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  • Professor Emeritus from Strasbourg University. Scholar Member of Institut Universitaire de France (IUF). Guest profes... more
    (Professor Emeritus from Strasbourg University. Scholar Member of Institut Universitaire de France (IUF). Guest professor at Bar Ilan University, Ramat-Gan, Israël. Scholar and writer.)
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Enfin une intellectuelle reconnue et appréciée comme telle condamne cette lèpre de l'esprit appelée antisémitisme, en remontant à ses racines religieuses tout en soulignant le fanatisme qui l'accompagne qui est basée sur l'ignorance...
This article analyses the concept of messianism, universalism and ideology in the Jewish thought and history emphasising the importance of human being and the relationship between authentic and inauthentic universalism, considering first... more
This article analyses the concept of messianism, universalism and ideology in the Jewish thought and history emphasising the importance of human being and the relationship between authentic and inauthentic universalism, considering first of all the relative references in Genesis. The erroneous interpretation of universalism thorough the misleading ideology can fall into a false concept of messianism and in the misunderstanding of 18 th century Emancipation.
Gordin, le précurseur C’est certainement Jacob Gordin (1896-1947) qui a insufflé l’esprit qui caractérisera la créativité de cette période. Il a été directeur de l’École d’Orsay, au cours de l’année 1946-1947. Une école « pas comme les... more
Gordin, le précurseur C’est certainement Jacob Gordin (1896-1947) qui a insufflé l’esprit qui caractérisera la créativité de cette période. Il a été directeur de l’École d’Orsay, au cours de l’année 1946-1947. Une école « pas comme les autres […] qui domina pendant près de vingt ans la vie spirituelle de la jeunesse juive française attachée à un judaïsme ambitieux. » Cet esprit puissant, disparu prématurément, – pur produit de l’intelligentsia russe et de la Wissenschaft des Judentums – a dél..
Parmi la deuxième génération, il convient de rappeler d’une part les noms d’Alain Finkielkraut, de Bernard-Henri Lévy et de Benny Lévy (1945-2003), arpenteurs de la ligne de partage. Et de l’autre, les passeurs ou relayeurs : Charles... more
Parmi la deuxième génération, il convient de rappeler d’une part les noms d’Alain Finkielkraut, de Bernard-Henri Lévy et de Benny Lévy (1945-2003), arpenteurs de la ligne de partage. Et de l’autre, les passeurs ou relayeurs : Charles Mopsik (1956-2003), Shmuel Trigano, Raphaël Draï (1942-2015), Catherine Chalier, Betty Rojtman, David Brezis, Marc-Alain Ouaknin, Eric Smilevitch, sans oublier Gérard Bensussan, Joëlle Hansel, Shmuel Wygoda et Georges-Elia Sarfati. Les trois premiers bénéficieron..
Quiconque veut comprendre le renversement de tendance politique en Israël survenu en 1977 et jusqu'aux manifestations de 2023 doit se reporter à l'insurrection de Wadi-Salib, un quartier insalubre de Haïfa où eurent lieu des... more
Quiconque veut comprendre le renversement de tendance politique en Israël survenu en 1977 et jusqu'aux manifestations de 2023 doit se reporter  à l'insurrection de Wadi-Salib, un quartier insalubre de Haïfa où eurent lieu des manifestations  réclamant du pain et du travail. Manifestations sévèrement réprimées par la police israèlienne. Mon étude relie 1977 et 2023 à cet événement.
Wadi-Salib as a political boomerang. If you want to understand the " revolution " of 1977 in which the Hérout party was elected instead of the Mapaï, and even the crisis of 2023 in Israël, you have to link these two events to the riots... more
Wadi-Salib as a political boomerang.
If you want to understand the " revolution " of 1977  in which the Hérout party was elected instead of the Mapaï, and even the crisis of 2023 in Israël, you have to link these two events to the riots of Wadi-Salib (1959).
My text presents the connexion between those events.
Page 1. David Banon Le bruissement du texte Notes sur les lectures hebdomadaires du Pentateuque Préface d'Alexandre Safran Page 2. Page 3. LE BRUISSEMENT DU TEXTE Page 4. Dans la collection Bible chez Labor et ...
Alors que le gouvernement Bennet-Lapid n'avait pas encore prêté serment, Ravit Hecht-éditorialiste au quotidien Haaretz-, dans un article du 11.06.2021 qu'elle prétendait équilibré, donne libre cours à sa haine. Dans sa première partie,... more
Alors que le gouvernement Bennet-Lapid n'avait pas encore prêté serment, Ravit Hecht-éditorialiste au quotidien Haaretz-, dans un article du 11.06.2021 qu'elle prétendait équilibré, donne libre cours à sa haine. Dans sa première partie, elle règle ses comptes non seulement avec certains ministres de l'ancienne équipe gouvernementale qu'elle nomme, D. Amsellem, Miri Réguev, Oh'ana et le député D. Bittan, dont elle cite les propos racistes qu'elle condamne. Mais elle ne s'arrête pas là ! La phrase qui suit, situe ces ministres et ce député dans un courant du Likoud lequel a provoqué une révolution orientale (entendez séfarade) au sein de ce parti (à savoir ashkénaze). « La révolution orientale-et si l'on précise un peu plus : la révolution marocaine-a permis de pousser sur le devant de la scène des dirigeants politiques d'Israël, des gens qui étaient considérés, même au sein du Likoud, comme ceux qui ne faisaient qu'obéir aux ordres, qui n'étaient bons qu'à mettre en place les idées de la direction, mais jamais à occuper des postes ministériels ou des fonctions influentes ». Vous avez bien lu, les Marocains en Israël ne sont bons que comme porteurs d'eau et bûcherons, des Gabaonites : une peuplade étrangère qui s'est agrégée à Israël1 et qui pouvait être discriminée. Voilà comment une soi-disant journaliste professionnelle crucifie près de 50% de la population israélienne, moi y compris2, qu'elle ne connaît même pas et dont elle scelle péremptoirement le destin : des bons à rien.
La question séfarade : le point aveugle de l'élite israélienne1 « Pour se sentir le catalyseur, le stimulant de son environnement culturel, il n'est pas besoin de lois raciales, mais appartenir à une minorité est un facteur... more
La question séfarade : le point aveugle de l'élite israélienne1 « Pour se sentir le catalyseur, le stimulant de son environnement culturel, il n'est pas besoin de lois raciales, mais appartenir à une minorité est un facteur non-négligeable ». Primo Levi2 Dans le supplément littéraire du journal Haaretz de la veille de Rosh Hashana 5781 (18.9.2020), on peut lire un long article du prof. Haviva Pedaya-intitulé « L'esprit fantomatique du style décharné ». Cette étude s'interroge sur la façon dont l'élite ashkénaze a imposé son modèle d'écriture poétique et romanesque depuis la création de l'Etat en toute méconnaissance de cause de la production séfarade-que l'on appelle ici orientale-en vue de mieux la marginaliser. Comme s'il y avait une seule et unique littérature et une seule et unique poésie-officielles, légales. Comme si le style razon : décharnée, desséché, étique, ascétique était le seul acceptable, puisque cette injonction provenait du magistère impérial ou pontifical de l'hégémonie ashkénaze. Comme si tous les écrivains et les poètes étaient mis en demeure de se plier à cette bulle papale, sous peine de se voir écarter de la caste des clercs ou pire jeter à la poubelle et enterré comme un déchet. Pedaya s'est donc élevé contre ce discours dogmatique. Et elle a tenté de présenter en argumentant une autre voie : celle des séfaradim écrivains et poètes qui déroulent l'histoire de leurs tribulations depuis leurs pays d'exil jusqu'à leur installation… sur les bas-côtés des routes du pays (et c'est un euphémisme !) En d'autres termes une écriture existentielle. D'après Haviva Pedaya, c'est à une écriture clés en mains que les auteurs séfarades se sont confrontés : un véritable discours de la méthode, à la façon des figures imposées dans le patinage artistique. En un mot : un diktat. Provenant d'une auctoritas auto-proclamée, terme que l'on traduit banalement par autorité : samkhout, mais qui signifie que l'auctoritas, comme au Moyen Age, dit toujours vrai et quoi qu'elle dise, il faut s'y plier. C'est peu de dire que cette remise en cause a déplu, d'autant que Pedaya a clairement et distinctement montré que les écrivains et poètes séfarades ont su utiliser les failles de ce système verrouillé pour s'insinuer dans l'agora et secouer sans ménagement ce système où la place du manque-celle de la littérature séfarade-était comblée et occupée par des "idoles" dont on a peine à parler. Mais elle ne s'est pas arrêtée là. Le 2.10.2020, dans un second article, tout aussi long, au titre programmatique « En vue d'un réseau littéraire oriental », elle revendique un champ littéraire d'apparition publique pour cette mouvance : « En Israël, dans une culture d'immigrés, alors que deux courants d'orient et d'occident sont associés au rêve majeur de la rédemption et du sionisme et alors que les relations entre ces deux courants sont figurés, d'un côté, par l'hégémonie et par l'attitude de répression culturelle envers la minorité, attitude vécue et expérimentée comme colonialiste, alors que le sentiment minoritaire découle non seulement de la langue que tout un chacun parle mais, d'abord et avant tout, de la langue qu'il a refoulée, enterrée ou foulée aux pieds afin de prendre part à la langue écrite, qui est la langue décharnée, laquelle lui sert de ticket d'entrée3 dans l'identité majoritaire pour acquérir un espace public de reconnaissance dans l'israélité». 1 1 Le 27.09.2020, un certain Israël Bartal a écrit dans les pages idées de Haaretz un article intitulé « La fiction d'un premier et d'un second Israël ». Après 72 ans, on parle encore de fiction… 2 Philip Roth, Parlons travail, Paris, Gallimard-Folio, 2004, p. 28-29. Dans cet ouvrage, Roth interroge Levi et quelques autres écrivains européens. 3 J'ai traduit té'oudat ma'avar par ticket d'entrée, expression qui rappelle Heinrich Heine qui a dû se convertir non seulement à la culture de la société occidentale mais aussi à la religion chrétienne. C'est, dit de manière implicite, le prix à payer pour escompter faire partie de l'élite askénazocentrée.
This paper is a letter to the editor of the Literary supplement of the diary Haaretz , Israel, about the place of the sefaradic literature in the israeli society. Two articles of prof. Haviva Pedaya claims about the diktat of the so... more
This paper is a letter to the editor of the Literary supplement of the diary Haaretz , Israel, about the place of the sefaradic literature in the israeli society. Two articles of prof. Haviva Pedaya claims about the diktat of the so called ashenazic elite to impose a certain style of poetry and literature,the style razon : thin. Pedaya argue that the sefaradic authors refused this diktat and she claimed for them a space of public appearance.
There was a debate around this question. I wrote a letter to the editor arguing that I agree with Pedaya, but the letter was not published.
« Le livre est comme une cuillère, une invention qui ne peut être améliorée. » Umberto Eco « On lit pour poser des questions » Franz Kafka 1 Ecriture, lecture Dans mon pays natal, au Maroc, on appelait les Sages de la communauté, les... more
« Le livre est comme une cuillère, une invention qui ne peut être améliorée. » Umberto Eco « On lit pour poser des questions » Franz Kafka 1 Ecriture, lecture Dans mon pays natal, au Maroc, on appelait les Sages de la communauté, les intellectuels : ceux qui savent lire. Ce n'est pas une banalité. Savoir lire ne signifie pas seulement déchiffrer les lettres, prononcer un mot, ou même énoncer une phrase-ce qui est déjà une aptitude non négligeable. Savoir lire, c'est avoir fréquenté intimement d'abord les corpus poussiéreux et vieux comme le monde de la littérature rabbinique, en connaître leurs langues, leurs voies d'accès et leurs modus operandi afin de pouvoir les interroger et se nourrir de leurs enseignements. Ce qui permet de jeter une lumière crue sur les questions brûlantes auxquelles nous sommes confrontées, car ces enseignements ont une incidence sur les problèmes contemporains. Mais aussi, savoir lire dans le grand livre de la nature, à l'instar de Shmuel, recteur au 3è siècle de l'académie talmudique babylonienne de Néhardéa, qui disait « les sentiers du ciel me sont aussi familiers que les ruelles de Néhardéa 2. » De sorte que l'on peut avancer sans risque de se tromper que lire est une activité complexe qui vise d'abord et avant tout l'ouverture de l'esprit sur la nature, l'humain, la société, le monde et… Dieu. C'est bien tout cela qui était contenu dans l'expression que j'ai jadis entendu, au cours de mon enfance. Et davantage encore. Certes, le Coran a qualifié élogieusement Juifs et Chrétiens de « ahl al kitab : peuples du Livre ». Mais, les Juifs ne se considèrent pas comme tels. Ils se revendiquent comme 1 Gustav Janouch, Conversations avec Kafka, traduit de l'allemand par B. Lorthoraly, Maurice Nadeau, Paris, 1978. 2 Talmud de Babylone (désormais cité TB), traité Bérakhot 58 b. Shmuel était donc un maître qui s'y entendait non seulement dans l'enseignement de la littérature rabbinique mais aussi en astronomie. Il déambulait dans la voûte céleste aussi intimement que dans les ruelles de son village dont le nom signifie étymologiquement : fleuve de connaissance. Ce qui lui a donné la possibilité de lire dans le ciel la trajectoire de certains astres.
«Il a manqué à Heidegger d'être à certaines heures un simple intellectuel.» Maurice Blanchot 2 Sur la question délicate et épineuse de l'engagement politique de Heidegger, s'il ne s'agit pas de juger et condamner péremptoirement, il ne... more
«Il a manqué à Heidegger d'être à certaines heures un simple intellectuel.» Maurice Blanchot 2 Sur la question délicate et épineuse de l'engagement politique de Heidegger, s'il ne s'agit pas de juger et condamner péremptoirement, il ne convient pas non plus d'excuser l'un des plus grands philosophes de la modernité qui n'a jamais su, ni voulu aborder frontalement son aveuglement idéologique, politique et par là même philosophique. Le temps est venu d'établir sinon un bilan du moins un historique de son implication dans l'antisémitisme et le nazisme, de situer les enjeux de l'époque, de contextualiser, de comparer les analyses des uns et des autres sur cette période, mais aussi de critiquer ses dérives et d'imputer les responsabilités. Karl Löwith avait, le premier, alerté l'opinion publique et les cercles académiques, au sortir de la deuxième guerre mondiale. Outre le témoignage accablant de celui que Heidegger 1 C'est le titre d'un livre posthume de Hans Blumenberg traitant du trio Heidegger, Schmitt et Junger. Cité par Denis Trierweiler dans sa préface à La lisibilité du monde, Cerf, Paris, 2007. p. III 2 «Intellectuels en question. Ebauche d'une réflexion» in Le Débat, n° 29, mars 1984, pp. 3-24. Blanchot se demande ce qu'est un intellectuel. « Ce n'est pas le poète, ni l'écrivain, ce n'est pas le philosophe ni l'historien, ce n'est pas le peintre ni le sculpteur, ce n'est pas le savant, fut-il enseignant. Il me semble qu'on ne le soit pas tout le temps pas plus qu'on ne puisse l'être en entier. C'est une part de nous-même qui, non seulement nous détourne momentanément de notre tâche, mais nous retourne vers ce qui se fait dans le monde pour juger ou apprécier ce qui s'y fait. » Je souligne.
Quiconque veut comprendre le renversement de tendance politique de 1977 et la crise que traverse Israël en 2023, doit remonter aux événements de Wadi-Salib (un quartier insalubre de Haïfa) où vivaient entassés dans des conditions... more
Quiconque veut comprendre le renversement de tendance politique de 1977 et la crise que traverse Israël en 2023, doit remonter aux événements de Wadi-Salib (un quartier insalubre de Haïfa) où vivaient entassés dans des conditions insupportables 15 000 juifs Marocains pour la plupart. Parce qu'ils réclamaient du pain et du travail, leurs manifesatations ont été sévèrement réprimées.
This paper takes place of the old paper "La saga d'Aharon Baraq continue et...se dégrade". Please I would like to strike out this paper and to replace it with "Lettre ouverte à Aharon Baraq" (révisé). Please, start doing this switch as... more
This paper takes place of the old paper "La saga d'Aharon Baraq continue et...se dégrade". Please I would like to  strike out this paper and to replace it with "Lettre ouverte à Aharon Baraq" (révisé).
Please,  start doing this switch as soon as possible.
Thank you a lot.
David Banon
Few remarks about his  refusal to promote jewish-marocan  judges to the Supreme Court of Israël.
My last publication intituled De l'être à la lettre. Philosophie et Judaïsme dans l'oeuvre d'Emmanuel Levinas, published by Hermann Editeurs, Paris 2022, deals with the philosophy of Levinas which promotes the other, the ethics and... more
My last publication intituled De l'être à la lettre. Philosophie et Judaïsme dans l'oeuvre d'Emmanuel Levinas, published by Hermann Editeurs, Paris 2022, deals with the philosophy of Levinas which promotes the other, the ethics and responsability before liberty. Levinas searches the way to leave the suffocate climate of the being and he find it on the face of the other. But the originality of Levinas resides in the way he connects this philosophy with the jewish tradition.
La question du peuple qui est centrale dans le sionisme est négligée dans les études sur la société israélienne. Or, il y va de l'avenir de l'Etat si l'on ne discute pas cette question et si l'on n'arrive pas à un accord (etat-nation ou... more
La question du peuple  qui est centrale dans le sionisme est négligée dans les études sur la société israélienne. Or, il y va de l'avenir de l'Etat si l'on ne discute pas cette question et si l'on n'arrive pas à un accord (etat-nation ou état bi-national ?) Et au sein de cet état quel sort a été réservé à 45% de la population juive qui a été et est encore discriminée, ce qui a provoqué des distorsions dans "l'idéologie sioniste".
Benamozegh et l'Ecole de Paris. David Banon C'est le fruit d'une recherche très fouillée que Clémence Boulouque met à la disposition des lecteurs avec son ouvrage sur l'universalisme d'Elia Benamozegh (1823-1900), intitulé Une autre... more
Benamozegh et l'Ecole de Paris. David Banon C'est le fruit d'une recherche très fouillée que Clémence Boulouque met à la disposition des lecteurs avec son ouvrage sur l'universalisme d'Elia Benamozegh (1823-1900), intitulé Une autre modernité 1. * Les seize chapitres qui exposent l'oeuvre protéiforme de Benamozegh-un rabbin livournais d'origine marocaine-insistent sur sa conception de l'universalisme élaborée à partir du particualrisme stipulant que « le judaïsme était la matrice du christianisme et de l'islam [ce qui est un fait avéré, DB] et qu'il avait besoin d'eux pour remplir une mission de coexistence religieuse qui produirait l'unité de l'humanité 2. » Or cette conception « recèle une hiérarchie religieuse […] et un certain ethnocentrisme 3. » Une idée où l'on peut cueillir l'écho de celles de Juda Halévi et de Maïmonide.
Le thème de mon étude est de mettre le lecteur en contact avec des penseurs contemporains juifs et non-juifs qui ont essayé de se confronter au non-sens de cet événement sans précédent que fut la shoa. Il s'agit de philosophes, de... more
Le thème de mon étude est de mettre le lecteur en contact avec des penseurs contemporains juifs et non-juifs qui ont essayé de se confronter au non-sens de cet événement sans précédent que fut la shoa. Il s'agit de philosophes, de pasteurs, de rabbins .
Après une période de silence d'une quinzaine d'années, ils ont osé affronter cet événement . D'un côté les Juifs Richard. L. Rubenstein, Ignace Maybaum, E. Fackenheim, Hans Jonas irving Grennberg de l'autre les chrétiens notamment les membres de l'Eglise confessante... Ce sont leurs réflexions qui sont exposés dans cette étude.
Alors que le gouvernement Bennet-Lapid n'avait pas encore prêté serment, Ravit Hecht-éditorialiste au quotidien Haaretz-, dans un article du 11.06.2021 qu'elle prétendait équilibré, donne libre cours à sa haine. Dans sa première partie,... more
Alors que le gouvernement Bennet-Lapid n'avait pas encore prêté serment, Ravit Hecht-éditorialiste au quotidien Haaretz-, dans un article du 11.06.2021 qu'elle prétendait équilibré, donne libre cours à sa haine. Dans sa première partie, elle règle ses comptes non seulement avec certains ministres de l'ancienne équipe gouvernementale qu'elle nomme, D. Amsellem, Miri Réguev, Oh'ana et le député D. Bittan, dont elle cite les propos racistes qu'elle condamne. Mais elle ne s'arrête pas là ! La phrase qui suit, situe ces ministres et ce député dans un courant du Likoud lequel a provoqué une révolution orientale (entendez séfarade) au sein de ce parti (à savoir ashkénaze). « La révolution orientale-et si l'on précise un peu plus : la révolution marocaine-a permis de pousser sur le devant de la scène des dirigeants politiques d'Israël, des gens qui étaient considérés, même au sein du Likoud, comme ceux qui ne faisaient qu'obéir aux ordres, qui n'étaient bons qu'à mettre en place les idées de la direction, mais jamais à occuper des postes ministériels ou des fonctions influentes ». Vous avez bien lu, les Marocains en Israël ne sont bons que comme porteurs d'eau et bûcherons, des Gabaonites : une peuplade étrangère qui s'est agrégée à Israël1 et qui pouvait être discriminée. Voilà comment une soi-disant journaliste professionnelle crucifie près de 50% de la population israélienne, moi y compris2, qu'elle ne connaît même pas et dont elle scelle péremptoirement le destin : des bons à rien.
Sur 73 juges élevés à cette haute fonction depuis la création de cette insigne institution, en 1949, et jusqu'à nos jours, soit 71 ans, seuls 11 d'entre eux, étaient séfarades 1. Ce qui tend à prouver que les responsables politiques... more
Sur 73 juges élevés à cette haute fonction depuis la création de cette insigne institution, en 1949, et jusqu'à nos jours, soit 71 ans, seuls 11 d'entre eux, étaient séfarades 1. Ce qui tend à prouver que les responsables politiques avaient gommé-intentionnellement ou non-la clause de l'égalité gravée dans la déclaration de l'Indépendance, qui servait et sert encore de loi-cadre dans cet Etat. L'article 13 stipule qu' : «Israël s'engage à établir une égalité absolue de droits sociaux et politiques entre tous ses citoyens quels que soient leur religion, leur race ou leur sexe ». Or, une enquête conduite par deux journalistes Gidi Weitz et Yéhiam Witz 2 , s'appuie sur les protocoles des discussions des ministres chargés d'homologuer les noms proposés par le ministre de la Justice. Elle dévoile que celui-ci déclarait sans ambages : « Dans toute l'assemblée séfarade, il n'y a pas un seul candidat en mesure de siéger à la Cour Suprême 3 ». Le corps de l'enquête montre qu'il a fallu attendre 14 ans après l'entrée en fonction de cette institution pour que l'on consentît à nommer un juge d'origine séfarade. « Depuis lors, le "siège [attribué-concédé, DB] aux Séfarades" ne cesse de déchaîner des conflits amers dont on entend aujourd'hui encore les retentissements 4 ». Et il a fallu 50 années de plus, c'est-à-dire en 2014 seulement, pour que l'on souscrît à la nomination du premier juge d'origine nord-africaine, à cette fonction tellement convoitée. C'est avec le soutien de Tsipi Livni, alors Ministre de la Justice, que Mani Mazouz-né à Tunis et qui a grandi à Nétivot-, a été propulsé à la Cour Suprême, dont il va démissionner prochainement. Ce qui en dit long sur la manière fourbe, perfide et hypocrite dont se faisaient les promotions : en premier lieu on favorisait les copains et les coquins-le ministre Rosen, en fin 1949, n'avait-il pas nommé Moshé Zamora, son collègue de la même Etude d'Avocats que lui ? Ensuite les avocats ou les juges ayant les mêmes affinités-même pays, même formation, même conception de la justice : ce qui donnait à la Cour Suprême l'allure d'une confrérie ou d'une corporation, pour rester dans les limites de la courtoisie. Ce document-à charge-doit être mis sous les yeux de tous les sceptiques qui ne cessent de seriner qu'il n'y a jamais eu de discrimination. Ce qui ne signifie pas, hélas, qu'ils changeront d'avis. Encore quelques phrases sur le cas du ministre de la Justice du premier gouvernement d'Israël, Pinhas Rosen (auparavant Fritz Rosenblüth), celui qui avait osé déclarer qu'«en nommant un juge séfarade, il aurait déclenché une risée dans le pays 5 », n'en est pas resté là. Il s'est opposé de toutes ses forces 1 Si l'on traduit ces chiffres en pourcentage, l'on obtient d'un côté 15% de séfarades et 85% d'ashkénazes, alors que les uns et les autres représentent près de la moitié de la population juive de l'Etat d'Israël. 2 Musaf Haaretz du 22.01.2021, pp.16-21. 3 Titre de l'article figurant en couverture du Supplément. Le sous-titre n'en est pas moins provoquant « […] "J'ai voulu en nommer un", a dit le ministre de la Justice, "mais cela aurait provoqué la risée dans le pays". Les conséquences de ces discussions âpres et intenses au cours desquelles a été créée la notion de « kissé séfaradi : siège attribué à un séfarade » se ressentent effectivement aujourd'hui encore». J'y reviendrai. 4 Id, p.16. Mis à part le siège séfarade, un autre est réservé au courant religieux et un troisième aux femmes. Celui-ci a mis au monde d'autres sièges, celui qui est alloué aux religieux est demeuré stérile, seul "l'ethnique" a donné naissance à un juge… arabe israélien. 5 Id, p. 17.
Reflexions about the rapport Bitton submitted to the former minister of Education in Israël, Naftali Benett purposly to insert some of the sefardi's works into the curricculum of literature in  the israelis highschools. (דו"ח ביטון).
« Massacre : Carnage de personnes sans défense » Le Petit Larousse Y-at -il quelque pertinence à traduire en hébreu un entretien radiophonique entre Emmanuel Levinas et Alain Finkielkraut diffusé à Paris, le 28 septembre 1982, après le... more
« Massacre : Carnage de personnes sans défense » Le Petit Larousse Y-at -il quelque pertinence à traduire en hébreu un entretien radiophonique entre Emmanuel Levinas et Alain Finkielkraut diffusé à Paris, le 28 septembre 1982, après le désastre de Sabra et Chatila ? Trente-huit ans après ces exactions, qui ont été perpétrées du 16 au 18 septembre 1982, cela peut sembler long mais pour les proches des victimes, le temps ne cicatrise pas les blessures, au contraire, il les avive. Il peut donc sembler que nos deux penseurs ayant commenté à chaud cet événement, ce qu'ils ont dit a subi l'usure du temps. Mais les idées qu'ils avaient alors formulées font encore sens aujourd'hui et peuvent nourrir la réflexion de ceux qui sont préoccupés par le dialogue d'Israël avec les Palestiniens-fût-il à distance-et donc par l'avenir de l'Etat. Rappelons que Finkielkraut avait eu dans les locaux de la revue Esprit, une brève discussion avec Paul Thibaud, membre de la rédaction de cette revue parisienne, lequel lui demandait si Levinas allait enfin sortir de son mutisme et commenter les événements tragiques qui se sont déroulés au Liban. Levinas n'est pas resté sourd à cette interpellation. Il a relevé le défi que P. Thibaud lui a lancé, lors de cet entretien sur les ondes de Radio-Communauté. Finkielkraut a écrit un article 1 dans un volume d'hommages offert à Levinas analysant le contexte de cette prise de parole publique et amplifiant les idées brièvement exposées lors de l'entretien en montrant leur source dans l'oeuvre levinassienne. Mon propos sera plus modeste. Je voudrais résumer, pour les lecteurs israéliens, les articulations de l'argumentation de Levinas en insistant sur quelques points nodaux, en pointant leur enjeu tout en les comparant à un texte de Leibovitz, publié dans la revue Bétérem, en 1953/4 et intitulé Après Qibiyé 2. Je livrerai ensuite mon appréciation de la polémique suscitée par Judith Butler autour de ce texte. « Israël : éthique et politique » En ouverture Shlomo Malka avait présenté ses deux invités en évoquant une phrase du discours prononcé par Finkielkraut, quelques jours auparavant, au Mémorial de la Shoah : « nous sommes partagés entre un sentiment d'innocence et un sentiment de responsabilité, qui tous deux s'ancrent dans nos traditions et dans nos épreuves. Je ne sais pas encore, poursuit-il, ce que nous, Juifs, allons choisir. Ce que je crois, c'est que, de notre décision, dépendra le sens de ce que nous entendons donner à l'épreuve du génocide.» Cette amorce noue d'entrée la réflexion sur les exactions de Sabra et Chatila à la… Shoah et au génocide du peuple juif. 1 « Le risque du politique » in Emmanuel Levinas, Cahier de L'Herne, dirigé par Catherine Chalier et Miguel Abensur, Paris, 1991, pp. 468-476 2 Y. Leibovitz, « Léah'ar Qibiyé », repris dans Yahdout, `am yéhoudi oumédinat yisraël, Schocken, Tel-Aviv, 1975, pp.229-234. Voir mon étude « L'Orthodoxe hétérodoxe. Réflexions sur la philosophie de Yéchayahou Leibovitz » in Judaïsme et Modernité. Confrontation et Interlocution, Hermann, Paris, 2019, pp. 147-176. Les pages 169-175 sont consacrées à Qibiyé.
Au 19è siècle en Allemagne, le mouvement de la Réforme d'A. Geiger et de S. Holdheim, avait préconisé de supprimer la brit-milah : circoncision, comme témoignage de reconnaissance envers les Allemands qui aux Juifs avaient accordé... more
Au 19è siècle en Allemagne, le mouvement de la Réforme d'A. Geiger et de S. Holdheim, avait préconisé de supprimer la brit-milah : circoncision, comme témoignage de reconnaissance envers les Allemands qui aux Juifs  avaient accordé l'émancipation sociale et politique. Ce qui avait provoqué cette réaction cinglante de Léopold Zunz, fondateur de la Wissenschaft des Judentums et acquis aux idéaux de la Réforme, affirmant publiquement : " La circoncision n'est ni un rite , ni un symbole, ni même une cérémonie, mais bien une institution. Réformer, a-t-il ajouté, ne signifie pas se suicider."
Cet essai présente dans une première partie, les sources et les textes de la tradition rabbinique exposant  les sens divers et multiples de ce rituel, dans les domaines physiologique, psychanalytique, philosophique, sociologique, religieux et même métaphysique. Ensuite, il aborde la question du rapport de Jacques Derrida à la circoncision, puis celui de Freud en concluant par Lacan.
My paper deals with a new approach of the jewish modernity. The modernity didn't began with Mendelssohn in the 18th century, like it's written in all the books of jewish history. The process began with the conversos (marranos) after the... more
My paper deals with a new approach of the jewish modernity. The modernity didn't began with Mendelssohn  in the 18th century, like it's written in all the books of jewish history. The process began with the conversos (marranos) after the Expulsion from Spain and Portugal when they reached Amsterdam and esthablished there in the 17 th century.
You are reading the translation of a dialogue between E. Levinas  and A. Finkielkraut who was broadcast in Radio Community in Paris, some days after the massacre of Sabra and Chatilla.
What is the meaning of this expression "Un hébreu d'origine juive" ? The Cananéens leaded by Jonathan Ratosh wanted also to relate to the hebraïcs origins of the jewish people. Is there any relation between the expression of Manitou and... more
What is the meaning of this expression "Un hébreu d'origine juive" ? The Cananéens leaded by Jonathan Ratosh wanted also to relate to the hebraïcs origins of the jewish people. Is there any relation between the expression of Manitou and the ideology of Ratosh? The paper examines this purpose.