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Mon lapin nain

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SI BÊTES
PAS
LE CHOISIR, LE COMPRENDRE, LE SOIGNER Docteur Christophe Bulliot Mon lapin nain

AVERTISSEMENT

Les informations contenues dans cet ouvrage sont exactes et conformes à l’état de la science au moment de sa publication. L’auteur et l’éditeur déclinent toute responsabilité en cas de dommages de toute nature pouvant être provoqués, de façon directe ou indirecte, par l’utilisation et la mise en oeuvre des conseils qu’il contient.

© 2018, Éditions Rustica, Paris

Dépôt légal : mai 2018

www.rustica.fr

Chapitre 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Origine et présentation Brève histoire du lapin 8 Zoologie et morphologie.............................. 10 Anatomie et physiologie 12 Le lapin et son environnement 14 Chapitre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Bien choisir votre lapin Choisir ou ne pas choisir un lapin............... 20 Les races de lapins nains 22 Où et comment acquérir votre lapin 26 Chapitre 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Bien loger votre lapin L’installation à la maison 30 La cage ou l’enclos et son équipement 32 La litière et l’hygiène de la cage 34 En liberté à la maison ................................. 36 Votre lapin au jardin 38 Chapitre 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 Vivre avec votre lapin Comprendre son comportement 42 Les comportements anormaux 47 Les premiers contacts 50 Le lapin et les autres animaux 53 Le transport et le voyage............................. 56 Chapitre 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Bien nourrir votre lapin Le lapin et l’alimentation 60 Un aliment essentiel, le foin ....................... 63 Les bons aliments frais 65 Des granulés de qualité 67 De l’eau fraîche et propre 70 Les vitamines et les minéraux 72 Le maintenir au bon poids 74 Chapitre 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 La reproduction de votre lapin Avant la rencontre 78 La rencontre 80 La gestation et la mise bas ......................... 82 Une belle portée de lapereaux !...................84 Chapitre 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
votre lapin Les soins de base 90 Pour une bonne prévention 92 Soigner un lapin malade 94 Du lapin à l’homme : les zoonoses 96 Guide des maladies courantes du lapin ...... 98 Adresses utiles et bibliographie . . . . . . . 109 Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 5
Sommaire
Soigner

Origine et présentation

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Chapitre

Brève histoire du lapin

Le lapin appartient aux Nouveaux Animaux de Compagnie, ou NAC. Pourtant, son statut d’animal de compagnie n’est pas récent.

tLe lapin domestique descend du lapin de garenne, dont il a largement conservé le comportement.

CHAPITRE 1 • ORIGINE ET PRÉSENTATION

Les caractères recherchés sont maintenus et améliorés au fil des générations par un choix de croisements entre des spécimens de qualité. L’espèce domestique ainsi obtenue est donc différente de celle d’origine, sauvage, et possède ses propres caractéristiques.

Le cas du lapin

Le lapin domestique est issu du lapin de garenne. Il fut d’abord domestiqué pour la viande, puis, bien plus tard, pour la production de laine (races angoras) et pour les peaux. Il a été et est encore utilisé comme animal de laboratoire, et connaît depuis quelques décennies le sort plus heureux d’animal de compagnie.

LA PETITE HISTOIRE DU LAPIN

Les Phéniciens semblent avoir été les premiers à découvrir le lapin, en Espagne, environ un millier d’années avant notre ère. L’animal leur rappelait le daman de leur pays : ce petit mammifère, qui vit encore aujourd’hui en Afrique et au Moyen-Orient, était appelé saphan en phénicien. Les Phéniciens baptisèrent donc l’Espagne « Pays des damans », I-saphan-im, nom qui évoluera par la suite en Hispania, puis finalement en « Espagne ». Les Phéniciens, et après eux les Romains, répandirent le lapin dans le Bassin méditerranéen et en Europe. Ce furent les moines qui entamèrent le processus de domestication, au Moyen Âge, en maintenant pour la première fois des lapins en captivité pour pouvoir, durant le carême, consommer des laurices – un mets à base de fœtus de lapin ou de lapereaux nouveau-nés, auparavant prisé par les Ibères puis les Romains. Ce plat n’était pas considéré

comme une viande, interdite durant cette période. Les grands explorateurs introduisirent ensuite le lapin sur tous les continents. Diverses races furent développées à partir de la Renaissance ; aujourd’hui, en France, on en compte une soixantaine officiellement reconnues par la Fédération Française de Cuniculiculture qui en précise les caractéristiques. Vous pouvez les découvrir sur le site www.ffc.asso.fr

LE SAVIEZ-VOUS ?

LE NOM SCIENTIFIQUE

DU LAPIN

Le nom scientifique du lapin domestique est Oryctolagus cuniculus (genre/espèce). Oryctolagus provient de la combinaison de deux mots grecs et signifie « lièvre fouisseur ». Cuniculus est latin et veut dire à la fois « lapin » et « conduit souterrain ». Le mot « lapin » n’est devenu courant dans la langue française qu’au xviie siècle – l’animal était auparavant appelé « conin » ou « conil ». Selon le Trésor de la langue française, « lapin » et « lapereau » proviendraient du mot lappa (pierre plate utilisée dans la construction du terrier). L’élevage du lapin est la cuniculture (ou cuniculiculture).

Le standard des races

La Fédération Française de Cuniculiculture, créée en 1961, regroupe les éleveurs-sélectionneurs de lapins de race et édite les standards officiels utilisés en concours. Les 64 races reconnues ont été obtenues par croisements de races préexistantes ou sont apparues à la suite d’une mutation, dont les caractéristiques ont été maintenues par sélection. Elles sont le plus souvent classées selon cinq catégories :

– les races naines (10), de 0,9 à 2 kg ; – les petites races (17), de 2 à 3,4 kg ;

– les races moyennes (29), de 3 à 5,25 kg ; – les grandes races (4), plus de 5,5 kg ;

– les races à fourrures caractéristiques (4), de 3 à 5,25 kg.

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Brève histoire du lapin

Zoologie et morphologie

Non, le lapin n’est pas un rongeur ! Voici un petit abrégé de zoologie, accompagné d’une présentation de la morphologie du lapin et de ses cousins, le lapin de garenne et le lièvre.

LA CLASSIFICATION ZOOLOGIQUE

Cette classification regroupe les êtres vivants dans des ensembles selon leurs points communs. L’embranchement des vertébrés comprend cinq classes (Mammifères, Oiseaux, Reptiles, Poissons, Amphibiens), subdivisées en ordres, eux-mêmes divisés en familles, qui sont à leur tour constituées de plusieurs genres. Chaque genre comprend différentes espèces.

Le lapin de garenne

Originaire du sud de l’Europe, il s’est rapidement répandu sur tout le continent européen et dans le nord de l’Afrique. Son gabarit est assez petit – 40 cm de long pour un poids inférieur à 2 kg.

Il creuse des terriers en un réseau de galeries appelé « garenne ». Introduit sur d’autres continents, il s’y est parfois rendu tristement célèbre par les dégâts qu’il a causés. Ce fut le cas en Australie, où 24 lapins lâchés en 1859 par un Anglais se multiplièrent au point de se compter en millions 20 ans plus tard, au grand dam des espèces locales et des éleveurs de bétail…

Le lapin est un mammifère appartenant à l’ordre des Lagomorphes, caractérisé par la présence de deux paires

d’incisives à la mâchoire supérieure – les rongeurs n’en possèdent qu’une. Lagomorphes et Rongeurs sont ainsi deux ordres bien distincts. Ils n’en présentent pas moins des similitudes (pousse continue des dents, absence de canine) et c’est pourquoi ils sont regroupés, au sein de la classe des Mammifères, dans un groupe appelé superordre des Glires.

L’ORDRE DES LAGOMORPHES

Il comprend deux familles regroupant plus d’une cinquantaine d’espèces : – La première famille, qui compte quinze espèces, est celle des Ochotonidés ou pikas. également appelés lièvres siffleurs, les animaux de cette famille vivent dans les steppes et les montagnes d’Amérique du Nord et d’Asie du NordEst. Le pika des steppes est le plus petit des Lagomorphes (75 à 210 g). – La seconde famille est celle des Léporidés, caractérisés par de grandes pattes postérieures, de longues oreilles et une queue courte. Elle comprend onze genres, dont celui du lapin de garenne et du lapin domestique, et celui du lièvre.

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CHAPITRE 1 • ORIGINE ET PRÉSENTATION

LA MORPHOLOGIE DU LAPIN

La tête et le cou

La tête est allongée, sauf chez les races naines et béliers. Les yeux, assez globuleux, sont placés de chaque côté. Des sortes de longues moustaches, appelées vibrisses, poussent derrière les narines et au-dessus des lèvres. Les lèvres supérieures dessinent une fente à leur jonction. La longueur des oreilles est caractéristique des Lagomorphes : elle varie de moins de 6 cm, pour les variétés naines, à plus de 30 cm par oreille, pour certains lapins béliers anglais.

Le cou est si court que la tête semble directement rattachée au corps. Le lapin arbore parfois un fanon, repli cutané ayant l’aspect d’un goitre, plus fréquent chez les femelles. Il est toléré dans le standard de certaines races, mais ne doit pas être trop prononcé.

Le corps et les membres

L’arrière du corps est arrondi. Le tho rax est nettement plus petit que l’ab domen, d’où une capacité respiratoire moindre que celle d’un humain et une plus grande sensibilité aux maladies respiratoires.

Les membres antérieurs sont fins et possèdent cinq doigts, les postérieurs, plus longs, sont puissants et munis de quatre doigts. Chaque doigt se ter mine par une griffe pointue.

Le dessous des pattes est recouvert de poils et ne possède pas de coussinet, contrairement à celui des chats.

Le lièvre

Présent en Europe, en Asie et en Amérique du Nord, il est plus grand que le lapin de garenne : 50 à 60 cm de long pour un poids de 2,5 à 6 kg. Ses oreilles, plus longues, ont une extrémité noire.

Le lièvre a un mode de vie solitaire. Il se distingue du lapin par un nombre différent de chromosomes (48 pour le lièvre, 44 pour le lapin), par diverses particularités de son squelette et par sa reproduction.

La gestation de la hase est plus longue que celle de la lapine (41 jours contre 30 à 32 jours) et les nouveau-nés (les levreaux) naissent couverts de poils et les yeux ouverts. Le lièvre est nocturne et vit dans des nids, au milieu des herbes.

En Europe, on peut rencontrer le lièvre brun ( Lepus europaeus ) et, dans les Alpes, le lièvre variable ( Lepus timidus ).

Le lièvre variable est le plus gros des Lagomorphes sauvages.

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y
Zoologie et morphologie

Anatomie et physiologie

Pourquoi le lapin est-il si sensible au stress et aux affections respiratoires ?

Pourquoi a-t-il le dos fragile ? Ces questions trouvent leurs réponses dans les particularités anatomiques et physiologiques de ce petit mammifère.

LE SQUELETTE ET LES MUSCLES

La caractéristique essentielle de l’appareil musculo-squelettique du lapin est la légèreté du squelette et l’importance de la musculature. Le squelette ne représente que 6 à 8 % de sa masse

Le squelette du lapin

Crâne

Maxillaire

Mandibule

Scapula (omoplate)

Clavicule

Humérus

Ulna Radius

Phalange

Métacarpe Carpe

Vertèbres cervicales

Vertèbres thoraciques

corporelle (12 à 13 % chez le chat). Les muscles, qui correspondent à près de la moitié du poids, permettent des mouvements violents, d’où une prédisposition aux lésions osseuses pouvant aller jusqu’à la fracture de la colonne vertébrale et à la paralysie du lapin.

Sternum

Côtes

Phalange

Vertèbres lombaires

Patella (rotule)

Bassin

Fémur

Fibula

Tibia

Vertèbres caudales

Tarse

Métatarse

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CHAPITRE 1 • ORIGINE ET PRÉSENTATION

LE CŒUR ET L’APPAREIL RESPIRATOIRE

La fréquence cardiaque est élevée (180 à 250 battements par minute) : il faut manipuler le lapin avec douceur et ne pas oublier qu’un stress violent peut lui être fatal.

Les narines du lapin se « contractent » latéralement à raison de 20 à 150 mouvements par minute. Elles sont très sensibles et ne doivent pas être touchées. Le lapin ne peut respirer que par le nez (pas par la bouche).

Le thorax est très étroit par rapport à l’abdomen : le lapin est donc peu endurant à l’effort. Ses mouvements respiratoires sont difficiles à observer et, si l’on n’y prête pas une attention particulière, on risque de ne pas repérer les symptômes de maladies telles que la pneumonie. Le lapin au repos respire à raison de 30 à 60 mouvements respiratoires par minute (trois fois plus qu’un humain ou un chien).

L’APPAREIL URINAIRE

Les deux reins filtrent le sang et synthétisent l’urine. Ils sont reliés chacun à la vessie par un conduit, l’uretère, où passe l’urine pour être évacuée. L’urine du lapin contient naturellement des cristaux de calcium, éliminés par voie urinaire chez cette espèce – d’où la fréquence des calculs urinaires et des cystites.

La quantité d’urine quotidienne varie de 20 à 35 ml/kg de lapin, selon son alimentation et son environnement.

Sa coloration jaune à orange foncé est due à des pigments et les dépôts blanchâtres aux cristaux de calcium. L’odeur d’ammoniac est assez marquée, surtout chez les mâles.

L’APPAREIL GÉNITAL

Le mâle possède un pénis et deux testicules non recouverts de poils, situés de part et d’autre de ce dernier et descendant dans les bourses vers l’âge de 10 à 12 semaines.

L’appareil génital de la femelle se compose de deux ovaires attenant chacun à une corne utérine. Chacune de ces cornes utérines aboutit à un col utérin. La présence de deux cols utérins accolés est une caractéristique de cette espèce.

LES YEUX

Situés sur les côtés de la tête, ils sont entourés d’une paupière supérieure, d’une paupière inférieure et d’une troisième paupière rosée, appelée membrane nictitante. Peu développée, non visible au repos, elle est située sous la paupière inférieure, dans l’angle interne.

Des yeux fragiles

Les yeux du lapin sont plutôt globuleux, sa production de larmes est assez faible et il ne cligne des paupières que toutes les 5 minutes : ces spécificités exposent le lapin à la sécheresse oculaire et aux conjonctivites. Les larmes s’écoulent dans les conduits lacrymaux (un par œil) qui cheminent dans la boîte crânienne pour déboucher près de l’entrée des narines. Sur leur trajet, ces conduits présentent deux courbures étroites, en regard des prémolaires et des incisives, d’où une prédisposition aux larmoiements par obstruction des conduits ou par leur compression lors d’abcès dentaires.

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a natomie et physiologie

Le lapin et son environnement

Comment le lapin perçoit-il son environnement, comment se déplace-t-il ?

Découvrez le fonctionnement des organes des sens de votre lapin, les caractéristiques de son pelage, la façon dont il marque son territoire et sa locomotion.

Le lapin a un champ de vision très large, mais il ne voit pas devant son nez et sous la ligne d’horizon.

LES CINQ SENS

À l’état sauvage, le lapin est une proie. Ses sens sont donc adaptés au repérage des prédateurs qu’il doit voir, entendre et sentir arriver pour pouvoir fuir à temps.

Ses sens les plus développés sont la vue et l’ouïe.

La vue

Les yeux sont situés sur les côtés de la tête comme chez la majorité des proies : son champ de vision est ainsi très large (près de 340°), d’où une vision panoramique. Il possède une bonne vision nocturne, mais ne voit pas toutes les couleurs : il semble discerner le bleu et le vert.

Les lapins albinos ont les yeux rouges car l’absence de pigments laisse apparaître les vaisseaux sanguins de la rétine.

Le lapin est doté d’oreilles allongées et orientables (sauf les béliers). Elles lui servent de paraboles pour capter les sons. Un environnement bruyant est donc stressant pour lui.

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CHAPITRE 1 • ORIGINE ET PRÉSENTATION

u

Les oreilles représentent environ 12 % de la surface corporelle du lapin.

environnement et les autres animaux.

Le toucher

Ce sens n’est pas aussi développé chez le lapin que chez l’humain, car sa peau est recouverte de fourrure. Il dispose en revanche de longs poils sensibles, en forme de « moustaches », situés au-dessus des lèvres supérieures (les vibrisses).

Le goût

Le lapin est un animal gourmand : il goûte ses aliments grâce aux papilles gustatives tapissant sa langue. Attention au tri, car s’il sélectionne ce qu’il préfère, il risque de souffrir de carences et de grossir.

repose sur la taille : c’est celle que nous utiliserons. Mais il est également possible de les classer en fonction de la couleur, du pelage et du type (aspect général, taille et poids).

Pour la classification basée sur la couleur, on distingue les sujets agouti, unicolore, albinos, himalayen, argenté, panaché et multicolore.

Pour la classification en fonction du pelage, on reconnaît les races à pelage dit normal, à poils longs (Angora, Renard), à pelage de caractère satin (brillant) et les races à pelage de caractère rex (poils courts et dressés).

Concernant la classification reposant sur le type, on observe les six types suivants : svelte, cylindrique, conique, ultraconvexe, ramassé ou bréviligne, et allongé ou longiligne.

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l e lapin et son environnement

Mon lapin nain

LE CHOISIR, LE COMPRENDRE, LE SOIGNER

Avec sa fourrure toute douce, son air facétieux et sa petite taille, le lapin nain nous fait craquer ! Mais cet animal très sociable, joueur et câlin a besoin de toute votre attention et de tout votre amour.

Docteur vétérinaire, exerçant exclusivement avec les Nouveaux Animaux de Compagnie, Christophe Bulliot vous explique ici de manière très pratique les comportements et les besoins de votre lapin nain, et comment lui offrir les meilleures conditions de vie : choix de la race, logement, alimentation, reproduction, santé… Ses indications précises vous permettront de prendre soin de votre petit compagnon au quotidien, de prévenir les maladies et de faire face à toutes les situations.

Grâce à cet ouvrage, vous aurez toutes les clés pour que votre lapin nain soit heureux et développe avec vous une relation de confiance et de complicité.

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14,95 € MDS : 49730N1
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