC ENTRAIN Si le confinement a mis les chantiers en cours Ă lâarrĂȘt, «âla reprise se passe et sâest passĂ©e avec entrain, se rĂ©jouit SĂ©bastien Sicot. Nous sentons que les donneurs dâordre nâont pas arrĂȘtĂ© leurs projets. Il y aura peut-ĂȘtre Ă terme une redistribution des cartes, notamment dans lâhĂŽtellerie-restauration, mais il y aura toujours des projets.â» Parmi ceux qui lui tiennent Ă cĆur, la transformation de lâhĂŽtel Le Felsbourg Ă Mutzig en un foyer dâhĂ©bergement de 34 chambres pour lâADAPEI Papillons Blancs dâAlsace. Sur une surface de plus de 3000 mÂČ, le lieu comprendra
DĂ©jĂ sensible aux questions environnementales Ă travers la formation, la politique dâachat, le recyclage et le tri, Creatio veut aller encore plus loin en changeant sa flotte de vĂ©hicules.
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Ă droite : 1. East Canteen 2. Les Petites Cocottes 3. Le Square Delicatessen 4. SĂ©bastien Sicot 5. La Hache 6. Supertonic
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DRATLER DUTHOIT
SĂ©dentariser lâacte de construire
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ARCHITECTURE
Texte : Barbara Romero
Photos : Nicolas RosĂšs - DR
Depuis quâils ont crĂ©Ă© leur agence Dratler et Duthoit, il y a deux ans, rue de Rosheim, Maxime et Gautier sâattachent Ă la durabilitĂ© des matĂ©riaux quâils utilisent, Ă penser local, et Ă fuir lâuniformisation au profit de lâunique et de lâonirique. Loin dâĂȘtre des idĂ©alistes, Maxime Dratler et Gautier Duthoit vivent et pensent pile dans lâair du temps. LĂ oĂč beaucoup utilisent les produits industrialisĂ©s, par confort ou par choix, eux privilĂ©gient les matĂ©riaux les moins transformĂ©s possible. GrĂšs des Vosges, bois massif : leurs esquisses intĂšgrent des produits nobles, dĂ©nichĂ©s Ă deux pas de chez nous. ĂVITER LA STANDARDISATION «âCe nâest certes pas facile car dâun point de vue juridique les produits industrialisĂ©s ont la part belle, expliquent-ils. Si aujourdâhui la cathĂ©drale de Strasbourg devait ĂȘtre reconstruite, elle ne serait pas assurable.â»
gique, «âcâest la durabilitĂ© qui nous prĂ©occupe.â» Tout en dĂ©barrassant ces matĂ©riaux de leur folklore Ă travers une Ă©criture contemporaine. «âUne fois le bĂątiment livrĂ©, il doit y avoir une communication poĂ©tique et onirique, confient-ils. Chaque projet est pour nous unique, et doit sâĂ©loigner de lâuniformisation et de la standardisation.â» En cours, lâextension dâune Ă©cole maternelle Ă Issenheim, une maison de services Ă Bourogne et des maisons de particuliers. Avec la crise du Covid, les architectes regardent lâavenir avec sĂ©rĂ©nitĂ©. «âFaire plus proche, faire travailler le bassin Ă©conomique local, en rĂ©sumĂ©, notre dĂ©marche a aujourdâhui encore plus de raison dâĂȘtre.â»
ââ Chaque projet est pour nous unique, et doit sâĂ©loigner de lâuniformisation.ââ Mais attachĂ©s Ă leurs valeurs et convaincus par leur dĂ©marche, les deux architectes en ont fait leur ADN. «âNous essayons de sĂ©dentariser lâacte de construire, en privilĂ©giant aussi le savoir-faire local et les techniques artisanales, et en utilisant les produits les moins transformĂ©s possible.â» Plus que lâaspect Ă©colo-
Gauthier Duthoit Ă gauche et Maxime Dratler
Maison ÄĆ cologique Dratler Duthoit
ĉcole Issenheim
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DESIGN & DĂCO Lâespace et les objets sâadaptent aux enjeux contemporains
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LE CONCOURS COMMERCE DESIGN
Peter Hujar
â CrĂ©er un parcours dâĂ©tonnement dans la ville â
Texte : Aurélien Montinari
Photos : DR
Challenge nĂ© il y a 15 ans au Canada, le Concours Commerce Design a Ă©tĂ© relayĂ© Ă Strasbourg sous lâimpulsion de Catherine Salomon, membre de la CCI Alsace EuromĂ©tropole, vice-prĂ©sidente Ă©lue en charge du commerce. Cette annĂ©e, le concours fĂȘtera sa 5Ăšme Ă©dition et ses 10 ans Ă Strasbourg EuromĂ©tropole. Une dĂ©cennie consacrĂ©e Ă la valorisation des commerces et de leur design, ou comment fonctionnalitĂ© et esthĂ©tique peuvent sublimer lâexpĂ©rience des clients. Or Norme. En quoi consiste le Concours Commerce Design, dâoĂč provient cette initiative ? Câest Ă MontrĂ©al que sâest tenu pour la premiĂšre fois, en 1995, le Concours Commerce Design, concours destinĂ© Ă rĂ©compenser les commerçants pour la qualitĂ© de leur amĂ©nagement intĂ©rieur et extĂ©rieur avec toutes les composantes inhĂ©rentes au design. Il permet de
DESIGN & DĂCO
valoriser leurs efforts. Il faut en effet garder Ă lâesprit quâĂ©laborer un concept design novateur et diffĂ©rent câest une prise de risque pour un chef dâentreprise. Ce concours souligne aussi le talent des architectes, amĂ©nageurs et designers associĂ©s. Lâobjectif est de
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crĂ©er un parcours dâĂ©tonnement dans la ville et sur le territoire de lâEuromĂ©tropole de Strasbourg. Nous voulons inciter le consommateur ou le visiteur Ă dĂ©couvrir des concepts quâil ne verra peut-ĂȘtre pas ailleurs,
ââ Nous voulons inciter le consommateur ou le visiteur Ă dĂ©couvrir des concepts quâil ne verra peut-ĂȘtre pas ailleurs (âŠ) câest tout lâinverse de lâuniformisation des concepts dĂ©clinĂ©s Ă lâinfini.â
Catherine Salomon
justement parce quâils ont un design diffĂ©rent, câest tout lâinverse de lâuniformisation des concepts reproduits Ă lâinfini. Ce concours est dĂ©clinĂ© ailleurs dans le monde. En France, Strasbourg a Ă©tĂ© lâune des premiĂšres villes Ă aborder cette dĂ©marche de valorisation du point de vente et de son design. Or Norme. Comment lâunivers du design et du commerce peut-il participer Ă la valorisation de lâattractivitĂ© dâune ville ? GrĂące Ă ce concours, une ville ou une mĂ©tropole affiche le dynamisme de sa centralitĂ©, son cĂŽtĂ© novateur, moderne, et ses propositions de concepts singuliers. Il permet Ă©galement Ă tous les acteurs, habitants, professionnels, institutionnels de valoriser avec fiertĂ© leur territoire. Câest en stimulant lâinnovation que lâon participe Ă lâattractivitĂ© de la ville de Strasbourg et de lâEuromĂ©tropole. La CollectivitĂ© et la CC I doivent ĂȘtre des initiateurs pour stimuler et accompagner la crĂ©ation et la rĂ©novation des points de vente. Nous avons Ă©galement un devoir de sensibilisation vis-Ă -vis de nos entreprises et câest pourquoi, en aval du Concours Commerce Design, nous proposons aux dirigeants de participer Ă des ateliers thĂ©matiques spĂ©cialisĂ©s (Ă©clairage pour doper les ventes, marketing olfactif, etc.). Ă ce titre et dans la continuitĂ© du concours, nous avons crĂ©Ă© une prestation dâaccompagnement spĂ©cifique pour les dirigeants qui souhaitent tout de mĂȘme transformer leur point de vente sans avoir de grands moyens financiers.
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Le prix Commerce Design
Photos : DR Texte : AurĂ©lien Montinari DESIGN & DĂCO OR NORME â HORS-SĂRIE Habiter
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Le Concours Commerce Design 2018
Cette prestation, inspirĂ©e du home staging permet, avec lâaide dâun professionnel du design et de lâamĂ©nagement dâintĂ©rieur, de rĂ©aliser un relooking du point de vente Ă moindre coĂ»t. La finalitĂ© de ce travail dĂ©passe le simple bĂ©nĂ©fice Ă©conomique qui dĂ©coule de cette transformation. Or Norme. Vous voulez dire que cela va au-delĂ de lâacte dâachat lui-mĂȘme ? Ăvidemment ! Le jury dans son Ă©valuation tient compte de plusieurs critĂšres lors de la sĂ©lection des laurĂ©ats du concours. Lâhistoire associĂ©e au point de vente est portĂ©e par son dirigeant. Lâimportance est accordĂ©e au bien-ĂȘtre des clients, mais aussi Ă celui des salariĂ©s, au choix des matĂ©riaux et Ă leur impact carbone, sans oublier la transposition et lâadaptation de la charte graphique Ă lâunivers Web de lâentreprise. LâexpĂ©rience client commence souvent par la recherche sur le Net avant de franchir la porte du magasin. Or Norme. Quels sont les types de candidats se prĂ©sentant au Concours Commerce Design ? Ce concours sâadresse aussi bien aux commerçants et aux prestataires de services quâaux hĂŽteliers et restaurateurs. Au dĂ©but, nous nâavions pas crĂ©Ă© de catĂ©gories, le jury apprĂ©ciait quels Ă©taient les laurĂ©ats parmi les candidats qui
les avaient le plus interpellĂ©s selon leur grille de notation. Nous, Ă©lus de la CCI, ne participons pas au jury. Câest un jury qui est donc totalement neutre, composĂ© de professionnels du design et dâarchitectes mais aussi de personnes en lien avec lâunivers du marketing. Le design est mis ici au service de lâentreprise. Comme tout concours il Ă©volue, câest pourquoi nous avons dĂ©cidĂ© cette annĂ©e de crĂ©er des catĂ©gories, de maniĂšre Ă avoir une reprĂ©sentation plus large de ce qui se fait dans les diffĂ©rentes formes de commerces. Les catĂ©gories sont les commerces traditionnels alimentaires, les commerces traditionnels non-alimentaires, les commerces hybrides, les prestataires de services aux particuliers, les hĂŽteliers et les cafĂ©s-bars-restaurants. Nous sommes donc ouverts Ă un large panel dâactivitĂ©s, quâil sâagisse dâindĂ©pendants ou de franchises. Or Norme. La crise sanitaire a durement frappĂ© le secteur du commerce, comment le design peut-il proposer des solutions pour sâadapter aux nouveaux usages et comportements ? Cette crise a des consĂ©quences Ă©conomiques douloureuses. Pour ceux qui ont la chance de sâen sortir et de pouvoir rebondir, je pense que justement, cette notion de design est essentielle. Je suis moi-mĂȘme commerçante et je vois que le consommateur est en train de se poser
plein de questions ; il ne sait pas sâil veut reconsommer comme avant, autant, les mĂȘmes choses, et si ce sera du neuf ou du recyclĂ©. Il veut du Made in France, du local. Les commerçants, avec cette crise, sont obligĂ©s dâintĂ©grer ces nouveaux comportements et le design va ĂȘtre au service de ces usages. Dans le parcours client, si lâon amĂ©nage une boutique, il est impensable dĂ©sormais de ne pas prĂ©voir un endroit oĂč lâon va pouvoir se dĂ©sinfecter les mains, et ce de maniĂšre design, pas comme nous lâavons tous fait, dans un premier temps, en posant une bombonne de gel hydroalcoolique sur nos comptoirs. Peut-ĂȘtre quâĂ lâavenir on ne rentrera plus directement dans les commerces, peut-ĂȘtre que lâon aura un parcours client plus fluide, mĂȘme chose par rapport aux matĂ©riaux, on tiendra trĂšs certainement compte de leur facilitĂ© Ă ĂȘtre dĂ©sinfectĂ©s. On intĂ©grera, Ă mon sens, la fonction click & collect, lâutilisation des
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tablettes numĂ©riques, la dimension des livraisons⊠On peut imaginer ainsi tout un tas dâapports complĂ©mentaires au point de vente. AprĂšs ce que le monde a vĂ©cu cette annĂ©e, lâapproche par le design est encore plus importante pour le commerce dans lâorganisation structurelle de son espace de vente, et nous sommes lĂ pour accompagner cette crĂ©ativitĂ©.
NATHALIA MOUTINHO
â Une façon de questionner le monde qui nous entoure â Discipline se fondant dans notre quotidien, le design est une forme dâorigine du monde. Nathalia Moutinho, designeuse et enseignante, nous explique en quoi un design conscient des enjeux contemporains a autant Ă voir avec lâobjet quâavec la libertĂ© et le dialogue.
Je suis issue de lâĂ©cole dâart, jâai suivi un parcours classique : un bac dâart appliquĂ© et ensuite je suis rentrĂ©e aux Beaux-Arts de Nancy. Jâai fait mon diplĂŽme aux Arts DĂ©co en passant par une Ă©cole Ă Barcelone pour un Master. Jâai toujours Ă©tĂ© passionnĂ©e par le design. JâĂ©tais plutĂŽt intĂ©ressĂ©e par la communication au dĂ©but, puis jâai vite compris que câĂ©tait plutĂŽt lâobjet qui mâattirait. Ensuite, je me suis installĂ©e Ă mon compte. Jâai travaillĂ© au dĂ©but pour HermĂšs. Puis je me suis payĂ© mes Ă©tudes dâarchitecte en faisant les petites mains, jâai toujours Ă©tĂ©
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DESIGN & DĂCO
Texte : Aurélien Montinari
Photos : DR
Or Norme. Pourriez-vous vous présenter, nous parler de votre parcours ?
Or Norme. En quoi consiste votre projet Atelier AileÂČ ? Jâai toujours dĂ©sirĂ© travailler en Ă©quipe, jâai donc eu rapidement des salariĂ©s autour de moi, cela faisait Ă©galement quelques annĂ©es que jâessayais de trouver des associĂ©s, et ce pour ĂȘtre dans une dĂ©marche Ă©volutive, passer la main... Mon associĂ©e de formation architecte est Ămilie Cassis. On se complĂšte trĂšs bien : jâai un regard de designer et elle a un regard dâarchitecte. Notre compĂ©tence, câest la musĂ©ographie-scĂ©nographie. La musĂ©ographie consiste Ă concevoir une narration, raconter des choses. La scĂ©nographie câest la partie mise en Ćuvre, comme par exemple le dessin dâun meuble, la crĂ©ation de lâunivers audiovisuel ou des interactions avec le public. Notre entreprise se nomme Atelier car nous sommes dans une dĂ©marche du « faire ». Or Norme. Quelle est votre dĂ©finition du mot design ?
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dans cette notion de travail dâĂ©quipe. Quand on fait les petites mains, on a les oreilles qui traĂźnent et lâon apprend Ă©normĂ©ment de choses. Il y avait une vraie difficultĂ© Ă faire du design il y a 25-30 ans si lâon nâĂ©tait pas Ă Paris mais, pour plein de raisons, je nâavais pas cette envie de capitale. Faire du design en rĂ©gion ce nâĂ©tait pas un dĂ©bat Ă ce moment-lĂ , alors quâaujourdâhui on parle beaucoup de lâĂ©chelle locale. Jâai eu du travail petit Ă petit dans les musĂ©es, des missions de musĂ©ographie et de scĂ©nographie, jâai alors crĂ©Ă© mon entreprise, Atelier AileÂČ.
Nathalia Moutinho
Je vais vous citer une phrase du designer Ettore Sottsass, qui dit que, « Faire du design, ce nâest pas donner forme Ă un produit plus ou moins stupide pour une industrie plus ou moins luxueuse, (âŠ) le design est une façon de dĂ©battre de la vie. » Je trouve que câest trĂšs juste. Le design est une discipline polymorphe, tout est design en fait ! Aujourdâhui on va essayer de faire la diffĂ©rence entre un designer virtuel et un designer Ă lâancienne, qui va travailler la matiĂšre physique,
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OR NORME â HORS-SĂRIE Habiter
DESIGN & DĂCO
Texte : Aurélien Montinari
Photos : C. Schmitt â Tony Trichanh â DR
le mobilier, lâespace⊠Le design est partout comme je le disais, mais câest Ă la fois un atout - puisque lâon a diffĂ©rentes matiĂšres Ă dĂ©bats - et en mĂȘme temps câest un inconvĂ©nient : Ă force dâĂȘtre partout, on a lâimpression dâĂȘtre nulle part⊠Les Ă©tudiants ont peur de ne pas ĂȘtre compris, pourtant la grande qualitĂ© du designer est dâĂȘtre justement un gĂ©nĂ©raliste et de venir mettre de la poĂ©sie dans le quotidien. Câest la raison pour laquelle on fait appel Ă nous. Ettore Sottsass est un designer trĂšs intĂ©ressant pour moi, car il a questionnĂ© le langage formel et a dĂ©construit le rapport aux formes. Avec lui, le design devient sculpture et câest cette limite avec lâart qui est trĂšs intĂ©ressante. On Ă©crit lâespace, la matiĂšre, le temps, la
âââ On Ă©crit lâespace, la matiĂšre, le temps, la lumiĂšre ; câest ça le travail du designer.ââ lumiĂšre ; câest ça le travail du designer. Effectivement, autour de nous, tout est design : la chaise, la voiture, le sac, le macadam au sol, lâespace, la façon dont on va crĂ©er un environnement⊠Cela fait forcĂ©ment Ă©cho Ă la maniĂšre de vivre et donc, en dĂ©finitive, Ă la vie elle-mĂȘme. Or Norme. En quoi consiste la formation Design de la HEAR ? Comment devient-on designer ? Jâenseigne Ă la HEAR (Haute Ăcole des Arts du Rhin) depuis 12 ans maintenant. Pour moi, la chose la plus difficile Ă acquĂ©rir pour les Ă©tudiants câest la libertĂ©. Les Ă©tudiants doivent apprendre la libertĂ©, ils doivent trouver leur langage, leur vocabulaire, leurs centres dâintĂ©rĂȘts, ça peut paraĂźtre banal, mais ce nâest pas simple comme exercice. Je suis moi-mĂȘme designeuse, je suis moi-mĂȘme professionnelle, je manipule une discipline qui Ă©volue, je ne travaille pas aujourdâhui comme je le faisais il y a 10 ans, et dans 10 ans je ne le ferai pas de la mĂȘme maniĂšre⊠Les Ă©tudiants ne doivent donc pas me voir comme quelquâun que lâon doit mimer. Nous sommes tous des apprenants, autant eux que moi, il est donc
nĂ©cessaire quâen premier lieu ils dĂ©sapprennent ce rapport Ă la pĂ©dagogie et Ă lâĂ©ducation. Ce rapport Ă la libertĂ© est fondamental. MĂȘme si demain on a trouvĂ© une formule sympathique, la bonne forme, la bonne couleur, etc., ce nâest pas une recette que lâon applique lorsque lâon fait du design, câest plutĂŽt une façon de penser, de questionner le monde qui nous entoure. Le reste, câest de la technique. ConcrĂštement, si lâon veut manipuler un logiciel, cela sâapprend en deux mois, mais ça ne doit rester quâun outil ; cela ne nous dit pas ce que lâon doit dessiner, ça câest nous qui devons lâapprendre, câest Ă nous de nous questionner en amont. Par exemple, actuellement, je fais travailler mes Ă©tudiants sur la question de lâinnovation. Câest lâhistoire de nos industries qui nous a amenĂ©s aux objets que lâon a. On peut donc se demander si lâobjet a une finalitĂ© ? Est-ce que la voiture va toujours Ă©voluer ? Est-ce que lâon nâest pas arrivĂ© Ă une finalitĂ© de cet objet ? Nous formons des designers qui sont des gĂ©nĂ©ralistes et qui fabriquent eux-mĂȘmes leurs propres mĂ©tiers, leurs maniĂšres de voir les objets qui nous entourent et dâimaginer les futurs objets quâils vont crĂ©er. Or Norme. Comment les designers peuventils fournir des solutions pour faire face aux problĂ©matiques contemporaines ? Depuis 3-4 ans, nous, enseignants, faisons le constat que nos Ă©tudiants souffrent de sâentendre dire : « maintenant il va falloir sâoccuper de tous les problĂšmes Ă©cologiques, nous, lâancienne gĂ©nĂ©ration, nous avons bien vĂ©cu, Ă vous de gĂ©rer les problĂšmes. » En plus de cela, trĂšs vite, le premier rĂ©flexe est de dire quâil faut arrĂȘter de produire, câest la logique qui veut ça⊠RĂ©sultat, on a en face de nous des Ă©tudiants un peu paralysĂ©s par ces problĂ©matiques. Câest un moment compliquĂ© pour ces jeunes designers qui nâont quâune envie : ĂȘtre dans le plaisir de faire, mais qui savent que crĂ©er câest aussi produire des dĂ©chets⊠Donc oui, les designers ont des solutions Ă apporter mais ils ne sont pas les seuls en fait ! Nous sommes justement en train de mettre en place un programme de recherches, After qui sâadresse aussi aux jeunes diplĂŽmĂ©s et dont lâidĂ©e est de professionnaliser les Ă©tudiants, en crĂ©ant des passerelles avec plusieurs entreprises, en proposant des collaborations. La premiĂšre mission est de proposer de nouveaux scĂ©narios câest-Ă -dire de proposer de nouvelles narrations autour de nos environnements. La question câest : « comment pourrions-nous vivre ? » Le rapport Ă lâurbanitĂ©, la quantitĂ© dâobjets que lâon produit, etc. Tout est liĂ© Ă la question de la matiĂšre premiĂšre ; câest un Ă©tat de fait que lâon doit dĂ©passer, on doit penser
Les ÄĆ tudiants de la HEAR se prÄĆ parent pour la Biennale Internationale du Design
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Photos : DR
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OR NORME â HORS-SĂRIE Habiter
DESIGN & DĂCO
Texte : Aurélien Montinari
Les Ă©tudiants de la HEAR en Design
âââ Le design est une discipline polymorphe, tout est design en fait ! â
dĂ©sormais Ă la seconde matiĂšre. Les dĂ©chets sont des ressources ! Donc oui, les champs de lâart et du design sont lĂ pour rĂ©pondre aux problĂ©matiques qui nous entourent, sinon ils finissent dans une galerie ! Pour moi, il faut avant tout dĂ©cloisonner les choses. Il faudrait que les entreprises puissent entrer en contact plus facilement avec les crĂ©ateurs et que le dialogue soit plus facile, que lâon ait notamment des outils de langage communs, avec des projets et objectifs eux aussi communs⊠On pourrait ainsi mettre en place de nouvelles Ă©conomies, de nouvelles maniĂšres de fonctionner et proposer des solutions Ă certains dĂ©fis. Il ne faut pas tout considĂ©rer comme des problĂšmes, mais plutĂŽt comme une forme dâhĂ©ritage. Il faut changer cette image et câest Ă nous, enseignants, dâaccompagner les Ă©tudiants et dâassumer tout cela ensemble. Il faut essayer de retrouver des valeurs et vertus dans ce que lâon fait.
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KLAFS SAUNA
Lâexpertise au service du bien-ĂȘtre
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DESIGN & DĂCO
Texte : Aurélien Montinari
Photos : DR
Mot finlandais dĂ©sormais connu dans le monde entier, le sauna conquiert un public toujours plus grand. Dans la rĂ©gion Grand Est, câest Ă Orbey que lâon trouve la rĂ©fĂ©rence en la matiĂšre : Klafs Sauna, marque distribuĂ©e par la sociĂ©tĂ© Henry-Soredi, une entreprise familiale dirigĂ©e par Vanessa Lefakis et AurĂ©lien Henry, et dont le savoir-faire est dĂ©diĂ© au bien-ĂȘtre. NĂ©e en Finlande il y a environ 1500 ans, la pratique du sauna a su se dĂ©mocratiser et sĂ©duire tous les pays. Art de vivre Ă part entiĂšre, il est le fruit dâun procĂ©dĂ© simple - un bain de chaleur sec - associĂ© dĂ©sormais Ă des technologies de pointe et un design inventif. Particuliers, salles de sport, hĂŽtels et spas, le sauna sâinvite partout : Kiitos Saunasta ! (formule finlandaise pour rĂ©pondre merci Ă une invitation au sauna). LâEXIGENCE COMME SIGNATURE Connue pour son professionnalisme et son niveau dâexigence, la sociĂ©tĂ© Henry-Soredi Ćuvre depuis plus dâun demi-siĂšcle dans le domaine du chauffage sanitaire. Câest en 1989, que lâentreprise se lance dans un partenariat avec le 1er fabriquant europĂ©en de sauna haut de gamme : Klafs. « Que ce soit dâun point de vue qualitatif, technologique, design ou mĂȘme Ă©cologique, la marque Klafs est un peu la Rolls-Royce du sauna, explique Vanessa Lefakis. « Câest une marque qui a toujours Ă©tĂ© prĂ©curseur, raison pour laquelle mes parents lâavaient sĂ©lectionnĂ©e Ă lâĂ©poque. Câest un produit magnifique, avec une vraie longĂ©vitĂ©. Nos plus anciens clients ont leur sauna depuis 30 ans et il est toujours impeccable. » UN SAVOIR-FAIRE QUI FAIT LA DIFFĂRENCE Si la rĂ©putation des saunas Klafs nâest plus Ă faire, câest que la marque a su mettre lâartisanat au service du bien-ĂȘtre en combinant personnalisation, technologie et design, « Nos saunas sont souvent crĂ©Ă©s sur mesure, Ă partir dâun produit au catalogue, il y a donc
un grand travail de conseil en amont. Nous travaillons avec des architectes et des menuisiers issus des Compagnons du Devoir, qui sâoccupent de lâinstallation dans le respect du produit et des lieux. » Avec une quinzaine de modĂšles disponibles, la marque Klafs est en mesure de rĂ©pondre Ă toutes les envies et peut sâadapter Ă tous les types de chantiers, du sauna dâextĂ©rieur au sauna intĂ©rieur, classique, rĂ©tractable et mĂȘme dĂ©montable ! Le sauna devient ici un Ă©lĂ©ment dâarchitecture dâintĂ©rieur qui sait, tour Ă tour, sublimer un lieu ou, au contraire, sâeffacer ; un parfait exemple de design rĂ©ussi, Ă la frontiĂšre du beau et de lâutile.
âââ Klafs câest un peu la Rolls-Royce du sauna.ââ UNE CULTURE SOLIDE Pays fortement converti au sauna, lâAllemagne exerce une forte influence sur notre rĂ©gion en
En haut : Le sauna modĂšle Shape par Klafs En bas, Ă droite : Vanessa Lefakis
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Photos : DR Texte : AurĂ©lien Montinari DESIGN & DĂCO OR NORME â HORS-SĂRIE Habiter
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Le sauna Klafs sur mesure de lâhĂŽtel Chez Julien Ă Fouday
la matiĂšre, « Nous sommes Ă peu prĂšs Ă 60% de clients particuliers dont 80% sont Alsaciens, le reste provenant en gĂ©nĂ©ral de Paris ou des Alpes. Ensuite, nous travaillons avec les hĂŽtels et nous avons de nombreuses rĂ©fĂ©rences dans la rĂ©gion », confie Vanessa Lefakis. Une clientĂšle dont les comportements dâachat ont Ă©tĂ© directement influencĂ©s par la crise sanitaire et la pĂ©riode de confinement, « Nous avons Ă©normĂ©ment de demandes de particuliers depuis le dĂ©confinement. Les gens projettent de moins voyager et souhaitent sâamĂ©nager un espace bien-ĂȘtre chez eux sauna - hammam », analyse-
t-elle. Si lâindustrie hĂŽteliĂšre fait directement les frais de ce revirement, lâinvestissement dans des prestations et infrastructures de qualitĂ©, pourrait justement ĂȘtre un facteur attractif sur le long terme, « La plupart des hĂŽtels finiront par investir dans un espace spa avec sauna ou/et hammam, ce qui fait souvent la diffĂ©rence dans le choix du client. » La culture du sauna et du bien-ĂȘtre au naturel a donc de beaux jours devant elle : « La feuille de papier blanc et le parfum de ta peau, sont assez de matiĂšre pour un poĂšme immortel », Ă©crit le poĂšte finlandais Pentti Holappa.
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E-SHOP
Inspirantes Ravisseuses
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DESIGN & DĂCO
Texte : Barbara Romero
Photo : DR
Deux sĆurs, Caroline, chineuse professionnelle, et Sophie, dĂ©coratrice dâintĂ©rieur, une mĂȘme passion pour la dĂ©coration : Les Ravisseuses, câest le tout nouvel e-shop de la rentrĂ©e oĂč lâon dĂ©niche leurs pĂ©pites chinĂ©es au grĂ© de leurs voyages, loin des standards de la dĂ©coration. GrĂące Ă leurs regards avisĂ©s et leur sens du dĂ©tail et du beau, Caroline Cicchini et Sophie Placktor dĂ©poussiĂšrent lâunivers de la brocante et lui offrent un esprit rĂ©solument tendance. Leur ADN ? « Le design mĂ©langĂ© Ă lâobjet dâĂ©motion qui va procurer quelque chose, confient-elles. Ce nâest pas un achat anticipĂ©, mais un achat coup de cĆur. » LĂ oĂč certains restent confus dans le brouhaha des brocantes et vide-greniers, Caroline et Sophie ont cette capacitĂ© de trouver du beau et de donner du sens. « Je chinais dĂ©jĂ avec mon papa, jâai toujours aimĂ© ça » confie Caroline. « Mon truc câest de trouver lâobjet que tout le monde va trouver moche et je vais lâembellir. » Comme ce vieux vase chez mamie qui prendra une allure folle sur une belle desserte design.
âââ Lâobjectif, câest de crĂ©er un univers que lâon aime. On se fait vraiment plaisir dans cette aventure.â
UNE AVENTURE Dââ« âĂMES SĆURSâ» « Nous fonctionnons au coup de cĆur. Il y a par exemple des objets que je sais pouvoir vendre Ă bon prix, mais je ne les prends pas, car ils ne correspondent pas Ă ce que jâaime », souligne Caroline. « Nous nâavons pas construit cette aventure dans un but purement commercial, rebondit Sophie. Lâobjectif, câest de crĂ©er un univers que lâon aime. On se fait vraiment plaisir dans cette aventure. » ComplĂ©mentaires, les deux sĆurs ont chacune leur fonction : Caroline sâoccupe de la chine et Sophie de tout lâaspect marketing et graphisme â elle a crĂ©Ă© le site de A Ă Z durant le confinement. « En fĂ©vrier, jâai appelĂ© Caroline en lui disant quâil fallait que lâon fasse quelque chose ensemble, raconte Sophie. On aime les mĂȘmes choses, on a les mĂȘmes goĂ»ts, câest un peu le cĂŽtĂ© « Ăąmes sĆurs » Ă distance, alors autant rĂ©unir nos compĂ©tences. »
Lâaventure des Ravisseuses, elles la voient comme un petit plus Ă leurs vies dĂ©jĂ bien remplies, lâune commerciale Ă Strasbourg, et lâautre Ă la tĂȘte dâune agence conseil en dĂ©coration dâintĂ©rieur entre Paris et Bruxelles. Un petit plus quâelles gĂšrent avec sĂ©rieux. Sur lâe-shop, on trouve environ 150 piĂšces en permanence, entre objets, petit mobilier, et bijoux vintage ou de petits crĂ©ateurs français, lâautre passion des deux sĆurs. Chaque semaine, on y dĂ©couvre les derniĂšres trouvailles de Caroline, au taquet dĂšs 6h du matin le dimanche pour dĂ©nicher de nouvelles pĂ©pites. Inspirantes, Les Ravisseuses nous embarquent dans un univers tout doux, pile dans ce besoin post-confinement de se recentrer et de se concentrer sur son home sweet home.
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Les Ravisseuses, Caroline Cicchini Ä droite et Sophie Placktor
PORTFOLIO Olivier Hannauer
Exposition semi-permanente Ă la Chouette Galerie Art STRASBOURG, 20 RUE SAINT MARC Jusquâau au 31 dĂ©cembre 2020 Les mercredis et vendredis de 17h30 Ă 19h, les samedis de 10h Ă 19h et les dimanches de 13h Ă 19h.
Les Ponts Couverts
Au pied de la CathÄĆ drale de Strasbourg
Les bĂątiments de lâĂlectricitĂ© de Strasbourg
Le Stade de la Meinau
LâĂglise orthodoxe de Tous-lesSaints de Strasbourg
Le cinÄĆ ma Vox
La Passerelle des Deux Rives
Les tours Black Swans
La PresquâĂle Malraux
La gare de Strasbourg
Les Ponts Couverts et le MAMCS
Le LycÄĆ e International des Pontonniers
La CathÄĆ drale de Strasbourg
PresquĂą€™ile depuis porte de France
Eglise St-Pierre Le Jeune
Place de la RĂ©publique
N O S D ERNIE RS NU M Ă ROS :
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