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En 2016, l’opération programmée sur l’agglomération antique d’Alleaume à Valognes consistait en des travaux de post-fouille concernant notamment l’achèvement des études spécialisées (céramiques et faunes), la mise à jour des inventaires... more
En 2016, l’opération programmée sur l’agglomération antique d’Alleaume à Valognes consistait en des travaux de post-fouille concernant notamment l’achèvement des études spécialisées (céramiques et faunes), la mise à jour des inventaires de mobiliers, et la formulation des premières synthèses, notamment sur la chronologie de l’agglomération.
Les données montrent que loin d’être une création ex nihilo, l’agglomération repose sur une série de vestiges datée de la fin de l’Age du fer, placée sur les rebords occidentaux et septentrionaux du plateau de la Victoire, et dont le périmètre de distribution se superpose en partie avec celui de la ville. A l’heure actuelle, l’aire urbaine antique est estimée à plus de 45 ha se développant autour d’un carrefour de deux grands axes : la voie Cherbourg-Coutance et un axe est-ouest mettant en relation la ville antique de Portbail et la côte est du Cotentin.
Le développement urbain s’amorce vers la fin du Ier s. av. J.-C.. La ville semble atteindre son apogée entre le milieu du Ier s. et la fin du IIe s. C’est durant cette période que la parure monumentale est la plus aboutie avec l’installation des thermes nord et du théâtre. Le déclin s’amorce dès le début du IIIe s. et se poursuit au IVe-Ve s., terme à partir duquel, une fréquentation sporadique se maintient probablement jusque vers le XIe s. Pourtant, des données laissent envisager qu’un groupe se fédère autour de la chapelle de la Victoire dont les parties les plus anciennes sont antérieures au Xe s. et prennent appui sur un bâtiment antique arasé.
Du XIe au XVe s. les principaux hameaux et fermes du plateau se mettent en place et se développent, contribuant à l’effacement progressif des ruines de la cité antique.
Research Interests:
Un diagnostic a été réalisé préalablement à la construction de 35 logements individuels par la société SNC Terres Normandes à Goustranville. L’emprise concernée par ce projet couvre une surface de 28 998 m2. Vingt-quatre tranchées ont été... more
Un diagnostic a été réalisé préalablement à la construction de 35 logements individuels par la société SNC Terres Normandes à Goustranville. L’emprise concernée par ce projet couvre une surface de 28 998 m2. Vingt-quatre tranchées ont été ouvertes, qui ont permis de mettre au jour des vestiges archéologiques concernant les périodes gallo-romaine, moderne et contemporaine. La période gallo-romaine correspond aux vestiges d’une occupation rurale implantée le long d’un axe routier majeur, corres..
Cet article propose une première synthèse sur le funéraire antique en Normandie occidentale établie à partir d’un corpus de 29 sites retenus parmi une documentation très dense et de qualité inégale. La plupart sont inédits, certains ont... more
Cet article propose une première synthèse sur le funéraire antique en Normandie occidentale établie à partir d’un corpus de 29 sites retenus parmi une documentation très dense et de qualité inégale. La plupart sont inédits, certains ont été partiellement publiés. Ce corpus illustre un large panel des pratiques funéraires identifiées au niveau régional et couvre une vaste plage chronologique allant du i er siècle avant notre ère au v e siècle. La crémation des corps domine largement le paysage funéraire bas normand depuis la Conquête et durant tout le Haut-Empire. Cette pratique cède peu à peu la place à celle de l’inhumation qui devient, à son tour, majoritaire dans le courant du iii e siècle. Cependant, de nombreux sites prouvent que ces deux rites ont longtemps coexisté. Au-delà de ces considérations, les sites funéraires antiques de Normandie occidentale reflètent une variété d’occupations depuis la tombe isolée au mausolée familial, en passant par la nécropole communautaire. Seu...
Résumé : Le premier constat que nous pouvons faire est la forte densité de structures archéologiques mises au jour dans les trois sondages, avec trente-six faits repérés. Nous avons pu identifier deux périodes d’occupation. La première... more
Résumé : Le premier constat que nous pouvons faire est la forte densité de structures archéologiques mises au jour dans les trois sondages, avec trente-six faits repérés. Nous avons pu identifier deux périodes d’occupation. La première appartient au Néolithique Moyen II (apparentée à la culture Chasséenne ?). Elle est identifiée principalement par la présence d’une fosse comprenant un abondant mobilier de cette période. Cette excavation contient des rejets domestiques (céramique, matériel lithique) ce qui témoigne de la présence d’habitations. Il est probable qu’une partie des trous de poteaux localisés dans chacune des tranchées du diagnostic sont attribuables à cette implantation préhistorique. Tranchée 2, un alignement de trois trous de poteaux pourrait correspondre à un bâtiment d’orientation nord-sud. Les exemples d’occupation de site de hauteur au Néolithique Moyen II sont assez fréquents ; c’est le cas sur celui de Banville « La Burette » dans le Calvados. Sur ce site, des fouilles programmées menées par Gwenolé Kerdivel ont révélé de nombreuses structures domestiques, dont un grand bâtiment rectangulaire sur tranchées. La seconde occupation est à mettre en relation avec le système défensif de l’éperon attribué à la fin de La Tène finale (vers le milieu du Ier siècle avant J.-C.), dont le talus massif est conservé sur plus de 4 m de hauteur. Ce dernier a été sondé par Hervé Duval en juillet
2013 (opération d’archéologie programmée). Une chaussée à fossés bordiers aménagée avec des galets, conservée au niveau de la tranchée 3, semble se prolonger vers l’ouest (tranchée 2). Plusieurs structures linéaires (fossés et/ou tranchées de palissades), parallèles au rempart pourraient délimités différents espaces. Dans un secteur délimité par une structure linéaire, qui a subit plusieurs réfections et par le talus dit « de barrage », un probable bâtiment sur tranchée avec radier de sol est particulièrement bien conservé. La facture de ce bâtiment rappelle celle de bâtiments découverts dans un quartier localisé contre le rempart de l’oppidum principal des lexoviens à Saint-Désir-de Lisieux. L’échantillonnage de quelques structures a permis d’exhumer un mobilier assez varié comprenant des céramiques d’importations que sont les amphores vinaires italiques républicaines. Les fragments de poterie mis au jour sont issues de productions comparables à celles provenant de sites du pays d’Auges de La Tène D2. Ces sondages ont permis d’entrevoir l’organisation spatiale assez élaborée de ce site fortifié de La Tène finale ; elle rappelle notamment par la présence d’une chaussée de contour celle du site de Commes « Le Mont Cavalier ». La fonction de ces sites fortifi és de hauteur de petites dimensions (moins de 5 hectares) reste mal documentée. La proximité d’un axe de circulation important, peut-être au niveau d’une frontière entre deux cités, pourrait justifier le choix de son implantation.