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L'Orléanais étudiant 9 novembre 2023

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étudiant 9 novembre 2023, Volume 6 Numéro 2

La voix des étudiants francophones d’Orléans

Prochaine édition : 7 décembre

La musique franco-ontarienne, toujours pareille?

Fier de son identité franco-ontarienne, LeFLOFRANCO offre des chansons rythmées et basées sur ses expériences personnelles. Il décrit sa musique comme étant de la « Pop-Urbaine-Multicolore ».

Léa LaBossière Vobornik, 10e année École secondaire catholique Garneau La musique occupe une grande place pour la plupart des élèves. Que ce soit en faisant ses devoirs, pratiquant un sport ou encore dans la voiture, il y a souvent de la musique qui joue en arrière-plan. Pourtant, la majorité des gens, même issus d’un milieu français, écoutent de la musique en anglais. Ce n’est pas nécessairement parce que la musique française est mauvaise : c’est plutôt à cause du manque d’exposition qu’elle a auprès du public de notre âge. La plupart des plateformes d’écoute utilisées en 2023 ne favorisent pas les chansons francophones. Les recommandations se font souvent selon les chansons les plus populaires. Avec plus de chansons anglophones et un plus vaste auditoire, c’est dur de rivaliser. À moins de chercher spécifiquement à écouter de la musique en français, les chances sont que l’application fournira du contenu anglais. Cependant, c’est difficile si la seule musique francophone que vous entendez provient de l’école, où l’on entend toujours le même type de chansons

en boucle. Cet article vous permettra de découvrir des artistes franco-ontariens qui vous donneront peut-être le goût d’écouter plus de musique française. Si vous aimez écouter du rap, un artiste que vous pourriez aimer est le R 1er. Sa musique, porteuse de messages et récitée avec une tonalité puissante, ne manquera pas de vous séduire. Un autre artiste offrant un mélange de rap et de pop est LeFLOFRANCO. Il décrit sa musique comme étant de la « PopUrbaine-Multicolore ». Fier de son identité franco-ontarienne, il offre des chansons rythmées et basées sur ses expériences personnelles. Si vous êtes plutôt fan de rock alternatif, je vous suggérerai d’écouter le groupe Règlement 17, ou R17. Ce groupe de FrancoOntariens cherche à combattre les injustices sociales par leur passion pour la musique. Étant plus ou moins le seul groupe de hard rock franco-ontarien, ils innovent grâce à leurs mélodies accrocheuses et leurs textes revendicateurs. Pour les idoles de musique pop, vous

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La présence du wokisme dans notre société Valérie LeVasseur, 10e année École secondaire publique Louis-Riel Plusieurs individus se disent ‘woke’, un terme qui vient de l’anglais ‘to wake ou awake’ qui veut dire dans le langage populaire ‘se réveiller’. Ce terme aujourd’hui a une signification qui est celle d’un individu conscient des injustices dans la société et qui agit afin des réduire et de se mobilier. Le terme est à la source du wokisme, l’idéologie qui s’en inspire. Le terme wokisme est entré dans l’édition 2023 des dictionnaires Larousse et Robert. Le terme trouve son origine dans la société afro-américaine dans un contexte pour la lutte pour les droits des Noirs. En 1938, le musicien de blues Lead Belly dans une chanson utilise l’expression ‘stay woke’ par suite d’un groupe d’adolescents noirs accusés du viol de deux femmes

blanches dans l’état d’Arkansas. En juin 1965, Martin Luther King avait demandé aux jeunes Américains de rester éveillé et d’être une génération engagée lors d’un discours à l’Université Oberlin en Ohio. Il faut dire qu’avant 2014, ‘stay woke’ était une expression très peu connue. L’assassinat de Michael Brown par les forces policières dans la ville de Ferguson dans le Missouri a mis sur la sellette l’expression par les militants du mouvement Black Lives Matter grâce aux réseaux sociaux. Il s’agissait de surveiller les brutalités et les injustices policières. Le mouvement fait émerger de nouveaux militants dans plusieurs domaines de la société. Le terme ‘stay woke’ est devenu pour les gens de la gauche d’œuvrer pour la justice sociale et le respect des combats pour les groupes marginalisés dans la société. La force des réseaux sociaux a modifié

la signification du terme ‘woke’. De la lutte pour les Afro-Américains contre la discrimination et le racisme incluant la violence policière a la lutte contre le réchauffement climatique aux combats sociaux, dont l’égalité des genres. Depuis quelque temps, le terme woke est utilisé pour plusieurs causes, mais est pris aussi une tangente ayant une connotation péjorative. Pour plusieurs, l’expression est devenue une forme de rectitude politique qui étouffe la liberté d’expression et impose des comportements qui modifient les valeurs traditionnelles de la société. Pour les gens de la droite dans la société, il s’agit d’un excès de la rectitude politique imposé par les gens de la gauche. La conséquence de ceci est une société plus polarisée aux extrêmes. Comme la majorité silencieuse n’appuie pas généralement les deux positions sociales

qui s’opposent, elle ne prend pas position en public et ne critique pas ouvertement les idées afin de ne pas être identifiée pour ou contre une position sociale définie. La conséquence de cette polarisation est que nous sommes de plus en plus dirigés par des extrêmes par peur d’agir par la majorité de la société. Le wokisme a amené depuis une dizaine d’années, la ‘cancel culture’ ou la culture de l’effacement ou la culture de l’annulation. Cette culture consiste à dénoncer publiquement des individus, organisations ou actes qui sont jugés inadmissibles ou contraires aux valeurs des individus woke. Cette ‘call-out-culture’ où dénoncer est devenu une menace pour ceux qui ne veulent pas être identifiés publiquement de sorte qu’un silence social s’est installé dans notre société. La liberté d’expression est celle qui en souffre aujourd’hui et les combats de société.

La musique franco-ontarienne, toujours pareille? Suite de la page 1 pourrez bien apprécier les œuvres de Mehdi Cayenne. Ce dernier est un auteur-compositeurinterprète, comédien, poète et chroniqueur radio francophone. Son style varie entre le hip-hop, le funk, le folk, le post-punk et la musique du monde. Ses expérimentations entre les styles musicaux prouvent que la musique francophone n’est pas toute pareille et est tout sauf plate. Entre ses quatre albums parus et ses nombreuses vidéographies et bandes sonores, vous trouverez sûrement quelque chose à votre goût. Une autre artiste qui exploite plus d’un style dans sa musique est Mélissa Ouimet. Avec des élans folk, rock et pop et même country, l’artiste originaire

de Saint-Albert enflamme la scène depuis plus de 15 ans. Elle utilise sa voix pour dénoncer, aider et faire avancer les choses. Pour elle, la musique est avant tout un échange avec le public. En bref, la musique francophone n’est pas mauvaise ni quétaine, vous n’avez juste peut-être pas encore trouvé d’artistes qui vous plaisent. Contrairement à ce que certaines personnes pensent, la musique francophone n’est pas un style de musique en tant que telle. Il existe des multitudes de différents genres de musiques en français, du rap à la pop ou même du country si c’est ce que vous voulez écouter. Il ne vous reste qu’à trouver ce qui vous plaît!

Mélissa Ouimet

MON CHOIX POUR UN AVENIR MEILLEUR. ustpaul.ca A2 • 9 novembre 2023 • Volume 6, Numéro 2

Mehdi Cayenne


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Un événement provincial jeunesse à Torrance Haïfa Zemni, 12e année École secondaire publique GisèleLalonde Du 11 au 15 octobre 2023, près d’une centaine de jeunes se sont réunis au camp YMCA Pinecrest à Torrance en Ontario pour le Congrès Provincial du Réseau Jeunesse (CPRJ) organisé par la Fédération de la jeunesse Franco-Ontarienne (FESFO). Le but de ce congrès est simple : former les jeunes pour qu’ils deviennent des acteurs de changements dans leurs communautés. Cette année fut la troisième édition, mais seulement la deuxième en présentiel. Il y a également eu plusieurs nouveautés cette année, dont de nouveaux parcours (campagne de sensibilisation, actions politiques, animation, organisation d’activités et esprit d’école), il y a aussi eu l’assemblée générale annuelle (AGA) et finalement des activités qui permettent aux

participants de se connaître. En effet, cette édition du CPRJ inclut beaucoup de nouveautés, comme l’ajout de nouveaux parcours. Cette année, il y a eu trois nouveaux parcours, soit le parcours d’actions politiques, d’organisation d’activités et d’esprit d’école. Les nouveaux parcours reflètent mieux la réalité que vivent les jeunes dans leur quotidien. Par exemple, de retour de la pandémie, certains gouvernements d’élèves ont éprouvé de la difficulté à animer leur école en raison du manque d’esprit d’école dans leur établissement. Afin d’affronter cet enjeu, la FESFO y a consacré un parcours en entier : « [...] Les participantes auront l’occasion de développer des nouvelles compétences et des techniques pour mettre du “pep” dans leur école, tout en augmentant l’engagement

des jeunes aux activités proposées par les divers groupes dans l’école. » Comme il est indiqué dans le site web de la FESFO, ce parcours a permis aux jeunes de s’outiller en apprenant diverses techniques pour mousser l’esprit de leur école. De plus, la FESFO a tenu son assemblée générale annuelle le 14 octobre, lors du CPRJ. Durant l’AGA, les déléguées présentes reçoivent plusieurs informations telles que les changements et les nouvelles reliés à l’organisme. Ils et elles sont des acteur. trice.s très importantes pour l’avancement de la FESFO, puisqu’ils et elles expriment leurs besoins pour les années à venir. L’AGA de la FESFO est un grand rendez-vous provincial de jeunes leaders francophones. C’est l’un des événements annuels les plus importants de l’organisme. L’AGA a aussi été précédé par une

formation sur les différents protocoles, un élément important pour les participants, puisque c’était la première de plusieurs. Enfin, chaque parcours regroupe des gens de différentes régions, mais aussi de différentes écoles. Cela a permis aux participants de retrouver des gens avec des intérêts similaires et de créer des amitiés qui dureront pour toujours. Le fonctionnement du congrès fait en sorte que les participants sont constamment en train de rencontrer de nouvelles personnes, peu importe leur ville ou école d’origine. Finalement, le Congrès provincial du réseau jeunesse fut un franc succès. Avec près d’une centaine de participants provenant de partout en province. Il y avait des nouveautés tout en gardant des classiques comme l’AGA et bien sûr en se créant de fortes amitiés.

Un bon départ pour le hockey professionnel féminin Juliette Hendriks, 11e année École secondaire Béatrice-Desloges C’est officiel! La nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) a eu son premier repêchage ce lundi 18 septembre. Quelle belle opportunité pour plusieurs jeunes femmes athlètes. C’est le début de l’égalité pour les femmes dans le hockey et le monde des sports. Par contre, le sujet apporte différentes opinions, certains se demandent si les femmes peuvent compétitionner à un niveau professionnel. Les femmes, comme les hommes devraient avoir la possibilité de jouer au calibre le plus haut. Mark Walter, président des Los Angeles Dodgers, a décidé de créer cette nouvelle ligue en tant que propriétaire. C’est exactement ce dont on

avait besoin comme athlètes féminines dans un monde majoritairement masculin : donner l’opportunité aux jeunes femmes de se démontrer et compétitionner contre les meilleures à un niveau mondial. Billie Jean King, une athlète professionnelle de tennis, rejoint Walter sur le conseil d’administration. Alors c’est confirmé : Ottawa va avoir sa propre équipe. La LPHF est composée de 6 équipes : Ottawa, Toronto, Montréal, Minnesota, New York et Boston. Avec 15 rondes en tout, environ 100 filles qui viennent de différentes ligues à travers le monde ont signé avec une équipe. Incroyable! Comme jeune athlète, voir autant de filles avoir du succès est super inspirant et ça m’aide à rester motivée. C’est une possibilité, c’est

accessible. Évidemment, cette ligue est un premier pas vers l’égalité pour les femmes dans le hockey, mais il y a quelques problèmes sur lesquels nous devons toujours travailler : le salaire. Les joueuses de la LPHF gagneraient au minimum 35 000$ avec un salaire moyen de 55 000$. Dans la LNH, les hommes se font payer 750 000$ annuellement et ceci n’inclut pas les joueurs étoiles de la ligue qui font des millions par année. Ceci fait en sorte que les femmes ne pourront pas vivre confortablement de ce salaire sans avoir un deuxième emploi. Les hommes et les femmes mettent le même nombre d’heures de pratique, sacrifient le même montant de leur vie et mettent le même montant d’effort.

Cet aspect est décourageant. Certains diront que c’est parce que les sports masculins reçoivent au moins le double de spectateurs de ce que les sports féminins reçoivent. De ma perspective, les gens doivent s’habituer à un différent style de jeux. Les filles jouent un jeu plus lent, mais nous jouons vraiment en équipe et stratégiquement. Les gars jouent d’une façon plus rapide et intense, mais plus individuelle. Les deux façons sont bien, elles sont juste différentes. Lorsque les spectateurs vont s’habituer à notre style de jeux, je crois qu’ils vont commencer à apprécier notre talent de plus en plus et, avec le temps, la popularité du sport féminin augmentera, et la détermination des jeunes filles athlètes aussi.

9 novembre 2023 • Volume 6 Numéro 2 • A3


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Raphael Drouin, 7e année École secondaire publique Louis-Riel D’un océan à l’autre, au printemps et en automne, plusieurs ornithologues se rassemblent afin d’identifier divers oiseaux migrateurs de passage durant quelque temps seulement. Ces oiseaux ont parcouru des milliers de kilomètres durant plusieurs semaines pour trouver un refuge du froid, pour aller à un endroit plus frais ou bien pour se reproduire. Selon une étude récente, menée entre autres par Birds Canada, il existe 458 espèces d’oiseaux migrateurs au Canada et aux États-Unis. Ces derniers empruntent quatre différentes routes migratoires, soit la route Pacifique, la route Centrale, la route du Mississippi et la route Atlantique. L’Ontario est coupé par deux routes migratoires : la Mississippi et l’Atlantique. Orléans est situé dans la route Atlantique. On peut y apercevoir, par exemple, des orioles, des parulines, des passereaux, des chouettes, des

pluviers, des oies, des cygnes et des hiboux. Cette liste est toutefois très loin d’être exhaustive. Près de la région, les meilleurs endroits pour observer les oiseaux migrateurs sont l’île Pétrie, le parc Andrew Haydon et le lac Mud. Si nous souhaitons aller plus loin, plusieurs centres ornithologiques se situent dans le Comté du Prince Édouard (apportez votre chasse-moustique) ou à Upper Canada Village. Il est très important de ne pas nuire aux oiseaux. Quelques règles à respecter lors de l’observation d’oiseaux, et même en nature de façon générale, sont : rester sur les sentiers, ne pas faire de bruit excessif, ne pas les faire peur expressément et ne pas les attirer avec des appâts de nourriture. Les oiseaux migrateurs ont besoin de notre aide. Il y a plusieurs façons de leur donner un coup de main. Par exemple, garder son chat à l’intérieur, car ils sont la plus grande cause des oiseaux tués, installer et nettoyer une mangeoire et un bain pour oiseaux,

PHOTO : RAPHAEL DROUIN

Un périple ailé : les oiseaux migrateurs du Canada

éteindre les lumières puisque les oiseaux se fient la lune pour se diriger, aider à éviter les collisions avec les fenêtres en utilisant de vieux disques compacts ou d’autres matériaux réfléchissants et même installer un jardin sauvage en guise de refuge avec des plantes indigènes dans un coin de sa cour.

Les centaines d’espèces d’oiseaux migrateurs du Canada sont remarquables sur toutes les facettes. Ils contrôlent la population d’insectes et de rongeurs nuisibles tout en étant d’excellents transporteurs de matière organique. Mais, nous devons les aider dans leur périple ailé.

Les Prix annuels d’Orléans pour

les jeunes qui se sont distingués

les arts – les sports – la réussite scolaire – le service communautaire

Y aurait-il dans votre communauté un jeune de moins de 18 ans qui se démarque par son aptitude et ses talents? Ou peut-être y aurait-il un jeune qui donne généreusement de son temps et de son énergie pour le bien-être d’autrui et dans le but d’améliorer la qualité de vie dans sa communauté? Si le nom d’un jeune vous vient à l’esprit, vous pouvez le proposer pour un des prix de L’Orléanais pour les jeunes qui se sont distingués. Les candidats doivent être âgés de moins de 18 ans et doivent habiter le secteur de la Ville d’Ottawa se trouvant à l’est du boul. St-Laurent, ceci à partir du 1er septembre 2021. Les candidats seront jugés selon leurs accomplissements entre le 1er septembre 2020 et le 31 août 2021. Les candidatures proposées doivent comprendre le nom, l’adresse et le numéro de téléphone du candidat et de la personne qui le propose, ainsi qu’un texte résumant les réalisations du candidat. Vous pouvez faire parvenir votre soumission par courrier électronique au OYA@orleansstar.ca ou par la poste à l’adresse suivante : 745 Farmbrook Cres., Orléans K4A 2C1. La date limite pour les soumissions a été prolongée jusqu’au 15 novembre. Pour de plus amples renseignements, visitez orleansstar.ca/OYA_francais ou veuillez communiquer avec Fred Sherwin au 613-447-2829.

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