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Versus Skatezine & Plus #170

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Versüs

#170 Skatezine

Bordel, quand j’ai réouvert ce fichier (Versus #170) je ne me souvenais même plus ce qu’il y avait dedans... Et puis j’ai vu la couverture d’Elliott Auffray, en backside smith (First try, soit dit en passant...) shooté par Alban Pernet, que j’avais déjà posté sur les réseaux pour annoncer la sortie imminente d’un nouvel opus, il y a... Pas loin de 2 ans maintenant ! Bref, du grand n’importe quoi, comme d’habitude me direzvous. Bon, du coup, les interviews sont à moitié (complètement ?) dépassées. Merde, p’tain, désolé les gars (Léo, Lao, Samu...). Par conscience «professionnelle», je me suis quand même posé la question si je pouvais vraiment sortir ce numéro comme ça. Et puis j’ai repensé au contenu des derniers Sugar, et au fait que de toute façon, à part Lisa Jacob, personne ne prête attention aux textes dans les zines de rouli-roulant, et ça m’a rassuré. «Versus sucks anyway !» comme diraient les ‘ricains.

Oh putain, il y a quand même la pub Volcom en dos de couverture pour laquelle j’avais reçu des jeans, que j’ai déjà flingué sur les chantiers... Fuck... Désolé Doobie ! Désolé Vince !

Bon il y avait quand même quelques trous à remplir, que j’ai essayé de combler avec des trucs un peu plus récents, dont le retour sur ma récente reconvertion en tant que «speaker».

J’ai failli rajouter un «review» de la dernière part de Nyjah, et de la dernière interview de Rob Dyrdek dans «The Nine Club», mais je vais laisser faire MDV, ça m’évitera de passer (de nouveau) pour un «hater» (traduisez par «un mec qui donne son avis sans prendre de pincettes»).

Voilà c’est tout pour le sommaire, qui sert d’ailleurs d’édito par la même occasion... Et ouais, c’est terminé l’abondance qu’estce que vous croyez ?!

jeremyversusdurand@hotmail.fr / @versus_skatezine

pssfF

Set In conCrete

L’équipe de skateboard de Vans France, avec Sam Partaix aux commandes, et Guillaume Pénimony à la caméra, ont fait une tournée des DIY français en pleine crise sanitaire. 66 doses plus tard, rien n’a changé, sauf que certains des spots qui sont mis en avant dans le documentaire «Set In Concrete», eux, n’ont pas survécu. Bref, du coup j’ai eu la chance d’être invité à l’avant première à la capitale, à l’occasion du «Paris Skate Surf Film Festival». Me voilà donc dans le TGV, bondé de gamins qui hurlent. Heureusement j’ai retrouvé mon pote Aurélien avec qui on a prit une moitié de cuite au bar du train, puis au resto à Gare de Lyon. Un bref passage à «Nozbone» pour acheter le bouquin «Heart» de Lucas Beaufort, puis me voilà chez Lisa Jacob qui a eu la gentillesse de bien vouloir me loger pour le week-end. Direction le cinéma, où tout le monde m’a filé des tickets pour boire gratos. 1 ticket = 1 bière... Mais j’ai rapidement réussi à négocier 2 tickets pour un Jameson & Coke. J’ai eu le plaisir de rencontrer plein de monde, dont Jo Dézécot & Co, Homer BD, Zeb, et j’en passe, avec qui on a partagé quelques mots et surtout quelques verres.

L’expo des bouquins de la librairie «Le Grand Jeu» m’a également fait salivé. Du coup j’ai bu encore un peu plus de Jameson & Coke. Et puis Tura m’a filé le micro... merde... Je crois bien que seul GG (Street Trash représente) a apprécié mon intervention. Peu importe, le docu était génial (merci beaucoup, et encore bravo Mr Périmony) et je me suis bien marré. Et puis, sans le savoir, c’est ce soir là, que ma nouvelle carrière de speaker a commencé...

WestopeningWind

Après avoir exploité Bastien pendant des mois sur le DIY de Saint-Jean-de-Maurienne, je l’ai envoyé se faire exploiter sur un autre DIY, au «Marché de la Seiche», proche d’Annecy cette fois. En effet, son pote Martin, n’avait plus trop le temps de s’en occuper car il venait d’être promu chef de chantier chez Vulcano, la boîte de skateparks espganole.

Je n’ai malheureusement pu les aider qu’une seule fois, mais quand j’y suis allé, j’étais armé d’une équipe de Mauriennais et de mes matrices, ils m’ont donc pardonné... enfin jusqu’au jour de l’inaugiration du spot, surnommé «West Wind», d’après le nom d’un poney obsèse qui se promène autour du marché.

En effet, pour ne pas prendre peur sur la route aux côtés de mon chauffeur, Thierry, le mec de «Versus Imagination», j’ai opté pour un Jameson & Coke en guise de petit déjeuner. Et me voilà, une heure plus tard, au «Marché de la Seiche», sous la pluie... une bouteille de whisky dans une main, un micro dans l’autre.

Même si je ne me souviens plus de tout, je pense n’avoir oublié personne. En effet, tout le monde en a prit pour son grade. Un miracle que personne ne soit venu me casser la gueule. Par respect ? Par pitié ? Je n’en sais rien, en tous les cas, j’espère bien qu’ils m’inviteront de nouveau au prochain évènement sur ce spot atypique, qui ne respectent aucunes des règles de construction, et encore moins celles du cahier des charges olympique.

Bref, un DIY comme on les aime, merci, pardon, et bravo les gars !

Salut Léo ! Comment vas-tu ? Bon je vais essayer de te présenter, mais n’hésites pas à me corriger si je dis des conneries ok ?!

Yo le Djé ! Tout va bien, je suis en Afghanistan avec Lisou, on vient de finir un skatepark pour Skateistan et on est bien content, un p’tit bijou.

Bon alors, t’es originaire du 38, t’as 30 ans, t’as bossé à la Bifurk, le park intérieur de Grenoble, t’as autant d’cheveux que Fred Demard (rires), t’as fait tes débuts dans l’béton avec la légende locale «shoobi» qui est à l’origine des DIY des «Abattoirs» et «Chamrousse», tu habites plus ou moins dans un «squat» avec d’autres fous de ton espèce (rires), tu es un des pionniers de Wonders Around the World avec qui vous construisez des skateparks un peu partout dans le monde, t’es le roi du backside tailslide en courbe et sans toi, le loop du DIY de Saint-Jean-de-Maurienne n’aurait jamais été skatable en 2020 ! (rires) Pas mal comme intro non ?

Pas mal ton intro tu m’a fait rougir, mais il me faut un hip pour faire des back tail en courbe sinon tu m’oublies hein (rires)

Je ne sais pas si tu te souviens com ment on s’est rencontré ? Je venais régulièrement l’hiver, le mardi soir, avec une bande de mauriennais pour skater La Bifurk. On venait après le boulot, ça nous prenait 2h avec

les embouteillages et les pauses pipi obligatoires pour Gerwack qui s’était enfilé 2 litres de bière sur le trajet. C’était en général blindé, on se faisait constamment snaker par ce gosse au casque RedBull. On n’osait même pas dropper de la grosse partie d’où vous élanciez du coup, on restait en face, et on se mettait des zipettes de l’espace en carvant car on n’avait pas l’habitude de skater du bois. Bref malgré tout, à 22h, quand tu foutais les kids dehors, tu nous laissais skater plus longtemps, sans casque, et Gerwack n’était plus obligé de sortir pour profiter de son autre passion après la bière ! (rires) Bref, à l’époque, la Maurienne venait à vous, et maintenant c’est l’inverse ! Je suis curieux d’avoir ta vision de l’histoire ! (rires)

Putain ouais je me souviens bien ! À chaque fois que je voyais la gueule de Gerwack à la petite fenêtre de l’entrée je me posais la question si j’allais le laisser rouler ou pas, car ça se voyait que le trajet avait été long ! Mais ouais pour te donner mon point de vue, je viens de Saint Verand, un petit bled à 45min de route de Grenoble et j’ai fait ce trajet des centaines de fois pour venir rouler à la Bifurk. Je me suis toujours dit qu’un jour viendrait où je serais de l’autre côté du comptoir et que les sessions seraient sans fin ! Du coup quand je vous voyais, je comprenais bien que vous vous tapiez une putain de motiv’ pour venir rouler et que vous aviez grandement mérité une heure de rab sans mecs pour vous snaker ! En effet maintenant vous n’avez plus

beaucoup de raison de venir à Grenoble vu que vous avez construit le meilleur park de France ! Vous avez tout compris les gars ! «Nique sa mère les deux heures de bagnoles on va s’faire un park !»

On en a déjà parlé brièvement ensemble, et je sais qu’on est d’accord sur un truc : «Le travail c’est mal !» (rires) Et pourtant depuis quelques années t’es sans arrêt entrain de bosser, avec WAW, avec Antidote, à Chamrousse, ou chez nous ! T’as vu je n’ai pas parlé de Territoire ! (rires) Bref, raconte un peu la vie que tu mènes depuis quelques années s’il te plaît.

Putain ouais le travail c’est mal ! C’est bien pour ça que je fais quasiment que du volontariat ! C’est travailler pour faire de l’argent qui est chiant et encore je ne suis vraiment pas à plaindre, Antidote est vraiment une boite où tu peux te fendre la gueule et avoir un peu de liberté. Ça fait quatre ans que j’enchaine des projets aux quatre coins du monde avec différentes ONG dans des pays en guerre ou défavorisés. J’y ai tout appris, c’est la meilleure école pour faire des parks, tu travailles avec des gens qui viennent de partout : USA, Japon, Danemark, Allemagne, etc... Ils viennent tous avec leurs différentes techniques et exigences de qualités, c’est ce qui rend ces projets si enrichissants. WAW est l’ONG qui me correspond le plus et celle dans laquelle j’ai décidé de m’investir. J’y organise maintenant des projets à l’étranger et je travaille sur la branche française de WAW qui a pour idée de faire des chantiers participatifs dans notre région pour transformer les Alpes en Oregon et qui nous permettra de récolter des fonds pour offrir des parks au plus démunis.

Ah oui, et j’oubliais presque votre nouveau DIY à Grenoble «Sous le pont». Tu crois que tes potes auront avancé un peu pendant ton absence ? Parce qu’en tous cas, ils skatent là-bas presque tous les jours ! (rires)

Après la destruction du «Chapeau Mexicain» y a eu un grand vide niveau DIY à Grenoble. Du coup quand on est revenu de nos périples avec Elliott, la question ne se posait même pas, fallait si mettre. Shoobi avait repéré le spot depuis longtemps, on y est allé petit à petit pour voir si ça n’allait pas se faire détruire... C’est toujours là... Du coup maintenant on part en couilles et c’est trop bien. Et oui les potes ils ont besoin qu’on soit là pour envoyer, matos, motiv’, etc... Mais c’est très bien comme ça, le plus important c’est que ça skate !

Oh, et puis t’as aussi construit une mini-rampe dans ton jardin. Vas-tu t’arrêter là ? Ou alors ça va finir en «Covoland» ou encore «Sarthopia» ?

Oula non, j’ai juste besoin d’une mini à la maison, rien de plus, il y a tout ce qui faut dans la région !

Bon, concentrons-nous un peu sur WAW. On veut tout savoir. Comment se joindre à vous ? Comment participer ?

Pour se joindre à nous, rien de plus simple, il suffit de prendre l’adhésion à l’asso en me contactant, ce qui vous met dans la boucle de nos projets, collecte de fonds, organisation etc... Je reçois déjà une quantité de mail astronomique de gens qui veulent participer à nos pro jets, mais la team est déjà bien bookée. Participer à nos projets à l’étranger est un peu un privilège. Nous sommes à la recherche de gens motivés pour nous

aider à collecter des fonds, faire des partenariats ou nous aider à rentrer en contact avec des communautés locales qui peuvent déboucher sur d’éventuels projets à l’étranger. En gros pour participer à nos chantiers on recherche des gens qui sont intéressés de nous aider dans la globalité de notre travail et pas uniquement sur le côté chantier.

D’ailleurs, c’est quoi le prochain projet ?

Notre prochain projet est en Zambie en partenariat avec Skate World Better, décollage dans trois jours, pour la première fois on va être responsable de chantier avec Lisou, on est un peu stressé mais ravie de vivre l’expérience pour nos futurs projets.

La plus belle de tes anecdotes ?

Ça c’est dur comme question, il y en a beaucoup.... Mais oui il y en a une. C’est le fait que mon père nous ait rejoint pour notre projet en Irak. J’ai travaillé deux avec mon père en rénovation bâtiment historique quand j’ai arrêté l’école à 17 ans Il m’a apprit les bases du bâtiment ce qui m’a beaucoup aidé quand j’ai déboulé sur ces chantiers à l’étranger. Ce chantier en Irak aura probablement été le plus bel échange que j’ai eu avec mon père. Mon père est déconne, musiciens, aime la fête, tripper avec la jeunesse et à était sur différents types de chantier toutes ça vie, il s’est fondu dans la masse comme un caméléon.

Et la pire de tes missions ?

La pire mais une des meilleures... Construire un park de 1000 mètres carrés en Indes à 7 personnes, en cinq semaines, pendant la mousson.... Probablement le moment le plus épuisant de ma vie.

Et puis parle nous aussi un peu de tes expos photos...

J’ai récolté quelques milliers d’euros en faisant une expo photo à la Bifurk il y a un an, ce qui m’a permis de faire une série de fringues WAW. On a quasiment tout vendu, ce qui va nous permettre de faire une série de couteaux WAW avec Thierry de Versus Imagination. L’argent collecté ira à un projet au Maroc qui me tient à cœur.

Et les zines de Lisa Jacob et tout et tout ?!

Lisa est la créatrice du magazine «Forever Playground», qui documente tous les projets des différentes ONG dans le milieu. C’est un travail de dingues en plus de tous les chantiers auxquelles elle participe. Les fonds collectés avec la vente des magazines qui se fait de main à la main ou dans les skateshop vont dans les futurs projets qu’elle cautionne.

Ah ouais tiens je me demandais : pas trop le bordel d’être végétarien et de faire le tour du monde ?

Et bien non, bien au contraire, être végétarien te coute bien moins cher et ça t’enlève un grand pourcentage de chance de tomber malade.

Je sais que tu es capable de vivre très simplement, t’es pas du tout le genre de mec victime de la mode et de la surconsommation, par-contre, quand il s’agit d’acheter des outils, là, tu te transformes ! (rires) Quelque chose à dire à ce sujet ?

J’ai deux passions le skate et faire des skateparks. Quand tu fais du skate, tu t’achètes des boards. Quand tu fais des skateparks, tu t’achètes des outils ! Après j’avoue que j’abuse un peu mais bon, j’achète utile et durable !

Bon Léo je ne vais pas abuser de ton temps plus longtemps, t’as surement 500000 projets en cours à gérer. En tous les cas, saches que tu fais vraiment plaisir. Ouais grâce aux personnes comme toi, les skateurs ne peuvent plus être réduis au stéréotype du mec en Supreme, dernières Nike flambant neuves, airpod, etc entrain de filmer des tricks pour briller sur Insta... Parce que t’es pas seulement en train de construire des skateparks, t’es en train de changer le monde ! Merci ! Merci pour eux !

Oula c’est beau ça ! Changer le monde je ne sais pas, mais faire tout ce qu’on peut pour que le skate soit un outil social qui nous permette d’aider les plus démunis, ça oui !

Tu veux rajouter quelque chose ? Ouais j’aimerais te retourner tout tes compliments, car en fait tu fais exactement la même chose que nous. Saint Jean de Maurienne ne devait pas

être un grand lieu d’échange avant que ton projet voit le jour. Maintenant tu as plein de locaux qui se sont mis au skate et à la construction grâce à ce projet. Donc tu as clairement changé leur vie et créé le plus beau park de France à mes yeux. Pour moi votre projet est de loin le projet social et culturel le plus développé, ta détermination a payé et tu peux en être fier.

Arrête je vais rougir ! Tu veux remercier quelqu’un ?

La liste serait bien trop longue donc je vais résumer par un grand merci à toutes les personnes qui aident ce genre de projet à se réaliser !

photos : Alban Pernet

halloween

BBC DIY

Bon, BBC DIY, c’est chez Enzo, le p’tit protégé de mon boss Julien «Sanglier» de chez Airline Skatepark. Alors quand je me suis auto-proclamé speaker, pour plaisanter, pour leur évènement à venir, et qu’ils ont été assez fous pour accepter, j’ai presque eu la pression.

Pour changer, je n’ai pas bu une bouteille de Jameson sur le trajet cette fois. Et ça c’est ressenti, Bastien a trouvé ma performance «pathétiquement trop politiquement correcte» (En même temps, il avait encore l’inauguration de West Wind en tête). Comme quoi, tout est subjectif, car Tanguy lui, le premier DJ de la soirée, m’a détesté instantanément quand j’ai prit le micro. Le pauvre, en plus, je n’ai rien contre le reggae, je voulais juste faire plaisir à mon pote Nico, qui lui déteste ça (rires). Peu importe, j’ai quand même essayé de trasher un peu notre futur athlète olympique qu’est Noé Montagard, mais fuck, ce p’tit con m’a fait fermer ma gueule tellement il était bon (malgré son short rose «à la niveau Nyjah»).

«Est-ce qu’on peut dire qu’Elliott Auffray est super chaud ?» Je trouvais ma blague «oxymoresque» excellente, mais Léo Poulet m’a insulté d’intello direct... Du coup j’ai recommencé à raconter n’importe quoi, et j’ai adoré ça ! En tous les cas, ça ne l’a pas empêché de tout niquer Elliott, même sur 3 roues seulement. Whatever, c’était vraiment une pure soirée, merci à tout ceux qui ont fait le déplacement ; Merci Sanglier pour le logement et l’opportunité, on se revoit l’année prochaine, même endroit, même date, avec ou sans micro ! (rires)

halloween la bifurk

Ma meilleure performance en tant que speaker d’après Julian Clavel, la pire selon le reste de la planète. Bon en même temps, j’avais une revanche à prendre. Une revanche sur le P-Stone Grenoblois, Mr Cho7 en personne, prof de planche à roulette à la Bifurk. En effet ce dernier, a toujours eu pour habitude d’être plutôt sanglant avec son entourage. Et nous, Mauriennais, n’y avons pas échappé. L’occasion était donc trop belle pour ne pas en profiter (abuser ?) un maximum.

Bon quand j’ai vu Yoann Gros, le boss de la Bifurk se cacher, et l’autre Yoann, Mr Delassus (qui, par pitié pour les tous les participants n’a pas skaté pendant l’évènement) se décomposer un peu plus à chacune de mes blagues douteuses, je me suis dis que j’étais sur la bonne voie.

Heureusement, ils ne m’ont pas redonné le micro pour la deuxième partie du contest. Faut dire qu’ils sont à la pointe de la mode concernant les personnes et les sujets qu’il ne faut pas toucher à La Bifurk. Alors qu’en Maurienne, c’est vrai qu’on a pas beaucoup évolué, et du coup on passe très rapidement pour des beaufs sexistes, racistes, homophobes dès qu’on ouvre la bouche. Et pourtant, ça n’est pas le cas de tout le monde, j’vous jure, des Mauriennais, y’en a des biens comme dirait l’autre (J’avoue, je n’en connais pas beaucoup...).

Laissez moi encore un peu de temps, et un jour, promis, j’aurai la finesse de Fred Demard pour vous en foutre plein la gueule sans que personne ne s’offusque et ne me censure (rires).

J’rigole, désolé les gars, c’était génial, et je comprendrais que vous ne vouliez plus de moi derrière un micro, pas de soucis ! On est quitte Cho7 c’est bon, sans rancunes, bises !

Salut Lao comment vas-tu ? Bon, tu es designer de skatepark, originaire d’Albertville... Merde mec, comment expliques-tu que tous les parks aux alentours de cette ville soient complètement nul ! (rires) Je vais te laisser te présenter après t’inquiètes pas (rires), mais il faut qu’on parle de Frontenex avant s’il te plaît... Je te jure, la première fois que j’y suis allé, je me suis dit : « Oh putain génial, des mecs se sont motivés à faire un DIY ! Puis je l’ai ridé... Et ai été très déçu... Je ne savais même pas qu’il était possible de faire 3 kinks dans une courbe de 80 cm... Et puis là, j’ai découvert qu’une boîte « pro » avait construit cette merde !!! Tout bonnement scandaleux. Je n’évoquerai même pas le fait que l’évacuation d’eau ait été placé au point le plus haut du park...

Frontenex ? Oh merde !!!...

Bon reprenons au début pardon (rires). On m’a dit que t’étais un ancien champion de ski ou je ne sais quoi ? Comment t’as terminé designer de skateparks ?!

Et oui, j’étais pro en ski. J’ai couru en pipe et slopestyle quelques années, mais je n’ai pas le profil de compétiteur donc je me suis vite retourné vers le shooting. On se faisait plus plaisir à faire des photos et vidéos entre potes (Gpsy Feelin Crew) plutôt que vouloir montrer qui avait la plus grosse sur les contests ! J’ai toujours skaté en parallèle, principalement en intersaison dans les minirampes du coin (on avait que ça à l’époque !). En 2009 j’ai eu un gros accident : écrasé par un camion sur un chantier… On m’a dit que je ne pourrais plus skier et skater. Mais bon, le mental est plus fort. Malgré mes 25% de handicap, j’arrive toujours à rider un peu. Plus comme avant parce que ça fait mal, mais assez pour me faire encore plaisir ! Après l’accident, j’ai repris des études d’architecture que je finançais en jugeant des compétitions (Xgames, coupes du monde et même JO en 2018). À la fin de mes études, j’ai monté une boite, INOUT Concept, pour dessiner des skateparks et des snowparks. C’était l’opportunité de lier mes deux passions, et voilà !

Tu sauras sûrement mieux expliquer que moi pourquoi en France on ne peut pas faire dessiner un skatepark par une boîte et le faire construire directement par cette dernière. Je veux dire par là ça n’est pas clair pour beaucoup de monde. Exemple : « Ce bank, je ne sais pas ce que Constructo a branlé, mais il y a plein de bumps ». Peux-tu éclaircir le truc pour nos lecteurs s’il te plaît ? Ben ce n’est pas si compliqué en fait. Il y a des boites qui sont bureau d’étude, et des boites de construction. Si tu es juste bureau d’étude, tu ne peux effectivement pas construire (question d’assurances et de statut) en revanche une boite de construction peut dessiner si elle a un bureau d’étude en interne. Il faut juste savoir faire parce que le dessin ce n’est qu’une petite partie, le gros du travail c’est de la paperasse et savoir gérer les mairies et les marchés publics (et ce n’est pas tout rose). En France, à ce que je sais il n’y a qu’Antidote qui fait le design et la construction. Mais ça, c’est possible seulement sur des marchés de « conception / réalisation ». C’est le type de marché qu’on aime bien chez INOUT. Car sinon, les marchés c’est ou de la maitrise d’oeuvre (le dessin) ou de la construction. Donc moi, je n’ai vraiment pas envie que des boites de BTP qui ne connaissent rien au skate se mettent à construire mes skateparks.

Bon toi, avec « INOUT concept » tu bosses très souvent avec Vulcano. Ce qui est plutôt cool niveau qualitatif, mais est-ce bien légal ? (rires) Non mais sérieux comment fais-tu pour t’assurer que tes parks seront bien construit par une boîte qui sait de quoi elle parle ?

T’inquiètes, rien d’illégal. On répond principalement aux « conception/ réalisation » donc on est en équipe avec Vulcano et je suis assuré que la qualité est au RDV. On a commencé ensemble, on était associé jusqu’en 2017 sous le nom INOUT Built For Fun. Et puis on a décidé de se séparer en deux boites pour gérer le design d’un côté et la construction de l’autre. Et ça marche bien ! C’est top de bosser avec une boite qui est composée à 100% de skaters. On ne s’arrête pas au dessin, sur place on modifie souvent les modules, on en rajoute, etc. L’approche n’est pas la même, nous on marche à la passion et pas au bifton !

Je sais, je sais, la mondialisation, la croissance, l’Europe, etc, etc... Mais merde, comment se fait-il qu’il y ait si peu de français qui manient des finishers ? Entre Zut, Vulcano et les Belges, on n’est clairement pas en majorité ! Et puis les seuls que je connaisse, et bien ils vont construire des parks à l’autre bout du monde (rires). Dédicace à Lisa, Léo et Elliott !

La France c’est fou, le marché a été pris par les boites de BTP, faute de boites spécialisées. En fait, c’est notre faute de ne jamais avoir vraiment monté de boites. Mais j’ai bon espoir, il y a quand même des mecs qui savent faire... Héhé, tu es bien placé pour le savoir : entre vous, Léo & co de WAW, Sanglier et les quelques mecs du DIY ya de quoi monter une boite. Je me dis que ça ne devrait pas tarder.

À ton avis, va-t-on réussir à se débarrasser un jour des nuisibles tel que E2S, SSC & compagnie ?

Ben ça j’espère ! La solution vient des mairies. Il faut vraiment les sensibiliser en leur expliquant qu’il y a plein de charlatans comme eux (autant en design qu’en construction). Le jour où il y aura quelques boites de skaters ça changera. Mais bon, pour l’instant à ma connaissance, il y a que Hall04, Constructo, Antidote et nous pour les concepteurs et Antidote en construction. Le reste vient effectivement de Belgique (concrete Dream, concrete Flow) ou d’Espagne (Zut, Vulcano, IOS).

T’as des conseils à donner à une bande de gamins qui rêveraient d’avoir un skatepark dans leur ville / village ? Et des conseils à donner aux mairies prêtent à se lancer dans la construction d’une telle infrastructure ?

Ben déjà, bien se renseigner ! Il y a des asso comme ABC skateparks qui conseillent sur les bonnes et mauvaises boites. Il faut que les skaters demandent aux mairies de pouvoir être écoutés quand il faut sélectionner une boite. Les mairies n’y connaissent rien, elles ne peuvent pas faire la différence. Il faut vraiment insister et leur dire que seuls les skaters peuvent dessiner et construire des skateparks.

Question piège : Que penses-tu du DIY de Saint-Jean-de-Maurienne ? Réfléchis bien avant de répondre ! (rires)

Dégueulasse ! Non sérieux, c’est le meilleur park de Savoie et il est fait en mode asso…. Ça laisse réfléchir ! J’espère vraiment que ça inspirera de nombreuses communes. Au passage, j’adore votre vision du street (100% courbes) haha ! La prochaine fois que tu voudras faire une extension street je sens qu’il y aura une troisième porte sur le park ! Meilleur truc dans ton métier ? Et le pire ?

Le pire ? Voir qu’une boite de merde a gagné un marché devant toi, et va faire une belle merde avec l’argent public ! Surtout quand c’est autour de chez toi ! Je te rappelle que je viens d’Albertville et ya que des merdes dans notre région (à part un petit DIY au fond de la Maurienne apparemment !).

Le meilleur ? Quand je vois la tronche des skateurs ultras contents de leur nouveau park après des années sans rien. La première journée où on test et que ça marche trop bien… Ça, c’est vraiment le kif !

Tiens d’ailleurs, si tu pouvais dessiner un park sans compromis, il ressemblerait à quoi ? T’as le droit de répondre avec un plan si tu veux !

Ben moi perso, ce que j’aime c’est les flowparks.. Probablement parce que je ne suis plus capable de rider autre chose et que c’est beaucoup plus sculptural, mais ça ne tient qu’à moi. Alors perso, mon park préféré c’est le Desert Skate Ranch @desertskateranch. La moitié est faite par Evergreen skatepark et le reste en DIY. Je ne l’ai jamais ridé, mais il y a tout ce que j’aime. J’ai vraiment hâte de faire un park dans ce style, même si je sais que ça ne plait pas à tout le monde. Seignosse Le Penon, ça commence à s’en rapprocher et c’est là où je me suis fait le plus plaisir à dessiner.

Bon ça y est mec on a fait le tour je crois bien. Tu veux rajouter quelque chose ? Continuez sur cette lancée les gars, vous changez le game. Skate and Create !

Un skatepark au village Les Gras - DIY

Mr Morteau Morille était déjà une légende vivante avant d’avoir lancé le projet de skatepark en chantier participatif dans son village de Les Gras, pour plusieurs raisons. En effet, le mec a participé à la construction de l’incroyable bowl de La Chaux-deFond (et au Locle), il a construit un bowl en bois dans son jardin, c’est une star sur youtube, une (ex) rock-star, j’en passe et des meilleures. Bref je ne suis pas là pour refaire son CV, mais pour vous parler du meilleur projet auquel j’ai participé : Le DIY de Les Gras dont il est à l’origine. En effet, après avoir présentée une maquette en pâte à modeler (préalablement massacrée par ses filles) à la mairie, il a tout de même réussi à les convaincre que de construire un skatepark dans un village où personne ne skate, à part lui, était une super idée (l’histoire ne raconte pas combien de bouteilles de Pontarlier il avait ramené à cette fameuse réunion). Peu importe, Mr le maire, lui aussi une véritable légende, a tout de suite accepté, et a même missionné Tatane (aussi connu sous le nom de Mr Sweeper) et Pata, les deux employés communaux, pour aider Mr Morille dans sa tâche. Quelques conseils par téléphone plus tard, je suis arrivé sur place, la veille du premier coulage, avec l’agréable surprise de voir un bowl mieux préparé que la majorité des chantiers «pros» auxquels j’avais participé jusque là. Après quelques coulages, une fois la recette de béton ajustée, tout le village savait talocher !

Une véritable réussite sur tous les plans : humainement, socialement, financièrement... Un exemple à suivre !

Encore merci à mes hôtes, la famille Baron pour leur accueil aux petits oignons, à toutes les personnes qui m’ont nourri (et abreuvé... Vous êtes trop nombreuses pour toutes vous citer, mais vive la gentiane et le Mont Dor !), à Mr La Paille, Mr Novo, et Renaud pour nous avoir fait rire tout au long du chantier, et bien évidemment à Mr Morille pour sa confiance, et pour avoir su fédérer tout son village autour de son projet de «meilleur skatepark de la vallée» !

set in concrete viet’combe

J’avais tellement mal au dos, que j’avais prévu de ne pas boire d’alcool ce soir là. Résultat, je suis tombé dans une embuscade, et ai dû avaler 3 bières en 15 minutes avant même que la soirée commence. Et ces cons là m’ont encore refilé un micro après... Fuuuuck j’ai encore perdu une occasion de fermer ma gueule.

Heureusement ce fût de courte durée, et on a pu enchainer directement avec la projection du documentaire «Set In Concrete» (Oui, encore lui) au Cinéma Star de Saint-Jean-de-Maurienne.

Trois fois déjà que je le voyais pourtant, mais je l’ai encore trouvé génial. Bon je déteste me voir, et encore plus m’entendre, mais bon, c’était pour la bonne cause.

On a eu même eu l’honneur d’avoir une délégation de Grenoblois ce soir là, conduite par Arno, le mec de «SLAP griptape», qui nous avait amené des grips personnalisés aux couleurs de notre DIY pour l’occasion.

Vans a filé 250 euros pour organiser la soirée, la pizzeria «Chez Deniz» a offert quelques pizzas et du vin, l’association «Skate and Create» a payé quelques bières, bref, tout était au top pour que la soirée se déroule parfaitement.

Après la projection, est venue l’heure du downhill, sur la flambant-neuve avenue Henri Falcoz, avec quelques effets pyro-techniques. Les racailles du coin n’ont apparemment pas apprécié, et ont réussi à prouver qu’ils étaient presque aussi cons que ce que CNews & Co racontent à leur sujet au journal.

Peu importe, plus de peur que de mal, la soirée s’est terminée chez moi, sans que je ne reboive un verre ou que je reprenne un micro, pour le plus grand plaisir de tous !

bimano grand slam

Speaker en Suisse, à Berne, en duo avec Lenny, pour un évènement organisé par des potes, sur deux spots que j’ai aidé à construire ? Fuuuuck yeah, let’s go !

Après un aimable transport jusqu’ à Martigny de Flo Cuv, Doudou avons terminé notre voyage en train, avant d’être récupérés à la gare de Berne, par Michel... VIP les gars quoi ! Direction «Mooswerk DIY», où avant même d’être arrivés, on nous avait déjà offert à boire et un lieu où dormir.

On descend dans les entrailles de la bête, un DIY béton complètement fou, au sous-sol d’une maison qui doit être détruite dans quelques années. Et ça se ressent dans la façn de skater de tout le monde ! Filles et garçons se balarguent dans tous les sens, comme si le spot allait disparaître d’un instant à l’autre ! C’est difficile à suivre, le manque de place pour les spectateurs que nous sommes n’aidant en rien. Peu importe, joli spectacle qui se termine au bar.

Le lendemain rebelotte, au bowl en bois de «Bimano» cette fois, dans lequel je me suis cassé le poignet il y a quelques temps. Avec une organisation impeccable comme toujours en Suisse, Lenny et moi avons fait de notre mieux pour commenter cet évènement, en trois langues, tout en buvant les bières qu’on nous amenait toutes les cinq minutes. Pas certain de me rappeler toutes les personnes que j’ai vu au bar par la suite, mais c’était démént.

Un grand merci à toute l’équipe de Bimano, d’Emotional Skatepark, aux juges, à mon coéquipier Lenny, et à Jan pour le logement. Le retour dans le pays en voie d’extinction qu’est le nôtre, la France fut assez brutal mais plutôt comique avec une rencontre assez exceptionelle à Culoz... à refaire !

Hey Samu, what’s up ? Glad we are doing this interview... Because we are planning a trip with some friends to Suvilahti DIY this year, so maybe you have a few tips for us ?! (laugh) Hopefully it won’t be destroy by then ?! Can you give us a few updates about all that ?

All is good. Spending a lot of time up north in the snow at the moment. Waiting for the spring to arrive to South before returning to Helsinki. And welcome to Helsinki! Would be stoked to have fresh faces at the DIY. Hope we can do the HELride event at some point. That would be the best time for you to visit Helsinki. About the situation with the DIY… To be honest I don’t really know much other than that the city is keen to build on the same space something that they fancy more than our DIY.

The documentary the guys at Free Skatemag did is so freaking good. So many connections with our project here. So much more than «just a skatepark». I don’t really understand how a city cannot get that...? Do we really need a new fucking mall ?! Damn it, you guys’ve done history there, built something to enjoy the present and shaped the future of so many persons. I don’t even see why you guys have to fight to explain all that... Whatever there is no real question here (laugh), but what’s your opinion about all that ?

First of the documentary is actually made by three girls from Helsinki. They rock the park too! I do understand the situation with the park from the city side too. Nothing is ever black or white. It’s all different shades of grey and there is no such thing as the ”right” color. Even thou our DIY has a strong history it might not be the best solution in the plan the city people have for that place. They are planning a whole other stuff with whole other ideas. They don’t have the touch of the concrete and the parks history. They don’t see it or smell it like we skaters do and who’s to blame them? It would be ideal to get them smell and feel it and that’s what we’ve been trying to do but in the end it’s not up to us to decide. But I mean a park like that is not for every one. It’s not a playground or a beautiful grass area. It’s smelly and dangerous diy

and it’s useful only to a handful of people. Just like a tennis court. And as they are building a new housing area around the park the diy might not be their first idea of a good ”free time” area… Unless we make them see the park in different light. Make them see the possibilities rather than what’s not on their plans. But money talks and we’re not the most riches or powerful in the city. David vs. Goliath. Lobbing. Politics.

By the way, can you introduce yourself and talk about how you were involved in the building of this amazing DIY which is Suvilahti?

I’m a skater loosing pieces of my heart to surfing, snowboarding, snow surfing and other activities that gives me the same feelings and adrenaline rush as skating does. I’m in my mid 30’s and been skating the bigger part of my life. As the older guys started to build the Suvilahti DIY in 2011 I kept skating past it saying my hellos and being curious for few years. Slowly I started getting my hands dirty too and for some years I was very active on all of the sides with the park. Building, fundraising, events, connections etc… Few years ago I took a step back from the most active group of the DIY to full fill other things in life so I’m not fully aware of what’s the situation with it at the moment.

How’s life in Finland during the weird time we are living in? And skateboarding wise ? You guys got pretty rough winters I guess...

Life in Finland is good. So far we’ve been surviving with pretty corona ok rates com pared to many other countries. Skateboarding wise I have to admit it’s been a harder winter since the skateparks got closed down. For that and few others me and my girl friend have been spending most of our time up north enjoying the snow and I haven’t skated in a while. But on the other side I’ve snowboarded and got introduced to snow surfing which is one of the finest things I’ve done in my life.

You’re a photographer for a living now right? Did you got into it thanks to skateboarding or it was a long time plan?

I got professional skills on photography but It’s not my profession or doesn’t fully pay my rent. I tend to think it as my hobby rather than work. I just like to shoot and if there is a photographer needed for an interesting project I’m usually down. I got into shooting photos through skating. There wasn’t always photographer on our little skate trips so my mom gave me one of her film cameras to shoot with. I had taken some random photography lessons and hang around older photographers when I was in high school so I knew the basics and had read enough skate mags to develop an idea what skate photos looked like. So slowly through playing with the camera and being interested of it I kept shooting more and more photos and it took me where I am today.

Did you managed to get some of your sponsors involved in Suvilahti ? Because I never really saw any branding or what so ever. Because getting a pump, all those rebars, all this concrete, it isn’t cheap at all !

We’ve gathered money through fundraising, sponsors and different sort of deals to get what we needed through the years. There has been big commercial sponsors backing us up with deals including a paint job and social media hype etc. But mostly it’s been ”feel good” sponsoring. People like to help when there is a community putting a lot of effort together on a good cause. Brands look good when they backing up something so grassroot. We basically sell them the right to say they’ve been part of it on their marketing.

I was also wondering how it all started ? Was it also inspired by Pontus and his different DIY / movies ? I mean Sweden isn’t that far, and those guys have amazing parks everywhere it seems.

Pontus and his early DIY stuff on the ”Strongest of the strange” showed it’s possible to do stuff with concrete. Before that it was all plywood in Finland too. Few older guys did their first pours on another park in Helsinki but as the city folks took them down it started a big conversation that ended up the city renting the Finnish skateboarding association a place to build what we wanted. That’s the DIY area. At one point Kingping mag did a project where they flew pack of skater (Pontus included) to help build and skate few different DIY’s across the Europe and Suvilahti was one of them. That gave a good push and knowledge to the locals to switch in another gear. Due to the early days at the DIY bunch of the builders started their own concrete skatepark building companies which have pushed the concrete park wave to the whole Finland in the past decade.

Is it an option for you to «move» Suvilahti to another spot like the city likes to do? Or you guys are just focused on keeping / saving the actual place?

There is no such thing as moving that park anywhere. It’s just a nicer way of saying it would be demolished and something else would be built somewhere near. You can never duplicate that park or it’s character. As much as I know the main focus is trying to keep the park as it is. Sure we’re open for the conversation of re-doing some parts, maybe making it look cleaner or cutting some stuff, but moving would mean destroying 10 years of community driven history, blood, sweat and tears of joy.

Alright good luck with all that guys, we keep our fingers crossed. Ok, that’s about it, wanna add something? Any shootouts?

Life is life. Na naa naa na na. Hahah. That sums it all.

Oh, yeah another stupid question, can we see aurora borealis in Suvilahti ?! I want to see one before I die ! That’s the next thing on my bucket list after building a loop (laugh)... And like we built one last year, I’ve to keep moving forward ! (laugh)

There is no such thing as a stupid question. On very rare occasions in winters you might see aurora borealis in Suvilahti too. But you’ll have much better chances if you come up north. Check the pic I took the other night ;) And boys at the park have been talking about a cradle too! Loop di loop!

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