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AD HONOREM PER ARDOREM Manuel de latin à l’usage des grands débutants Alain Meurant et Anne-Marie Boxus Éditions Safran Langues et cultures anciennes, 18 Collection Langues et cultures anciennes, 18 Illustration de couverture : Extrait du texte de la dixième étape (« Enfance et éducation des futurs fondateurs de Rome », d’après Liv., I, 4) Toute reproduction, intégrale ou partielle, faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’éditeur ou de ses ayants droit, est illicite. © Première édition 2011 – ISBN 978-2-87457-041-4 © Deuxième édition 2012 – Éditions Safran | Rue des genévriers, 32 | B – 1020 Bruxelles, Belgique editions@safran.be – www.safran.be ISBN 978-2-87457-048-3 D/2012/9835/64 Imprimé en Belgique Sommaire 9 Introduction 15 Première partie Quelques cadres en guise de premiers jalons 29 Deuxième partie Étapes 1 à 20 103 Troisième partie Lexiques 207 Quatrième partie Mémento grammatical 259 Bibliographie 265 Table des matières Introduction Ce manuel est issu d’un enseignement dispensé depuis plusieurs années aux étudiants de première année de bachelier de la Faculté de philosophie, arts et lettres (FIAL) de l’Université catholique de Louvain par Alain Meurant. Il développe un support de cours conçu par Anne-Marie Boxus et qui est toujours utilisé dans sa forme initiale aux Facultés universitaires Saint-Louis à Bruxelles. De ce dernier proviennent le catalogue de textes, l’organisation du Module grammatical et bon nombre d’exercices. Son public, dès lors constitué de « grands débutants », comprend autant les apprenants n’ayant jamais fait de latin avant d’aborder les études supérieures que ceux qui en ont arrêté l’apprentissage au cours de leurs humanités. Cet angle d’attaque explique l’orientation résolument pédagogique de la démarche : la découverte, l’acquisition et la fixation des différents faits de langue s’opèrent progressivement au prix de vérifications périodiques et approfondies des acquis programmés. L’objectif visé est de faire découvrir et apprendre les notions essentielles du latin (lexique, morphologie et syntaxe), nécessaires pour aborder, traduire et comprendre des textes simples. D’autres, plus complexes, seront aussi proposés au fur et à mesure que s’affermira la maîtrise des différents pans de matière. Par la suite, chacun pourra, en fonction de ses besoins, de ses envies ou de son plaisir, poursuivre sa formation en fréquentant un cours plus spécialisé ou en se servant d’un manuel d’un niveau supérieur. La construction de celui-ci, dont l’utilisation ne suppose aucun prérequis, assemble deux volets indissociables abordés conjointement : d’une part, l’enseignement de la morphologie régulière et des principales structures syntaxiques propres à la langue latine ; de l’autre, l’application de ce bagage théorique à un large corpus de phrases latines doublée par la lecture commentée de courts extraits d’auteurs classiques. Avant de faire découvrir ou progressivement revoir les fondements de la langue latine (déclinaisons, conjugaisons, constructions grammaticales), une séquence d’ouverture retrace la situation de celle-ci dans le temps comme dans l’espace, synthétise les cadres généraux de la syntaxe française et fixe les principaux mécanismes d’une langue flexionnelle. Le manuel proprement dit se découpe en vingt étapes articulées autour d’un texte (la majeure partie de ceux-ci – sorte de fil rouge de l’itinéraire suivi – provient de la légende des origines de Rome dans la version qu’en propose Tite-Live) qu’accompagnent un bloc de vocabulaire, un riche éventail d’explications grammaticales destinées à justifier la traduction du texte et de riches batteries d’exercices. Celles-ci sont regroupées, avec le vocabulaire associé à chaque étape, dans le cahier d’exercices (Collection Langues et cultures anciennes, 19) qui accompagne ce manuel. Examiné plus en détail, le contenu de cet équipement montre que : a) Le vocabulaire est fourni par catégories grammaticales. À côté du lemme (accompagné, le cas échéant, du génitif ou des temps primitifs) et de sa traduction, une troisième colonne permet de travailler intensivement l’étymologie, soit pour déterminer le terme 10 – Introduction français auquel le mot latin a donné naissance, soit pour identifier les termes latins dont le lemme est issu. Pour nourrir et développer une bonne maîtrise du lexique, on recommandera l’usage de CHR. MEYERSON-G. SCHOUPPE, Index. Vocabulaire de base et dictionnaire latin, Bruxelles, 19974, 235 p. (Nouvelle collection Lavency). b) Les explications grammaticales permettent de mieux comprendre, intégrer et fixer les mécanismes de traduction les plus fondamentaux. Elles aident aussi à présenter les structures fondamentales affichées par les principales et les subordonnées tout en précisant les rapports mutuels qui régissent ces deux types de proposition. On observera que, là aussi, de nombreuses fenêtres ouvrent sur l’étymologie, notamment pour mettre en valeur les éléments dont le français conserve le souvenir. L’utilisateur trouvera en fin de manuel un Mémento grammatical (auquel renvoie régulièrement le signe MG dans l’exposé) où sont repris, développés et précisés les différents points de grammaire abordés par ce commentaire distillé au fil du texte. Qui souhaiterait obtenir plus de précision sur un point de morphologie ou sur une structure syntaxique précise consultera avantageusement la grammaire auquel ce répertoire synthétique renvoie lui-même régulièrement : A.-M. BOXUS et M. LAVENCY, Clāuis. Grammaire latine pour la lecture des auteurs, Bruxelles, 20044, 253 p. (Nouvelle collection Lavency). On précisera en outre que les supports informatisés utilisés au cours magistral et où sont fournies, étape par étape, les constructions des textes traduits et une présentation dynamique des différentes données grammaticales sont disponibles à l’adresse suivante : http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/itinera/enseignement/FLTR1760/default.htm. c) Dans le cahier complémentaire, une large palette d’exercices au contenu très varié permet à l’apprenant d’acquérir un niveau suffisant tant dans l’acquisition des morphologies nominale et verbale que dans la maîtrise des structures de base de la langue latine. L’apprentissage ou le perfectionnement d’une langue, qu’elle soit ancienne ou moderne, ne se conçoit que sur la longue durée et moyennant une pratique intensive. Il est donc fortement conseillé aux utilisateurs de ce manuel de travailler régulièrement les différents segments de son cahier d’exercices pour atteindre un bon niveau de compréhension des différents faits de langue. En fin de parcours, un corpus de phrases de révision et un large catalogue de versions d’appoint offrent l’occasion d’approfondir ou de revoir les différentes notions acquises chemin faisant ou encore d’affiner sa technique de traduction sur une série de petits textes au contenu varié. L’ensemble est complété par trois lexiques : le premier classe le vocabulaire par catégories grammaticales, le deuxième (axé sur la version) par ordre alphabétique, dans le sens latin-français, le troisième (axé sur le thème), dans le sens français-latin. On l’aura sûrement compris, l’intention de ce manuel est de (re)donner le goût du latin à tous ceux qui ne l’auraient pas pratiqué dans l’enseignement secondaire ou qui en auraient déserté l’apprentissage pour quelque raison que ce soit et, surtout – ce qui n’est pas le moins important – de leur fournir les moyens de rencontrer cet objectif. Ce tremplin espère rendre à toute personne intéressée par la découverte du latin un contact plus aisé, X. Les cas et leurs emplois principaux – 25 On observe que ce dernier n’a pas d’existence autonome et qu’il peut s’associer à différents compléments du verbe pour faire varier, nuancer ou préciser, le sens de l’énoncé. Comme l’allemand et bien des langues slaves, le latin repose sur un système différent. Ce n’est plus l’ordre des mots qui donne sens à un énoncé mais la finale des substantifs que mobilise sa structure : Dominī seruōs uident. (Les) esclaves voient (le[ur]s) maîtres. (Les) maîtres voient (le[ur]s) esclaves. EN Seruī dominōs uident. Puisque l’ordre des mots n’a pas de valeur proprement grammaticale, les deux premiers vocables de ces phrases latines peuvent être permutés sans changer fondamentalement le sens de l’énoncé : Dominōs seruī uident. (Les) maîtres voient (le[ur]s) esclaves. IM (Les) esclaves voient (le[ur]s) maîtres. Seruōs dominī uident. Un mot latin change donc de finale selon le rôle qu’il joue dans la phrase. C’est pourquoi le latin est une langue dite « flexionnelle » : les rapports grammaticaux, les fonctions des mots ou les liens qui les unissent sont marqués par des variations de leurs finales. 2. Les six cas latins (ici illustrés par dominus, le modèle masc. de la 2e déclinaison) sont : Cas Fonctions Exemples Nominatif Sujet ou attribut du sujet d’un verbe à un mode personnel Le maître (dominus) aide son intendant. L’intendant n’est pas un maître (dominus) Vocatif Interpellation ou apostrophe Maître (domine), aide ton intendant ! Accusatif Complément d’objet (GCD) et son attribut L’intendant aide le maître (dominum). Autrefois on considérait les intendants comme des maîtres (dominōs). Génitif Complément du nom (GCN) L’intendant visite l’atelier du maître (dominī) Datif Complément indirect (GCI) Complément circonstanciel : avantage ou désavantage L’intendant donne un outil au maître (dominō). L’intendant travaille pour le maître (dominō). Ablatif Compléments circonstanciels (lieu, temps, moyen, agent, cause…) L’intendant est chassé par le maître (ā dominō) SP MG [4651] EC Les variations qu’affichent les noms, adjectifs et pronoms s’appellent des cas. L’ensemble des variations ainsi fixées (selon le cas, le genre et le nombre qui sont mobilisés) s’appelle une déclinaison. Chacune d’elles comprend 6 cas, répartis en 12 formes (6 au singulier et 6 au pluriel). Deuxième étape | Dédale et Icare – 35 Deuxième étape Morphologie nominale : Ex. 15-25 – 3e déclinaison des noms MG [1-2] – Déclinaison des adjectifs de la 2 classe e Syntaxe : EN Objectifs MG [4-5] MG [42] – Emploi des cas MG [46-51] Dédale et Icare IM – Notions d’analyse des fonctions dans la proposition (d’après Hyg., Fab., 40) EC Descendant supposé d’un roi légendaire d’Athènes, Dédale (dont le nom signifie « brillant » ou « travaillé avec habileté ») est le prototype même de l’artiste universel, génial touche-à-tout, à la fois inventeur, sculpteur et architecte. Condamné à l’exil pour avoir fait périr l’un de ses disciples (il le jalousait parce que celui-ci avait eu l’idée d’inventer la scie), il gagna la Crète du fameux roi Minos (« la créature de la lune »). D’un taureau merveilleux envoyé dans l’île par Poséidon, Pasiphaé (« celle qui luit pour tous »), l’épouse de ce grand monarque, avait conçu un être fantastique, à la fois homme et taureau : le fabuleux Minotaure. Le roi Minos invitera Dédale à devenir son architecte personnel. SP Tunc Daedalus Mīnōtaurō labyrinthum inextrīcābilī exitū fēcit, in quō est conclūsus. Mīnōs, rē cognitā, Daedalum in custōdiam coniēcit, at Pāsiphaa eum ā uinculīs līberāuit ; itaque Daedalus pennās sibi et Īcarō fīliō suō fēcit et accommodāuit, et inde āuolāuērunt. Īcarus altius uolāns, ā Sōle cērā calefactā, dēcidit in mare, quod ex eō Īcarium pelagus est appellātum. Daedalus peruolāuit ad rēgem Cōcalum in īnsulam Siciliam. Aliī dīcunt : postquam Thēseūs Mīnōtaurum occīdit, Daedalum Athēnās in patriam suam redūxit. 1) Tunc Alors Daedalus Dédale Mīnōtaurō pour le Minotaure labyrinthum un labyrinthe 46 – Deuxième partie | Étapes 1 à 20 Observations grammaticales Les acquis grammaticaux dont cette étape vise l’intégration, soit MG [1-5] [35] [37]. Observations syntaxiques a) In pugnā : expression du lieu (syntaxe des cas) : Question Réponse ubi ? = « où ? » (situation) quō ? = « vers où ? » (direction, mouvement) unde ? = « d’où ? » (origine, sortie) EN MG [51] [74] in + abl. = « dans », « en » in + acc. = « dans » = « vers » (pour y entrer) ad + acc. = « vers, près de » (pour s’en approcher) ā/ab + abl. = « (loin) de » IM ē/ex + abl. = « hors de », « à la suite de » Quelques expressions françaises héritées de ce contexte : in abstrāctō in fīne in extrēmīs in spīritū au dernier moment en esprit en entier in uīuō dans le vivant in uitrō dans le verre in sitū sur place terminus ā quō, terminus ad quem la limite à partir de laquelle, la limite jusqu’à laquelle b) L’accusatif après préposition : souvenons-nous de in Macedoniam, in Siciliam, ad Laurentum agrum, praeter arma et nāuēs, inter ducēs, apud Latīnum, apud Penātēs. SP MG [48] à la fin EC in extēnsō dans l’abstrait Le plus grand nombre de prépositions latines régissent l’accusatif pour marquer le but à atteindre, la direction (ante, post, ad, inter, per, apud), la cause (ob, propter) ou le mouvement (in, sub) : Cīuis ad praetōrem accurrit. Un citoyen accourt près du préteur. Plusieurs expressions françaises sont héritées de ce contexte : ad hoc (fait) pour cela Neuvième étape | Phèdre, Thésée et Hippolyte – 63 c) En vertu de ce principe, les verbes latins possèdent deux séries de formes bien distinctes, construites sur des radicaux différents (radical de l’infectum ou du perfectum). Les formes de ces radicaux sont fournies par les TP. Infectum action en cours de déroulement au moment de l’énoncé dont on parle action qui sera en cours de déroulement au moment de l’avenir dont on parle Imparfait Présent Futur EN action en cours de déroulement au moment du passé dont on parle Ave nir Plus-que-parfait Parfait action déjà terminée au moment du passé dont on parle IM Pas sé action qui sera achevée au moment de l’avenir dont on parle EC action achevée au moment de l’énoncé dont on parle Futur antérieur Perfectum Transposé dans le registre de l’infinitif, ce système distributif s’établit comme suit : – l’infinitif parfait exprime l’antériorité ; – l’infinitif présent exprime la simultanéité ; – l’infinitif futur exprime la postériorité. SP Remarques : – L’infinitif futur peut toujours être remplacé par la périphrase : fore (futūrum esse) ut + suivi du subjonctif présent ou imparfait C’est toujours le cas pour les verbes dépourvus d’infinitif futur. – Posse peut parfois servir d’auxiliaire rendant la notion de futur : Arbitrātus id bellum celeriter cōnficī posse eō exercitum adduxit. Ayant pensé que ce conflit pouvait être rapidement achevé, il (César) conduisit son armée à cet endroit. 94 – Deuxième partie | Étapes 1 à 20 Objectifs Syntaxe : EN Vingtième étape Ex. 149-151 – révision d’ensemble de la syntaxe des cas et des propositions Mort d’Archimède IM (d’après Val. Max., VIII, 7, 7) Parmi toutes les nombreuses figures importantes qui brillèrent, en Grèce comme à Rome, par leur carrière intellectuelle, l’auteur, dans cet extrait, s’intéresse plus précisément à celle d’Archimède (287-212 a.C.n.), ce Syracusain resté célèbre pour son apport dans le domaine de la géométrie. Il périt lors de la prise de sa ville (214-212 a.C.n.) opérée par Marcellus au cours de la seconde guerre punique (218-201 a.C.n.). EC Archimēdis quoque frūctuōsam industriam fuisse dīcerem, nisī eadem illī et dedisset uītam et abstulisset. Captīs enim Syrācūsīs, Marcellus, etsī māchinātiōnibus eius multum ac diū uictōriam suam inhibitam sēnserat, eximiā tamen hominis prūdentiā dēlectātus, ut capitī illīus parcerētur ēdīxit, paene tantum glōriae in Archimēde seruātō quantum in oppressīs Syrācūsīs repōnēns. SP At is, dum animō et oculīs in terrā dēfīxīs fōrmās dēscrībit, mīlitī quī, praedandī grātiā, domum irrūperat strictōque super caput gladiō quisnam esset interrogābat, propter nimiam cupiditātem inuestīgandī quod requīrēbat, nōmen suum indicāre nōn potuit, sed, prōtectō manibus puluere, « Nōlī », inquit, « obsecrō, istum disturbāre ! ». Ac perinde quasī neglegēns imperiī uictōris, obtruncātus sanguine suō artis suae līneāmenta cōnfūdit. Quō accidit ut propter idem studium modō dōnārētur uīta, modō spoliārētur. 104 – Troisième partie | I. Lexique par catégories grammaticales I. Lexique par catégories grammaticales EN Substantifs de la 1re déclinaison voisin Aenēās, Aenēae (masc.) Énée Alba Longa, Albae Longae (fém.) Albe-la-Longue amīcitia, amīcitie (fém.) amitié ancilla, ancillae (fém.) servante anima, animae (fém.) âme aqua, aquae (fém.) eau āra, ārae (fém.) IM accola, accolae (masc.) autel Athēnae, Athēnārum (fém. plur.) Athènes beneuolentia, beneuolentiae (fém.) bienveillance, affection Cassandra, Cassandrae (fém.) Cassandre (fille de Priam, prophétesse) cauea, caueae (fém.) cage dîner ; souper EC cēna, cēnae (fém.) cēnsūra, cēnsūrae (fém.) censure (magistrature) cēra, cērae (fém.) (tablettes de) cire collēga, collēgae (masc.) collègue colōnia, colōniae (fém.) colonie copia, copiae (fém.) abondance, quantité cōpiae, cōpiārum (fém. plur.) richesses ; forces armées, troupes SP culpa, culpae (fém.) faute cūra, cūrae (fém.) souci, soin Cūria, Cūriae (fém.) Curie (lieu de réunion du Sénat) custōdia, custōdiae (fém.) garde, prison dēspōnsa, dēspōnsae (fém.) fiancée Dīa, Dīae (fém.) Dia (île proche de la Crète ; Naxos) epulae, epulārum (fém.) mets, aliment ; festin Eurōpa, Eurōpae (fém.) Europe (nymphe aimée de Jupiter) fābella, fābellae (fém.) petite fable fācundia, fācundiae (fém.) éloquence fāma, fāmae (fém.) réputation, tradition fera, ferae (fém.) bête sauvage 132 – Troisième partie | II. Lexique alphabétique (latin-français) II. Lexique alphabétique (latin-français) EN A ab/ā (prép. + abl.) (agent animé) par ab (prép. + abl.) (éloignement, origine) de, de la part de, depuis buffet, crédence, table abdūcere, ō, abdūxī, abductum emmener ; éloigner aberrāre, ō, -āuī, -ātum se tromper abhinc triebus diēbus il y a trois jours d’ici abicere, iō, abiēcī, abiectum jeter IM abacus, abacī (masc.) Aborīginēs, Aborīginum (masc.) Aborigènes absoluere, ō, absoluī, absolūtum absoudre abundāre, ō, -āuī, -ātum être abondant ac (conj. de coord.) et s’avancer ; s’approcher accidere, ō, accidī arriver ; se produire EC accēdere, ō, accessī, accessum accola, accolae (masc.) voisin accommodāre, ō, -āuī, -ātum arranger, ajuster, adapter accūsāre, ō, -āuī, -ātum accuser dureté, cruauté aciēs, aciēī (fém.) pointe ; armée ; ligne de bataille ad (prép. + acc.) vers, près de, jusqu’à, en vue de adamāre, ō, -āuī, -ātum aimer passionnément, s’éprendre de SP acerbitās, acerbitātis (fém.) addere, ō, addidī, additum ajouter adeō (adv.) tellement adfectus, a, um pourvu de ; affecté ; atteint adferre, ō, adtulī, adlātum apporter adficere, iō, adfēci, adfectum pourvoir, affecter, toucher adfirmāre, ō, -āuī, -ātum affermir, consolider adhortārī, or, adhortātus sum encourager adimere, ō, adēmī, ademptum enlever, supprimer adīre, adeō, adiī, aditum (v. irr.) aller vers, (s’)approcher adiuuāre, ō, adiuuī, adiutum aider, porter secours à admīrārī, or, admīrātus sum s’étonner ; admirer Français-latin | A – 161 III. Lexique alphabétique (français-latin) A iūre (adv.) à cause de, devant, en face de ob (prép. + acc.) à cause de, pour, en vue de propter (+ acc.) EN à bon droit, à juste titre à ce moment-là, alors tum (adv.) à juste titre, à bon droit iūre (adv.) à l’écart ; en secret sēcrētō (adv.) à l’égard de ; envers ergā (prép. + acc.) à l’extérieur, dehors forīs (adv.) ex īnspērātō (locution adverbiale) intus (adv.) à la suite, ensuite deinceps (adv.) à peu près, presque à travers, par, par suite de (a)baissé abandonner ; se séparer de abandonner, laisser fermē (adv.) per (prép. + acc.) submissus, a, um dēserere, ō, dēseruī, dēsertum relinquere, ō, relīquī, relictum EC abandonner, livrer ; s’adonner IM à l’improviste, de façon inattendue à l’intérieur dēdere, ō, dēdidī, dēditum abandonner, placer à part dēstituere, ō, dēstituī, dēstitūtum abattre ; frapper caedere, ō, cecīdī, caesum abattre, couper, tuer occīdere, ō, occīdī, occīsum abondant cōpiōsus, a, um Aborigènes Aborīginēs, Aborīginum (masc.) absoudre absoluere, ō, absoluī, absolūtum iānua, iānuae (fém.) cāsus, cāsūs (masc.) accidentel, irréfléchi temerārius, a, um accomplir, achever efficere, iō, effēcī, effectum accomplir, perpétrer perpetrāre, ō, -āuī, -ātum accomplir, s’acquitter de dēfungī, or, dēfūnctus sum (+ abl.) accord ; traité, pacte foedus, foederis (neutre) accourir ensemble concurrere, ō, concurrī, concursum accueillir ; laisser aller admittere, ō, admīsī, admissum accuser accūsāre, ō, -āuī, -ātum accuser quelqu’un crīminī alicuī dare SP accès ; porte d’entrée accident, chute, hasard 208 – Quatrième partie | Mémento grammatical Chapitre premier. La morphologie nominale et pronominale EN A. Le nom 1. Tableau des cinq déclinaisons des noms [1] Singulier II Nom. sing. : -a Gén. sing. : -ae Nom. sing. : -us / -um Gén. sing. : -ī Masc. aqu a domin us aqu a domin e Acc. aqu am domin um Gén. aqu ae domin ī IV Nom. sing. : divers Gén. sing. : -is Neutre Masc./Fém. V Nom. sing. : Nom. sing. : -us -ēs Gén. sing. : Gén. sing. : -ūs -eī Neutre templ um homō nōmen exercit us templ um homō nōmen exercit us r ēs templ um homin em nōmen exercit um r em templ ī homin is nōmin is exercit ūs r eī EC Nom. Voc. III IM I r ēs Dat. aqu ae domin ō templ ō homin ī nōmin ī exercit uī r eī Abl. aqu ā domin ō templ ō homin e nōmin e exercit ū rē Pluriel Masc. Masc./Fém. Neutre Nom. aqu ae domin ī templ a homin ēs nōmin a exercit ūs r ēs Voc. aqu ae domin ī templ a homin ēs nōmin a exercit ūs r ēs Acc. aqu ās domin ōs templ a homin ēs nōmin a exercit ūs r ēs Gén. aqu ārum domin ōrum templ ōrum homin um nōmin um exercit uum r ērum Dat. aqu īs domin īs templ īs homin ibus nōmin ibus exercit ibus r ēbus Abl. aqu īs domin īs templ īs homin ibus nōmin ibus exercit ibus r ēbus SP [2] Neutre 2. Quelques observations sur les cinq déclinaisons a) Première déclinaison (Clāuis, n. 26-27) On y trouve les noms féminins en -a, -ae : aqu a, aqu ae (fém.) l’eau La syntaxe | Modes impersonnels du verbe – 241 C. Modes impersonnels du verbe [52] 1. Le gérondif (Clāuis, n. 203) Le gérondif, forme nominale, invariable et de sens actif, permet de décliner l’infinitif. Il peut remplir diverses fonctions : – au génitif : la passion de nager cupidus proficīscendī (complément d'adjectif ) désireux de partir speculandī causā (dépendant de causā) pour espionner EN studium natandī (complément du nom) – à l’accusatif, précédé de la proposition ad, il marque le but : opportūnus locus ad conueniendum un lieu approprié pour se réunir – à l’ablatif, seul ou après les propositions in et ex : In legendō carpsī quaedam mīrābilia. 2. L'infinitif [53] a) L’infinitif seul C’est en forgeant qu’on devient forgeron. IM Fabricandō fit faber. En lisant, j’ai découvert des choses étonnantes. (Clāuis, n. 197) EC Lorsqu’il joue le rôle de nom verbal (équivalent à un nominatif ou à un accusatif neutre singulier), l’infinitif peut, tout comme en français, remplir les fonctions d’un substantif : Errāre hūmānum est, perseuērāre diabolicum. Se tromper est le propre de l'homme, persister dans l’erreur est le propre du diable. Hoc flūmen ipse trānsīre in animō nōn habēbat. Lui-même n’entendait pas traverser ce fleuve. [54] b) La proposition infinitive (Clāuis, n. 239) SP Il s’agit d’une proposition subordonnée (ou P2) dont le sujet se met à l’accusatif et le prédicat à l’infinitif. Le français en conserve des vestiges assez substantiels : – « Je vois les enfants jouer », – « Nous les avions entendus quitter la place forte », – « Les ennemis sentaient la défaite arriver ». Elle remplit diverses fonctions : i) Sujet d’expressions ou de verbes impersonnels : Venditōrem oportet vitia dīcere. Il faut que le vendeur déclare les défauts. 248 – Quatrième partie | Mémento grammatical Verbe introducteur Verbe subordonné au subjonctif Forme attendue, non marquée hoc facit / faciet (il fait / fera cela) nē poenās det (pour ne pas être puni) suādet mihi (il me persuade) ut ueniam (de venir) accūsātur (Il est accusé) EN Contexte non passé Simultanéité par défaut Antériorité Simultanéité Parfait Présent quod iuuenēs corrūperit (d’avoir corrompu la jeunesse) quod iuuenēs corrumpat (de corrompre la jeunesse) ii) Cas particulier : concordance dans l’interrogation indirecte (Clāuis, n. 236) IM L’interrogation indirecte respecte la règle générale de la concordance des temps au prix d’une particularité : comme le subjonctif futur n’existe pas, la postériorité se marque par l’association du participe futur et de l’auxiliaire esse au subjonctif présent ou imparfait (à l’actif seulement). On parle aussi parfois de futur périphrastique. Verbe subordonné au subjonctif Verbe principal Antériorité Simultanéité Postériorité Plus-que-parfait Imparfait -ūrus, -ūra, -ūrum / essem dīcēbam / dīxī (je disais / j’ai dit) quid ēgissēs (ce que tu avais fait) quid agerēs (ce que tu faisais) quid āctūrus essēs (ce que tu ferais) Contexte non passé Parfait Présent -ūrus, -ūra, -ūrum / sim dīco / dīcam (je dis / je dirai) quid ēgeris (ce que tu as fait) quid agās (ce que tu fais) quid āctūrus sīs (ce que tu feras) EC Contexte passé 3. Quelques subordonnées parmi les plus fréquentes SP [63] a) Propositions en cum i) Cum + subjonctif (Clāuis, n. 252) Une proposition subordonnée (complément de phrase) en cum + subjonctif décrit le cadre dans lequel vient s’inscrire le fait relaté dans la proposition principale. Le temps du subjonctif se règle en fonction de la concordance des temps. Dans les récits, on rencontre surtout l’imparfait et le plus-que-parfait (on parle alors de cum historique). Germānī, cum suōs interficī uidērent, sē ex castrīs ēiēcērunt. Alors qu’ils voyaient qu’on massacrait les leurs, les Germains se ruèrent hors du camp. Cum Trōiānī praedam agerent, Aborīginēs ex urbe Comme les Troyens emportaient du butin, les concurrērunt. Aborigènes accoururent de la ville.