Temporary Disabled. :) please Go back Voir la source de Soleil Royal (1749) — Wikipédia www.fgks.org » Address: [go: up one dir, main page] Include Form Remove Scripts Accept Cookies Show Images Show Referer Rotate13 Base64 Strip Meta Strip Title Session Cookies Aller au contenu Menu principal Menu principal déplacer vers la barre latérale masquer Navigation AccueilPortails thématiquesArticle au hasardContact Contribuer Débuter sur WikipédiaAideCommunautéModifications récentesFaire un don Rechercher Rechercher Apparence Créer un compte Se connecter Outils personnels Créer un compte Se connecter Pages pour les contributeurs déconnectés en savoir plus ContributionsDiscussion Voir la source de Soleil Royal (1749) Ajouter des langues ArticleDiscussion français LireModifierModifier le codeVoir l’historique Outils Outils déplacer vers la barre latérale masquer Actions LireModifierModifier le codeVoir l’historique Général Pages liéesSuivi des pages liéesTéléverser un fichierPages spécialesInformations sur la pageObtenir l'URL raccourcieTélécharger le code QRÉlément Wikidata Apparence déplacer vers la barre latérale masquer ← Soleil Royal (1749) Vous n’avez pas la permission de modifier cette page, pour la raison suivante : Votre adresse IP fait partie d’une plage qui a été bloquée sur tous les wikis de la Fondation Wikimédia. Le blocage a été effectué par Jon Kolbert. Le motif invoqué est Open proxy/Webhost: Visit the FAQ if you are affected . Début du blocage : 24 avril 2022 à 01:16 Expiration du blocage : 24 décembre 2024 à 01:16 Votre adresse IP actuelle est 132.148.121.6. La plage bloquée est 132.148.0.0/16. Veuillez inclure tous les détails ci-dessus dans toutes les demandes que vous effectuerez. Si vous pensez avoir été bloqué(e) par erreur, vous pouvez trouver plus d’informations et d’instructions dans la politique globale Pas de serveurs mandataires ouverts. Sinon, pour discuter du blocage, veuillez publier une demande de révision sur Méta-Wiki. Vous pouvez également envoyer un courriel à la file des coordinateurs VRT à stewards@wikimedia.org, en incluant tous les détails ci-dessus. Vous pouvez voir et copier le contenu de cette page. {{titre mis en forme|''Soleil Royal'' (1749)}} {{Autres navires|Soleil Royal}} {{Infobox Navire | nom = ''Soleil Royal'' | image= Le Soleil Royal au combat en 1759.jpg | légende= Le ''Soleil Royal'' au combat.<br />(Détail d'un tableau anglais de 1779) | autres noms = | type = [[Vaisseau de ligne]] | flotte = {{Marine royale française}} | commanditaire = [[Royaume de France]] | chantier = [[Arsenal de Brest|Brest]] | commandé = | quille = Mars 1748 | lancement = {{date|30|juin|1749}} | armé = Avril 1750 | voyage inaugural = | statut = Échoué et incendié près du [[Le Croisic|Croisic]] le {{date|22|novembre|1759}} | équipage = 800 hommes et 14 officiers réglementairement<ref name="Acerra-Zysberg 220">Le ratio habituel, sur tous les types de vaisseau de guerre au {{s-|XVIII}} est d'en moyenne 10 hommes par canon, quelle que soit la fonction de chacun à bord. C'est ainsi qu'un 100 canons emporte 1 000 hommes d'équipage, un 80 canons 800 hommes, un 74 canons 740, un 64 canons 640, etc. L'état-major est en sus. Cet effectif non réglementaire et purement empirique peut cependant varier considérablement en cas d'épidémie, de perte au combat ou de manque de matelots à l'embarquement. {{harvsp|Acerra|Zysberg|1997|p=220}}. Voir aussi Jean Meyer dans {{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p=105}}. Pour d'autres exemples, on peut se reporter au rôle de combat du ''Neptune'' en 1734, {{harvsp|Lacour-Gayet|1910|p=487-490}} ou à celui du ''Foudroyant'' en 1756, {{harvsp|Troude|1867-1868|p=335-336}}.</ref><br />950 hommes (hors état-major et mousses) au moment de sa destruction<ref name="Lacour-Gayet 519-520"/> | longueur = 59,5 mètres | largeur = 15,8 mètres | tirant d'eau = 7,6 mètres | tirant d'air = | déplacement = 3 800 tonneaux | port en lourd = 2 000 à 2 200 tonneaux | tonnage = | propulsion = Voile | puissance = | vitesse = | profondeur = | blindage = | armement = 80 canons | rayon d'action = | aéronefs = | port d'attache = [[Brest]] | indicatif = }} Le '''''Soleil-Royal''''' est un [[navire de guerre]] [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI|français]] en service de 1750 à 1759. C'est un [[vaisseau de ligne]] de [[2e rang|deuxième rang]] à deux ponts portant 80 [[Artillerie navale|canons]], le troisième du nom dans la [[Histoire de la marine française de Richelieu à Louis XVI|Marine royale française]]. Il est mis en chantier pendant la [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#Les insuffisances de l'entre-deux-guerres (1749-1754)|vague de construction]] qui sépare la fin de la [[guerre de Succession d'Autriche]] (1748) du début de la [[guerre de Sept Ans]] (1755)<ref>{{harvsp|Villiers|2015|p=126}}.</ref>. Vaisseau-amiral de l'escadre de Brest, il est un peu plus grand et plus fortement armé que les autres 80 canons construits pendant la même période que lui. Bâtiment de prestige, il ne sert qu'une fois en opération, en 1759. Il est détruit cette même année, au surlendemain de la [[bataille des Cardinaux]]. == Naissance et caractéristiques d'un vaisseau amiral == [[Fichier:Embarquement au port de Brest vers 1752.jpg|thumb|L'arsenal de Brest à l'époque où le ''Soleil Royal'' y a été construit et où il a stationné jusqu'en 1759.]] Le ''Soleil Royal'' est lancé à [[Arsenal de Brest|Brest]] en 1749 et fait partie de la [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#Une révolution navale initiée par la France : les vaisseaux de 64, 74 et 80 canons|nouvelle série des deux-ponts]] plus puissants construits à cette époque pour obtenir un bon rapport coût/manœuvrabilité/armement afin de pouvoir tenir tête à la marine anglaise qui dispose de beaucoup plus de navires<ref name="Acerra-Meyer">{{harvsp|Meyer|Acerra|1994|p=90-91}}.</ref>. Il est mis sur cale au moment où s’achève la [[guerre de Succession d’Autriche]] qui a vu la perte de beaucoup de navires et qui nécessite le renouvellement de nombre d’autres qui sont très usés<ref name="Acerra-Meyer p100-103">{{harvsp|Meyer|Acerra|1994|p=100-103}}.</ref>. Il fait partie des onze vaisseaux lancés en 1749, chiffre très élevé pour la marine française de cette époque. C’est le deuxième bâtiment de ce type après le ''[[Tonnant (1740)|Tonnant]]'' lancé en 1743 et qui vient de faire ses [[Bataille du cap Finisterre (octobre 1747)|preuves au combat]]. Comme pour tous les [[navire de ligne|vaisseaux]] de son temps, la coque du ''Soleil Royal'' est en chêne, bois lourd et très résistant. Il a été soigneusement sélectionné par les charpentiers pour sa qualité de coupe et son séchage<ref name="Acerra-Zyzberg">{{harvsp|Acerra|Zysberg|1997|p=107 à 119}}.</ref>. Près de {{formatnum:3000}} chênes vieux de 80 à 100 ans ont été nécessaires à sa construction<ref name="Acerra-Zyzberg"/>. Pour l’essentiel, ils ont été fournis par les forêts du nord-ouest (pays nantais, Maine) et du centre du royaume (Nivernais, Berry, Bourbonnais) en suivant le [[bassin de la Loire]]. Le [[gréement]], ([[mât]]s et [[vergue]]s) est en [[Pin (plante)|pin]], bois plus léger et souple. De 30 à 35 pins ont été assemblés pour former la mâture<ref name="Acerra-Zyzberg"/>. Comme pour la ''Royal Navy'', ce bois a été acheté en Europe du Nord, autour de la [[Région de la Baltique|Baltique]], région qui fournit les essences de pin réputées les meilleures car peu cassantes<ref name="Acerra-Zyzberg"/>. Les [[Affût (artillerie)|affûts]] des canons et des pompes sont en [[orme]], les sculptures de la [[proue]] et de la [[poupe (bateau)|poupe]] sont en tilleul et en peuplier, les poulies sont en [[gaïac]]. Les menuiseries intérieures sont en [[noyer]]. Les cordages (plus de {{unité|80|tonnes}}) et les voiles (à peu près {{unité|3000|m|2}}) sont en [[chanvre]] de Bretagne<ref name="Acerra-Zyzberg"/>. Dessiné par [[Jacques Luc Coulomb]], le ''Soleil Royal'' est long de 183 [[Pied (unité)|pieds]] {{unité|2|pouces}} français, large de {{unité|48|pieds}} {{unité|6|pouces}} et profond de {{unité|23|pieds}} ; il déplace {{formatnum:2200}} [[Tonneau (unité)|tonneaux]]. Bénéficiant de l’expérience acquise sur le ''[[Tonnant (1740)|Tonnant]]'', il est plus long de {{unité|14.2|pieds}} et plus large de {{unité|4.6|pieds}}. Gabarit qui s’explique aussi par le nom du vaisseau : le ''Soleil Royal'' se doit d’être plus grand car il est destiné à la fonction de [[Navire amiral|vaisseau-amiral]], symbolisant la puissance de la Monarchie française sur mer. Cette symbolique se voit aussi pour l’armement : il embarque une prestigieuse et coûteuse artillerie de [[bronze]] alors que les autres vaisseaux sont équipés de pièces en fer<ref>Depuis le dernier quart du {{s-|XVII}} les canons de fer ont supplanté les canons de bronze car ils sont en moyenne huit fois moins chers. Michel Vergé-Franceschi, Jacques Gay et Dominique Brisou dans {{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p=118-124 et p.253}}.</ref>. L’[[Artillerie navale|armement]] se répartit de la façon suivante<ref>La taille et la puissance de feu de ces bâtiments dits de « premier rang » au milieu du {{s-|XVIII}} est donnée par Ronald Deschênes sur le site [http://www.agh.qc.ca/articles/?id=20 ''Vaisseaux de ligne français de 1682 à 1780'']. Nicolas Mioque donne les mêmes informations sur le site [https://troisponts.wordpress.com/2011/10/15/les-vaisseaux-de-80-canons-francais-de-1740-a-1785/ Trois-ponts, article ''Les vaisseaux de 80 canons français de 1740 à 1785''], octobre 2011. Il fournit aussi un tableau comparatif de la taille et l’armement de tous ces navires, accompagné d’un important complément bibliographique.</ref> : * le premier [[Pont-batterie|pont]], percé à 15 sabords porte trente [[Canon de 36 livres|canons de 36 livres]] ; * le second, percé à 16 [[sabord]]s porte trente-deux [[Canon de 24 livres|pièces de 24 livres]] ; * les [[gaillard (bateau)|gaillards]] avant et arrière se répartissent dix-huit [[Canon de 8 livres|pièces de 8 livres]]. Pour bien marquer aussi sa particularité par rapport aux autres 80 canons lancés à peu près au même moment que lui (le ''[[Le Foudroyant (1751)|Foudroyant]]'', le ''[[Formidable (1751)|Formidable]]'', le ''[[Duc de Bourgogne (navire)|Duc de Bourgogne]]''), sa deuxième batterie est plus puissante car elle porte du 24 livres au lieu du [[Canon de 18 livres|18 livres]], ce qui restera la norme, pour ce type de vaisseau jusqu’en 1765<ref>Avec le ''[[Saint-Esprit (1765)|Saint-Esprit]]''.</ref>. Le poids de la bordée est de 996 livres (à peu près {{unité|488|kg}}) et le double si le navire fait feu simultanément sur les deux bords<ref>Selon les normes du temps, le vaisseau, en combattant en [[Ligne de bataille|ligne de file]], ne tire que sur un seul bord. Il ne tire sur les deux bords que s'il est encerclé ou s'il cherche à traverser le dispositif ennemi, ce qui est rare. Base de calcul : 1 [[Livre (unité de masse)|livre]] = 0,489 kg.</ref>. En moyenne, chaque canon dispose de 50 à 60 boulets<ref>{{harvsp|Acerra|Zysberg|1997|p=48}}</ref>. Sachant que la Marine de [[Louis XV]] n'a plus de [[Trois-ponts (navire)|trois-ponts]] de 100-110 canons à flot depuis le début des années 1740, le ''Soleil Royal'' est donc la plus puissante unité de la flotte dans les années 1750<ref>Le {{navire|Foudroyant|1724}} est le seul trois-ponts français de la première moitié du {{s-|XVIII|e}}. Lancé en 1724, il pourrit à quai avant d'être rayé des cadres en 1742 sans jamais avoir participé à aucune campagne. Le {{navire|Royal Louis|1743}} (124 canons) brûle en 1742 sur sa cale de construction et on décide d'en rester là pour de nombreuses années. {{harvsp|Meyer|Acerra|1994|p=90-91}}. Le troisième ''[[Royal Louis (1759)|Royal Louis]]'' de 116 canons, mis sur cale en 1758 et lancé en 1759, n'est opérationnel qu'en 1762. Grégoire Gasser, dans {{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p=1270-1271}}.</ref>. == La carrière du vaisseau pendant la guerre de Sept Ans == === Quatre années à quai (1755-1759) === La logique voudrait que le ''Soleil-Royal'' serve de vaisseau amiral pour les opérations dans l’Atlantique lorsque [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#La Royal Navy attaque sans déclaration de guerre|la guerre reprend avec l’Angleterre]]. Or il n’en est rien. C’est le ''[[Formidable (1751)|Formidable]]'' qui est employé dans cette fonction au printemps 1755 dans l’escadre de [[Jean-Baptiste Mac Nemara|Macnemara]]<ref name="Lacour-Gayet 254-255">{{harvsp|Lacour-Gayet|1910|p=254-255}}.</ref> puis de Duguay qui patrouille au large de Brest pour protéger le départ des renforts vers le Canada et l'arrivée des convois commerciaux<ref>{{harvsp|Taillemite|2002|p=152}}.</ref>. En 1757, c’est encore le ''Formidable'' qui sert de vaisseau-amiral à [[Emmanuel-Auguste Cahideuc Dubois de La Motte|Dubois de la Motte]] dans l’[[Emmanuel-Auguste Cahideuc Dubois de La Motte#Défense de Louisbourg (3 mai-23 novembre 1757)|importante concentration navale]] (dix-huit vaisseaux) qui sauve [[Histoire de Louisbourg|Louisbourg]] de l'invasion cette année-là. Dans cette force se trouve aussi le ''[[Tonnant (1743)|Tonnant]]'' et le ''[[Duc de Bourgogne (navire)|Duc de Bourgogne]]''. Du ''Soleil Royal'' point… L’explication est simple : la [[Louis XV|Monarchie]], prudente, ne veut prendre aucun risque avec cette unité de guerre au nom prestigieux et symbolique<ref>{{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p=1342}}.</ref>. Le ''Soleil Royal'' reste donc à quai à [[Brest]] les quatre premières années du conflit. Tout change en 1759 avec l’intensification de la guerre. Le gouvernement de [[Louis XV]], qui veut venger les insultes de la ''Royal Navy'' sur les côtes françaises ([[Raid sur Rochefort|île d'Aix]], [[Raid sur Saint-Malo (1758)|Saint-Malo]], [[Bataille de Saint-Cast|Saint-Cast]], [[Raid sur Le Havre (1759)|Le Havre]]) et les attaques sur ses colonies ([[Bataille de Chandernagor|Chandernagor]], [[Siège de Louisbourg (1758)|Louisbourg]], [[Prise de Gorée (1758)|Gorée]], [[Invasion de la Guadeloupe (1759)|Guadeloupe]]) décide de frapper un grand coup en [[Projet français d'invasion de la Grande-Bretagne (1759)|débarquant en Angleterre]]<ref name="Acerra-Meyer106-108">{{harvsp|Meyer|Acerra|1994|p=106-108}}.</ref>. La préparation de cette opération d’envergure occupe toute l’année 1759 et nécessite la mobilisation du maximum de vaisseaux. Le ''Soleil Royal'' va donc occuper pour la première fois le rôle pour lequel il a été construit : prendre la tête d'une grande escadre. Il est placé sous le commandement de [[Paul Osée Bidé de Chézac]]<ref>{{harvsp|Taillemite|2002|p=48}}.</ref>, mais le vrai maître à bord est le vice-amiral [[Hubert de Brienne de Conflans]], vieux marin expérimenté (69 ans) qui totalise 54 ans de service et que le roi a fait [[Maréchal de France#Quarante-huit maréchaux créés par Louis XV de 1715 à 1774|maréchal]] l’année précédente<ref>Il était entré dans la Marine à 16 ans en 1706. Il avait rempli avec succès les nombreuses missions d’escorte qui lui avaient été confiées lors du [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#La guerre ouverte : une Marine royale sans complexe face à la Royal Navy|précédent conflit]]. C’était aussi l’un des rares officiers à avoir réussi à capturer deux vaisseaux anglais, [[Combat du 19 mai 1744|en 1744]] et en 1746. {{harvsp|Taillemite|2002|p=107-108}}. Lorsque s’était ouverte la Guerre de Sept Ans, en 1755, il était considéré comme « bon officier, sachant son métier et brave ». Cité par {{harvsp|Vergé-Franceschi|1996|p=419}}.</ref>. === Le ''Soleil Royal'' à la bataille des Cardinaux (1759) === [[Fichier:La bataille des Cadinaux en novembre 1759.jpg|thumb|La [[bataille des Cardinaux]], avec à gauche le ''Soleil Royal'' au combat contre le HMS ''Royal Georges''.]] [[Fichier:Bataille-Cardinaux.jpg|thumb|Le surlendemain de la bataille, avec à droite, l'incendie du ''Soleil Royal'' à côté du ''Héros''.]] [[Fichier:Battle of Quiberon Bay - 1759-11-20 - map-fr.svg|thumb|Plan de la bataille des Cardinaux, avec la position du ''Soleil Royal'' au moment de sa destruction près du petit port du [[Le Croisic|Croisic]].]] Avec 950 hommes (hors état-major et mousses), le ''Soleil Royal'' est doté d’un équipage presque pléthorique mais qui témoigne de son importance dans l’armée navale<ref name="Lacour-Gayet 519-520">{{harvsp|Lacour-Gayet|1910|p=519-520}}. Ouvrage qui reste essentiel et récemment réédité. {{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p=841}}.</ref>. Les autres 80 canons de l’escadre embarquent pratiquement tout leur effectif réglementaire (800 hommes sur le ''[[Formidable (1751)|Formidable]]'' et le ''[[Tonnant (1743)|Tonnant]]'', 750 hommes sur l’''[[L'Orient (1756)|Orient]]'')<ref name="Acerra-Zysberg 220"/>, chance que n’ont pas les autres vaisseaux de 74, 70 ou 64 canons qui accusent souvent un déficit d’une centaine d’hommes, voire plus<ref name="Lacour-Gayet 519-520"/>. Ce manque de matelots s’explique par les rafles de la marine anglaise sur les navires civils au début du conflit et par la catastrophique épidémie de [[typhus]] de l'année précédente qui a causé des milliers de morts à [[Brest]] et a complètement désorganisé les armements<ref name="Meyer Franceschi 299">Jean Meyer dans {{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p=299}}.</ref>. Beaucoup de vaisseaux ont un équipage de fortune complété avec des artilleurs de terre et des bateliers de rivière<ref name="Meyer Franceschi 299"/>, mais sans doute pas le ''Soleil Royal''. Les courriers échangés par [[Hubert de Brienne de Conflans|Conflans]] et le ministère montrent aussi que le vaisseau est en excellent état, alors qu'il n’en va pas de même pour les autres unités de la flotte usées par quatre années de guerre et le manque d’entretien<ref name="Lacour-Gayet 352-367">{{harvsp|Lacour-Gayet|1910|p=352-367}}.</ref>. Le 14 novembre 1759, le ''Soleil Royal'' sort de Brest à la tête de l’armée navale. Elle compte vingt-et-un [[Navire de ligne|vaisseaux]], cinq [[Frégate (navire)|frégates]] et [[Corvette (navire)|corvettes]] et a pour mission d’escorter un important corps d’armée massé dans la région de [[Vannes]] et qui doit embarquer à [[Quiberon]] à destination de l’[[Irlande (île)|Irlande]]<ref name="Meyer Franceschi 299"/>. Les Anglais, parfaitement au courant de ce plan grâce à leurs espions, montent la garde devant Brest depuis des mois avec une importante escadre, mais une tempête d’automne les a écarté quelques semaines de leur position<ref name="Lacour-Gayet 352-367"/>. L’océan provisoirement dégagé, [[Hubert de Brienne de Conflans|Conflans]] a le temps de manœuvrer pour se diriger vers le [[Morbihan]] où l’attend l’armée d’invasion. Le 19 novembre, la flotte est au large de [[Belle-Île-en-Mer|Belle-Ile]]. Au matin du 20 novembre, il croise les quatre ou cinq bâtiments de la division du [[Robert Duff|commodore Duff]] qui surveille cette partie de la côte. Conflans leur fait aussitôt donner la chasse, mais bientôt les [[Nid-de-pie|vigie]]s signalent trente-deux voiles à l’horizon<ref name="Lacour-Gayet 352-367"/>. Ce sont les forces de [[Edward Hawke]] qui ont appareillé en urgence de [[Torbay]] le 17 novembre, prévenues par les frégates restées dans les eaux de Brest. Elles comptent vingt-trois vaisseaux de ligne et neuf bâtiments plus petits. Le déséquilibre des forces n’est pas significatif, mais Conflans, au vu de l’état de sa flotte et de ses équipages préfère éviter le combat et donne aussitôt l’ordre de retraite vers la baie de [[Quiberon]] <ref name="Lacour-Gayet 352-367"/>. Cette zone pleine de hauts-fonds et de récifs est réputée dangereuse. Conflans pense que [[Edward Hawke|Hawke]] n’osera pas s’y aventurer, d’autant que la mer est très mauvaise. Mais le chef anglais ordonne la poursuite générale alors que la [[Ligne de bataille|ligne]] française s’étire dangereusement. La place d’un vaisseau-amiral se situe normalement au centre de l’escadre. Mais Conflans commet l’erreur de ne pas ordonner le repli en respectant l’ordre de marche traditionnellement réglé sur le vaisseau le plus lent. Le ''Soleil Royal'', bon marcheur, navigue en tête. En début d’après-midi, il double les récifs des Cardinaux, au sud de l’île de [[Hœdic]] alors que les derniers vaisseaux sont à huit ou dix milles en arrière<ref name="Lacour-Gayet 352-367"/>. Conflans commet alors une deuxième erreur : celle de ne pas [[Virer (navigation)|virer]] immédiatement de bord lorsque le combat s’engage entre les quatre vaisseaux isolés de son arrière-garde et les neuf vaisseaux anglais les plus rapides qui les ont rattrapés. Lorsqu’il le fait enfin, il est bien tard. Le ''[[Formidable (1751)|Formidable]]'', qui n’est plus qu’une carcasse sanglante a baissé pavillon. Le ''[[Le Héros (1752)|Héros]]'' (74 canons), désemparé, est sur le point de faire de même. Accompagné de l’''[[Intrépide (1747)|Intrépide]]'' (74) qui a viré de bord avec lui, le ''Soleil Royal'' rejoint enfin le champ de bataille<ref name="Troude p390-404">{{harvsp|Troude|1867-1868|p=390-404}}.</ref>. Il dégage le ''[[Juste (1725)|Juste]]'' (70), accablé sous les coups de quatre ennemis et qui faisant eau de toute part, cherche à quitter le champ de bataille. Le ''Soleil Royal'' assiste au naufrage du ''[[Thésée (1758)|Thésée]]'' (74), qui a commis l’erreur de manœuvrer dans la houle les [[sabord]]s de sa batterie basse ouverts. Plusieurs vaisseaux anglais tirent sur le ''Soleil Royal'', mais sans lui faire grand mal. Avec l’arrivée du reste de l’escadre ennemie en fin d’après-midi, Conflans cherche à engager directement le combat avec [[Edward Hawke|Hawke]]. Il ouvre le feu sur son navire, le {{HMS|Royal George|1756|2}} (100) dont une terrible bordée vient d’envoyer le ''[[Superbe (1738)|Superbe]]'' (74) par le fond. Les bâtiments échangent plusieurs volées, mais l’''[[Intrépide (1747)|Intrépide]]'', en partie positionné entre les deux vaisseaux-amiraux attire sur lui l’essentiel du feu anglais<ref name="Troude p390-404"/>. Avec la tempête, la confusion devient générale. Dans les deux flottes, les navires se gênent pour manœuvrer et certains s’abordent. C’est le cas du ''Soleil Royal'', qui entre en collision avec trois bâtiments dont le ''[[Tonnant (1743)|Tonnant]]'', incident qui lui fait perdre sa [[Civadière (espar)|civadière]]<ref name="Troude p390-404"/>. Cette [[avarie]] mineure n’est cependant pas de nature à le mettre hors de combat. Conflans songe alors à virer de bord de nouveau dans l’intention de doubler le [[plateau du Four]], à la hauteur du [[Le Croisic|Croisic]], de sortir de la baie et se faire suivre au large par l’armée navale, ''Soleil Royal'' en tête<ref name="Lacour-Gayet 352-367"/>. Mais la nuit, qui survient de bonne heure en cette période de l’année met fin au combat et oblige tous les protagonistes à jeter l’ancre presque sur les lieux du combat. Le ''Soleil Royal'', après avoir semble-t-il tiré les derniers coups de canons de la bataille, passe la nuit dans la baie mais se rend compte au matin qu'il est proche des vaisseaux anglais et coupe son câble pour se rapprocher du Croisic. Il y rejoint le ''[[Le Héros (1752)|Héros]]'' qui a réussi à échapper à la capture et s’est trainé à la côte sous gréement de fortune<ref name="Lacour-Gayet 352-367"/>. Ce navire étant désemparé, il reste en théorie seize vaisseaux<ref>En prenant aussi en compte la perte du ''[[Juste (1725)|Juste]]'', un temps secouru par le ''Soleil Royal'', mais qui a finalement sombré dans l'estuaire de la [[Loire]] où il cherchait à se mettre à l'abri.</ref> à [[Hubert de Brienne de Conflans|Conflans]] pour reprendre le combat ou faire retraite en bon ordre. Mais au matin du 21 novembre, la situation lui échappe complètement : malgré ses signaux de ralliement, huit vaisseaux prennent le large et s’éloignent vers le sud. Ils s‘enfuient vers l’[[Île-d'Aix|île d'Aix]], puis [[Rochefort (Charente-Maritime)|Rochefort]], laissant Conflans seul avec neuf bâtiments face à toute l’escadre anglaise<ref name="Lacour-Gayet 352-367"/>. La nuit n’a pas été facile pour [[Edward Hawke|Hawke]] : la tempête ne s’est pas calmée et il a perdu deux vaisseaux venus se fracasser sur le [[plateau du Four]] en tentant de poursuivre les Français. Mais il lui en reste vingt-et-un et il est déterminé à reprendre le combat d'autant que les vaisseaux du [[Robert Duff|commodore Duff]] l'ont rejoint. Conflans n’a pas d’autre solution que de s’enfuir vers la [[Loire]] ou la [[Vilaine]]. Dans la soirée, sept vaisseaux et quatre bâtiments légers réussissent à franchir la [[Barre (océanographie)|barre]] de la Vilaine grâce à la marée, mais le ''Soleil Royal'' reste coincé au Croisic avec le ''[[Le Héros (1752)|Héros]]'' toujours désemparé<ref>C’est de ce petit port qu’il rédige son premier rapport qui rend compte de la défaite au [[Liste des gouverneurs de Bretagne|gouverneur de Bretagne]], le [[Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis|duc d’Aiguillon]].</ref>. Au matin du 22, la météo se fait plus clémente. Hawke ordonne à deux petits vaisseaux de 50 canons qui n’ont pas participé au combat de l’avant-veille, les HMS ''[[HMS Chatham (1758)|Chatham]]'' et ''[[HMS Portland (1744)|Portland]]'' ainsi qu’à la frégate ''[[HMS Vengeance (1758)|Vengeance]]'' de s’approcher de la côte pour mettre le feu au ''Soleil Royal'' et au ''Héros''<ref name="H Rivière 423-424">{{harvsp|Rivière|1855|p=423-424}}.</ref>. Estimant le ''Soleil Royal'' perdu, Conflans – qui s’en est extrait difficilement la veille<ref>« J’ai fait ce matin un prodige de force en me débarquant le long de l’étrave » écrit Conflans au gouverneur de Bretagne, le duc d’Aiguillon. Lettre du 21 novembre citée par {{harvsp|Troude|1867-1868|p=402}}. Henri Rivière soutient que Conflans s’est échappé à demi-nu de son vaisseau. {{harvsp|Rivière|1855|p=423-424}}. Conflans aurait aussi remis son épée au responsable de la défense du Croisic, le marquis de Broc en lui disant : « Tenez, Monsieur, je doute désormais en avoir encore besoin […] ». Cité par {{harvsp|Chaline|2011|p=43}}.</ref> – donne l’ordre de l’incendier. Le navire n’étant qu’à quelques encablures du Croisic, on craint qu’une explosion n’endommage le port, mais les cales et les soutes à poudre étant déjà noyées, le ''Soleil Royal'' se consume sans incident<ref>La réserve de [[poudre noire]] d’un vaisseau de 80 canons n’est pas connue avec précision. Mais on peut s’en faire une idée en sachant qu’un trois-ponts « classique » de 100-104 canons comme le {{HMS|Royal George|1756|2}} en emporte à peu près {{unité|35|tonnes}} et un 74 canons comme le ''[[Le Héros (1752)|Héros]]'' un peu plus de {{unité|20|tonnes}}. Le ''Soleil Royal'', avant la bataille, devait avoir dans ses soutes aux alentours de 22 ou 24 tonnes de poudre à canon. {{harvsp|Acerra|Zysberg|1997|p=216}}.</ref>. L’équipage est sauf, mais la belle artillerie du bâtiment n'a pu être sauvée<ref name="Lacour-Gayet 352-367"/>. Profitant de la fumée, plusieurs canots et chaloupes anglaises s’approchent et mettent le feu au ''Héros'' que son équipage n’a pas encore incendié par crainte, là aussi, d’une explosion<ref name="Troude p390-404"/>. L’une de ces embarcations serait parvenue sur l’arrière du ''Soleil Royal'' et aurait réussi à s’emparer du grand soleil entouré de rayons d’or qui servait d’ornement à la poupe du vaisseau-amiral pour l’emporter comme un trophée<ref>Anecdote citée par {{harvsp|Rivière|1855|p=424}}, mais qu’on ne retrouve chez aucun autre historien.</ref>. == Les suites de la destruction du navire == [[Fichier:Edward Hawke 1.jpg|thumb|Edward Hawke, vainqueur, exige que les canons du ''Soleil Royal'' lui soient livrés, mais sans succès.]] === La polémique sur le sort des canons === Le vaisseau consumé, le [[Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis|duc d’Aiguillon]] ordonne aussitôt de travailler au relèvement des canons dans l’épave (et de même pour ceux du ''[[Le Héros (1752)|Héros]]'')<ref name="Troude p405-407">{{harvsp|Troude|1867-1868|p=405-407}}.</ref>. C’est alors que [[Edward Hawke|Hawke]], qui était allé croiser jusqu’à l’[[Île-d'Aix|île d'Aix]] pour tenter d’y saisir le groupe de vaisseaux qui s’y étaient réfugiés, reparait devant [[Le Croisic]]. Un de ses officiers, le capitaine Ouvry, touche terre avec une missive qui déclare que les canons sont maintenant la propriété de l’Angleterre et qu’il canonnera, bombardera et livrera aux flammes les villes et les villages qu’il pourra approcher si un seul boulet est envoyé aux bâtiments de Sa Majesté britannique pendant qu’il travaillerait à les enlever<ref name="Troude p405-407"/>. Cette lettre arrogante est qualifiée de « plaisanterie » par le duc d’Aiguillon alors que l’officier qui veille sur les lieux, le marquis de Broc, répond que si un bâtiment anglais s’approche du rivage, il emploiera tous les moyens en son pouvoir pour lui faire prendre le large. De Broc tient parole : il fait ouvrir immédiatement le feu contre plusieurs navires qui n’ont pas tenu compte de son avertissement<ref name="Troude p405-407"/>. Prudent malgré tout, le [[Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis|duc d’Aiguillon]] fait stopper les travaux et entre en relation avec [[Edward Hawke|Hawke]]. Celui-ci persiste dans sa démarche et déclare trouver extraordinaire qu’on eût tiré sur ceux de ses vaisseaux qui, d’après ses ordres, allaient travailler au sauvetage de l’artillerie du ''Soleil Royal'' et du ''Héros'', artillerie qui, d’après les lois anglaises était la propriété des marins de son armée<ref name="Troude p405-407"/>. Hawke réclame aussi que l’équipage du ''Héros'', qui s’était rendu, lui soit livré. Ces demandes sont finalement examinées par un conseil composé d’officiers généraux de la marine et de capitaines de vaisseaux. À l’unanimité, ce conseil déclare que les Anglais n’ont aucun droit sur l’artillerie du ''Soleil Royal'' qui ne s’est pas rendu, n’a pas été capturé et que les Français ont incendié eux-mêmes<ref name="Troude p405-407"/>. Les demandes sur le ''[[Le Héros (1752)|Héros]]'' sont de même rejetées<ref>Le conseil conclut à son sujet que le ''Héros'' s’est certes rendu, mais n'a pas été amariné (donc par réellement capturé) et qu'il est du droit des gens que tout prisonnier qui n'a pas engagé sa parole a le droit de s'évader. {{harvsp|Lacour-Gayet|1910|p=366-367}}.</ref>. L’affaire en reste là : Hawke rentre en Angleterre et les Français reprennent leur chantier<ref name="Lacour-Gayet 352-367"/>. Les documents d’époque indiquent que 72 des 80 canons ont été relevés<ref name="archeosousmarine.net">[http://www.archeosousmarine.net/Pdf/rapport_thesee.pdf La découverte de l'épave du ''Thésée'' et diverses informations sur les autres épaves de la bataille des Cardinaux, p.2].</ref>. En 1955, la découverte fortuite d’un pêcheur permet la remontée d’un [[canon de 24 livres]] venant de la deuxième batterie<ref name="archeosousmarine.net"/>. L'arme est splendidement ornementée : sur l'arrière un [[Faune (mythologie)|faune]] semble jaillir du bronze, la lumière<ref>Trou au-dessus de la culasse par lequel la [[poudre noire]] était mise à feu. </ref> est percée dans un coquillage et les anses sont en forme de dauphin. Un profil de Louis XIV entouré de feuilles de chêne est sculpté sur le dessus de la pièce qui est parsemée de [[Fleur de lys|fleurs de lys]]. Autour de la [[Culasse (arme)|culasse]] est gravée l’inscription « Faict par Jean Baudé Fondeur général de l’artillerie et marine de France à Toulon – 1670<ref name="ouest-france.fr">[https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-baule-44500/le-canon-du-soleil-royal-sinstalle-passage-de-la-ladure-1190342 Le canon du ''Soleil Royal'' s’installe passage de La Ladure], ''[[Ouest-France]]'', 30 septembre 2013. Douze exemplaires du même type avaient été coulés par le maître Jean Baudé. [http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/record/36484?vc=ePkH4LF7lVddbtswDL6KsQvsDFnbYRsWrOjWvRaKzTgsZEkTpSy5_T7KsuImfdlDUfITRdH8z-14-vA_WfHx1jEr57eiyDx0Ew1susH_ddabQZWpNd8RNoj1B9pSpM7liaL_6o6VuqfgU6U_MTnlO5NTJLQlBUUD33Ow7Ai0R6MFcb_93Dk_ofPZ0toxNwYCwM4k9g7FN9DpZQ1JZ0Iga9fnKwSqSXicZX9DoembkoZLPUis9sGABEsuxx05oUk7_xh9DpDoI1Xts67CU44LT723tDCWKZ_u6o2KjeTHaMKB6Qv86CMjSZoIHckRfJAaUix6ImNZ6rsjRISatsL43Ssl2Yj4nvH6QTX_oHxEeCSd7SI90wE7Egt0YYjMj2j3ihwKPQFCWOUh_aL-4NS85XOWo8qmy7nkEFBHUjImT_pfskpOJqrAA5aF9oRcLHiDeoTWoCPgQmecsWckMUFU4I_ZTnxtVG-8AckWj13D7Q3ZvKtrQNiuIMHi1N_oF050562lHjPf7Pd8QgVQbpBdM30lNCEmSgd0u3Z2sahBOfES2OrUFSJXUFE6F5KOf3leXW6J83yjsSThLfxeHq6lLtauUYzRloq6tqac5FuOPMx5oN190__JuFgkjrpqqdkDmoAYbDchIqH7Wr4O2YqZKpsQsACTA6AdIXpOsvXR5FNlHk2KjEWXFVrb8EhxMg7fjdAIemLCckcRWxMDGiNCN1cQGp5a28E0_HnufO52vLOMboSp72d7kYM70a2y9g_e77MUlw1a-PQCM_Ubea_Usjf8RMVjVXzyZ2PLT5hlZPwDmfQ4JA$$ Le canon de 24 livres du ''Soleil Royal''], sur le site du [http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/expo/2 Musée national de la Marine].</ref>. » Ce canon a donc été fondu 89 ans avant la bataille pour le ''[[Royal Louis (1668)|Royal Louis]]'' ou le ''[[Dauphin Royal (1668)|Dauphin Royal]]'', construits alors dans le même arsenal. Il mesure {{unité|3.62|mètres}} et pèse {{unité|2259|kg}}<ref name="ouest-france.fr"/>. Aujourd’hui restaurée et replacée sur un [[Affût (artillerie)|affut]], la pièce est exposée dans le jardin de l’hôtel de ville du [[Le Croisic|Croisic]]<ref name=" lecroisic.fr ">[http://www.tourisme-lecroisic.fr/fr/infos/decouvrir/patrimoine/canon-soleil-royal ''Patrimoine du Croisic''], site de l’[http://www.tourisme-lecroisic.fr/fr/ Office de tourisme du Croisic]</ref>. Cette découverte a été complétée en 1982 par une campagne de fouille qui a permis de dégager 953 autres objets dont de nombreuses armes et munitions tels des boulets ordinaires, des boulets ramés en fonte et en plomb, des grappes de mitraille, appelées à l’époque « grappes de raisin »<ref name="archeosousmarine.net"/>. === La fin d'un symbole === Le ''Soleil Royal'' fait partie des six navires perdus par la Marine royale lors de cette [[Bataille des Cardinaux|bataille]] qui met un [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#Blocus, rafles et défaites sur presque toutes les mers|terme aux projets de débarquement en Angleterre]]<ref name="Meyer Franceschi 299"/>. Avec le ''[[Formidable (1751)|Formidable]]'', c'est l'un des deux vaisseaux de 80 canons perdus sur les quatre engagés dans la bataille<ref> Le ''[[Tonnant (1743)|Tonnant]]'' et l’''[[L'Orient (1756)|Orient]]'' font partie du groupe de vaisseaux qui s’est enfui vers l’île d’Aix au matin du 21 novembre.</ref>. Statistique cruelle, le ''Soleil Royal'' est le deuxième vaisseau-amiral perdu par la France en 1759 : l’''[[L'Océan (1756)|Océan]]'', qui commandait l’escadre de [[Toulon]], ayant été incendié dans des circonstances voisines lors de la [[Bataille de Lagos (1759)|bataille de Lagos]], sur les côtes du [[Portugal]], trois mois plus tôt. Sur les six vaisseaux de 80 canons que possédait la France au début de la [[Guerre de Sept Ans]], c’est le quatrième qui est pris ou détruit<ref>Le ''[[Le Foudroyant (1751)|Foudroyant]]'', pris [[Bataille de Carthagène (1758)|en 1758 à Carthagène]]. L’''[[L'Océan (1756)|Océan]]'' [[Bataille de Lagos (1759)|brûlé à Lagos]], le ''Soleil Royal'' incendié, le ''[[Formidable (1751)|Formidable]]'' capturé, tous trois en 1759. Reste le ''[[Tonnant (1743)|Tonnant]]'' et le ''[[Duc de Bourgogne (navire)|Duc de Bourgogne]]''. S'y agrège l’''[[L'Orient (1756)|Orient]]'', gros bâtiment de la [[Compagnie française des Indes orientales|Compagnie des Indes]] acheté en 1759 pour étoffer les effectifs de la flotte.</ref>. Sur l'intégralité de ce conflit, [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#Blocus, rafles et défaites sur presque toutes les mers|catastrophique pour la Marine royale]], le ''Soleil Royal'' est l'un des trente-sept vaisseaux perdus par la France<ref>Dans le détail : dix-huit vaisseaux pris par l'ennemi ; dix-neuf vaisseaux brûlés ou perdus par naufrage. {{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p=1327}}.</ref>. Avec la perte ou la fuite de quatorze vaisseaux sur vingt-et-un, cette défaite devrait normalement se conclure par un [[conseil de guerre]], d’autant qu’une virulente polémique oppose [[Hubert de Brienne de Conflans|Conflans]] à l'un de ses subordonnés, [[Joseph de Bauffremont]], sur la responsabilité des évènements<ref name="Lacour-Gayet 352-367"/>. Mais le [[Liste des ministres français de la Marine et des Colonies|Ministère]], qui semble redouter qu’un conseil ne mette sur la place publique le manque d’organisation, d’argent et de matelots de l’escadre de Brest, ainsi que la trop grande complexité du plan d’invasion, préfère ne pas donner suite<ref>{{harvsp|Lacour-Gayet|1910|p=365}}. Jean Meyer dans {{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p=299}}.</ref>. Toutefois, la réputation de Conflans sera définitivement compromise : couvert d’opprobre malgré cinq décennies de bons états de service, il ne reprendra plus jamais la mer et mourra oublié en 1777<ref>Il sera couvert de critiques par des générations d’historiens jusqu’au {{s-|XX}}. {{harvsp|Taillemite|2002|p=107-108}}. On ne dispose d'aucun portrait de lui.</ref>. La fin du vaisseau-amiral ''Soleil Royal'' rappelle celle du [[Soleil Royal (1669)|premier bâtiment de la lignée]], perdu lui aussi lors d’une [[Bataille de la Hougue|grande bataille]] en 1692<ref name="Lacour-Gayet 352-367"/>, la gloire en moins, car le ''Soleil Royal'' de 1669 avait explosé après un combat acharné, contrairement à celui de Conflans, qui n’a joué qu’un rôle secondaire dans la bataille et a fini tristement, sous la flamme de son propre équipage. Échaudé par cette affaire, le [[Liste des ministres français de la Marine et des Colonies|Ministère]] ne lancera pas de nouveau ''{{page h'|Soleil Royal}}''<ref>Contrairement à ce qu'avait fait [[Louis XIV]] qui, en 1693, avait immédiatement donné [[Soleil Royal (1693)|un successeur]] au premier ''[[Soleil Royal (1669)|Soleil Royal]]'' après sa destruction.</ref>, alors que les autres navires symboles de la [[monarchie française]] sur les mers, les ''{{page h'|Dauphin Royal}}'' et les ''{{page h'|Royal Louis}}'' iront respectivement jusqu’à leur quatrième et sixième exemplaire au tournant du {{s mini-|XVIII}} et du {{s-|XIX}}<ref>Grégoire Gasser pour les ''[[Royal Louis]]'', dans {{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p=1270-1271}}, Martine Acerra pour les ''[[Dauphin Royal]]'', dans {{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p=468}}, Michel Vergé-Franceschi pour les ''{{page h'|Soleil Royal}}'', dans {{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p=1342}}.</ref>. == Galerie : le ''Soleil Royal'' vu par les peintres anglais == Il n’existe aucune peinture française de la bataille des Cardinaux que certains historiens appellent le « Trafalgar de l'[[Ancien Régime]]<ref>{{harvsp|Zysberg|2002|p=267}}.</ref>. » Les peintres anglais (ou d'origine étrangère [[Dominique Serres|vivant en Angleterre]]) ont, victoire oblige, abondamment illustré cet évènement. Le ''Soleil Royal'' s’y trouve souvent représenté, mais de façon plus ou moins réaliste. <gallery perrow="5" widths="235" heights="190"> File:Quibcardinaux2.jpg|<center>Le ''Soleil Royal'', à droite, combattant le HMS ''Royal George''. Une peinture tardive (1812) et imaginaire du vaisseau qui est présenté sous la forme d’un trois-ponts à 100 canons alors qu’il n’en avait que deux avec 80 canons. ([[Nicholas Pocock]])</center> File:Le Soleil Royal contre le Royal George à la bataille des Cardinaux en 1759.jpg|<center> Le ''Soleil Royal'', à gauche, combattant le HMS ''Royal George''. Le navire cette fois encore, est représenté sous la forme d’un trois-ponts, probablement pour donner un aspect plus égalitaire au duel des deux amiraux. (Richard Paton)</center> File:The Battle of Quiberon Bay.jpg|<center>Le ''Soleil Royal'', deuxième navire en partant de la droite. Cette représentation réaliste laisse entrevoir l’abondante décoration (bleutée) sur la partie supérieure de la bordée et la puissance réelle du navire avec deux ponts seulement. ([[Dominique Serres]])</center> File:Cardinaux 1.jpg|<center>Le ''Soleil Royal'' (et le ''Héros'') incendiés au Croisic deux jours après la bataille. La présence du vaisseau anglais tirant sur les navires échoués est parfaitement imaginaire. <br />([[Richard Paton]])</center> </gallery> == Annexes == {{Boîte déroulante/début|titre='''Les caractéristiques détaillées du vaisseau'''}} [[Fichier:Vaisseau de 80 canons vu par Nicolas Ozanne en 1764.jpg|thumb|Profil d'un vaisseau de 80 canons du même type que le ''Soleil Royal'' au milieu du {{s-|XVIII}}.]] * Longueur de l’[[étrave]] à l’[[étambot]] : 164 [[Pied (unité)#Le pied en France|pieds]] 6 [[Pouce (unité)|pouces]] * Largeur au fort {{unité|44|pieds}} {{unité|6|pouces}} * Fort le plus large à {{unité|6|pieds}} en avant du milieu * Fort : 2 ou {{unité|3|pieds}} au-dessus de la [[Ligne de flottaison|flottaison]] * Épaisseur des [[Fond (bateau)|fonds]] : 14 à {{unité|16|pouces}} * Épaisseur des hauts : {{unité|4|pouces}} * Longueur de [[Quille (bateau)|quille]] au sol : 142 pieds * Élancement de la [[proue]] : {{unité|16|pieds}} * Hauteur de l’étambot : {{unité|31|pieds}} {{unité|6|pouces}} * [[Glossaire maritime#Q|Quête]] de l’étambot : {{unité|4|pieds}} et demi * [[Lisse (bateau)|Lisse]] de Hourdy : {{unité|32|pieds}} * [[Creux (navire)|Creux]] : {{unité|24|pieds}} {{unité|7|pouces}} * [[Tirant d’eau]] : {{unité|21|pieds}} * Plate [[Varangue (marine)|varangue]] : {{unité|26|pieds}} * [[Jauge brute|Jauge]] : 2450 [[Tonneau (unité)|tonneaux]] * Équipage : 80 officiers, 120 sous-officiers, 480 matelots, 300 soldats {{Boîte déroulante/fin}} {{Boîte déroulante/début|titre='''Rapport de Conflans sur la destruction du ''Soleil Royal'''''}} [[Fichier:Le port du Croisic vers 1776.jpg|thumb|Le petit port du Croisic au milieu du {{s-|XVIII}}, près duquel est brûlé le ''Soleil Royal''. ]] Extrait de la lettre de Conflans au ministre de la Marine écrite deux jours après la bataille depuis Le Croisic<ref>Lettre écrite le 22 novembre 1759. Citée intégralement par {{harvsp|Troude|1867-1868|p=385-394}}.</ref> : {{Citation bloc|Je pris le parti de venir chercher un mouillage dans la baie du Croisic. J’y ai passé la nuit du 20 au 21 dans l’incertitude du parti que je pourrais prendre le lendemain ; mais j’employais toute cette nuit à me disposer aux évènements, quels qu’ils puissent être. <br />Le 21, au point du jour, je vis 32 vaisseaux ennemis mouillés au vent à moi<ref>Il s'agit de l'escadre de Hawke qui a été ralliée entre-temps par la division du commodore Duff plus quelques frégates.</ref>, un vaisseau que je ne pus reconnaitre échoué sur le Four, et un seul vaisseau français mouillé sous le vent, que je reconnus peu après être le ''Héros''. Je ne pouvais songer, dans une pareille position, qu’à empêcher que le vaisseau du Roi que je montais tombât entre les mains des ennemis. Je vis d’ailleurs des mouvements dans l’armée anglaise qui m’annonçaient qu’elle allait appareiller. Je ne pouvais pas douter de ses desseins par la facilité qu’elle avait de les exécuter. Je coupai mon câble et je fis route pour me rendre le plus près possible du petit port du Croisic devant lequel je m’échouais. (…) <br />Je ne saurais vous exprimer, Monsieur, tout ce que je dois à la valeur, au zèle et à l’intelligence des officiers qui servaient sur le ''Soleil Royal'' que je montais. Le choix que j’en ai fait vous prouvait déjà toute mon estime pour eux. Je n’ai de regrets que de n’avoir pu les employer plus longtemps et plus utilement. (…) <br />Je ne dois pas oublier de faire valoir près de vous la sagesse et l’habileté avec lesquelles M. le chevalier de Montazet a exécuté l’ordre de brûler le ''Soleil Royal'', lorsqu’il a été reconnu qu’il n’était pas possible d’empêcher l’ennemi d’y réussir lui-même dans peu de moments. Il l’a prévenu qu’un quart d’heure, et a rempli cet objet avec la promptitude et la prudence inséparables de tout ce qu’il fait. Après que le feu fut mis au ''Soleil Royal'', une frégate anglaise s’approcha pour protéger deux chaloupes et deux canots destinés à couler le ''Héros'' qui était plus en dedans [du port] ; ils y parvinrent à la faveur de la fumée qu’occasionnait l’incendie du ''Soleil Royal''. M. le comte de Sausay<ref>Le commandant du ''[[Le Héros (1752)|Héros]]''.</ref> se disposait alors à l’envoyer brûler, et n’avait retardé que dans l’appréhension où l’on était que les poudres des deux vaisseaux agissant à la fois, ne fissent quelques explosions dommageables à la ville. Heureusement il était plein d’eau et il n’y avait personne ; cela est audacieux et n’a fait d’autre effet que celui qu’on se proposait de faire avec plus de prudence. }} {{Boîte déroulante/fin}} == Notes et références == {{références nombreuses|taille=30}} == Voir aussi == === Sources === * Archives Nationales de France, MIC 139, ''Liste des Vaisseaux du Roy pour l'année 1752.'' * Archives du Musée de la Marine de Paris (Plans et dessins des décors). * Service Historique de la Marine (Fort de Vincennes Paris), divers documents. === Bibliographie === {{Légende plume}} ==== Ouvrages récents ==== * {{Acerra Zysberg}} {{plume}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Alain|nom1=Boulaire|titre=La Marine française|sous-titre=De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui|lieu=Quimper|éditeur=éditions Palantines|année=2011|pages totales=383|isbn=978-2-35678-056-0}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Chaline|lien auteur1=Olivier Chaline|titre=Les Cahiers du Pays de Guérande|éditeur=Société des Amis de Guérande|numéro dans collection=53|année=2011|isbn=|issn=0765-3565}} {{plume}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Chaline|titre=La mer et la France|sous-titre=Quand les Bourbons voulaient dominer les océans|lieu=Paris|éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]]|collection=Au fil de l’histoire|année=2016|pages totales=560|isbn=978-2-08-133327-7}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Alain|nom1=Demerliac|titre=La Marine de Louis XV|sous-titre=Nomenclature des Navires Français de 1715 à 1774|lieu=Nice|éditeur=Oméga|année=1995|isbn=}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Michel|nom1=Eriau|titre=Le Trésor des homards verts|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions France-Empire|France-Empire]]|année=1986|pages totales=207|isbn=2-7048-0473-7}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Garnier|nom1=Jacques|directeur1=oui|titre=Dictionnaire Perrin des guerres et des batailles de l'histoire de France|lieu=Paris|éditeur=[[éditions Perrin]]|année=2004|pages totales=906|isbn=2-262-00829-9}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Guy|nom1=Le Moing|titre=La bataille des « Cardinaux »|sous-titre=(20 novembre 1759)|lieu=Paris|éditeur=[[Economica]]|collection=Campagnes et stratégies|année=2003|pages totales=179|isbn=2-7178-4503-8|bnf=38940411}} * {{Histoire de la marine française}} {{plume}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Rémi|nom1=Monaque|lien auteur1=Rémi Monaque|titre=Une histoire de la marine de guerre française|lieu=Paris|éditeur=éditions Perrin|année=2016|pages totales=526|isbn=978-2-262-03715-4}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Michel|nom1=Roche|directeur1=oui|titre=Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours|tome=1, de 1671 à 1870|éditeur=éditions LTP|année=2005|pages totales=530|isbn=|lire en ligne=http://www.netmarine.net/livres/dico/tome1-a.pdf}} * {{Dictionnaire des marins français}} {{plume}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Michel|nom1=Vergé-Franceschi|lien auteur1=Michel Vergé-Franceschi|titre=La Marine française au {{s-|XVIII|e}}|sous-titre=guerres, administration, exploration|lieu=Paris|éditeur=[[CDU Sedes|SEDES]]|collection=Regards sur l'histoire|année=1996|pages totales=451|isbn=2-7181-9503-7|plume=oui}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Michel|nom1=Vergé-Franceschi|directeur1=oui|titre=Dictionnaire d'histoire maritime|lieu=Paris|éditeur=[[éditions Robert Laffont]]|collection=Bouquins|année=2002|pages totales=1508|isbn=2-221-08751-8|isbn2=2-221-09744-0|bnf=38825325|plume=oui}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Patrick|nom1=Villiers|titre=La France sur mer|sous-titre=de Louis XIII à Napoléon Ier|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|collection=Pluriel|année=2015|pages totales=286|isbn=978-2-8185-0437-6|bnf=44313515|plume=oui}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Patrick|nom1=Villiers|titre=Des vaisseaux et des hommes|sous-titre=La marine de Louis XV et de Louis XVI|lieu=Paris|éditeur=Fayard|collection=Histoire|année=2021|pages totales=416|isbn=978-2-213-68127-6}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=André|nom1=Zysberg|lien auteur1=André Zysberg|titre=La monarchie des Lumières|sous-titre=1715-1786|lieu=Paris|éditeur=Éditions du Seuil|collection=Points Histoire|année=2002|pages totales=552|isbn=2-02-019886-X|plume=oui}} ==== Ouvrages anciens ==== * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Georges|nom1=Lacour-Gayet|lien auteur1=Georges Lacour-Gayet|titre=La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XV|éditeur=[[Honoré Champion|Honoré Champion éditeur]]|année=1910|année première édition=1902|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1181278.r=La+marine+militaire+de+la+France+sous.langFR|plume=oui}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Henri|nom1=Rivière|lien auteur1=Henri Rivière (militaire)|titre=Histoire maritime de la France au dix-huitième siècle|tome=2|lieu=Paris|éditeur=Le Normant|année=1855|pages totales=471|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6541792g/f15.item.r=Histoire%20maritime%20de%20France%20au%20dix-huiti%C3%A8me}} {{plume}} * {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Onésime|nom1=Troude|lien auteur1=Onésime Joachim Troude|titre=Batailles navales de la France|tome=1|lieu=Paris|éditeur=Challamel aîné|année=1867-1868|pages totales=453|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6540038z/f9.item}} {{plume}} === Vaisseaux de prestige de la Marine royale === * La {{page h'|Soleil Royal|série des ''Soleil Royal''}} * La [[Dauphin Royal|série des ''Dauphin Royal'']] * La [[Royal Louis|série des ''Royal Louis'']] === Articles connexes === * [[Liste des vaisseaux français#Règne de Louis XV (1715-1774)|Liste des vaisseaux français]] * [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#Blocus, rafles et défaites sur presque toutes les mers|Histoire de la marine française]] * [[Guerre de Sept Ans]] === Liens externes === * [http://www.agh.qc.ca/articles/?id=20 ''Vaisseaux de ligne français de 1682 à 1780''], liste tenue par Ronald Deschênes sur le [http://www.agh.qc.ca/articles/?id=19 site agh]. * [http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1751.htm Tableau de la flotte française en 1751], en [http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1753.htm 1753] et en [http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1759.htm 1759], sur ''[http://www.netmarine.net netmarine.net]'', d'après Jean-Michel Roche, ''Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours'', t. 1, de 1671 à 1870. * [http://troisponts.wordpress.com/2011/10/15/les-vaisseaux-de-80-canons-francais-de-1740-a-1785/ ''Liste des vaisseaux français de 80 canons de 1740 à 1785''], article d'octobre 2011, rédigé par Nicolas Mioque sur son [http://troisponts.wordpress.com/about/ blog Trois-Ponts]. {{plume}} * [http://www.archeosousmarine.net/Pdf/rapport_thesee.pdf Le rapport sur la découverte du ''Thésée'' et diverses autres épaves de la bataille des Cardinaux] sur ''www.archeosousmarine.net'' {{plume}} * [https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-baule-44500/le-canon-du-soleil-royal-sinstalle-passage-de-la-ladure-1190342 Le canon du ''Soleil Royal'' s’installe passage de La Ladure], ''[[Ouest-France]]'', 30 septembre 2013. {{plume}} * [http://www.tourisme-lecroisic.fr/fr/infos/decouvrir/patrimoine/canon-soleil-royal ''Patrimoine du Croisic''], site de l’[http://www.tourisme-lecroisic.fr/fr/ Office de tourisme du Croisic]. {{plume}} * [http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/record/36484?vc=ePkH4LF7lVddbtswDL6KsQvsDFnbYRsWrOjWvRaKzTgsZEkTpSy5_T7KsuImfdlDUfITRdH8z-14-vA_WfHx1jEr57eiyDx0Ew1susH_ddabQZWpNd8RNoj1B9pSpM7liaL_6o6VuqfgU6U_MTnlO5NTJLQlBUUD33Ow7Ai0R6MFcb_93Dk_ofPZ0toxNwYCwM4k9g7FN9DpZQ1JZ0Iga9fnKwSqSXicZX9DoembkoZLPUis9sGABEsuxx05oUk7_xh9DpDoI1Xts67CU44LT723tDCWKZ_u6o2KjeTHaMKB6Qv86CMjSZoIHckRfJAaUix6ImNZ6rsjRISatsL43Ssl2Yj4nvH6QTX_oHxEeCSd7SI90wE7Egt0YYjMj2j3ihwKPQFCWOUh_aL-4NS85XOWo8qmy7nkEFBHUjImT_pfskpOJqrAA5aF9oRcLHiDeoTWoCPgQmecsWckMUFU4I_ZTnxtVG-8AckWj13D7Q3ZvKtrQNiuIMHi1N_oF050562lHjPf7Pd8QgVQbpBdM30lNCEmSgd0u3Z2sahBOfES2OrUFSJXUFE6F5KOf3leXW6J83yjsSThLfxeHq6lLtauUYzRloq6tqac5FuOPMx5oN190__JuFgkjrpqqdkDmoAYbDchIqH7Wr4O2YqZKpsQsACTA6AdIXpOsvXR5FNlHk2KjEWXFVrb8EhxMg7fjdAIemLCckcRWxMDGiNCN1cQGp5a28E0_HnufO52vLOMboSp72d7kYM70a2y9g_e77MUlw1a-PQCM_Ubea_Usjf8RMVjVXzyZ2PLT5hlZPwDmfQ4JA$$ Le canon de 24 livres du ''Soleil Royal''], photographies et article sur le site du [http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/expo/2 Musée national de la Marine]. {{plume}} * [http://frph.pagesperso-orange.fr/canon-soleil-royal.htm De belles photographies du canon du ''Soleil Royal''] sur le site ''pagesperso-orange.fr'' {{Palette|Flotte du Ponant}} {{Portail|histoire militaire|maritime|Royaume de France|Pays de Guérande|voile|Marine française}} [[Catégorie:Trois-mâts]] [[Catégorie:Navire de ligne de la Marine française]] [[Catégorie:Nom de bateau]] [[Catégorie:Voilier]] [[Catégorie:Bateau lancé en 1749]] [[Catégorie:Navire construit à Brest]] [[Catégorie:Histoire du Croisic]] [[Catégorie:Bateau français de la bataille des Cardinaux|Soleil royal]] [[Catégorie:Navire amiral]] [[Catégorie:Navire échoué en 1759]] [[Catégorie:Bateau détruit par le feu]] Modèles utilisés par cette page : Modèle:Abréviation discrète (voir la source) (protégé)Modèle:Acerra Zysberg (modifier) Modèle:Autre4 (voir la source) (protégé)Modèle:Autres navires (modifier) 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