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RÉALITÉS CULTURELLES - Extrait - Manuel de l'élève - 1re secondaire

Page 1

Manuel de l’élève 1re secondaire

C u l t u r e e t c i t oye nne t é qu é bécoise

Julie Charette Vicky Corich Mélanie Dubois Mélodie Lavigne Avec la collaboration de :

Nellie Brière

spécialiste du numérique

Laurence Desjardins

sexologue

EXTRAIT

En cours d’approbation par le MEQ


Direction de l’édition Marie-Josée Charette

Remerciements

Les autrices et l’Éditeur tiennent à remercier les personnes suivantes pour leurs commentaires et suggestions.

Direction de la production Manon Boulais

Rédaction

Direction adjointe de la production Dimitri Lesage

Nellie Brière, spécialiste du numérique et des réseaux sociaux

Charge de projet Marie-Ève Leclerc-Parker, Garance Mousseau-Maltais, Monique Pratte Révision linguistique Nicole Blanchette

Laurence Desjardins, sexologue Consultation scientifique

Nellie Brière, spécialiste du numérique et des réseaux sociaux Laurence Desjardins, sexologue Laurence Hamel-Charest, anthropologue, chercheuse postdoctorale, Université du Québec à Montréal

Correction d’épreuves Marie Théorêt

Sivane Hirsch, sociologue et didacticienne, Université Laval

Conception graphique Geneviève Guérard

Marie-Hélène Houle, travailleuse sociale

Réalisation graphique

Mélissa Mollen Dupuis, réalisatrice, animatrice, et autrice Innu

Isabelle Laflamme, psychologue Consultation pédagogique

Catherine Lemay, enseignante, Centre de services scolaire de l’Énergie Illustrations Chloé Germain-Thérien : p. 100-101 Maxime Bigras : p. 81 Patrick Bizier : p. 21, 29, 31, 34, 40, 44, 50, 80, 86, 95, 104 Yves Boudreault : p. 71, 79, 99, 102, 105 Catherine Gauthier : p. 24, 28, 54, 84 François Samson-Dunlop : p. 60, 62, 74

La Loi sur le droit d’auteur interdit la reproduction d’œuvres sans l’autorisation des titulaires des droits. Or, la photocopie non autorisée – le photocopillage – a pris une ampleur telle que l’édition d’œuvres nouvelles est mise en péril. Nous rappelons donc que toute reproduction, partielle ou totale, du présent ouvrage est interdite sans l’autorisation écrite de l’Éditeur.

Gilles Morin, enseignant, École Marcel-Mallet Anne Normandeau, enseignante, Centre de services scolaire des Phares Martin Lévesque, enseignant et conseiller pour le dossier CCQ, Centre de services scolaire des Affluents Hugues Martineau, enseignant, Juvénat Notre-Dame du Saint-Laurent Audrey Magne, enseignante, Centre de services scolaire des Affluents L’Éditeur remercie également les participantes et les participants aux sondages et aux groupes de discussion qui l’ont aidé à développer la collection en fonction des réalités et des pratiques de la classe.

Les Éditions CEC inc. remercient le gouvernement du Québec de l’aide financière accordée à l’édition de cet ouvrage par l’entremise du Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres, administré par la SODEC.

Réalités culturelles — 1re secondaire © 2024, Les Éditions CEC inc. 9001, boul. Louis-H.-La Fontaine Anjou (Québec) H1J 2C5 Tous droits réservés. Il est interdit de reproduire, d’adapter ou de traduire l’ensemble ou toute partie de cet ouvrage sans l’autorisation écrite du propriétaire du droit d’auteur. Dépôt légal : 2024 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada ISBN 978-2-7662-1062-6 (Manuel, incluant les exercices interactifs) ISBN 978-2-7662-1063-3 (Manuel, accès étudiants, Web 1 an, livraison électronique) ISBN 978-2-7662-1064-0 (Manuel, accès étudiants, Web 1 an, livraison postale) Imprimé au Canada 1 2 3 4 5 28

27

26

25

24


Manuel de l’élève 1re secondaire

Culture et citoyenneté québécoise

Julie Charette Vicky Corich Mélanie Dubois Mélodie Lavigne Avec la collaboration de :

Nellie Brière

spécialiste du numérique

Laurence Desjardins

sexologue

9001, boul. Louis-H.-La Fontaine, Anjou (Québec) Canada H1J 2C5 Téléphone : 514-351-6010 • Télécopieur : 514-351-3534


Table des matières Mode d’emploi

VI

INTRODUCTION

1

Finalités du programme

Qu’est-ce que la citoyenneté ?

La citoyenneté numérique

2

4

Fondements du programme

La pensée critique et le dialogue

6

Objet de la compétence 1

Qu’est-ce que la sociologie ?

La démarche en sociologie Trois techniques de recherche empirique Les réalités culturelles

8

8 9 10

Objet de la compétence 2

Qu’est-ce que l’éthique ?

La démarche de réflexion éthique

Comparaison entre la démarche sociologique et la démarche de réflexion éthique Démarche en sociologie : exemple Démarche de réflexion éthique : exemple

12 14

15 16 17

Éducation à la sexualité

Qu’est-ce que la sexualité ?

Les cinq dimensions de la sexualité À chacun sa sexualité ! Le consentement sexuel : un consentement enthousiaste ! La sexualité au fil de la vie

18

19 20 21 22

Thème 1 > IDENTITÉS ET APPARTENANCES 24 Chapitre 1 > Identités

1.1 Qu’est-ce que l’identité ?

L’identité biologique L’identité sexuelle et de genre L’identité légale L’identité numérique, L’identité culturelle L’identité ethnoculturelle L’identité religieuse, L’identité socio-économique, L’identité écologique

II Réalités culturelles

26 28 28 30 32 33 34 35


1.2 Construire son identité

36

1.3 Ce qui influence l’identité

44

Bilan du chapitre 1 Activité de fin de chapitre (C1) — Les noms et les prénoms : un reflet de l'identité

50

Les premières identités L’enfance La transformation identitaire à l’adolescence L’âge adulte, La vieillesse Le monde qui nous entoure Les relations significatives Les accomplissements et les deuils Le contact avec d’autres cultures

Chapitre 2 > Appartenances

36 37 38 43

44 45 46 48

51 54

2.1 Qu’est-ce que l’appartenance ?

56

2.2 Les groupes d’appartenance

62

2.3 Les rôles sociaux et les stéréotypes

70

Bilan du chapitre 2 Activité de fin de chapitre (C1) — Le langage des adolescents dans différents espaces de socialisation

80

La socialisation La culture

Les espaces de socialisation

Les rôles associés aux groupes d’appartenance Les stéréotypes et les préjugés transmis par la socialisation Les stéréotypes associés à l’âge Les stéréotypes associés au genre Les stéréotypes associés à un groupe ethnoculturel Les stéréotypes associés à la classe sociale Comment lutter contre les stéréotypes ?

56 57 62

70 72 73 74 76 78 79

81

Chapitre 3 > L’identité et les dynamiques

d’appartenance

84

3.1 Les dynamiques d’appartenance

86

3.2 La contestation

90

3.3 Les identités plurielles

98

L’identification La différenciation Le conformisme

La place de la contestation à l’adolescence Les réactions du groupe face à l’individu La contestation active et la contestation passive Des types de contestations individuelles et collectives Des exemples de contestations dans l’histoire du Québec

86 87 88 90 91 91 92 96

La construction des identités plurielles La transformation des identités plurielles

98 102

Bilan du chapitre 3 Activité de fin de chapitre (C2) — Le dilemme vestimentaire : contester ou se conformer ?

104 105

Table des matières

III


Thème 2 > VIE COLLECTIVE ET ESPACE PUBLIC 108 Chapitre 1 > Vie collective

110

1.1 Qu’est-ce que la vie collective ?

112

1.2 La cohésion sociale

120

1.3 La société : un organisme vivant !

126

Bilan du chapitre 1 Activité de fin de chapitre (C1) — Code de vie : les règles du jeu

134

Les règles de la vie en collectivité Les gouvernements Les idées et les valeurs de la société québécoise Faire partie d’une collectivité Les droits et les devoirs dans la collectivité L’intégration des nouveaux arrivants La diversité sociale Coup d’œil sur la diversité sociale au Québec Différents, mais ensemble ! Favoriser la cohésion sociale Une colonie française, puis britannique Les Premières Nations Le Québec, terre d’accueil Les défis d’une société pluraliste L’évolution de la cohésion sociale Les personnes face aux institutions

Chapitre 2 > L’espace public

113 114 116 117 118 119

121 122 124 125 127 128 130 131 132 133

135 138

2.1 Qu’est-ce que l’espace public ?

140

2.2 La participation citoyenne dans l’espace public

144

2.3 L’espace médiatique

152

Bilan du chapitre 2 Activité de fin de chapitre (C1) — La vie citoyenne au secondaire

160

Espace public et espace privé La vie privée, La sphère publique L’intérêt public

Les différentes formes de participation citoyenne Les espaces de participation citoyenne Les actions individuelles et collectives

Qu’est-ce qu’un média ?, Les types de médias Le rôle des médias dans l’espace public L’effet des industries médiatiques sur la participation citoyenne

Chapitre 3 > Les défis des choix collectifs

3.1 La langue au Québec

Les choix en matière de langue La politique linguistique au Québec Les effets des choix collectifs sur le groupe Le statut de l’anglais Les effets des choix collectifs sur les individus

IV Réalités culturelles

141 142 143

144 146 151 152 154 156

161 164 166

166 168 169 170 171


3.2 Les limites à la vie privée

172

3.3 L’écoresponsabilité

178

Bilan du chapitre 3 Activité de fin de chapitre (C2) — Le dilemme de la gestion des déchets

186

Les choix collectifs en matière d’intervention de l’État dans la vie privée Les effets des choix collectifs sur le groupe et sur l’individu Les frontières parfois ambiguës entre le public et le privé

Les choix collectifs en matière d’environnement La vision holistique chez les autochtones

172 178 179

178 182

187

Boîte à outils > PENSÉE CRITIQUE ET DIALOGUE 190

Développer sa pensée critique Des biais sociocognitifs pour évaluer les savoirs

192

Reconnaître des types de jugements

194

Repérer des erreurs de raisonnement

196

Biais de confirmation, Effet de répétition Biais d’ancrage, Effet de halo

Jugement de réalité (ou de fait), Jugement de valeur Jugement de prescription, Jugement de préférence Double faute, Faux dilemme Argument d’autorité, Appel au stéréotype Appel à la popularité, Généralisation abusive Attaque personnelle, Appel au clan, Caricature Appel à la tradition, Appel à la nouveauté, Appel aux émotions

192 192 193

194 195

196 197 198 199 200

Des moyens pour appuyer ses idées 202

Liste de moyens et définitions Texte 1 avec exemples : donner des exemples, faire des liens avec les idées des autres, définir, donner des raisons, distinguer Texte 2 avec exemples : formuler un désaccord, donner des contre-exemples, reformuler les propos des autres, résumer Texte 3 avec exemples : nuancer, faire des analogies

202 203

204 205

Pratiquer le dialogue 206 Des formes de dialogue 206

La narration, La conversation, La discussion, L’entrevue La table ronde, La délibération, Le débat

206 207

Des conditions favorables à l’interaction 208

Glossaire 210 Index 212 Sources iconographiques 216

Table des matières

V


Présentation

1re secondaire THÈME 1 : Identités et appartenances THÈME 2 : Vie collective et espace public

Manuel de l’élève 1re secondaire

Réalités

culturelles Culture et citoyenneté québécoise

Manuel de l’élève 2e secondaire

Le manuel Réalités culturelles propose des contenus et des activités d’apprentissage présentés selon les thèmes du programme Culture et citoyenneté québécoise.

Réalités

Julie Charette Vicky Corich Mélanie Dubois Mélodie Lavigne

culturelles

Avec la collaboration de :

Nellie Brière

Culture et citoyenneté québécoise

spécialiste du numérique

Laurence Desjardins

sexologue

Le manuel s’ouvre sur une introduction qui explique les éléments autour desquels s’articule le programme : la citoyenneté, la pensée critique, le dialogue, la sociologie, l’éthique et l’éducation à la sexualité.

Julie Charette Vicky Corich Mélanie Dubois Mélodie Lavigne

2e secondaire THÈME 1 : Autonomie et interdépendance THÈME 2 : Démocratie et ordre social

Avec la collaboration de :

Nellie Brière

spécialiste du numérique

Laurence Desjardins sexologue

les outils de la pensée critique et du dialogue contribuent à la démarche sociologique.

Qu’est-ce que la ce que l’ éthique ? ? sociologie Qu’estla pensée critique et le dialogue Qu’est-ce que la Qu'est-ce que la sex L’éthique s’intéresse aux repères qui orientent les comportements la société humains dans la société. La réflexion éthique porte sur les actions considérées cherche à comprendre comme étant acceptables ou à privilégier La sociologie, c’est la science qui groupes lestenant dans une situation entre les individus, en compte des réalités de chacun et des effets sur soi et sur les autres. à travers les relations sociales, soit etc.). Pour gouvernement,Des questions éthiques surviennent quand et les institutions (école, organisme, il y a des tensions concernant des réalités culturelles. repères comme des principes, des valeurs ou des normes. Ces questions faire de la sociologie, on étudie des impliquent un problème à résoudre et un choix La démarche de réflexion éthique d’actions à privilégier. permet de chercher des solutions pour viser la reconnaissance de soi l’autre et de

Je me questionne et je m’informe

s’appuie une réflexion éthique pour élaborer un point de vue.

fait

questions Je formule des itifs sur une réalité culturelle. initiale). sociocogn (compréhension Des exemples de types de repère Je formule des réponses provisoires Les biais mais • Repères moraux (valeurs)

Je recOnnais Qui Je suis : > mon identité ; > mes valeurs et mes préjugés ; > l’influence des autres sur mon identité.

Je cOmprenDs ce Qui m’entOure :

• Repères légaux (chartes, lois, normes) • Repères scientifiques (ex. : résultats > de recherche) • Repères historiques (ex. : ligne du temps) • Repères religieux (ex. : Bible) • Repères artistiques (ex. : film, roman, recueillies. partir des informationsœuvre d’art) Je décris les relations sociales à • etc. perspectives sur la réalité culturelle.

ma citoyenneté,J’analyse les relations sociales ? pertinentes: jeutiles,peux qu’elles sont Je compare différentes sur la bonne voie ?

Les types

Je formule des constats.

Boîte à outils,

p. 198

2 DialOguer participer

Je DévelOppe ma pensée critiQue :

> Je prends de la distance par rapport à mon idée de départ pour accueillir celles des autres.

texte

:

empirique sur des qui s’appuie Recherche et recueillies vérifiables aire,

* recherche

ressenti

connaissance scientifique

préférence

Qu’est-ce qu’une valeur ?

pourquoi c’est gênant de

Qu’est-ce qu’une norme ?

et

J’enrichis ma compréhension

8

> J’évalue la validité et la pertinence des faits.

2 Introduction > Finalités du programme

ent

religion

ement Je tiens

nt logique t, c’est un enchaînemeerreur de Une Un raisonnemen à une conclusion. t ou un argument Des exemples de valeurs > d’idées menant un raisonnemen • Altruisme raisonnement, c’est première vue, même s’il est erroné. car : • Dignité • Foi à Je comprends mieux la réalité culturelle, • Amitié qui semble valide • Discipline • Générosité initiale ; • Amour n’est pas logique. • Dynamisme > je tiens compte de ma compréhension L’enchaînement • Gentillesse ; >• Gloire • L’attaque • Autonomie mon interprétation • Éducation que la mienne dans • La double faute • Bienveillance • Égalité > j’intègre des perspectives autres • L’appel • Gratitude Confiance • Empathie • Le faux dilemme en dégageant des•similarités • Honnêteté • La caricature > je compare des interprétations • Confort • Engagement • Humour • L’argument d’autorité et des différences. • Connaissance • Entraide • L’appel • Intelligence • L’appel au stéréotype • Courage • Espoir • L’appel • Inclusion • Créativité • Excellence • L’appel à la popularité • Justice L’appel • • Curiosité n abusive • Famille • Liberté de la compétence 1 • La généralisatio • Dépassement • Fidélité Introduction > Objet • Loyauté

> les autres ont les mêmes droits que moi et ils sont mes égaux.

> Je tente de comprendre et de reconnaître les biais sociocognitifs ainsi que les erreurs de raisonnement et de jugement pour limiter leur influence. > Je réfléchis pour faire évoluer ma pensée.

de jugem

de sa relation à de son épanouisse l’autre, ment et de son bien-être. Elle ne limite pas tradition à des gestes sexuels. se Elle est vécue, imaginée et ressentie.

données La sexualité on, le questionn se vit par l’observati . ou l’entretien dans la tête, le sondage le cœ ur Une valeur est un repère moral qu'une personne peut considérer et le corps. n ou quelque des informations a sur recueillies. comme les limites important et qui peut être un idéal plusieurset J’évalue la pertinence types. Il peut chose. Il y en a à atteindre ou une cause à défendre. analyse. se baserdans j’utilise la démarche une réalité, Les valeurs nous servent de Quand sociocognitifs sur unmon biais une compte des guide pour faire des choix et orienter fait, valeur, etc. le type de jugemen nos Reconna non couverts comportements. : une réflexion : des éléments (ex. ître Elles servent endesociologie repère dans de mon interprétation t permet d’évaluer J’identifie les limites pertinenc éthique. Nous en avons souvent hérité de e des informat ions recueillie la qui auraient pu être pertinents). > notre entourage ou de la culture dans laquelle nous évoluons. s.

Un jugemen t est une idée Je réfléchis et j’évalue quelqu’u que l’on

et

raisonn Les erreurs de

> il y a des perspectives et des valeurs différentes des miennes dans la société ;

soi ou à la de l’identité de chaqueà la reproduction. Elle est au cœur Valeur Norme personne,

ions. uire. Raccourc des informat les déconstr parfois erroné,les comprendre pour afin de mieux

Est-ce que je suis Les outils de la pensée critique nous aident à évaluer nos connaissances, les informations utilisées et le raisonnement sur lequel s’appuie un point de vue.

Observer 1 analyser

J’exprime ma pensée

de soi

• Fierté

• Modestie

• Neutralité • Obéissance • Optimisme • Ouverture d’esprit • Paix • Partage • Patience • Persévérance • Plaisir • Propreté • Prudence • Résilience

12 Introduction > Objet de la compétence 2

la sexualité permet :

parler de sexualité ?

La sexualité est considérée comme intime et manière d’en parler privée. Adopter une qui la respecte peut représenter un défi. ressentir un malaise, On peut de la honte, de la gêne ou de la peur est question. Ces quand il en émotions proviennent notre vécu, notre d’une diversité d’influences entourage, notre : culture, notre religion, etc. On reste souvent les médias, dans notre coin avec on se tourne vers nos questions. Ou des sources plus pire, ou moins fiables liens d’affection et ! Pourtant, les la sexualité font partie de nous, ils pensées et chavirent occupent nos notre cœur.

Qu’est-ce que l’éducation

L’éducation

> la communicatio

à la sexualité ?

à la sexualité, n des des relations humaines c’est essentiellement l’apprentissa émotions d’une manière ge : intime avec l’autre > la relation à soi : par Des : changements du l’expression de son exemples de normes corps, construction affection corporelle, etc. ; de l’image et de ses sentiments ;

> l’exploration du du plaisir ;

corps et

> la régulation de

l’humeur et des émotions ;

> la reproduction.

6

: > Fondements du programme Introduction > J’élabore mon point de vue à partir de mes observations. > J’exerce ma liberté d’expression en respectant les autres. > Je garde en tête que mon point de vue n’est pas partagé par tous et que cela peut créer des tensions.

Les dernières pages du manuel présentent une boîte à outils qui vise à aider les élèves à reconnaître différentes ressources associées à la pensée critique et au dialogue, pour leur permettre de s’enraciner dans des réflexions éthiques et sociologiques éclairées.

ualité ?

Repères

conduite œuvre La sexualité, c’est donnée l’ensemble des artistique des pensées et expériencecomportem ents, paroledes

sentiments associés à caractère sexuel qui nous amènent aux activités réalisation de au plaisir,

objet

nt rapide, pour recueillir des données d’enquête une démarche nt le traiteme pour Exercer isJ’entreprends qui permette pièges à identifier la pensée faits sur les relations dedes Ce sont dessociales. ou

18 Introduction > Éducation à la

> la relation aux autres : comment on vit sa sexualité mais aussi les lois avec les autres, entourant les comporteme sociales, les stéréotypes, nts, les normes etc. ; > la relation interpersonn elle sentiments, établissemen : compréhension des émotions et des t de relations affectives reconnaissance et amoureuses, des signes de violence, etc. L’éducation à la sexualité permet à la personne : > de mieux comprendre son ressenti et celui des autres ; > d’apprendre à tisser des relations affectives respectueuses ; > de développer son jugement et son sens des par rapport à ses choix et à ses comporteme responsabilités nts.

sexualité

Chapitre 1

Structure d’un thème

L’identité, c’est un peu comme les amis : on peut en avoir plusieurs.

Chaque thème est composé de trois chapitres : les chapitres 1 et 2 mobilisent plus particulièrement la sociologie et le chapitre 3 mobilise plus particulièrement l’éthique.

?

> Boucar Diouf, biologiste, humoriste, animateur et auteur

Chaque personne a une identité qui comprend plusieurs dimensions et qui la distingue des autres. Notre identité évolue tout au long de la vie selon nos choix, le monde qui nous entoure et les relations que l’on développe.

Chapitre 1 > Identités

1.1 Qu’est-ce que l’identité ? 1.2 Construire son identité 1.3 Ce qui influence l’identité

Bilan du chapitre 1 Activité de fin de chapitre (C1) — Les noms et les prénoms : un reflet de l’identité

Structure d’un chapitre

26 28 36 44 50

51

Chapitre 2 > Appartenances 2.1 Qu’est-ce que l’appartenance ? 2.2 Les groupes d’appartenance 2.3 Les rôles sociaux

Bilan du chapitre 2 Activité de fin de chapitre (C1) — Le language des adolescents

54 56 62 70 80 81

Chapitre 3 > L’identité et

les dynamiques d’appartenance 84 3.1 Les dynamiques d’appartenance 86 3.2 La contestation 90 3.3 Les identités plurielles 98 Bilan du chapitre 3 104 Activitéde fin de chapitre (C2) — Le dilemme vestimentaire : contester ou se conformer ? 105

24

?

Appartenances

Identités Identités

Chapitre 3

et la poursuite du bien commun. Les clés de la pensée en sociolog Qu’ est-ceie qu’ un repère Quand je fais La démarche ? de la sociologie : et du dialogue Un repère est un élément critique >sur lequel

Chapitre 2

La pensée critique et le dialogue sont les deux fondements du programme Culture et citoyenneté québécoise. Cela signifie que ce sont des outils clés pour permettre le développement de chacune des compétences : étudier des réalités culturelles et réfléchir sur des La citoyenneté, c’est la manière dont les individus questions éthiques. vivent en relation avec la société à laquelle ils la pensée critique appartiennent. La citoyenneté implique des droits, des devoirs et des responsabilités aide à distinguer qui lient La pensée critique nous ensemble les individus, les différents lesquelles nous groupes les informations sur de la société et l’État. En tant que Est-ce que citoyenne ou baser pour faire des choix. citoyen, je prends part à la vie en ces informations sont fiables ? Est-ce société.

citoyenneté ?

Pistes de réflexion

> Quels sont tes groupes d’appartenance ? > Comment ces groupes influencent-ils PIstes de réflexIon ton identité ? > Comment te décris-tu ? > Comment chacune des étapes de la vie> Quelles sont les attentes des membres de ces groupes influence-t-elle ton identité? envers toi ? > Quelles expériences ont fait de toi et qui tu es aujourd'hui ?

appartenances Thème 1 > Identités et appartenances

L’identité et les d’appartenance dynamiques Pistes de réfLexion

> Quelles valeurs ou quelles normes partages-tu avec tes groupes d’appartenance ? > Comment réagis-tu en cas de désaccord avec un groupe? > Comment te sens-tu quand a des tensions entre ton il y identité et l’un de tes groupes d’appar tenance ?

Chapitre 2 > Appartenances

Chapitre 1 > Identités

Chapitre 3 > L’identité

55

et les dynamiques

d’appartenance

85

27

25

Chaque chapitre est divisé en trois unités et se termine par un bilan et une activité de fin de chapitre qui propose une démarche en sociologie ou en éthique, selon le chapitre. > Chapitre 1 : Unité 1, Unité 2, Unité 3. Bilan et activité de fin de chapitre 1. > Chapitre 2 : Unité 1, Unité 2, Unité 3. Bilan et activité de fin de chapitre 2. > Chapitre 3 : Unité 1, Unité 2, Unité 3. Bilan et activité de fin de chapitre 3.

- Le bilan de fin de chapitre présente de manière schématique les contenus essentiels qui ont été vus. - L’activité à la fin des chapitres 1 et 2 cible plus particulièrement la compétence 1. Celle qui se trouve à la fin du chapitre 3 cible plus particulièrement la compétence 2.

Activité de fin de chapitre 1

?? 1.2 Construire son identité

Sociologie So Comment peut-on décrire une personne pour l’identifier ?

L’identité, c’est l’ensemble des caractéristiques qui permettent de se définir et de décrire ou de reconnaître un individu ou un groupe. L’identité est individuelle ou collective ; cela veut dire qu’elle est spécifique à chaque personne ou à chaque collectivité. On dit aussi que l’identité est plurielle et complexe, c’est-à-dire qu’elle comporte plusieurs dimensions et qu’elle évolue constamment.

L’identité individuelle et collective

Identités

Une même identité peut s’appliquer à un individu et à un groupe en même temps. > Nous sommes des filles. > Je suis une fille.

> Comment te décris-tu ? > Comment chacune des étapes de la vie influence-t-elle ton identité? > Quelles expériences ont fait de toi qui tu es aujourd'hui ? Chapitre 1 > Identités

28

Comment les étapes de la vie contribuent-elles à la construction de l’identité d’une personne ?

Amorce

Sociologie So

de plusieurs dimensions (biologique, L’identité individuelle se compose long de notre existence, nous légale, numérique, etc.). Tout au les personnes que nous côtoyons, construisons nos identités selon stade de développement. Au fil de mais aussi en fonction de notre à l’âge adulte, notre identité évolue. l’enfance, de l’adolescence et aussi

Même si l’identité individuelle est propre à chaque personne, certaines parties de celle-ci sont héritées des parents biologiques.

Comment l’environnement social et les expériences de vie contribuent-ils au développement des différentes dimensions de l’identité ?

Les premières identités

L’hérédité, c’est le bagage génétique que nos parents biologiques nous la ont transmis. Ce bagage peut influencer des traits physiques comme ne se taille, la couleur de la peau, des cheveux et des yeux. Cette hérédité reflète pas seulement dans le miroir. Elle détermine notre groupe sanguin et le fait que nous puissions développer certaines maladies héréditaires. Notre hérédité peut aussi être à l’origine de traits particuliers comme une bonne vision ou une force physique naturelle.

Thème 1 > Identités et appartenances

36 Thème 1 > Identités et appartenances

VI Réalités culturelles

1.3 Ce qui influence l’identité

un bagage génétique qui influencera Le nouveau-né vient au monde avec nous ne sommes pas des pages son développement. À la naissance, construction interne et nos traits blanches, car l’hérédité agit sur notre au identité. Nous venons également physiques, des éléments de notre liée à notre sexe biologique. Ce sexe monde avec une identité sexuelle est le genre auquel chaque personne assigné à la naissance détermine se construit peu à peu. associée. Par la suite, l’identité sociale dépend entièrement de ses parents De la naissance à 2 ans, le nourisson Cependant, durant cette période, pour combler ses besoins de base. : le nourrisson et des autres ; > prend conscience de sa personne (exemple : marcher autonome plus devient et explorer aime > et se nourrir seul) ; ; > découvre le monde qui l’entoure se faire comprendre. > développe des mécanismes pour restreint. Ainsi, l’enfant crée L’entourage du nourrisson est souvent côtoie au quotidien. À ce stade, des liens étroits avec les gens qu’il les personnes qui ont le plus les parents ou les tuteurs sont souvent de l’enfant. d’impact sur la construction identitaire

L’ identité biologique

l’hérédité

27

Sociologie So

> Nous sommes bilingues. > Je suis bilingue. > Nous sommes des artistes. > Je suis un artiste. > Je suis Rouynorandien. > Nous sommes Rouynorandiens. > Nous sommes musulmans. > Je suis musulmane. > Nous sommes ingénieures. > Je suis ingénieure.

Science Le bagage génétique As-tu déjà entendu parler d’ADN ? C’est un « langage codé » inscrit dans chacune de tes cellules. Ce code provient des fragments d’ADN que chacun de tes parents biologiques t’a transmis. Cette combinaison unique constitue ton bagage génétique ! Chaque être humain se distingue de tous les autres par son bagage génétique, mais aussi par l’influence de l’environnement dans lequel il évolue.

Amorce

itre 1

Les noms et les prénom

de ton ident

ité

Identité légale

identité SEXUELLE

1.1 Qu’est-ce que l’identité? Amorce

PIstes de réflexIon

Les DIMENSIONS

biol

ogique > Héréd ité > Sexe Notre développement identitaire assigné est grandement influencé par notre à la naissa environnement social et nos expériences nce de vie. Les défis auxquels nous faisons face ou encore les situations que l’on rencontre affectent notre trajectoire et certains traits de notre personnalité. Le contexte IDENTITÉ social dans lequel nous évoluons a une influence marquée sur notre ETHNOCULTURELL identité, tout comme notre histoire de vie. E > Ethnie(s) > Culture(s)

Le monde qui nous entoure

s: un reflet de l’ identité

Mise en situation

Lis les témoignages ci-dessous. Que remarques-tu dans les prénoms et les noms des personnes donnés en exemple ? Quelles informations un prénom ou un nom peut-il révéler sur l’identité d’une personne ?

ue

Identité numériq

activités d’une > Informations et personne sur Internet

IDENT ÉCON ITÉ SO OMIQU CIOE se soc

> Clas

IDENTITÉ RELIGIEUSE

iale

IDENTITÉ CULTUR Dès ta naissance, tu évolues dans IDENTITÉ > Pratiques une famille, puis dans un centre de > Histoire ELLE ÉCOLOG la petite enfance, une école, etc. Plus > Coutumes > Enviro tard, tu prends conscience que tu > Arts IQUE nnement > Appartenance > Expériences fais partie d’un groupe social organisé physique climat, proxim plus grand, une ville, une province,> Éducation > Sports : un pays. Ta conception du monde > Croyances se forge et le développement de ton aménagem ité de la nature identité est influencé par le monde , ent du territo qui t’entoure. ire La société dans laquelle on évolue influence notre parcours de vie et La la construction des différentes dimensions de notre identité. Certains de l éléments de l’environnement, comme le contexte social, économique les selon ou politique, peuvent faciliter ou limiter notre accès à certaines ressources ou opportunités. À titre d’exemple, vivre dans un pays enfance démocratique est propice au respect Adolescence des droits de la personne, Affirmation progressive comme le droit à la liberté d’expression. Âge adulte D’autres éléments Besoin de considératio Vieillesse de l’autonomie tels que l’accès à l’éducation, à des n Obtention d’un soins de santé Quête d’indépendan Retraite et à des services sociaux jouent un Développement ce diplôme spécialisé rôle Désir de liberté clé dans le développement global des aptitudes sociales Nouvelles activités Marché du travail d’une personne et de son identité. Éveil sexuel et amoureux Découverte de soi Grand-parentalité et Vie de couple du monde Puberté Parentalité

Mon nom de famille est Ardila Ramos. Mes parents sont nés en Colombie. En Colombie, on porte le nom de famille de notre père, suivi de celui de notre mère.

Je m’appelle Martine. Mes parents m’ont donné le prénom de ma sœur aînée, décédée avant ma naissance.

Mon nom de famille est Tremblay. Les ancêtres de mes ancêtres viennent de la Normandie, en France. Ma famille et moi vivons à Amos depuis plusieurs générations.

Mon frère s’appelle William. Dans ses classes, il est rarement le seul à porter ce prénom. Ce n’est pas étonnant ! Mes parents lui ont donné ce prénom, car c’était le plus populaire l’année de sa naissance.

Mon cousin s’appelle Tshiuetin Tshiuetin. Cela veut dire « vent du nord » en innu. Ses parents ont choisi ce prénom, car il ventait du nord quand il est né.

CONSTRUCTION ’ identité stades de dével oppement

individu

famille

quartier

ville

> Nom, prénom > Date et lieu de naissance > Sexe > Lieu de résidence

> Identité de genre > Expression du genre > Orientation sexuelle

Identité

Compétence mobilisée : Étudier des réalités culturelles

Identités

Bilan du chap

Chapitre 1

Trois questions de réflexion sont proposées pour donner un aperçu du contenu des unités. On peut faire un échange en groupe ou simplement inviter les élèves à faire une courte réflexion dans leur tête ou à échanger avec un pair.

ge

r é g i o n oouu vp irlol av i n c e

pays ou nation

Ce qui INFLUE LE MONDE

NCE la CONSTRUCTI

QUI T’ ENTOUR

E LES PERSONNES SIGNIFICATIVES

50 Thème 1 > Identités et appartenances

44 Thème 1 > Identités et appartenances

ON de ton IDENT ITÉ

Bien plus qu’une simple information de notre identité légale, les prénoms et les noms de famille peuvent être un reflet de notre histoire, de notre héritage culturel ou religieux, parfois de l’époque de notre naissance, de nos valeurs familiales ou encore de notre identité de genre. Nos noms et prénoms peuvent raconter des récits riches et complexes sur qui nous sommes.

Les accomplissements

Les

deuils

CT AVEC LE CONTA RES S CULTU D’AUTRE

Chapitre 1 > Identités

51


L’âge adu

lte

élect

Structure d’une unité Amorce sociologie

1.2 Construire

Au début de chaque unité des chapitres 1 et 2, on trouve une question sociologique qui amène les élèves à explorer certains concepts à l’étude par le biais d’une réflexion concernant le sujet de l’unité. Ils puisent dans leurs connaissances antérieures et se questionnent pour en savoir plus. Les concepts se préciseront au fil de l’unité.

Amorce

Comment les ét vie contribue apes de la nt-elles à la L coA VctIE nstru ILdeLl’id ion ES enS titE é d’une person ne ?

L

nouvelle ide es premiè ntité se déve res ide loppe. Avec plus difficile ment, les fo Lele vie eass u-em nctions cogn nouvilli néent, leau une perte d’a corp msonboug itives ralentis vient utonomie. Le sent et il se de a s capacités des problèm produ motrices pe es de santé uv peuvent su ent diminuer, rv en La vieillesse ir. est aussi sy nonyme de d’expérience liberté, d’une s et d’une be grande riche lle sagesse. poursuivent sse De nos jours leur vie prof , plusieurs pe essionnelle un rythme de pe rsonn ndant la vie vie très actif ille sse et main . tienn Bref, les repè res change nt continuell jusqu’à la fin ement, et l’id de la vie. entité se co nstruit > Mission >

À la fin de chaque unité des chapitres 1 et 2, une question de sociologie qui implique une démarche simple est proposée. La première partie de la démarche, Circonscrire l’objet d’étude, est modélisée en classe, par exemple à la fin d’un cours : prendre connaissance de la question, formuler des réponses provisoires et envisager des moyens d’effectuer la collecte de données.

So ciologie

Par la suite, les élèves partent avec cette mission pour une petite collecte de données dans leurs milieux (observations, lectures, entretiens, etc.) et tentent d’en faire une première analyse. Au début du cours suivant, une mise en commun des observations et une modélisation en groupe-classe peuvent être faites pour amener les élèves à Analyser les relations sociales et à Évaluer les savoirs. Le tout permet aux élèves de développer ensemble une compréhension enrichie de l’objet d’étude.

Maintenant > que tu as ex ploré les dif sur la cons fér truction ide ntitaire, ob>se ents stades de dévelop information rve les adole pe s, en particu scents autou ment et lier par rappo r de toi et re rt à la quête Quels gest d’autonomi es concrets e et d’indép les adolesce parents et e

accroître leu

r autonomie

Les inconvénients

Amorce éthique Au début de chaque unité du chapitre 3, une question éthique amène les élèves à explorer certains concepts à travers une réflexion concernant le sujet de l’unité.

L’identité in dividuelle se com légale, num ériq construisons ue, etc.). Tout nos identités mais aussi se en fonction de notr l’enfance, de l’adolescenc e et a

So ciologie

Mission sociologie

son ide

nts posent-il s pour se di stanc ? Note des exemples.

du conformisme

3.1 Les dynamique 36

>

Les dynam iques d’app artena avec nos gr oupes d’app arten on va se co nformer ou se dif moyens de

Amorce

Éthique

Mission éthique

Comment pe ut-on agir qu on ne veut and pas se conf Des avantag es du confoormer aux no rmes d’u rmisme auquel on ap n groupe partient ?

À la fin de chaque unité du chapitre 3, une question éthique qui implique une démarche de réflexion simple est proposée. La première étape de la démarche de réflexion éthique, Dégager la dimension éthique d’une situation, sera modélisée en classe, à la fin d’un cours, par exemple.

harmonie et une meilleure so lidarité entre les me mbres du groupe.

Par la suite, les élèves partent avec cette mission pour Examiner différents points de vue dans leurs milieux et tenter d’identifier les réponses possibles. Au début du cours suivant, une mise en commun des observations et une modélisation en groupe-classe peuvent être faites pour amener les élèves à Élaborer leur point de vue et à Dialoguer.

Des inconvé L’ id entnie ifnts nformis icduacot io

n Si on deman de à une pe rsonne un groupe d’a ppartenanc e, c’es par choix ou pas ! Un ind ividu pe s’en détach er pendant une pério Peut

Permet d’évit er les conflits et la stigmatisatio n sociale.

Mission

Éthique

s d'app

L’auto-identificat empêcher l’évolution de s normes et ma intenir des inégalité s.

L’assignation iden

ion

titaire

Maintenant que tu as ex ploré différen que répon

Discriminat drais-tu au dilemme éth tes dynamiques d’appart enance, ion ique suivant Un élève ? passionné de mus et s’inscrire à l’harmonie ique devrait-il suivre sa de l’école, ou pratiquent pa une activité suivre ses am ssion sportive po is qui ur passer du Comment de te m vrait-il agir ps avec eux et pourquoi aurait-il su ? r lui et sur ? Qu els effets ce ch les autres ? oix

Exemples d'identi

fication

>

86

Présentation >

VII


Le sexe assigné à

Sexe

sexe

Rubriques Sexualité Un mot de Laurence La sexologue et animatrice en éducation à la sexualité Laurence Desjardins est également coautrice du livre On SEXplique ça. Au fil des pages, elle précise et vulgarise des contenus liés à la sexualité.

comme s sensibles nté. des donnée ations de sa . Cela inclut m nt or ne inf er s nc no ous co encore adresse ou tre no e, âg otre ntribuent ts en ligne co ou nos acha mmentaires aux, nos co

Nellie Brière

Un mot de Laurence

Sexualité

Laurence Desjardins

>

icatio L’authentif et de cation perm L’authentifi personne entité d’une vérifier l’id

* Identité de genre :

L’identité de genre concerne le sentiment intime d’appartenir à un genre.

Les communautés

religieuses Des statistiques, des faits historiques et L’école Eatistique Rite religieu TRSt N O C x ER T T scientifiques viennent alimenter l'étude ENT LU COMM ES ? des réalités culturellesLEetS nourrir STÉRÉOTYP ion scolaire La fréquentat au Québec la réflexionnt d’a éthique. envers 2022, environ ppartenance Au Québec, en ans me é que le senti quement prouv

otéger ses sibles onnées sen

> > >

de 15 à 19 84 % des jeunes . sont étudiants

>

Mieux se comprendr e

Les spiritualités

É SEX

U Le sexe est une catégo rie soci femmes et les hommes à parti

Un mot de Nellie > La spécialiste du numérique et des réseaux sociaux Nellie Brière Racisme précise et vulgarise des contenus liés à l’espace numérique. >

érique Espace numn

Il est scientifi

L’ IDENTIT

Être inters exe, qu’est-ce que c’est ? Savais-tu qu ’il est possi ble de

Espace numérique

Un mot de Nellie

ique

ité numér

le passepor t. Notre sexe biologique es t le organes gé nitaux exte rnes n Certains de nos caractèr es organes gé s nitau On peut y ajo x externes, n uter les diffé ren que les horm ones sexuell es.

histoire

Science

nadienne

La Charte ca rites relig ieux et libertés des droits

30

adienne la Charte can > Depuis 1982, és protège les ert lib et its des dro nation en tre la discrimi individus con

> > > > >

de la peau La couleur e bli que lorsqu éta a e enc La sci sur le sont apparus nos ancêtres ou in, il y a plus continent africa

> >

autochtones

Mieux se comprendre

Moi, je dois endurer des es propos racist tout le temps . ole l’éc 12 à 66 34 87

Les croyanc es et les prati ques spiritu Autochtones elles des varient d’un peuple à l’a étroite avec ez utre. le territoire ai ass n La relati et les animau J’e on plusieurs d’e x qu’ ntre elles. De eston aune cœme urau de s éléments diverses cu se retnne ltures autoc rouvpas en htones, comm pre t l vains au trada x rta e l’im ieupo sér nc e je que parce suis jeune.

Cette rubrique vise à clarifier ou à démystifier ux plus Moi, je n’en pe istes des blagues sex e ock_18 quelques notions contenus. up shutterstou gro n mo dans d’amis. C’est rabaissant.

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Autres composantes de la collection

Je n’imagine même pas.

0 e 17mm 50fe 75 Sta une Je tito-s86 kpho ti istoc qu, re… e sa et noi

- Des canevas de travail pour Étudier des réalités

> Notes pédagogiques vie doit être éprouvante ! - Une planification annuelle propose des options 33 > pour gagner du temps.

-

s ct des cercledes contenus au L’impa Des tableaux d’adéquation e ol d’amis l’éc

programme.

- Des pistes pour la posture enseignante à adopter

Ouf !

Principales religions d’appartenan ce au Québ ec*

culturelles et Réfléchir à des questions éthiques.

- Un test de connaissances par chapitre pour valider la maîtrise des connaissances des concepts.

> > > > > >

- Une évaluation par thème qui mobilise les deux compétences.

76 Des grilles d’évaluation adaptées aux tâches.

pour chaque compétence et les éléments delogie So cio contenus du programme (concepts, éléments > Suppléments numériques mination. attre la discri mb 64 et de 5 milieu pour co 6 ton > du dialogue la pensée critique, éducation ns da > ce yens mis en pla - Des hyperliens vers des contenus Nomme des mo s-en. 79 > pas, propose à la sexualité). Si tu n’en vois multimédias. > Fiches reproductibles - Des exercices interactifs. - Des fiches pour réaliser les activités de fin - Des vidéos en lien avec l’éducation de chapitre. numérique et l’éducation à la sexualité. Mission

VIII Réalités culturelles

>

L’appart ethnocu


L’introduction du manuel vise à familiariser les élèves avec les fondements du programme Culture et citoyenneté québécoise. Vous y trouverez des pages thématiques qui présentent les éléments essentiels du programme.

Les fondements du programme > La citoyenneté > La pensée critique > Le dialogue

Les compétences > Étudier des réalités culturelles (sociologie) > Réfléchir sur des questions éthiques

Autres éléments de contenu > L’éducation à la sexualité

Les deux compétences du cours Culture et citoyenneté québécoise

C1 Étudier des réalités

C2 Réfléchir sur des

> Circonscrire l’objet d’étude

> Dégager la dimension éthique d’une situation

> Analyser les relations sociales

> Examiner une diversité de points de vue

> Évaluer les savoirs

> Élaborer un point de vue

> Exposer une compréhension enrichie

> Dialoguer

culturelles

questions éthiques

Introduction

1


Qu'est-ce que la

citoyenneté ? La citoyenneté, c’est la manière dont les individus vivent en relation avec la société à laquelle ils appartiennent. La citoyenneté implique des droits, des devoirs et des responsabilités qui lient ensemble les individus, les différents groupes de la société et l’État. En tant que citoyenne ou citoyen, je prends part à la vie en société.

JE RECONNAIS QUI JE SUIS : > mon identité ; > mes valeurs et mes préjugés ; > l’influence des autres sur mon identité.

JE COMPRENDS CE QUI M’ENTOURE :

pour Exercer

ma citoyenneté, je peux :

OBSERVER 1 ANALYSER

ET

> il y a des perspectives et des valeurs différentes des miennes dans la société ; > les autres ont les mêmes droits que moi et ils sont mes égaux.

JE DÉVELOPPE MA PENSÉE CRITIQUE : > Je prends de la distance par rapport à mon idée de départ pour accueillir celles des autres.

2 DIALOGUER PARTICIPER ET

> J’évalue la validité et la pertinence des faits. > Je tente de comprendre et de reconnaître les biais sociocognitifs ainsi que les erreurs de raisonnement et de jugement pour limiter leur influence.

J’EXPRIME MA PENSÉE :

> Je réfléchis pour faire évoluer ma pensée.

> Je garde en tête que mon point de vue n’est pas partagé par tous et que cela peut créer des tensions.

2 Introduction > Finalités du programme

> J’élabore mon point de vue à partir de mes observations. > J’exerce ma liberté d’expression en respectant les autres.


JE GARDE LE CAP SUR L’OBJECTIF : > Je collabore avec les autres pour mon propre mieux-être et celui de la collectivité puisque chaque personne a besoin des autres au quotidien.

VISER 3 BIEN COMMUN LE

Pour exercer sa CITOYENNETÉ, on peut : > reconnaître les droits et les responsabilités de chaque individu ;

> participer aux dialogues

impliquant différents points de vue dans le respect des normes et des règles de la vie en société ;

> s’engager à poursuivre le bien commun dans la société.

Exemples d’actions ci

toyennes

Voter, manife ster, exprimer son point de vue (discu ssion, débat, texte), s'engager dans les organism es communauta ires, etc.

Qu'est-ce que la citoyenneté ?

3


La pensée critique et le dialogue La pensée critique et le dialogue sont les deux fondements du programme Culture et citoyenneté québécoise. Cela signifie que ce sont des outils clés pour permettre le développement de chacune des compétences : étudier des réalités culturelles et réfléchir sur des questions éthiques.

Les clés de la pensée critique et du dialogue

La pensée critique

ognitifs

ocioc Les biais s

pide, mais traitement ra ntifier le t n e tt e rm ide i pe la pensée qu t des pièges à Raccourcis de des informations. Ce son . e ir éconstru é, parfois erron s comprendre pour les d le x age afin de mieu Le biais d’ancr • confirmation alo • L’effet de h • Le biais de n o iti ét p • L’effet de ré utils, p.

Boîte à o

La pensée critique nous aide à distinguer les informations sur lesquelles nous baser pour faire des choix. Est-ce que ces informations sont fiables ? Est-ce qu’elles sont utiles, pertinentes ? Est-ce que je suis sur la bonne voie ? Les outils de la pensée critique nous aident à évaluer nos connaissances, les informations utilisées et le raisonnement sur lequel s’appuie un point de vue.

isonnement

Les erreurs de ra , p. 198

Boîte à outils

logique st un enchaînement Un raisonnement, c’e nclusion. Une erreur de e co d’idées menant à un raisonnement ou un argument un st c’e t, raisonnemen e s’il est erroné. première vue, mêm qui semble valide à t pas logique. L’enchaînement n’es e • L’attaque personnell te fau le ub • La do • L’appel au clan • Le faux dilemme • La caricature ité • L’argument d’autor • L’appel à la tradition e • L’appel au stéréotyp uté • L’appel à la nouvea ité lar pu po la à el • L’app émotions usive • L’appel aux ab on ati lis ra né gé La •

6 Introduction > Fondements du programme

192

Les type Boîte à

s de jug

outils

ement

, p. 196 Un jugeme nt est une quelqu’un idée que l’ o o plusieurs ty u quelque chose. Il n a sur y p en a e s . Il peut une réalité , une valeu se baser sur un fait , le type de r, etc. Reco ju pertinence gement permet d’é nnaître va des inform ations recu luer la • Le jugem eillies. ent • Le jugem réalité (ou de de fait) ent de prescrip • Le jugem tion ent de valeur • Le jugem ent de préféren ce


Les moyens Boîte à out

Les formes de dialogue

pour appuye

ils, p. 202

r ses idées

Stratégies à utili se progresser le di r pour transmettre ses idées et alogue. faire • Donner des ex emples • Reformuler le • Faire des liens s propos avec des autres les idées des au tres • Résumer • Définir • Examiner l’env • Donner des ra ers isons d’une position • Distinguer • Nuancer • Formuler un dé saccord • Faire des anal • Donner des ogies contre-exemples

, p. 206

Boîte à outils

de dialoguer Différentes façons pour pour s’exprimer ou des autres. s ée id s s’enquérir de • La narration • La conversation • La discussion • L’entrevue • La table ronde • La délibération • Le débat

itions n Les condles à l’interactio favorab 8 s, p. 20 Boîte à

outil

gue er un dialo s ri o v fa r u po eux. Conditions ouvert et respectu nt, ment enrichissa fonctionne e d s le g rè r des • Respecte ction ra logue de l’inte objet du dia l’ t e n o ti n inte ses • Cerner l’ propos de x u a n o ti n tte • Porter a urs te u c o rl inte tions non x manifesta u a n o ti n e • Faire att e sa communication verbales d s autres e et à celles d osées par questions p x u a re d n • Répo ées les autres ndre les id re p m o c e rd • S’assure r les autres a p s e is ém

Le dialogue Le dialogue est un échange d’idées, de pensées que l’on a avec les autres ou avec soi-même à différents moments. Le dialogue permet de penser ainsi que de reconnaître et de comprendre différents points de vue dans une situation donnée. Il est essentiel d’intégrer au dialogue une diversité de connaissances, de points de vue et d’expériences pour qu’il soit enrichissant. À travers le dialogue, nous développons notre capacité d’écoute, notre estime personnelle et notre ouverture à l’autre.

La pensée critique et le dialogue

7


Qu’est-ce que la

Les outils de la pensée critique et du dialogue contribuent à la démarche sociologique. Boîte à outils, p. 190

sociologie ?

La sociologie, c’est la science qui cherche à comprendre la société à travers les relations sociales, soit entre les individus, les groupes et les institutions (école, organisme, gouvernement, etc.). Pour faire de la sociologie, on étudie des réalités culturelles.

La démarche en sociologie

Quand je fais de la sociologie :

Je me questionne et je m’informe

> J’utilise des informations existantes à partir de documents fournis en classe (statistiques, textes, analyses, etc.).

Je formule des questions sur une réalité culturelle. Je formule des réponses provisoires (compréhension initiale). J’entreprends une démarche d’enquête pour recueillir des données ou des faits sur les relations sociales.

OU > J’utilise une stratégie de recherche d’information en effectuant une recherche empirique*.

J’analyse les relations sociales Je décris les relations sociales à partir des informations recueillies. Je compare différentes perspectives sur la réalité culturelle. Je formule des constats.

Je réfléchis et j’évalue J’évalue la pertinence et les limites des informations recueillies. Je tiens compte des biais sociocognitifs dans mon analyse. J’identifie les limites de mon interprétation (ex. : des éléments non couverts qui auraient pu être pertinents).

J’enrichis ma compréhension Je comprends mieux la réalité culturelle, car : > je tiens compte de ma compréhension initiale ; > j’intègre des perspectives autres que la mienne dans mon interprétation ; > je compare des interprétations en dégageant des similarités et des différences.

8 Introduction > Objet de la compétence 1

*

: Recherche empirique pp uie sur des

Recherche qui s’a es et recueillies données vérifiabl , le questionnaire par l’observation, n. tie ntre le sondage ou l’e

Quand j’utilise la démarche en sociologie : > Je peux réaliser les étapes dans un ordre différent. > Je peux revenir en arrière et retravailler des étapes plus d’une fois. > Je ne fais pas toujours toutes les étapes. Tout cela dépend de la tâche ou du projet à réaliser.


Sociologie

réalité culturelle

Exemple de question > Comment se caractérisent les relations entre parents et adolescents ?

La démarche en SOCIOLOGIE permet : > d’observer la société avec des données ou des faits ;

> de mettre de côté mes

TROIS TECHNIQUES DE RECHERCHE EMPIRIQUE L’observation J’examine une réalité culturelle dans des situations réelles et je note ce que j’observe. Mon observation peut être formelle (avec une grille d’observation) ou informelle (sans grille).

préjugés, mes opinions, mes perceptions et ce que je pense savoir en identifiant mes biais sociocognitifs et mes limites ;

> de mieux comprendre les

différentes perspectives sur les réalités culturelles ;

> de mieux comprendre

la société ainsi que les dynamiques et les enjeux qui l’animent.

> J’observe comment mes amis parlent avec leurs parents : leur langage, leur ton de voix, les sujets qu’ils abordent, etc.

Le questionnaire ou sondage Je prépare des questions pour interroger un échantillon de personnes sur la réalité culturelle que j’étudie. Mes questions visent des réponses courtes et simples. Je peux interroger les gens par écrit ou oralement. > Je demande à plusieurs adolescents et à plusieurs parents de répondre à un formulaire en ligne de 5 questions sur leurs relations parent-adolescent.

L’entretien J’élabore des questions ouvertes pour interroger quelques personnes sur leur expérience en lien avec la réalité culturelle que j’étudie. Je rencontre ces personnes individuellement ou en groupe. Je peux les rencontrer virtuellement. > Je recueille les témoignages de deux parents et de deux adolescents. Je pose des questions qui les amènent à raconter leurs expériences personnelles sur leurs relations parent-adolescent.

Qu’est-ce que la sociologie ?

9


Qu’est-ce que l’ éthique ? L’éthique s’intéresse aux repères qui orientent les comportements humains dans la société. La réflexion éthique porte sur les actions considérées comme étant acceptables ou à privilégier dans une situation en tenant compte des réalités de chacun et des effets sur soi et sur les autres. Des questions éthiques surviennent quand il y a des tensions concernant des repères comme des principes, des valeurs ou des normes. Ces questions impliquent un problème à résoudre et un choix d’actions à privilégier. La démarche de réflexion éthique permet de chercher des solutions pour viser la reconnaissance de soi et de l’autre, et la poursuite du bien commun.

Qu’ est-ce qu’ un repère ? Un repère est un élément sur lequel s’appuie une réflexion éthique pour élaborer un point de vue. Des exemples de types de repère • Repères moraux (valeurs) • Repères légaux (chartes, lois, normes) • Repères scientifiques (ex. : résultats de recherche) • Repères historiques (ex. : ligne du temps) • Repères religieux (ex. : Bible) • Repères artistiques (ex. : film, roman, œuvre d’art) • Etc.

Repères

fait

œuvre artistique

donnée parole

objet

Valeur religion

texte

conduite expérience

Norme tradition

préférence

ressenti

connaissance scientifique

Qu’est-ce qu’une valeur ?

Qu’est-ce qu’une norme ?

Une valeur est un repère moral qu'une personne peut considérer comme important. Cela peut être un idéal à atteindre ou une cause à défendre. Les valeurs nous servent de guide pour faire des choix et orienter nos comportements. Elles servent de repère dans une réflexion éthique. Nous en avons souvent hérité de notre entourage ou de la culture dans laquelle nous évoluons.

Une norme est une règle, une manière de penser ou un comportement attendu dans une société ou à l’intérieur d’un groupe. Le non-respect des normes peut engendrer des sanctions ou des réactions négatives de la part des membres du groupe. Une norme peut servir de repère dans une réflexion éthique.

Des exemples de valeurs • Altruisme • Amitié • Amour • Autonomie • Bienveillance • Confiance • Confort • Connaissance • Courage • Créativité • Curiosité • Dépassement de soi

• Dignité • Discipline • Dynamisme • Éducation • Égalité • Empathie • Engagement • Entraide • Espoir • Excellence • Famille • Fidélité • Fierté

• Foi • Générosité • Gentillesse • Gloire • Gratitude • Honnêteté • Humour • Intelligence • Inclusion • Justice • Liberté • Loyauté • Modestie

• Neutralité • Obéissance • Optimisme • Ouverture d’esprit • Paix • Partage • Patience • Persévérance • Plaisir • Propreté • Prudence • Résilience

12 Introduction > Objet de la compétence 2

• Respect • Responsabilité • Richesse • Sagesse • Santé • Sécurité • Sincérité • Solidarité • Succès • Tolérance • Tradition • Etc.

Des exemples de normes • Les lois et les règlements (règles écrites) • Le code vestimentaire (règle écrite) • La politesse (règle non écrite, principe) • Faire la file pour attendre son tour (règle non écrite, principe) • L’attitude que nous avons face aux personnes aînée s (règle non écrite, attitude attendue) • Etc.


Question éthique

Les outils de la pensée critique et du dialogue contribuent à la démarche de réflexion éthique.

Une question éthique porte sur une situation ou un problème à résoudre qui implique des tensions entre des valeurs, des normes, des conduites, des préférences, des expériences ou des ressentis, ou encore lorsqu’il est difficile ou impossible de satisfaire tout le monde. C’est le point de départ d’une réflexion éthique. La question peut changer en cours de route.

Boîte à outils, p. 190

Exemple d’ une situation éthique Mise en situation : Tu regardes depuis quelques semaines une série télévisée que tu adores. Tu meurs d’envie de t’exprimer à propos de ce qui est arrivé dans le dernier épisode et de connaître l’avis d’autres personnes.

Éthique Exemple de question > Comment agiras-tu ? Choisiras-tu ou non de partager en ligne des éléments clés de la série télévisée, considérant que certains ne l’ont pas encore vue ?

Identification des tensions en présence

A

Point de vue : Je partage mes impressions en ligne, car j’ai envie d’échanger avec d’autres personnes qui ont vu la série et de connaître leur opinion sur certains détails. Aussi, c’est bon pour alimenter la communauté d’amateurs de la série. REPÈRES Valeur : le plaisir de partager Norme : la liberté d’expression

B

Point de vue : Je ne partage pas mes impressions en ligne, car je ne veux pas gâcher l’expérience de visionnement des autres. Aussi, dévoiler des éléments de la série peut violer les droits d’auteurs et entraîner des conséquences.

* La nétiquette :

La nétique tte, c’est l’ense mble des bons comportem ents à adopter lors des échan ges sur Interne t.

REPÈRES Valeur : le respect de l’œuvre Norme : la nétiquette*

Qu’est-ce que l’éthique ?

13


La démarche de réflexion éthique La démarche de réflexion éthique permet d’examiner différents points de vue pour choisir des repères et des réponses qui visent le bien commun. La réflexion éthique favorise l’ouverture à l’autre et la prise en compte des ressentis et des expériences de chacun.

Je dégage la dimension éthique de la situation Quel est le contexte ? (Comprendre la situation.) > De quoi est-il question ? Qui est concerné ? Où et quand la situation se déroule-t-elle ? Comment et pourquoi cela se produit-il ? > Quels sont les enjeux éthiques ou les tensions éthiques ? > Quelles questions éthiques peut-on poser face à cette situation ? (Comment devrait-on agir ? Que faire ?)

J’élabore mon point de vue J’en pense quoi ? > Sur quels repères (valeurs, normes ou autres) je choisis de m’appuyer dans cette situation et pourquoi ? > Quelles sont les réponses possibles à la question éthique (actions possibles) ? > Quels sont les effets possibles de ces réponses (sur moi, sur les autres, sur mes relations, sur la société) ? > Quelle réponse je choisis et pourquoi ?

Quand je fais la démarche de réflexion éthique : > Je peux réaliser les étapes dans un ordre différent. > Je peux revenir en arrière et retravailler des étapes plus d’une fois. > Je ne fais pas toujours toutes les étapes. Tout cela dépend de la situation éthique à analyser ou du projet à réaliser.

14 Introduction > Objet de la compétence 2

J’examine une diversité de points de vue Qui pense quoi et pourquoi ? > Quels sont les points de vue (idées) des différents acteurs en jeu ? > Sur quels repères (valeurs, normes, etc.) les points de vue se basent-ils ? > Par quoi les repères sont-ils influencés (culture des groupes d’appartenance, époque, etc.) ? > Les points de vue comportent-ils des erreurs de raisonnement ? > Sur quels types de jugement les points de vue se basent-ils ?

Je dialogue Comment communiquer mon point de vue ? > Quels sont mes ressentis, mes réactions et mon point de vue initial sur cette situation ? > Comment je tiens compte des ressentis, des réactions et des expériences des autres ? > Comment favoriser une interaction positive entre les personnes concernées ? > Quels moyens je mobilise pour appuyer mes idées ?


L’ÉTHIQUE permet : > de comprendre les enjeux éthiques ou les tensions éthiques dans une situation ;

> d’examiner différents points de vue et d’en comprendre les repères ;

> de faire des choix éclairés en tenant compte de leurs effets sur nous-mêmes et sur les autres ;

> d’établir un dialogue nuancé, dans un esprit d’ouverture.

> d’élaborer un point de vue réfléchi ;

Comparaison entre la démarche sociologique et la démarche de réflexion éthique La démarche sociologique

La démarche de réflexion éthique

Démarche de recherche qui implique l’analyse de relations sociales selon différentes perspectives. Objectif : Comprendre et expliquer des relations sociales. Démarche > Je me questionne et je m’informe sur une réalité culturelle.

Démarche de raisonnement qui implique l’analyse de différents points de vue. Objectif : Identifier les réponses ou les actions possibles dans une situation où il y a des tensions éthiques. Démarche > Je dégage la dimension éthique de la situation.

> J’analyse les relations sociales.

> J’examine une diversité de points de vue.

> Je réfléchis et j’évalue les informations et mon interprétation.

> J’élabore mon point de vue. > Je dialogue dans un esprit d’ouverture.

> J’enrichis ma compréhension.

Éthique

Sociologie Exemples de questions sociologiques > Comment la technologie influence-t-elle les relations interpersonnelles ?

Exemples de questions éthiques > De quelle(s) façon(s) les élèves devraient-ils utiliser les technologies à l’école ?

> Quels sont les comportements humains vis-à-vis des problèmes environnementaux ?

> Quels rôles les gouvernements devraient-ils jouer en lien avec les problèmes environnementaux ?

Les deux démarches permettent des regards complémentaires sur les réalités culturelles et une compréhension nuancée de la société et de la culture québécoises. Elles favorisent : > la prise en compte de différentes perspectives et de différents points de vue ; > le développement de la pensée critique ; > la pratique du dialogue ; > l’exercice de la citoyenneté pour mieux vivre ensemble.

Comparaison entre les démarches sociologique et de réflexion éthique

15


Qu’est-ce que la

sexualité ?

La sexualité, c’est l’ensemble des comportements, des pensées et des sentiments associés aux activités à caractère sexuel qui nous amènent au plaisir, à la réalisation de soi ou à la reproduction. Elle est au cœur de l’identité de chaque personne, de sa relation à l’autre, de son épanouissement et de son bien-être. Elle ne se limite pas à des gestes sexuels. Elle est vécue, imaginée et ressentie.

Pourquoi c’est gênant de parler de sexualité ? La sexualité se vit dans la tête, le cœ ur et le corps.

La SEXUALITÉ permet : > la communication des

émotions d’une manière intime avec l’autre : par l’expression de son affection et de ses sentiments ;

> l’exploration du corps et du plaisir ;

> la régulation de l’humeur et des émotions ;

> la reproduction.

La sexualité est considérée comme intime et privée. Adopter une manière d’en parler qui la respecte peut représenter un défi. On peut ressentir un malaise, de la honte, de la gêne ou de la peur quand il en est question. Ces émotions proviennent d’une diversité d’influences : notre vécu, notre entourage, notre culture, notre religion, les médias, etc. On reste souvent dans notre coin avec nos questions. Ou pire, on se tourne vers des sources plus ou moins fiables ! Pourtant, les liens d’affection et la sexualité font partie de nous, ils occupent nos pensées et chavirent notre cœur.

Qu’est-ce que l’éducation à la sexualité ? L’éducation à la sexualité, c’est essentiellement l’apprentissage des relations humaines : > la relation à soi : changements du corps, construction de l’image corporelle, etc. ; > la relation aux autres : comment on vit sa sexualité avec les autres, mais aussi les lois entourant les comportements, les normes sociales, les stéréotypes, etc. ; > la relation interpersonnelle : compréhension des émotions et des sentiments, établissement de relations affectives et amoureuses, reconnaissance des signes de violence, etc. L’éducation à la sexualité permet à la personne : > de mieux comprendre son ressenti et celui des autres ; > d’apprendre à tisser des relations affectives respectueuses ; > de développer son jugement et son sens des responsabilités par rapport à ses choix et à ses comportements.

18 Introduction > Éducation à la sexualité


LES CINQ DIMENSIONS DE LA SEXUALITÉ

Les personnes qui étudient la sexualité humaine sont des SEXOLOGUES.

La sexologie, c’est la science qui étudie la sexualité humaine, de la conception de l’enfant à la vie adulte. Cette science sert à accumuler des connaissances et des aptitudes pour mieux comprendre les comportements en matière de sexualité. La sexologie permet d’expliquer de façon globale la sexualité humaine. Elle s’intéresse à la vie affective et sexuelle dans une approche globale présentée selon cinq grandes dimensions : biologique, relationnelle, socioculturelle, éthique et psychoaffective. Dimension

biologique > Le développement et le fonctionnement du corps : changements corporels en lien avec la puberté, organes génitaux internes, externes et reproducteurs > La santé sexuelle et la santé reproductive

Dimension

psychoaffective > La capacité d’affirmation de soi : image corporelle, identité de genre, orientation sexuelle, développement de l’intimité avec l’autre > L’expression des émotions et des désirs

Dimension

relationnelle

LA

> Le besoin d’être en relation avec les autres ainsi que les types de relations affectives

SEXUALITÉ

Dimension

Éthique > Les valeurs et les croyances d’un individu : ce qui est acceptable ou non selon chacun

> Les aptitudes à communiquer, à négocier et à résoudre des conflits amicaux ou amoureux

Dimension

socioculturelle > Les influences de la culture : standards de beauté, rôles et stéréotypes sexuels, normes et attentes sociales > Le cadre légal : droits et libertés des individus, consentement sexuel, gestion des naissances

Qu’est-ce que la sexualité ?

19


La sexualité au fil de la vie CONCEPTION ET GROSSESSE

Dès le début de la grossesse, la sexualité de l’enfant est déjà une préoccupation des parents. Ils ont hâte de connaître le sexe pour choisir le prénom et préparer l’environnement du futur bébé selon le genre. > Un univers genré est déjà associé à l’enfant à naître.

William

Conception et Grossesse • Rencontre ovule et spermatozoïde : bagage génétique mâle-femelle • Développement de l’embryon en fœtus et chromosomes mâle-femelle • Différenciation sexuelle vers 7e-8e semaine • Développement des organes sexuels

NAISSANCE

Emma

Naissance • Sexe assigné à la naissance, attribution d’un genre : garçon ou fille • Possible intersexualité attribuée

> Un sexe est assigné à la naissance par le personnel soignant et, selon l’organe extérieur, un genre est attribué : garçon si le bébé a un pénis et fille si le bébé a une vulve. Dans certains cas, l’organe extérieur est ambigu : il y a intersexualité.

Petite enfance (0-5 ans) • Exploration du corps • Rôles associés aux genres • Début des réflexions sur le genre

Enfance (6-11 ans) • Éducation à la sexualité en milieu scolaire au primaire • Stéréotypes

ENFANCE (6-11 ans)

PETITE ENFANCE (0-5 ans)

> L’enfant poursuit l’exploration de son corps en observant son organe sexuel. Il le compare, l’analyse et l’explore.

> Vers 2 ou 3 ans, les enfants comprennent qu’il y a des différences entre les corps des hommes et des femmes.

> Au contact des autres, l’enfant commence à intégrer certains stéréotypes et certaines attentes sociales basés sur son sexe.

> Les enfants aiment être nus. Ils explorent leur corps par curiosité et recherche de plaisir, sans avoir conscience que leurs comportements concernent la sexualité.

> Certains enfants s’exposent entre eux ou reproduisent des comportements vus chez les adultes. Mettre en action des représentations familiales ou amoureuses est une forme d’exploration du corps, des sensations et des relations humaines.

22 Introduction > Éducation à la sexualité


ADOLESCENCE (12-17 ans)

> La puberté est vécue durant la période de l’adolescence. L’enfant transitionne vers son corps d’adulte avec le début des fonctions reproductives : cycle menstruel et fabrication des spermatozoïdes. > Les adolescents concrétisent leur identité et construisent leurs choix personnels en prenant conscience de leurs souhaits, besoins et limites. > Avec l’éveil à la sexualité, l’ado vit ses premiers ressentis vers l’autre, comme l’amour et l’attirance sexuelle. > La sexualité fait vivre des expériences tantôt positives, tantôt décevantes, c’est l’apprentissage par essais et erreurs ! > Au Québec, l’âge de consentement sexuel est de 16 ans, mais propose quelques exceptions pour les 12 ans et plus.

JEUNE ADULTE (18-24 ans) > L’âge de la majorité au Québec est de 18 ans. Bien que, légalement, on ne soit plus considéré comme un enfant à cet âge, on n’est pas totalement autonome.

Adolescence (12-17 ans)

Jeune adulte (18-24 ans)

Adulte (25-64 ans)

Vieillissement (65 ans et plus)

• Éducation à la sexualité en milieu scolaire au secondaire • Développement des fonctions reproductives • Confirmation de l’identité de genre • Premières expériences sexuelles

• Âge de la majorité : droits, devoirs et responsabilités • Stéréotypes liés au monde du travail • Relations affectives et sexuelles • Soins de santé sexuelle

• Vie selon les choix (célibat, couple, famille, etc.) • Ménopause, chez les femmes (entre 45 et 60 ans) • Andropause, chez les hommes (entre 45 et 65 ans)

• Baisse des réponses sexuelles • Spermatozoïdes toujours présents (hommes)

ADULTE (25-64 ans)

> L’adulte navigue entre ses envies, la réalisation de ses objectifs et les normes de son environnement. Les attentes sociales peuvent être liées à la classe sociale, à la culture, à la religion ou au genre. > La vie affective et sexuelle se complexifie avec la diversification des relations : célibat, couple à partenaire unique ou couple à partenaires multiples, ainsi qu’avec la réalisation de buts socialement souhaitables comme se marier, fonder une famille, etc.

Vieillissement (65 ans et plus) > Le désir et la libido sont toujours présents selon les individus. > La sexualité est encore possible, mais changée ou limitée selon les capacités physiques, cognitives et l’intérêt de la personne.

> Vers la fin de l’âge adulte, il y a une détérioration lente des fonctions de reproduction. Fin du cycle menstruel (ménopause) et baisse de la testostérone (andropause). Qu’est-ce que la sexualité ?

23


Chaque personne a une identité qui comprend plusieurs dimensions et qui la distingue des autres. Notre identité évolue tout au long de la vie selon nos choix, le monde qui nous entoure et les relations que l’on développe.

Chapitre 1 > Identités 1.1 Qu’est-ce que l’identité ? 1.2 Construire son identité 1.3 Ce qui influence l’identité Bilan du chapitre 1 Activité de fin de chapitre (C1) — Les noms et les prénoms : un reflet de l’identité

24

26 28 36 44 50

51

Chapitre 2 > Appartenances 2.1 Qu’est-ce que l’appartenance ? 2.2 Les groupes d’appartenance 2.3 Les rôles sociaux Bilan du chapitre 2

54 56 62 70 80

Activité de fin de chapitre (C1) — Le langage des adolescents dans différents espaces de socialisation

81

Chapitre 3 > L’identité et

les dynamiques d’appartenance

84 3.1 Les dynamiques d’appartenance 86 3.2 La contestation 90 3.3 Les identités plurielles 98 Bilan du chapitre 3 104

Activité de fin de chapitre (C2) — Le dilemme vestimentaire : contester ou se conformer ? 105


L’identité, c’est un peu comme les amis : on peut en avoir plusieurs. > Boucar Diouf, biologiste, humoriste, animateur et auteur

Thème 1 > Identités et appartenances

25


L’identité permet de se définir et de décrire ou de reconnaître un individu ou un groupe. Il existe plusieurs dimensions à l’identité (légale, biologique, numérique, etc.). Certaines dimensions sont fixes dans le temps, d’autres se construisent au fil de rencontres, d’expériences ou en fonction de certains choix.

26 Thème 1 > Identités et appartenances

??


Chapitre 1

Identités PISTES DE RÉFLEXION

> Comment te décris-tu ? > Comment chacune des étapes de la vie influence-t-elle ton identité? > Quelles expériences ont fait de toi qui tu es aujourd'hui ? Chapitre 1 > Identités

27


Tu évolues dans des espaces de socialisation où tu apprends à vivre en société. Ces espaces te permettent de faire partie de groupes auxquels tu t’identifies ; ce sont tes groupes d’appartenance. Les règles, comportements et valeurs qui y sont mis de l’avant deviennent des repères identitaires. De plus, à l’intérieur de ces groupes, tu peux exercer divers rôles sociaux.

54 Thème 1 > Identités et appartenances

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Chapitre 2

Appartenances PISTES DE RÉFLEXION

> Quels sont tes groupes d’appartenance ? > Comment ces groupes influencent-ils ton identité ? > Quelles sont les attentes des membres de ces groupes envers toi ? Chapitre 2 > Appartenances

55


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2.1 Qu’est-ce que l’appartenance? Amorce

Sociologie So Quels éléments permettent d’affirmer que l’on fait partie d’un groupe ?

L’être humain est un être social qui a généralement envie de se rassembler avec d’autres personnes avec qui il a des choses en commun. Ces personnes nous amènent à mieux nous connaître et nous aident à construire notre identité. Au contact des autres, on réfléchit à nos manières de penser, de ressentir et d’agir. Puis, on adopte des attitudes, des valeurs et des comportements qui sont partagés dans nos milieux.

La socialisation Socialisation Processus continu par lequel un individu adopte progressivement les manières de penser, de ressentir et d’agir relatives à son ou à ses groupes d’appartenance.

Groupe d’appartenance Groupe social dans lequel un individu évolue et dont il partage les valeurs, les normes et les règles de conduite.

La socialisation d’un individu se déroule dans ses espaces de socialisation, c’est-à-dire dans tout lieu, groupe ou contexte où il est en interaction avec d’autres personnes. L’individu évolue d’abord dans les espaces de socialisation primaire, comme la famille et les amis. C’est principalement dans ces milieux qu’il apprend les bases de la vie en société. Ensuite, l’individu entre en contact avec les espaces de socialisation secondaire, comme l’école, le travail ou les médias sociaux, où il développe des compétences sociales plus complexes et diversifiées. Évoluer dans ces espaces de socialisation permet de s’identifier à des groupes d’appartenance. Les individus qui font partie d’un groupe éprouvent, à divers degrés, un sentiment d’appartenance, c’est-à-dire un lien d’attachement qui se construit entre le groupe et l’individu.

Le processus de socialisation

… construit son identité.

… évolue dans des espaces de socialisation.

Espaces de socialisation secondaire (école, travail, médias sociaux)

… s'associe à des groupes d'appartenance.

Espaces de socialisation primaire (famille, milieu de vie)

… intègre les valeurs, les normes et les repères de la culture du groupe.

56 Thème 1 > Identités et appartenances

L’individu... … développe un sentiment d'appartenance.


La culture Du point de vue de la sociologie, la culture est l’ensemble des manières de penser, de ressentir et d’agir dans un groupe ou dans une société. En d’autres mots, la culture, c’est tout ce qui se crée quand des êtres humains sont en relation. La culture touche : > les connaissances ; > les habitudes de vie ; > les croyances ; > les arts ; > les religions ; > les modes de vie ; > etc. > les langues ; > les valeurs ; > les institutions ; > les normes ; > l’éducation ; > les traditions ;

Dès qu’ il y a des personnes en relation, il y a de la culture !

Les repères Un repère est un élément sur lequel s’appuie une réflexion éthique pour élaborer un point de vue. Il existe plusieurs types de repères. Les repères, comme les valeurs et les normes, varient d’une culture à l’autre et influencent notre manière de penser et le regard que nous portons sur les autres. Qu’est-ce qu’une valeur ? Une valeur est un repère moral qu’une personne peut considérer comme important et qui peut être un idéal à atteindre, un guide pour faire des choix ou une cause à défendre. Exemples : la gentillesse, la liberté, la santé, etc.

Qu’est-ce qu’une norme ? Une norme est un repère légal, comme une règle, une manière de penser ou un comportement attendu dans une société ou à l’intérieur d’un groupe. Une norme peut être écrite, par exemple : > Le code vestimentaire > La ponctualité aux cours

D’autres types de repères

Une norme peut être non écrite, par exemple : > Le maintien d’une hygiène adéquate > Tousser dans son coude

Repères scientifiques

Exemples : Étude scientifique, résultat de recherche, statistique, etc.

Repères artistiques

Exemples : Artiste, film, roman, œuvre d’art, etc. Je m’inspire de mon artiste préféré pour apprendre à jouer de la guitare, car je le trouve talentueux.

Repères religieux

Je crois qu’il faut s’engager à protéger la planète, car les études scientifiques démontrent que l’être humain est la cause principale des changements climatiques.

Exemples : Texte sacré, chef religieux, croyance, etc. Je refuse de mentir, car dans ma religion, c’est un péché selon notre livre sacré.

Chapitre 2 > Appartenances

57


La culture première Il existe deux niveaux de culture : la culture première et la culture seconde.

La culture première concerne ce qui est transmis par la famille et les proches – soit la culture familiale – ou notre milieu de vie restreint. Il peut s’agir des habitudes quotidiennes, de la langue maternelle, des valeurs (ex. : l’entraide) et des rituels (ex. : les repas en famille). Ces éléments sont enseignés et valorisés par l’entourage. La culture première se transmet souvent de génération en génération et permet, par exemple, de préserver les traditions et l’histoire familiale.

La culture seconde La culture seconde correspond à ce que l’on apprend dans un autre contexte que celui de la famille ou de notre milieu de vie restreint. Elle se développe au contact de gens ayant une culture première différente de la nôtre et avec qui on vit en société, par exemple à l’école, au travail, dans une équipe sportive ou une troupe de théâtre. La culture seconde évolue au fil de nos interactions sociales et peut varier d’un individu à l’autre en fonction des expériences. La culture seconde nous permet de réfléchir à notre culture première et peut parfois nous amener à la remettre en question.

Exemples de situations associées à la culture première Cuisiner en famille est un exemple d’habitude quotidienne qui peut être transmise par la culture première.

Voyager avec sa famille constitue un exemple de rituel issu de la culture première.

58 Thème 1 > Identités et appartenances


La culture première et la culture seconde font partie de la réalité de chaque personne et s’influencent mutuellement. Au fil du temps, on évolue et on adopte certains éléments de la culture seconde, tout en conservant des aspects de notre culture première. C’est ainsi que l’identité se construit. L’école est un des premiers lieux de culture seconde que l’on fréquente. On y intègre des valeurs, des normes et des repères qui s’ajoutent à ceux transmis par la famille. On dit que c’est la culture scolaire.

Culture seconde Éléments de culture issus d’interactions à l’extérieur du milieu de vie immédiat : individus, groupes de pairs, institutions.

Symboles communs

Normes Culture première

Regard sur la société

Éléments de culture issus d’interactions avec nos proches : famille, milieu de vie immédiat.

Habitudes quotidiennes Religions Langues parlées Rituels Valeurs Exemples de situations associées à la culture seconde Une visite au musée lors d’une sortie scolaire est un exemple de culture seconde qui permet d’en apprendre davantage sur la société dans laquelle on vit.

Faire du jardinage dans le cadre d’une activité parascolaire est un exemple de ce qu'on peut apprendre grâce à la culture seconde.

Chapitre 2 > Appartenances

59


La culture québécoise La société québécoise constitue un très grand groupe d’appartenance, qui a sa propre culture. Les principaux traits culturels du Québec sont ceux auxquels une grande part de la population québécoise s’identifie. Des exemples ? La langue française, les valeurs d’égalité et de liberté, plusieurs sports d’hiver, des fêtes traditionnelles et des traditions culinaires. Tous ces éléments de la culture constituent des particularités du Québec. Le sentiment d’appartenance à la culture québécoise varie d’une personne à l’autre : certaines s’y sentent fortement attachées, d’autres moins. Les Québécoises et Québécois sont toutefois très nombreux à éprouver une fierté collective à faire partie de cette société diversifiée.

Mieux se comprendre

L’évolution de la culture au Québec La culture québécoise s’est construite sous l’influence de plusieurs cultures, en particulier les cultures française, britannique et irlandaise, puis américaine. Elle a aussi été marquée par les cultures des Premiers Peuples, qui habitent le territoire depuis des milliers d’années, et celles des centaines de milliers de personnes migrantes venues s’établir au Québec au fil du temps. Les grandes bannières de restauration rapide, la musique populaire que l’on écoute et les films à l’affiche au cinéma sont quelques exemples de l’influence américaine dans la culture québécoise d’aujourd’hui.

60 Thème 1 > Identités et appartenances


DES VISAGES QUI ONT MARQUÉ LA CULTURE QUÉBÉCOISE Plusieurs personnalités ont contribué à forger et à enrichir le patrimoine culturel québécois. Que ce soit par leurs œuvres artistiques, littéraires ou musicales, par leurs combats pour la justice et l’égalité ou encore par leur détermination, ces personnes ont inspiré des générations entières.

Irma LeVasseur (1877-1964) Première Québécoise francophone à exercer la médecine au Canada, Irma LeVasseur brise les stéréotypes de genre en exerçant un métier jusque-là réservé aux hommes. Elle consacre sa vie à la santé des femmes et des enfants, et fonde les deux premiers hôpitaux pour enfants à Montréal et à Québec.

Marie-Claire Kirkland-Casgrain (1924-2016)

Première femme députée, ministre à à l’Assemblée nationale et première femme juge sgrain la Cour provinciale, Marie-Claire Kirkland-Ca es. consacre sa vie à défendre les droits des femm aux ttant perme loi une er adopt fait a En 1964, elle ues femmes mariées d’exercer des actes juridiq comme ouvrir un compte bancaire sans le consentement de leur mari.

Maurice Richard (1921-2000)

Joueur de hockey sur glace professionnel surnommé t « Le Rocket », Maurice Richard joue duran diens la majorité de sa carrière pour les Cana e de Montréal. Il remporte 8 fois la coup Stanley avec son équipe et devient le premier joueur de la Ligue nationale de n. hockey à marquer 50 buts en une saiso

Oscar Peterson (1925-2007) Né à Montréal et d’origine antillaise, Oscar Peterson est considéré comme l’un des plus grands pianistes de jazz de tous les temps. Durant sa carrière, il enregistre plus de 200 albums et reçoit de nombreuses récompenses, dont 8 Grammy. Sa musique continue d’être appréciée partout dans le monde !

Joséphine Bacon (1947-)

Boucar Diouf (1965-)

Kim Thúy (1968-)

Karl Tremblay (1976-2023)

Poétesse, auteure, réalisatrice, traductrice, parolière et conférencière Joséphine originaire de Pessamit au Québec, les cultures Bacon contribue à faire connaître r celle des Premiers Peuples, en particulie sage – mes à ns Bâto . amit Pess de s des Innu receuil ier prem son est ana Tshissinuatshitak de poésie.

Kim Thúy est une écriva ine québécoise d’origine vie tnamienne. À l'âge de 10 ans, elle arrive au Québec en tant que réfugiée. Elle a reçu plu sieurs prix littéraires pour ses récits traitant de l’adaptation à une nouvelle culture et de l’ex périence migratoire. Son premier roman, Ru, s’inspire de son histoire personnelle.

Biologiste, humoriste, animateur et auteur, Boucar Diouf quitte le Sénégal et s’installe au Québec en 1991. Il se fait conna ître du public dans des spectacles d’humour et des émissions de télé où il marie poésie, vulga risation scientifique et réflexions sociales, et où il met de l’avant des valeurs telles que la protection de l’environnement et l’inclusion sociale.

pe Karl Tremblay est le chanteur du grou ntigny dans les Les Cowboys Fringants fondé à Repe a contribué au succès années 1990. Interprète engagé, il rassembleurs comme du groupe qui aborde des thèmes de l’environnement la société québécoise, la protection groupe a remporté le , 2022 En les. socia et les inégalités l’ADISQ avec à ée l’ann de le prix du meilleur album « L’Amérique pleure ».

Mission

Sociologie So Maintenant que tu as exploré le processus de socialisation d’un individu à travers sa culture première et sa culture seconde, observe autour de toi comment l’école influence l’identité des élèves.

Quels repères (normes et valeurs) sont mis de l’avant par ton milieu scolaire ? Note des exemples. Chapitre 2 > Appartenances

61


2.2 Les groupes d’appartenance Amorce

Sociologie So Quels groupes d’appartenance contribuent au développement de l’identité des adolescents ? Comment y contribuent-ils ?

Les groupes de référence En sociologie, on distingue les groupes d’appartenance, comme la famille et les amis, des groupes de référence, comme un groupe de musique populaire ou une équipe sportive professionnelle. Un groupe d’appartenance implique de faire partie du groupe. Le groupe de référence, pour sa part, sert de modèle à l’individu, qui aspire à y appartenir ou le considère comme un idéal à atteindre.

Ton identité se construit et évolue au contact des personnes avec lesquelles tu entres en relation. Au cours de la vie, on interagit avec de nombreuses personnes dans divers espaces de socialisation et on s’identifie à des groupes d’appartenance. Il y a une multitude de groupes auxquels on peut s’identifier. Mis à part au sein de nos groupes d’appartenance ethnoculturels, on évolue dans une famille, un cercle d’amis et parfois aussi dans une communauté religieuse. Pendant l’enfance et l’adolescence, le milieu scolaire est un espace de socialisation et un groupe d’appartenance important. Puis, à l’âge adulte, le milieu de travail occupe une place significative dans notre vie. Avec le temps, il arrive que les valeurs de certains groupes d’appartenance ne concordent plus avec les nôtres. Dans ce cas, on peut choisir d’intégrer de nouveaux groupes qui correspondent davantage à nos valeurs.

LES ESPACES DE SOCIALISATION Il y a les espaces de socialisation primaire, comme le milieu de vie immédiat, et les espaces de socialisation secondaire, comme l’école et le travail. Évoluer dans ces espaces nous permet de réfléchir à nos manières de penser, de ressentir et d’agir. À travers ces espaces, on intègre des comportements, des attitudes et des valeurs qui contribuent à la construction de notre identité et à notre sentiment d’appartenance. Aussi, nos espaces de socialisation influencent nos dispositions, c’est-à-dire nos aptitudes ou talents. Nos dispositions facilitent nos apprentissages dans un domaine en particulier. Par exemple, on peut avoir une disposition musicale qui rend plus aisé l’apprentissage de la musique ou la capacité à jouer d’un instrument.

La famille et les amis Les premiers groupes d’appartenance auxquels on s’identifie sont la famille et les amis. Comme ces groupes sont ceux où l’on établit nos premiers liens, ils ont une importance cruciale dans notre développement. En effet, les rapports familiaux et amicaux participent à la construction de l’identité et exercent une influence sur la santé physique et mentale. De plus, la famille et les amis contribuent à la formation de nos goûts et de notre personnalité, puisqu’ils nous aident à développer des champs d’intérêt qui pourront devenir des sources d’inspiration ou nous offrir des modèles. Notre appartenance à un groupe peut être perçue à travers notre manière d’être, notre apparence, notre allure. C’est ce qu’on appelle « habitus ».

62 Thème 1 > Identités et appartenances


Le groupe ethnoculturel Plusieurs Québécoises et Québécois ont des origines culturelles variées. Certaines personnes sont nées au Québec et proviennent d’une famille enracinée ici depuis des siècles ou des millénaires. D’autres sont nées au Québec de parents ayant immigré ici. Ce sont des personnes issues de l’immigration de deuxième génération. Les gens arrivés plus récemment, qui ne sont pas nés ici, sont des personnes immigrantes de première génération. Les personnes immigrantes vivent parfois un choc culturel, c’est-à-dire un malaise ou une incompréhension face à la nouvelle culture qu’elles doivent intégrer. En effet, l’adaptation à une nouvelle société peut être une source de confusion. Il est possible de ne pas se sentir à sa place dans le nouveau groupe d’appartenance, surtout lorsque des personnes manifestent des craintes ou des préjugés à leur égard. Des groupes de la même culture d’origine se forment pour chercher du réconfort. Ces groupes d’appartenance pourront faciliter l’adaptation des personnes immigrantes. Certaines personnes appartiennent à plus d’un groupe ethnoculturel selon leurs origines familiales diversifiées ou leur migration. Les groupes ethnoculturels contribuent significativement à la construction identitaire, car la culture véhicule des valeurs, des normes et des repères, mais aussi des croyances, des traditions et divers éléments que l’individu absorbe quand il s’identifie au groupe.

Appartenir une bande

la première femme à être Élue en 2020, Daisy House est eeyou (crie) de Chisasibi.

cheffe de la communauté

Avant la colonisation, les peuples autochtones déterminaient eux-mêmes qui appartenait à leurs groupes. Puis, les autorités coloniales ont imposé des règles d’appartenance. Au Canada, la Loi sur les Indiens prévoyait qu’une personne ayant le statut de Première Nation était automatiquement membre d’une bande. Une « bande » est un groupe de membres des Premières Nations légalement reconnu par le gouvernement fédéral, et vivant sur une terre qui leur est réservée. Aujourd’hui, on utilise surtout le terme communauté et Première Nation pour désigner une bande. Chacune est gérée par un conseil de bande et ses membres sont répertoriés sur une liste de bandes. Depuis 1985, les communautés qui désirent établir leurs propres règles d’appartenance peuvent contrôler l’appartenance à la bande.

Chapitre 2 > Appartenances

63


Les communautés religieuses Rite religieux Règle suivie ou cérémonie pratiquée dans une communauté religieuse.

Les communautés religieuses sont des groupes de personnes qui ont des croyances communes. Leurs membres se rassemblent pour se soutenir dans leur développement spirituel et pour pratiquer divers rites religieux. Dans certains cas, l’appartenance à une communauté religieuse est de naissance ; dans d’autres, les personnes se joignent à une communauté plus tard dans leur vie. Les communautés religieuses permettent aux croyantes et croyants de se retrouver dans des lieux de rencontre accueillants, souvent considérés comme sacrés, et de créer des liens ou de vivre des expériences rattachées à leur foi. Elles peuvent être une source d’inspiration dans le développement identitaire des membres.

Mieux se comprendre

Les spiritualités autochtones Les croyances et les pratiques spirituelles des Autochtones varient d’un peuple à l’autre. La relation étroite avec le territoire et les animaux est au cœur de plusieurs d’entre elles. Des éléments se retrouvent dans diverses cultures autochtones, comme l’importance des rêves, l’utilisation du tambour, le rituel de la tente tremblante et celui de la tente à sudation, etc.

La colonisation, notamment le système des pensionnats, a eu pour effet de dévaloriser la spiritualité autochtone. Des pratiques ont été interdites ou mises de côté au profit du christianisme. Aujourd’hui, des Autochtones sont retournés aux pratiques spirituelles traditionnelles, d’autres pratiquent une religion comme le catholicisme ou l’anglicanisme, et certains ont adopté un mélange des deux.

Statistique La diversité religieuse au Québec La population québécoise est répartie dans une vingtaine d’appartenances religieuses, même si plusieurs personnes ne pratiquent pas leur religion de la même façon ou avec la même régularité. Selon les données de 2021, la majorité de la population québécoise est de confession catholique. Avec la diversification culturelle, la distribution des appartenances religieuses varie au fil du temps. Environ 27 % de la population indique aujourd’hui ne pas avoir d’appartenance religieuse.

64 Thème 1 > Identités et appartenances

Principales religions d’appartenance au Québec* Catholique

54 %

Musulmane

5%

Orthodoxe chrétienne

2%

Juive

1%

Aucune religion

27 %

Autres religions > Anglicane > Baptiste > Bouddhiste > Hindoue > Témoins de Jéhovah > Sikhe

11 %

* Selon la déclaration des personnes ayant répondu au recensement de 2021. Source : Statistique Canada


L’école Puisque la scolarité est obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans au Québec, être élève est l’occupation de la majorité des jeunes. L’école est un lieu d’apprentissage où l’on acquiert des outils précieux qui facilitent la transition vers le monde professionnel. Il s’agit d’un espace de socialisation important, car on y apprend à vivre en société. Il est scientifiquement prouvé que le sentiment d’appartenance envers son école favorise la motivation et la réussite scolaire. D’ailleurs, plusieurs établissements d’enseignement déploient énormément d’efforts pour favoriser le sentiment d’appartenance de leurs élèves, par exemple en : > organisant des activités sociales afin que les élèves créent des liens entre eux ; > favorisant un climat positif où tout le monde peut s’exprimer ; > valorisant les élèves à travers divers projets (artistiques, sportifs, scientifiques et autres).

Statistique La fréquentation scolaire au Québec Au Québec, en 2022, environ 84 % des jeunes de 15 à 19 ans étaient aux études. Une majorité de jeunes poursuivent donc leurs études après l’âge de 16 ans.

L’impact des cercles d’amis l’école L’adolescence est une période de grands changements et la socialisation avec les pairs joue un rôle important dans la construction identitaire d’un individu. La socialisation à l’école passe beaucoup par les cercles d’amis. Ceux-ci peuvent exercer une influence directe sur les choix de vie et la réussite scolaire. Les liens développés avec les camarades sont nombreux, le réseau s’élargit.

Chapitre 2 > Appartenances

65


Le travail Le milieu de travail est un espace de socialisation où l’on est en contact avec des personnes différentes de soi et avec une culture propre à son métier. Cette culture contribue au développement de l’identité. Pour certaines personnes, le travail permet de se sentir utile et d’apporter une contribution à la société. Les individus qui apprécient leur travail ont davantage tendance à développer un sentiment de fierté envers leur métier ou leur profession et à adhérer à la culture du milieu. Lorsqu’on peut s’accomplir et se réaliser dans son travail, il devient plus naturel de s’y identifier. Certaines personnes choisissent leur travail en fonction de leurs valeurs, de leurs champs d’intérêt et de leurs objectifs de vie. Pour d’autres, le travail est simplement un moyen de gagner de l’argent pour subvenir à leurs besoins.

Les groupes de loisirs Beaucoup de gens choisissent de pratiquer ensemble une activité qu’ils apprécient ou pour échanger sur un sujet. Il existe une multitude d’espaces de socialisation où les gens ont des champs d’intérêt communs. Les groupes de loisirs sont propices aux interactions sociales stimulantes puisqu’ils rassemblent des personnes autour d’un même objectif ou d’une même passion. Il y a plusieurs avantages à évoluer au sein d’un groupe composé de personnes qui partagent nos centres d’intérêt. Non seulement on peut y nouer des amitiés ou y forger des alliances, mais ils donnent aussi l’occasion de partager des idées et des ressources, de vivre des expériences et de développer des compétences. Cela renforce le sentiment d’appartenance envers le groupe et contribue à la construction de l’identité.

66 Thème 1 > Identités et appartenances


La socialisation en ligne Les médias sociaux et les plateformes numériques ont transformé la manière dont les gens interagissent ou socialisent. Les communautés virtuelles sont des espaces de socialisation qui favorisent les échanges avec des personnes ayant des champs d’intérêt, des valeurs ou des idéologies similaires aux nôtres. Il existe une panoplie de communautés virtuelles, allant des plateformes de jeux vidéo aux groupes de soutien sur un réseau social. Les espaces de socialisation virtuels peuvent devenir des groupes d’appartenance, car même si les échanges se font à travers un écran, les membres peuvent s’influencer mutuellement et développer un véritable sentiment d’attachement envers la communauté. La socialisation en ligne, c’est donc une extension naturelle de son monde social. Sur Internet, on peut tisser des liens, partager des passions et développer son identité sociale en maîtrisant une mosaïque de plateformes et de réseaux populaires.

Mieux se comprendre

Un mot de Nellie

Espace numérique Gérer les paramètres de confidentialité La sécurité des données sensibles : Il est impératif de sécuriser ses données personnelles. Deux mesures clés consistent à utiliser des mots de passe robustes et à activer l’authentification à deux facteurs. La confidentialité : La confidentialité en ligne commence par la personnalisation des paramètres de son profil en choisissant qui peut voir quoi. Cela aide à garder la vie privée… privée.

Qu’est-ce qu’un réseau social ? Les réseaux sociaux sont représentés par toute une constellation de plateformes numériques facilitant l’interaction sociale en ligne. Ces plateformes prennent diverses formes, y compris des jeux vidéo en réseau, des services de diffusion vidéo, de diffusion en continu, ainsi que la création et le partage de contenus interactifs sur des applications mobiles. Leur fonction principale réside dans les outils de communication qu’ils proposent, tels que les messageries, les espaces de commentaires, les boutons « j’aime » ou encore les émojis, qui sont autant de moyens d’interagir et de socialiser. Naviguer sur ces plateformes engage la responsabilité personnelle : partager des informations fiables, faire preuve de vigilance face aux rumeurs et aux fausses nouvelles, et interagir avec respect nous permet de cultiver des relations sociales équilibrées au sein des communautés en ligne.

Chapitre 2 > Appartenances

67


Les groupes d’entraide et de soutien Il arrive qu’on ressente le besoin de partager notre vécu avec des personnes qui vivent la même chose que nous. Les groupes d’entraide ou de soutien sont des espaces de socialisation où l’on peut parler de nos expériences, de nos émotions et de nos pistes de solutions en toute sécurité. Il y a toutes sortes de groupes de soutien : pour les personnes qui ont des problèmes de santé mentale, qui sont dans une situation de handicap, qui surmontent un deuil, etc. Dans ces groupes, on peut rencontrer des personnes qui vivent des réalités semblables aux nôtres, écouter leurs histoires, s’y reconnaître et apprendre de leurs expériences. On peut aussi déterminer nos limites et échanger des astuces pour entamer une démarche de guérison ou pour mieux répondre à nos besoins. Bref, les groupes de soutien apportent plusieurs bienfaits. Ils permettent d’accéder à un réseau d’entraide, de développer un sentiment d’appartenance ou encore de prendre conscience de notre identité grâce au partage d’expériences.

Les Associations PANDA : un EXEMPLE DE RÉSEAU d’entraide Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) est l’un des troubles les plus courants chez les jeunes. Le Regroupement des Associations PANDA est un réseau d’organismes à but non lucratif dédié à l’entraide et à l’aide aux personnes ayant le TDA/H ainsi qu’à leurs proches. Les services offerts prennent la forme de rencontres individuelles, d’aide aux devoirs et de groupes de soutien. Les personnes atteintes de TDA/H et leur famille peuvent ainsi échanger sur leur expérience et développer un sentiment d’appartenance à un groupe.

68 Thème 1 > Identités et appartenances


Mieux se comprendre

LGBTQ+ : des groupes d’entraide et de soutien Le sigle LGBT est apparu dans les années 1990 et s’allonge depuis afin d’être plus représentatif des différentes réalités. Dans les dernières décennies, plusieurs organismes et associations ont vu le jour au Québec pour soutenir les personnes de la diversité sexuelle et de la pluralité des genres.

Lesbienne : Femme attirée par les femmes.

Gai : Homme attiré par les hommes.

Bisexuel : Personne attirée par les hommes et les femmes.

G

L

B

Queer : Personne qui se définit en dehors des catégories de genre ou d’orientations sexuelles traditionnelles. Exemples : Pansexuel, non-binaire, etc. Trans : Personne dont l’identité de genre diffère du sexe attribué à la naissance.

T

+ : Indique qu’il y a

d’autres diversités sexuelles et de genre.

Q

+

Voici des exemples d’autres identités : Intersexe : Personne née avec des organes génitaux ou des caractères sexuels ni strictement mâles ni strictement femelles.

2E ou 2S (deux esprits ou bispirituel) : Personne qui a deux esprits, un masculin et l’autre féminin. C’est une identité sexuelle, spirituelle et de genre qu’on retrouve uniquement chez les Autochtones.

Pourquoi un drapeau arc-en-ciel ? Chaque couleur de l’arc-en-ciel correspond à une valeur ou à une caractéristique désirée : le rouge pour la vie, l’orange pour le réconfort, le jaune pour le soleil, le vert pour la nature, le bleu pour l’art et le violet pour la spiritualité.

Mission

Sociologie Maintenant que tu as exploré divers groupes d’appartenance qui contribuent au développement identitaire, observe les groupes autour de toi, en particulier en ce qui concerne les amis.

Comment les relations amicales influencent-elles les champs d’intérêt des individus ? Chapitre 2 > Appartenances

69


Bilan du chapitre 2 LA CULTURE PREMIÈRE ET LA CULTURE SECONDE

Culture seconde

La culture des groupes d’appartenance et des groupes de référence a une influence sur la construction de l’identité.

Culture première

Repères de la culture du milieu éloigné Ex. : Normes, symboles communs, regard sur la société Repères de la culture du milieu immédiat Ex. : Langue parlée, alimentation, habitudes quotidiennes

LES ESPACES DE SOCIALISATION, LES GROUPES D’APPARTENANCE ET LES RÔLES SOCIAUX

Société Le travail rôle professionnel

(Ex. : Chef ou cheffe d’entreprise, caissier ou caissière, commis de magasin, médecin)

rôle citoyen

(Ex. : Électrice ou électeur, membre du conseil d’élèves ou d’une brigade verte)

La famille et les amis rôle familial

(Ex. : Parent, enfant, frère, sœur)

Les groupes ethnoculturels

Les communautés religieuses

L’école Les groupes d’entraide et de soutien LES STÉRÉOTYPES ET LES PRÉJUGÉS TRANSMIS PAR LA SOCIALISATION Parfois, la culture met des étiquettes aux membres de certains groupes d’appartenance. Ces stéréotypes engendrent de la discrimination et peuvent avoir un impact sur la trajectoire de vie des personnes qui en sont victimes.

80 Thème 1 > Identités et appartenances

Les médias sociaux

Les groupes de loisirs

Fille =

Exemples de stéréotypes associés au genre

çon = Gar ortif p S

Cal m

e


Activité de fin de chapitre 2

Appartenances

Compétence mobilisée : Étudier des réalités culturelles

Le langage des adolescents dans différents ESPACES de SOCIALISATION Mise en situation

Lis les trois mises en situation ci-dessous. Que remarques-tu à propos de la langue utilisée dans les trois contextes ? Comment expliques-tu les choix de l’étudiante ?

Discussion avec ses parents Maman, papa, j’ai quelque chose à vous dire. J’ai décidé d’aller faire des études à l’étranger pendant un an pour apprendre une autre langue. L’occasion est trop belle ! Qu’est-ce que vous en pensez ?

Courriel au patron M. Desbiens, Je souhaite vous informer que je quitte l’entreprise pour aller faire une session d’études à l’étranger. Cette opportunité s’inscrit dans mon parcours scolaire et me permettra d’apprendre une nouvelle langue, ce qui s’ajoutera à mes compétences professionnelles. Veuillez accepter mes excuses pour les désagréments engendrés par ce départ hâtif. J’ai apprécié travailler avec vous et j’ai beaucoup appris à vos côtés.

Sur les réseaux sociaux Salut tlm ! OMG ! J’m’en vais étudier à l’étranger ! C’est un gros move mais j’ai trop hâte de vous montrer toutes mes pics ! #ÉtudesÀLÉtranger #NouveauxDéparts

Tu as peut-être remarqué que les gens ne parlent pas toujours de la même manière selon le contexte et les personnes à qui ils s’adressent. C’est le cas de cette étudiante qui annonce à son entourage sa décision d’aller faire des études à l’étranger.

Chapitre 2 > Appartenances

81


Mission

Sociologie So Mène une petite enquête sociologique sur le langage utilisé par les adolescents en fonction de leurs interlocuteurs dans différents espaces de socialisation.

Je me questionne et je m’informe Comment le langage des adolescents varie-t-il en fonction de leurs interlocuteurs dans différents espaces de socialisation ?

1. Formule ta réponse provisoire à la question ci-dessus. 2. a) Prépare ta collecte de données. Utilise l’observation comme stratégie de recherche empirique.

b) Observe discrètement trois adolescents ou adolescentes de ton choix échanger dans différents contextes de socialisation : avec des amis, avec un adulte proche, avec un autre adulte.

c) Note tes observations sur les interactions dans une grille semblable à la suivante.

Astuces pour ta collecte de données > Tu peux observer des échanges à l’oral ou à l’écrit (ex. : en présence, au téléphone, en ligne, par texto, etc.). > Tu peux observer des personnes que tu ne connais pas, dans un lieu public par exemple.

L’OBSERVATION

Lorsqu’un sociologue utilise l’observation comme technique de recherche, la discrétion est primordiale. Cela évite d’influencer les échanges. Sa collecte sera plus près de la réalité si les participants ne savent pas qu’ils sont observés !

Grille d’observation Le langage des adolescents à l’école dans différents espaces de socialisation 1. Le niveau de langue : Est-ce que la personne observée utilise un langage populaire, familier ou standard ? > Langue populaire : s’éloigne des règles de la langue. Intègre des anglicismes ou des expressions qui ne sont pas acceptables à l’écrit. > Langue familière : respecte la plupart des règles, mais se permet des écarts pour simplifier. > Langue standard : se rapproche de la langue que l’on devrait employer à l’écrit. 1. Niveau de langue (populaire, familier ou standard) Observation d’un adolescent ou d’une adolescente en interaction avec un ami ou une amie (ex. : à l’école, en ligne, dans les lieux publics, etc.) Observation d’un adolescent ou d’une adolescente en interaction avec un ou une adulte (échanges personnels) (ex. : parent, famille élargie, ami de la famille, etc.) Observation d’un adolescent ou d’une adolescente en interaction avec un ou une adulte (échanges formels) (ex. : enseignante, caissier, commis, entraîneuse, etc.)

82 Thème 1 > Identités et appartenances

2. Les expressions et le vocabulaire : Note des expressions ou des mots particuliers utilisés par la personne observée. Par exemple : mots dans une autre langue, mots inventés, mots recherchés, etc. 3. Le ton de voix : Quel est le ton de voix utilisé ? (ex. : familier, humoristique, sérieux, respectueux, autoritaire, empathique, etc.)

2. Expressions ou vocabulaire utilisés

3. Ton de voix


J’analyse les données et je formule des constats 3. Observe bien ce que tu as noté dans ta grille d’observation. 4. Formule deux constats concernant les données analysées. Aide-toi de la question suivante : Quelles sont les différences entre le langage que les adolescents utilisent avec leurs amis et celui qu’ils utilisent avec un adulte dans des échanges personnels ou plus formels ? Exemple d’un constat : Les adolescents ont plus tendance à sacrer quand ils parlent à leurs amis.

Je réfléchis et j’évalue les limites et la pertinence des

données

Boîte à outils, p. 192

Attention : Notre cerveau peut nous jouer des tours au moment d’interpréter des informations. Il tombe parfois dans des pièges que l’on appelle « biais sociocognitifs ».

5. Crois-tu qu’un biais sociocognitif peut influencer ton analyse des données que tu as recueillies ? Si oui, précise lequel et explique pourquoi.

6. Est-ce que le nombre de participants était suffisant pour que les données soient représentatives des adolescents en général ? Oui

Non

Explique pourquoi.

7. a) Comment as-tu choisi les participants à observer ?

Au hasard

Mes amis

b) Selon toi, comment la méthode pour choisir

l’échantillon peut-elle influencer les résultats de l’enquête ?

8. Si on avait voulu que cette enquête soit

représentative, qu’aurait-il fallu faire de plus ou différemment ?

J’enrichis ma compréhension 9. Relis ta réponse provisoire, puis

coche l’énoncé qui correspond à ta situation. Ma réponse provisoire se rapproche des observations que j’ai faites.

Pour aller plus loin ! 11. Selon toi, quelle(s) dimension(s) de l’identité des adolescents peuvent influencer le langage qu’ils utilisent avec des amis ou avec des adultes ? Identité biologique

Identité ethnoculturelle

Ma réponse provisoire est très différente de ce que j’ai constaté.

Identité de genre

Identité religieuse

Identité légale

Identité socio-économique

Un peu de ces deux réponses.

Identité numérique

Identité écologique

Identité culturelle

Explique ton ou tes choix.

Donne des explications.

10. Compare tes résultats avec ceux

de tes collègues de classe. Relève une similarité ou une différence entre vos constats.

12. Comment le rôle social (familial, professionnel, etc.) de

la personne à qui on s’adresse influence-t-il la langue que l’on utilise dans les interactions ?

Chapitre 2 > Appartenances

83


Quand l'un de tes groupes d’appartenance véhicule des valeurs ou des points de vue différents des tiens, tu peux choisir de te conformer au groupe ou encore d’exprimer ton désaccord par divers moyens de contestation. Tu peux aussi décider de simplement quitter le groupe.

84 Thème 1 > Identités et appartenances

??


Chapitre 3

L’identité et les dynamiques d’appartenance PISTES DE RÉFLEXION

> Quelles valeurs ou quelles normes partages-tu avec tes groupes d’appartenance? > Comment réagis-tu en cas de désaccord avec un groupe? > Comment te sens-tu quand il y a des tensions entre ton identité et l’un de tes groupes d’appartenance? Chapitre 3 > L’identité et les dynamiques d’appartenance

85


Vivre en groupe amène son lot de richesses et d’apprentissages. Pour vivre ensemble de manière harmonieuse, il y a une multitude de règles et de codes à respecter. Il est aussi important de comprendre qu’il n’y a pas deux individus pareils, que chacun a sa propre identité. Quel défi !

Chapitre 1 > Vie collective 1.1 Qu’est-ce que la vie collective ? 1.2 La cohésion sociale 1.3 La société, un organisme vivant ! Bilan du chapitre 1

110 112 120 126 134

Activité de fin de chapitre (C1) — Code de vie : les règles du jeu 135

108

Chapitre 2 > L’espace public 2.1 Qu’est-ce que l’espace public ? 2.2 La participation citoyenne dans l’espace public 2.3 L’espace médiatique Bilan du chapitre 2

138

Chapitre 3 > Les défis

140

3.1 La langue au Québec 3.2 Les limites à la vie privée 3.3 L’écoresponsabilité Bilan du chapitre 3 Activité de fin de chapitre (C2) — Le dilemme de la gestion des déchets

144 152 160

Activité de fin de chapitre (C1) — La vie citoyenne au secondaire 161

des choix collectifs 164 166 172 178 186

187


C’est en créant des liens qu’on réalise qu’on est tous tellement plus puissants qu’on serait portés à le croire. > Laure Waridel, écosociologue

Thème 2 > Vie collective et espace public

109


Les autrices Des enseignantes passionnées, motivées par la création de matériel et le partage de pratiques gagnantes !

Cet ensemble didactique, conçu pour le cours Culture et citoyenneté québécoise, a été créé par des enseignantes qui partagent vos réalités. Complète et actuelle, la collection stimulera l’engagement de vos élèves ! La collection propose une approche SIMPLE et EFFICACE ! > Une planification annuelle qui permet d’optimiser votre enseignement. > Des textes accessibles. > Des activités réalistes dans le temps pouvant servir à l’évaluation formative. > Une évaluation par thème conçue pour une correction rapide.

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COMPOSANTES de la collection ■ Un manuel de l’élève

■ Un guide d’enseignement incluant :

- une planification annuelle et des notes pédagogiques - des fiches reproductibles

■ Des enrichissements numériques

www.editionscec.com

Vicky Corich Enseignante d’ECR,

a créé et anime le blogue La prof d’ECR. (Rouyn-Noranda)

Mélanie Dubois Enseignante d’ECR, chargée de cours à l’UQAM et superviseure de stage. (Montréal)

Mélodie Lavigne Enseignante d’ECR, détient une formation en éthique du care. (Sherbrooke)

Julie Charette Enseignante d’univers

social, a publié plusieurs collections aux Éditions CEC. (Mont-Tremblant)

Les spécialistes Nellie Brière

Spécialiste du numérique et des réseaux sociaux, elle porte la mission de guider les jeunes vers une citoyenneté numérique responsable.

Laurence Desjardins

Sexologue, elle présente les contenus éducation à la sexualité dans les écoles secondaires. Coautrice du livre On SEXplique ça.


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