Temporary Disabled. :) please Go back Voir la source de Adiabène — Wikipédia www.fgks.org » Address: [go: up one dir, main page] Include Form Remove Scripts Accept Cookies Show Images Show Referer Rotate13 Base64 Strip Meta Strip Title Session Cookies Aller au contenu Menu principal Menu principal déplacer vers la barre latérale masquer Navigation AccueilPortails thématiquesArticle au hasardContact Contribuer Débuter sur WikipédiaAideCommunautéModifications récentesFaire un don Rechercher Rechercher Apparence Créer un compte Se connecter Outils personnels Créer un compte Se connecter Pages pour les contributeurs déconnectés en savoir plus ContributionsDiscussion Voir la source de Adiabène Ajouter des langues ArticleDiscussion français LireModifierModifier le codeVoir l’historique Outils Outils déplacer vers la barre latérale masquer Actions LireModifierModifier le codeVoir l’historique Général Pages liéesSuivi des pages liéesTéléverser un fichierPages spécialesInformations sur la pageObtenir l'URL raccourcieTélécharger le code QRÉlément Wikidata Apparence déplacer vers la barre latérale masquer ← Adiabène Vous n’avez pas la permission de modifier cette page, pour la raison suivante : Votre adresse IP fait partie d’une plage qui a été bloquée sur tous les wikis de la Fondation Wikimédia. Le blocage a été effectué par Jon Kolbert. Le motif invoqué est Open proxy/Webhost: Visit the FAQ if you are affected . Début du blocage : 24 avril 2022 à 01:16 Expiration du blocage : 24 décembre 2024 à 01:16 Votre adresse IP actuelle est 132.148.121.6. La plage bloquée est 132.148.0.0/16. Veuillez inclure tous les détails ci-dessus dans toutes les demandes que vous effectuerez. Si vous pensez avoir été bloqué(e) par erreur, vous pouvez trouver plus d’informations et d’instructions dans la politique globale Pas de serveurs mandataires ouverts. Sinon, pour discuter du blocage, veuillez publier une demande de révision sur Méta-Wiki. Vous pouvez également envoyer un courriel à la file des coordinateurs VRT à stewards@wikimedia.org, en incluant tous les détails ci-dessus. Vous pouvez voir et copier le contenu de cette page. L’'''Adiabène''' ([[grec ancien]] Ἀδιαβηνή, ''Adiabène'', lui-même dérivé de l'[[araméen]] ܚ ܕ ܝ ܒ ܐ, Ḥaḏy'aḇ ou Ḥḏay'aḇ) est une région de l'[[Assyrie]] en [[Mésopotamie]] située entre le [[Grand Zab]] et le [[Petit Zab]], deux affluents du [[Tigre (fleuve)|Tigre]]. Elle est située autour de la ville d'[[Arbèle]]s (proche de l'actuelle [[Erbil]] en [[Irak]]). L'Adiabène est aussi le nom d'une [[Satrape|satrapie]] de l'[[Empire perse]], qui devint un royaume après sa conquête par l'[[Parthie|Empire parthe]]. Le plus souvent le royaume d'Adiabène était vassal de l'[[Parthie|Empire parthe]], mais il a aussi parfois été vassal de l'[[royaume d'Arménie|Arménie]]. Située aux lisières de trois puissances (l'[[Rome|Empire romain]], l'[[Parthie|Empire parthe]], l'[[royaume d'Arménie|Arménie]]), l'Adiabène a souvent su jouer sur ces trois grands « protecteurs » pour se ménager le plus grand espace d'indépendance. Au {{s-|I}}, le royaume d'Adiabène s'est peu à peu étendu vers l'ouest en empiétant surtout sur l'[[royaume d'Arménie|Arménie]] et l'[[Osroène]], jusqu'aux villes de [[Harran|Carrhes]] et d'[[Şanlıurfa|Édesse]]. À cette époque, il a peut-être aussi contrôlé [[Hatra]]<ref>{{en}} J. Teixidor, ''The Kingdom of Adiabene and Hatra'', ''Berytus'', 17, 1967-1968.</ref> (région au nord de l'[[Irak]], près de [[Mossoul]]). L'Adiabène est surtout connue à partir des [[années 30]], lorsque ses souverains (dynastie [[Monobaze (dynastie)|Monobaze]]) se convertissent au [[judaïsme]], allant même jusqu'à participer à la [[Première Guerre judéo-romaine|révolte juive en Judée contre l'Empire romain]] en 66–70. Par la suite, l'Adiabène subit plusieurs invasions romaines, notamment sous [[Trajan]] ([[116]]-[[117]]), puis à la fin du {{s-|II}} ([[Septime Sévère]]). Au début du {{s-|III}} est créée la [[Assyrie (province romaine)|province romaine d'Assyrie]], marquant la fin de l'Adiabène. Elle est finalement perdue pour Rome en [[363]], sous le règne de l'empereur [[Jovien]], au profit de la dynastie [[Empire perse|perse]] des [[Sassanides]]. == Histoire de l'Adiabène == [[Fichier:Assyrie general.PNG|thumb|upright=2.0|Le cœur historique de l'Assyrie (en rouge), et l'Empire assyrien lors de son extension maximale sous le règne d'[[Assurbanipal]] au milieu du {{-s-|VII}} (en orange).]] L'Adiabène occupe une région de [[Mésopotamie]] située entre le [[Grand Zab]] (''Lycus'', « loup ») et le [[Petit Zab]] (''Caprus'', « sanglier »), deux affluents du [[Tigre (fleuve)|Tigre]]. C'est pour cela que cette région était aussi appelée « pays des deux Zab ». Selon [[Strabon]], ses villes principales étaient [[Erbil|Arbèles]] et [[Ninive]]. [[Ammien Marcellin|Ammianus Marcellinus]] y ajoute [[Ecbatane]] et [[Gaugamèles]]<ref>[[Ammien Marcellin]], ''Res Gestæ'', xviii, vii, 1.</ref>{{,}}<ref name="JEA">{{en}} Richard Gottheil [http://www.jewishencyclopedia.com/view.jsp?artid=801&letter=A&search=Adiabene « Adiabene » sur ''Jewish Encyclopedia'']</ref>. Selon l'[[encyclopædia Iranica]], les archives [[Parthie|parthes]] ayant été systématiquement détruites par les [[Sassanides]], la plus grande partie de nos connaissances actuelles des limites de l'Adiabène proviennent des géographes de la Grèce antique et de Rome, comme [[Strabon]]<ref>[[Strabon]], ''Géographie'', 11,503, 530; 16,736, 742.</ref>, [[Ptolémée]]<ref>[[Ptolémée]], ''Géographie'', 6,1, 2.</ref> et [[Pline l'Ancien]] qui dans son « Histoire naturelle<ref>[[Pline l'Ancien]], ''Histoire naturelle'' ; 5,66 6,25, 28, 41, 44, 114.</ref> » mentionne explicitement « l'Adiabène [[Royaume d'Arménie|Arménienne]] qui était appelée [[Assyrie]] »<ref name="Iranica Adiabene">{{Iranica|url=articles/adiabene|article=Adiabene|auteur=D. Sellwood|date=5 juin 2011}}.</ref>. De plus, les archives d'[[Şanlıurfa|Édesse]] {{incise|capitale du royaume frère d'[[Osrohène]]}} ont aussi été détruites en même temps que la ville a été rasée par [[Lusius Quietus]], lors de la [[guerre parthique de Trajan]]. Les écrivains [[Byzance|byzantins]] plus tardifs se réfèrent quelquefois à l'Adiabène. Les détails historiques les plus précis se trouvent dans les écrits de [[Flavius Josèphe]] (Antiquités 20) et [[Tacite]] (Annales 12)<ref name="Iranica Adiabene"/>. === Périodes assyrienne puis perse === Le cœur de l'Adiabène (les villes d'[[Erbil|Arbèle]] et de [[Ninive]]) faisait partie du cœur historique de l'[[Assyrie]], un royaume qui s'est formé à partir de la région d'[[Assur (ville)|Assur]]. À partir de cette région s'est formé au {{IIe}} millénaire av. J.-C. un royaume puissant qui est devenu par la suite un empire. Aux {{-s2-|VIII|e|VII|e}}, l'Assyrie contrôle des territoires s'étendant sur la totalité ou sur une partie de plusieurs pays actuels tels que l'[[Irak]], la [[Syrie]], le [[Liban]], la [[Turquie]] ou encore l'[[Iran]]. Au {{-s-|IV}}, l'Adiabène est l'une des [[Satrape|satrapies]] de l'empire des [[Achéménides]] (Empire perse). === Période hellénistique === C'est dans la région de l'Adiabène qu'a lieu la [[bataille de Gaugamèles]] ({{Date|-331}}), décisive pour la conquête de la [[empire perse|Perse]] par [[Alexandre le Grand]]. Après la conquête et la mort d'Alexandre, elle est intégrée à l'Empire [[Époque hellénistique|hellénistique]] des [[Séleucides]], puis en devient l'une des [[Satrape|satrapies]]<ref name="Iranica Adiabene"/>. [[Fichier:Maps of the Armenian_Empire of Tigranes-fr.svg|thumb|upright=1.7|Carte situant l'Adiabène, la [[Gordyène]] (ou Corduène), l'[[Osroène]], la [[Sophène]], la [[Commagène]] et l'[[Atropatène]] à l'époque de l'apogée de l'Arménie sous [[Tigrane II d'Arménie|Tigrane II]].]] Dans la deuxième partie du {{-s-|II}}, l'Adiabène devient un royaume vassal de l'[[Parthie|Empire parthe]]. Les Parthes ont dépossédé les Séleucides de leurs territoires d'abord en Iran et par la suite en Mésopotamie. Les [[Arsacides]], la dynastie parthe régnante, laissaient une grande liberté à leurs feudataires. Ainsi le satrape d'Adiabène était généralement autorisé à s'appeler lui-même roi et était reconnu comme tel par ses contemporains. Il n'a pas exercé le privilège de frapper sa propre monnaie, alors que certains de ses pairs ont laissé beaucoup de preuves d'activité numismatique<ref name="Iranica Adiabene"/>. Néanmoins, de minuscules productions métalliques, sans aucune indication de l'autorité responsable, mais datant de l'époque [[Parthie|parthe]] et probablement utilisées pour les transactions mineures sur le marché local, ont été trouvées sur le site de [[Ninive]]<ref>Voir G. Lekider dans ''Iranica Antiqua'', 7, 1967, {{p.}}4 ; cf. ''Revue numismatique'', 1962, {{p.}}51.</ref> (''près de l'actuelle [[Mossoul]]''). Sous [[Tigrane II d'Arménie]] ([[95 av. J.-C.|95]] à {{Date|-55}}), l'Adiabène devient vassale du [[royaume d'Arménie]] pendant plus de vingt ans. En {{Date|-85}}, [[Tigrane II d'Arménie]] rejette la vassalité de l'Arménie envers les [[Parthie|Parthes]], il récupère des territoires qu'il avait dû leur céder<ref name="iranica">{{Iranica|url=articles/tigran-ii|article=Tigran II|auteur=N. Garsoian|date=9 août 2010}}.</ref>, pille le pays parthe<ref>Strabon, ''Géographie'', XI, 14.16.</ref>, et impose sa suzeraineté sur plusieurs territoires parthes, dont l'Adiabène, l'[[Osroène]] (pays d'[[Şanlıurfa|Édesse]]), la [[Gordyène]]<ref group="N">La [[Gordyène]] ou Corduène était le pays des Cardouques, ancêtres des Kurdes ; cf. [[René Grousset]], ''Histoire de l'Arménie'', Payot, 1984 {{ISBN|978-2-228-13570-2}}, {{p.}} 87.</ref> et l'[[Atropatène]], l'[[Aghdzenik|Arzanène]] (pays d'''Ardzène'', vers le haut du [[Tigre (fleuve)|Tigre]]) et la [[Mygdonius|Mygdonie]] (ou pays de [[Nusaybin|Nisibe]])<ref name="René Grousset, p. 87.">[[René Grousset]], ''Histoire de l'Arménie'', Payot, 1984 {{ISBN|978-2-228-13570-2}}, {{p.}} 87.</ref>. « Les dynastes ou rois de ces provinces conservent leur couronne, mais comme vassaux du nouveau “Grand Roi”<ref name="René Grousset, p. 87."/>». Tigrane prend en effet le titre de « roi des rois », réservé aux souverains parthes<ref name="Dédéyan 121">Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Privat, Toulouse, 2007, {{p.|121}}.</ref>. Mais en {{Date|-65}}, [[Pompée]] envahit l'[[royaume d'Arménie|Arménie]] qui devient alors un protectorat romain<ref name="Iranica_The Pre-Islamic Period">[[Encyclopædia Iranica]], [http://www.iranicaonline.org/articles/armenia-ii Article Arménia and Iran ii. The Pre-Islamic Period], par M. L. Chaumont.</ref>. Les [[Parthie|Parthes]] en profitent pour se jeter sur l'Arménie<ref name="Iranica_The Pre-Islamic Period"/>. D'une traite, ils pénètrent jusque sous les murs d'[[Artachat|Artaxata]], mais s'ils doivent ensuite se replier, ils récupèrent la souveraineté sur plusieurs territoires dont l'Adiabène et la [[Gordyène|Corduène]]<ref name="Iranica_The Pre-Islamic Period"/>{{,}}<ref group="N">D'après [[Appien]], ''Guerres mithridatiques'' : la [[Gordyène]] et la [[Sophène]] avaient été données par [[Pompée]] à [[Ariobarzane Ier de Cappadoce|Ariobarzane {{Ier}} de Cappadoce]].</ref>. Par la suite les Romains interviennent pour chasser les Parthes de Corduène<ref name="Iranica_The Pre-Islamic Period"/>, montrant ainsi qu'ils prennent au sérieux la protection de [[Tigrane II d'Arménie|Tigrane le Grand]] devenu leur roi client<ref>[[René Grousset]], ''op. cit.'', {{p.}}99.</ref> (accords d'[[Artachat|Artaxata]]). Toutefois, les Parthes s'en emparent à nouveau deux ans après. === Bataille de Carrhes === {{Article détaillé|Bataille de Carrhes}} Le général romain [[Crassus]] arrive en Syrie en {{Date|-54}} et franchit l’[[Euphrate]], frontière que le roi parthe [[Phraatès III]] avait signifiée à [[Pompée]]<ref>[[Plutarque]], ''Vie de Pompée'', 36.</ref>. L'année suivante la guerre reprend, Crassus franchit l’Euphrate à [[Zeugma (cité antique)|Zeugma]]<ref name="Dion Cassius, livre XL, 17">[[Dion Cassius]], Histoire romaine, livre XL, 17.</ref>. De son côté, le roi parthe [[Orodès II]] scinde son armée en deux et envoie son infanterie ravager l’Arménie, pour la punir de son alliance avec les Romains, tandis qu’il confie sa cavalerie à [[Suréna (général parthe)|Suréna]] pour qu’il empêche la progression des Romains<ref name="ReferenceB">[[Plutarque]], ''Vie de Crassus'', 26.</ref>. La première partie de ce plan réussit, car [[Artavazde II|Artavazde II d’Arménie]] informe Crassus que l’attaque qu’il subit l’empêche d’envoyer tout renfort aux Romains<ref>[[Plutarque]], ''Vie de Crassus'', 27.</ref>. [[Image:Bataille de Carrhes.JPG|thumb|left|320px|L'[[armée romaine]] formée en carré face aux cavaleries lourde et légère des Parthes, juste avant que les archers à cheval parthes se déploient pour encercler les Romains, accompagnés à distance par les chameaux chargés de flèches.]] Sur le conseil d’un chef local, faux allié des Romains qui mène un double jeu, le roi d'[[Osroène]] Augarus ou Acbarus<ref group="N">[[Dion Cassius]] l'appelle Augarus, [[Appien]] le nomme Acbarus et [[Plutarque]] l'appelle Ariamnès en précisant qu'il est le chef d’un clan arabe.</ref>{{,}}<ref name="Dion Cassius, livre XL, 17"/>{{,}}<ref>[[Plutarque]], ''Vie de Crassus'', 25, 27.</ref> (probablement un membre de la dynastie [[Abgar]] d'[[Osroène]]<ref group="N">Probablement Ma'Nu II Aloha (53-34) qui succède à Abgar II Bar Abgar ou ce même Abgar II.</ref>), les Romains se dirigent sur une zone de plaine désertique, que [[Dion Cassius]] décrit avec des bois et des inégalités propices pour dissimuler des troupes<ref>[[Dion Cassius]], ''Histoire romaine'' livre XL, 21.</ref>. C’est là qu’attendent les forces de Suréna. Harcelé par les archers à cheval de l'armée parthe et cherchant à éviter l’encerclement, le fils de [[Crassus]], [[Publius Crassus]], contre-attaque les Parthes avec {{nombre|1300|cavaliers}} dont ses cavaliers gaulois. Les Parthes prennent la fuite, Publius les poursuit avec sa cavalerie, suivie au pas de course par 8 cohortes et 500 archers, soit plus de six mille hommes<ref name="Mom">[[Theodor Mommsen]], ''Histoire romaine'', livre V, IX.</ref>. Lorsque Publius Crassus est éloigné du gros de l’armée romaine, les cavaliers parthes arrêtent de fuir et font face, pendant que surgissent les [[cataphractaire]]s (la cavalerie lourde) postés en réserve et vers lesquels la fuite des Parthes a conduit les forces de Publius Crassus. Les [[cataphractaire]]s chargent la cavalerie romaine, qui est trop légère pour résister, tandis que le reste de la cavalerie parthe encercle et crible de flèches les Romains<ref>[[Plutarque]], ''Vie de Crassus'', 31-32.</ref>. Cernés, ils sont anéantis. Publius Crassus et ses officiers se suicident ou sont tués, les Parthes ne font que 500 prisonniers. Seuls quelques messagers envoyés appeler le secours de Crassus en réchappent<ref>[[Plutarque]], ''Vie de Crassus'', 33.</ref>{{,}}<ref>[[Dion Cassius]], livre XL, 21.</ref>. Informé de la situation de son fils, Crassus fait avancer ses soldats, mais trop tard : les Parthes attaquent le gros de l’armée romaine, brandissant la tête de Publius au bout d’une pique<ref>[[Plutarque]], ''Vie de Crassus'', 34.</ref>, les « alliés » d'Osroène changent de camp pour attaquer les Romains à revers, tandis que les [[cataphractaire]]s chargent de front avec leurs longues piques et que les archers montés criblent de flèches les flancs romains. C'est une véritable déroute pour l'armée romaine, le massacre dure jusqu’au retrait parthe, à la tombée de la nuit<ref>[[Plutarque]], ''Vie de Crassus'', 35.</ref>{{,}}<ref>[[Dion Cassius]], livre XL, 22-24.</ref>. Les Romains lèvent le camp pour regagner [[Harran|Carrhes]] pendant la nuit sans attirer l’attention des Parthes, en abandonnant sur place quatre mille blessés. Les Parthes attendent le jour pour procéder à la poursuite<ref>[[Dion Cassius]], ''Histoire romaine'' livre XL, 25.</ref>. Le jour venu, les Parthes achèvent ou font prisonniers les survivants, capturent les trainards, anéantissent 4 cohortes qui s’étaient égarées pendant le repli<ref>[[Plutarque]], ''Vie de Crassus'', 36.</ref>. Les Romains sont assiégés dans la ville sans espoir de secours, et Crassus décide alors la retraite vers les montagnes pendant la nuit. Pressé par ses soldats au bord de la sédition, Crassus est obligé d’accepter une rencontre avec Surena. Le contact préliminaire dégénère. Dans l’affrontement, Octavius et [[Crassus]] périssent, tués par les Parthes ou par une main romaine, pour éviter l’humiliation de la captivité<ref>Periochae de [[Tite-Live]], résumé du livre 106.</ref>{{,}}<ref>[[Plutarque]], ''Vie de Crassus'', 38-41.</ref>{{,}}<ref>[[Dion Cassius]], ''Histoire romaine'' livre XL, 26-27.</ref>. Les pertes romaines sont estimées à {{nombre|20000|morts}} et {{formatnum:10000}} prisonniers pour de faibles pertes du côté parthe. En conséquence, l'[[Osroène]] revient clairement dans la sphère d'influence parthe et l'[[Euphrate]] est réaffirmé comme frontière entre les deux empires. D'autre part, les Romains conservent une crainte respectueuse des capacités militaires des Parthes. === Dynastie Monobaze === ==== Les Monobaze se convertissent au judaïsme ==== {{Article détaillé|Monobaze (dynastie)}} [[Fichier:Tomb_of_the_Kings.jpg|thumb|Entrée ouest du [[tombeau des Rois]]. {{s-|XIX}}. Ce tombeau est celui que la reine [[Hélène d'Adiabène]] fit construire et où ont été inhumés plusieurs des [[Monobaze (dynastie)|Monobaze]].]] [[Fichier:A. Salzmann - Tombeau des rois de Juda, intérieu - Jerusalem.jpg|thumb|Entrée ouest du [[tombeau des Rois]]. {{s-|XIX}}.]] [[Fichier:Sarcophagus Louvre AO5029 n02.jpg|thumb|Le [[sarcophage]] d'[[Hélène d'Adiabène]].]] [[Fichier:Jerusalem Modell BW 7.JPG|thumb|Reconstitution du palais d'[[Hélène d'Adiabène]] à [[Jérusalem]].]] Après la mort de Monobaze {{Ier}}, sa femme [[Hélène d'Adiabène]] et le fils qu'il a choisi pour lui succéder, [[Izatès II]], se convertissent au [[judaïsme]]<ref>Flavius Josèphe, ''Antiquités judaïques'', Livre XX II - 3.</ref>. Izatès se fait même circoncire<ref>Flavius Josèphe, ''Antiquités judaïques'', Livre XX II - 4</ref>. Tous ses autres frères se convertissent eux aussi presque simultanément, ainsi semble-t-il que leurs proches<ref>{{en}} [http://www.eretzyisroel.org/~jkatz/kurds.html The forced conversion of the Jewish community of Persia and the beginnings of the Kurds]</ref>. Dans les [[années 30]], le roi parthe [[Artaban III]] fait cadeau de [[Nusaybin|Nisibe]] (et du territoire de [[Mygdonius|Mygdonie]] environnant) à [[Izatès II]] qui, par son autorité, lui a permis de retrouver son trône, alors que sa noblesse avait mis en place un autre roi pour le remplacer<ref name="JewishEncyclopedia.com">{{en}} Richard Gottheil [http://www.jewishencyclopedia.com/view.jsp?artid=801&letter=A&search=Adiabene "Jewish Encyclopedia: article Adiabene"]</ref>{{,}}<ref name="Izates_JE">{{en}} Richard Gottheil et Isaac Broydé, [http://www.jewishencyclopedia.com/view.jsp?artid=384&letter=I&search=Izates « Izates » (d'Adiabène)], sur ''[[Jewish Encyclopedia]]''.</ref>. À l'époque, le territoire de Nisibe est habité par un grand nombre de [[Juifs]]. Après sa conversion au judaïsme, la reine [[Hélène d'Adiabène]] s’installa à [[Jérusalem]] et fit construire un palais pour elle et ses sept fils (en particulier [[Izatès II]] et [[Monobaze II]], appelé Monbaz dans le Talmud) dans la partie nord de la colline de l'[[Ophel]] (aussi appelée cité de David), au sud du [[Temple de Jérusalem|Mont du Temple]] / [[esplanade des Mosquées]]<ref>[http://en.rian.ru/world/20071206/91177091.html Israeli archaeologists uncover 2,000-year-old mansion 06/12/2007]</ref>{{,}}<ref name="Shenkar">Michael Shenkar, {{ru}} [http://www.krotov.info/lib_sec/25_sh/shen/kar.htm Résultats des fouilles dans la « Cité de David »]</ref>. Son fils [[Monobaze II]] se fit lui aussi construire un palais non loin de celui de sa mère<ref name ="Graetz_XVI">[[Heinrich Graetz]], ''Histoire des Juifs'', [http://www.histoiredesjuifs.com/articles.php?lng=fr&pg=8688 Chapitre XVI — Dispersion de la nation judaïque et diffusion de sa doctrine — (40-49)]</ref>{{,}}<ref>[[Flavius Josèphe]], ''[[Guerre des Juifs]]'', livre V (VI – 1)</ref>. Au moment de la chute de [[Jérusalem]] ([[70]]), un troisième palais situé dans le quartier de l’[[Ophel]], appartenait à la princesse Grapté qui selon [[Heinrich Graetz]] aurait été la petite-fille de la reine Hélène<ref name ="Graetz_XVI"/>. ==== Vassalité à l'Arménie réaffirmée à Rhandeia ==== Monobaze était présent lorsque, après une [[Bataille de Rhandeia|bataille]] en 62, la paix a été conclue à [[Traité de Rhandeia|Rhandeia]] entre les Parthes et l'Empire romain en l'an [[63]]<ref name="JEA"/>{{,}}<ref>Voir aussi [[Tacite]], ''[[Annales]]'', XV - 1s.</ref>{{référence à confirmer}}. Ce traité prévoyait que l'[[Arsacides (Arménie)|Arsacide]] [[Tiridate Ier d'Arménie|Tiridate]] resterait sur le trône [[royaume d'Arménie|arménien]], mais comme client des [[empire romain|Romains]]. Par ce traité, l'Adiabène devenait aussi vassale du [[royaume d'Arménie]]. En [[66]], Tiridate se rendit à [[Rome]] pour y être couronné par [[Néron]], « amenant comme otages trois de ses neveux ainsi que les enfants de son vassal Monobaze d'Adiabène<ref>[[René Grousset]], ''Histoire de l'Arménie'', Payot, 1984 {{ISBN|978-2-228-13570-2}}, {{p.}}108.</ref>. » ==== Les Monobaze aux côtés des révoltés juifs ==== Lors de la révolte juive contre [[Rome antique|Rome]] et la [[première Guerre judéo-romaine]] ([[66]]–[[70]]), à la différence des [[Juifs]] de Babylonie, la famille royale d'Adiabène a pris une part active à la [[première guerre judéo-romaine|révolte juive]] de [[66]]-[[74]] contre [[empire romain|Rome]] ([[Flavius Josèphe]] ''[[Guerre des Juifs]]'', {{II}}, § 520 et {{VI}}, § 356)<ref name="Mimouni2012_p808">[[Simon Claude Mimouni]], ''Le judaïsme ancien du {{s-|VI}} avant notre ère au {{s-|III}} de notre ère'', Paris, 2012, éd. [[Presses universitaires de France|PUF]], {{p.|808}}.</ref>. ==== Effacement de l'histoire ==== Après la défaite juive de [[70]], l'Adiabène disparaît de l'histoire pour ne réapparaître qu'en 90, lorsque le roi [[Sanatruk Ier|Sanatruk {{Ier}}]], qui régnait sur l'[[royaume d'Arménie|Arménie]] depuis [[75]] ou [[80]], obtient simultanément la royauté sur l'[[Osroène]] et l'Adiabène. Si le roi d'Adiabène est inconnu pour la période allant de 71 au couronnement de Sanatruk, c'est peut-être parce qu'[[Abgar VI|Abgar VI d'Osroène]] ne règne alors pas seulement sur l'[[Osroène]], mais aussi sur l'Adiabène. Lorsqu'en [[90]], l'[[Arsacides (Arménie)|arsacide]] [[Sanatruk Ier|Sanatruk {{Ier}}]] prend le contrôle de l'[[Osroène]] et de l'Adiabène, le règne de la dynastie Monobaze sur l'Adiabène semble terminé. Toutefois, le roi [[Abgar VII]] d'[[Şanlıurfa|Édesse]] (109 - 116) pourrait-être un descendant des Monobaze. En effet, vers 110, le roi [[Parthie|parthe]] [[Pacorus II]], vend le royaume client d'[[Osroène]] à [[Abgar VII]], dont il est signalé qu'il est le fils d'Izatès, roi d'Adiabène<ref>{{en}} [[Encyclopædia Britannica]], [http://www.britannica.com/EBchecked/topic/437923/Pacorus-II article Pacorus II] sur britannica.com</ref>. Celui-ci est mis à mort en [[116]], par ordre du général romain [[Lusius Quietus]] ou de l'empereur [[Trajan]], alors qu'à la suite de la conquête romaine du [[royaume d'Arménie]] (114), de la [[Mésopotamie]] (114/115), puis de l'Adiabène, l'[[Osroène]] et la [[Babylone (civilisation)|Babylonie]] (116), la population (en particulier les [[Juifs]]) s'est révoltée. [[Abgar VII]] a probablement favorisé cette révolte, il est exécuté et [[Şanlıurfa|Édesse]] est rasée jusqu'aux fondations pour la punir. Après la domination romaine (v. [[116]] - [[118]]) et une brève période ([[118]] - [[123]]) avec deux co-rois, l'un, [[Parthamaspatès]], vassal des Romains, l'autre, [[Yalur]], vassal des [[Parthie|Parthes]], [[Ma'Nu VII]] réussit à prendre le pouvoir à [[Şanlıurfa|Édesse]] et règne de [[123]] à [[139]]. [[Ma'Nu VII]] est lui aussi mentionné comme fils d'Izatès d'Adiabène et frère d'[[Abgar VII]]<ref>{{en}} [http://www.britannica.com/EBchecked/topic/1209/Abgar-VII Encyclopædia Britannica, articles Osroène et Pacorus II], ''sur http://www.britannica.com''</ref>. C'est donc probablement lui aussi un membre de la dynastie, ainsi que son fils [[Ma'Nu VIII]] Bar Ma'Nu ([[139]] - [[163]]). === L'Adiabène sous Trajan === ==== Invasion de l'Adiabène lors de la « guerre parthique » de Trajan (112-116) ==== [[Fichier:Haute Mesopotamie Syrie Parthes.svg|thumb|upright=1.5|Hatra et les principales villes de Haute Mésopotamie et de Syrie à l'époque des conflits entre [[Empire parthe|Parthes]] et [[Empire romain|Romains]].]] {{Article détaillé|Guerre parthique de Trajan}} C'est l'une des crises de succession du trône [[royaume d'Arménie|arménien]] qui est, pour [[Trajan]], le prétexte pour déclencher la guerre, mais son intention était de renouveler la geste d'[[Alexandre le Grand]] en s'emparant de la [[empire perse|Perse]] (alors contrôlée par les [[Parthie|Parthes]]). Son expédition semble avoir été préparé depuis [[111]]<ref>F.A. Lepper, Trajan's Parthian War, Oxford University Press, 1948, {{p.|158}}.</ref>, si ce n'est depuis le début de son règne<ref>Eugène Cizek, « À propos de la guerre parthique de Trajan », Latomus, Société d’Études Latines de Bruxelles, vol. 53, {{n°|2}}, 1994, {{p.|377}}.</ref>. [[Khosrô Ier de Parthie|Khosrô {{Ier}}]] a en effet placé à la tête de l'Arménie [[Parthamasiris d'Arménie|Parthamasiris]], sans avoir l'agrément des Romains<ref>Maurice Sartre, Le Haut-Empire romain : les provinces de Méditerranée orientale d'Auguste aux Sévères, Paris, Seuil, 1997, {{p.|38}}.</ref>. Trajan considère qu'il s'agit là d'une remise en cause des [[Traité de Rhandeia|accords de Rhandeia]] ([[63]]), datant de [[Néron]] et organise une campagne contre les Parthes. Il commence par un voyage vers l'Orient qui débute en septembre ou octobre [[113]]<ref name="Lepper">F.A. Lepper, Trajan's Parthian War, Oxford University Press, 1948.</ref>. Trajan reçoit à [[Antioche]] l'ambassade du roi [[Abgar d'Édesse|Abgar {{VII}} d'Osroène]] (royaume de Mésopotamie occidentale, situé entre l'Empire romain et le royaume des Parthes) et des princes arabes de [[Mésopotamie]] dont Mannos de la tribu des Sennites de [[Singara]], Manisaros de [[Gordyène]] et Meharsapes, roi d'Adiabène<ref name="Garzetti1974p368">Albino Garzetti, From Tiberius to the Antonines, Methuen & Co., 1974, {{p.|368}}.</ref>. Le roi Abgar offre de nombreux présents (dont 250 cavaliers en armes) à l'empereur en guise d'excuses pour sa soumission tardive<ref name="Segal2005p13">J. B. Segal, Edessa, the blessed city, Gorgias Press LLC, 2005, {{p.|13}}.</ref>. En [[114]], l'Arménie est prise. [[Parthamasiris d'Arménie|Parthamasiris]] tente d'obtenir son investiture auprès de [[Trajan]]. Ce dernier refuse et [[Parthamasiris d'Arménie|Parthamasiris]] est ensuite assassiné par son escorte à [[Elegeia]], près d'[[Erzurum]], peut-être sur ordre de Trajan<ref name="Sartre1997p39">Maurice Sartre, ''Le Haut-Empire romain : les provinces de Méditerranée orientale d'Auguste aux Sévères'', Paris, Seuil, 1997, {{p.|39}}.</ref>. L'Arménie est dans un premier temps annexée à la province voisine de [[Cappadoce]]<ref name="Sartre1997p39"/>, avant de devenir une province romaine à part entière. À l'automne, il obtient la soumission officielle du roi Abgar d'Osroène<ref name="Sartre1997p39"/> et est invité à passer l'hiver à [[Şanlıurfa|Édesse]]<ref name="Garzetti1974p368"/>. Puis Trajan opère en [[Mésopotamie]] en [[114]]-[[115]]. Au printemps [[115]], [[Trajan]] quitte l'Arménie à la tête de ses troupes et se dirige vers le sud. Il atteint la vallée du [[Tigre (fleuve)|Tigre]] dans la Haute-Mésopotamie par la passe de [[Bitlis]]<ref name="Garzetti1974p368"/>. [[Nisibe]] tombe rapidement sous le contrôle des Romains qui semblent avoir remporté de nombreuses victoires, Trajan ayant été acclamé quatre fois ''imperator'' cette année. À la fin de [[115]], [[Trajan]] retourne à [[Antioche]]. Sur le chemin du retour, à l'instigation d'[[Abgar d'Édesse|Abgar d'Osroène]] qui parvient à convaincre Trajan, les Romains occupent Batnae<ref>Julian Bennett, Trajan, Optimus Princeps : A life and times, Routledge, coll. « Roman Imperial Biographies », 1997, {{p.|13}}.</ref>, près d'Édesse, capitale des ''Sporaces'' d'Antemusia qui n'avaient fait leur soumission que tardivement. En [[116]], l'Adiabène et la [[Babylone (civilisation)|Babylonie]] sont conquises<ref>A.B. Bosworth, « Arrian at the Caspian Gates : a study in methodology », The Classical Quarterly, vol. 33, no 1, 1983, {{p.|273}}.</ref>{{,}}<ref>M. Cébeillac-Gervasoni, J.-P. Martin et A. Chauvot, ''Histoire romaine'', Paris, Armand Colin, 2006, {{p.|238}}.</ref>. Avec deux armées<ref>Albino Garzetti, ''From Tiberius to the Antonines'', Methuen & Co., 1974, {{p.|369}}.</ref>, Trajan atteint le littoral du [[golfe Persique]] ([[Characène]])<ref name="Sartre1997p39"/>. La victoire est cependant de courte durée : le pays s'avère très difficile à tenir et les révoltes se multiplient dans les régions nouvellement conquises, notamment au sein des populations juives. Les Parthes retrouvent une certaine unité et se réorganisent<ref name="Lepper"/>. Ils progressent sur les arrières des troupes romaines, reprenant l'Adiabène<ref name="Sartre1997p39"/>, menés par les chefs arsacides Meerdotes et Sanatruces<ref name="Garzetti1974p370">Albino Garzetti, ''From Tiberius to the Antonines'', Methuen & Co., 1974, {{p.|370}}.</ref>{{,}}<ref>Richard G. Hovannisian (dir.), ''Armenian People from Ancient to Modern Times, vol. I : The Dynastic Periods, from Antiquity to the Fourteenth Century'', Palgrave Macmillan, New York, 1997, {{p.|69-70}}.</ref>. Une grave insurrection judéo-[[Parthie|parthe]] éclate un peu partout à travers le pays. Profitant de l'absence de Trajan et de la dispersion de ses troupes, la révolte se répand rapidement par l'intermédiaire des caravaniers<ref>Paul Petit, ''Histoire général de l'Empire romain'' : 1. Le Haut-Empire 27 avant J.-C. - 161 après J.-C., Éditions du Seuil, coll. « Points Histoire », 1974, {{p.|220}}.</ref> à toutes les régions conquises récemment par les Romains<ref name="Garzetti1974p370"/> : les habitants de [[Séleucie du Tigre]], [[Nisibe]] et [[Édesse (chrétienne)|Édesse]] chassent leurs garnisons romaines<ref name="Segal2005p13"/>. Le général [[Lusius Quietus]] est alors chargé de réprimer la révolte, ce qu'il fait en peu de temps avec une dureté qui marque singulièrement les esprits du temps, pourtant accoutumés à la violence guerrière. Lusius rend également un fier service aux Romains en s'emparant des importantes cités révoltées, à forte composante juive de l'Adiabène, comme [[Nusaybin|Nisibe]]. Il conquiert aussi [[Şanlıurfa|Édesse]] qu'il fait raser jusqu'aux fondations pour la punir de sa révolte et dont il fait mettre à mort le roi, [[Abgar VII]] ([[116]]). Cela permet par la suite aux légions de repasser l'[[Euphrate]] sans risque. C'est dans ce contexte que le ''[[Livre d'Elkasaï]]'' est rédigé en [[114]]-[[116]] ou pendant la dure occupation de l'Adiabène, formant l'essentiel de la [[province romaine d'Assyrie]] qui se poursuit jusqu'en [[123]]<ref name="Mimouni227"/>. [[Elkasaï]] est un [[nazôréen (titre)|nazôréen]] adepte du mouvement créé par [[Jésus de Nazareth]] qui a fondé un mouvement [[mouvements baptistes antiques|baptiste]] et « [[gnostique]] » en proclamant un nouveau baptême de rémission des péchés vers l'an [[100]]<ref name="Mimouni212">[[Simon Claude Mimouni]], ''Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité'', Paris, Albin Michel, 2004, {{p.|212}}.</ref>. Ce mouvement qui est probablement l'ancêtre des [[sabéens]] [[coran]]iques est appelé « [[elkasaïte]]s » par les [[Pères de l'Église]] et souvent qualifié de [[judéo-chrétien]] par les théologiens modernes, bien que les historiens estiment que ce qualificatif est source de confusion. Ce mouvement [[juif]], probablement messianiste, qui reconnaissait [[Jésus de Nazareth|Jésus]]-[[Îsâ]] comme [[Messie]] semble avoir joué un grand rôle dans la mobilisation des juifs d'Adiabène et de [[Mésopotamie]] contre les [[empire romain|Romains]]<ref name="Gallez">[[Édouard-Marie Gallez]], ''Le Messie et son prophète, Aux origines de l’Islam'', 2 tomes, éd. de Paris, 2005.</ref>{{,}}<ref name="Eisenman_Jacques">[[Robert Eisenman]], ''James the Brother of Jesus'': The Key to Unlocking the Secrets of Early Christianity and the Dead Sea Scrolls, éd. GDP, Nashville, 2012.</ref>. Les Juifs de la diaspora commencent alors une révolte en [[Cyrénaïque]] qui touche également l'[[Égypte]] et [[Chypre (île)|Chypre]]. À [[Cyrène]], les rebelles (dirigés par une personne du nom de Lukuas ou Andreas, puis semble-t-il un Siméon de Cyrène, tous deux reconnus comme « Messie »<ref>Voir aussi à ce sujet [[Eusèbe de Césarée]].</ref>) détruisent de nombreux temples païens, parmi lesquels ceux dédiés à [[Hécate]], [[Jupiter (mythologie)|Jupiter]], [[Apollon]], [[Artémis]] ou [[Isis]], ainsi que des bâtiments civils symboliques de Rome tels que le ''caesareum'', la [[basilique civile|basilique]] et les [[thermes]]. Les habitants grecs et romains sont massacrés. Selon l'historien grec [[Appien|Appien d'Alexandrie]] (né vers 90, mort vers 160), {{Citation |... l'empereur Trajan [...] ''extermina'' les Juifs d'Égypte ...}}<ref>[[Appien]], Guerres civiles 2, 90, 320, voir ''Les Juifs d'Égypte...'', {{p.}}172.</ref>. Un soulèvement des [[Juifs]] contre les [[Grecs]] éclate en juin-juillet [[115]] selon [[Eusèbe de Césarée]]<ref>Eusèbe de Césarée, ''Histoire ecclésiastique'', IV, 2, 1-5.</ref>, plus vraisemblablement en été [[116]] si l'on s'appuie sur les [[ostracon|ostraca]] trouvés à [[Edfou]]<ref>Mireille Hadas-Lebel, ''Rome, la Judée et les Juifs'', éd. A. & J. Picard, 2009, {{p.}}164.</ref>. Les désordres se multiplient à travers le pays pour devenir une véritable guerre, qui se termine en août [[117]] par l'élimination physique d'une grande partie de la communauté juive d'Égypte. La guerre ne concerne pas seulement [[Alexandrie]], mais toute l'Égypte. La [[Cyrénaïque]], qui fournit leur chef aux rebelles, est frontalière de l'Égypte. Dans ces deux pays, c'est [[Quintus Marcius Turbo]], envoyé de l'empereur muni de pouvoirs spéciaux, qui massacre les rebelles juifs. Il est aidé, à [[Alexandrie]], par les Grecs ainsi que, semble-t-il, par des commandos d'esclaves qui « nettoient » le ''quartier ∆''<ref>La grande synagogue, dans le ''quartier ∆'', est détruite.</ref>, et dans les campagnes, par les Grecs ainsi que par des villageois égyptiens. Malgré la répression, la révolte s'étend et se généralise encore. En [[117]], l'Orient est en feu. [[Trajan]] nomme [[Lusius Quietus]] gouverneur de [[Judée (province romaine)|Judée]] avec le rang de [[légat]] consulaire. À charge pour lui de mater l'agitation des [[Juifs]] révoltés. Le nouveau légat commence par s'emparer de [[Lod (Israël)|Lydda]] (Lod) où s'étaient enfermés les derniers rebelles juifs, qu'il fait tous exécuter jusqu'au dernier. Puis il s'occupe des bandes de pillards (ou de [[zélote]]s) qui hantent encore le pays avant de marquer son triomphe en plaçant une statue de l'empereur dans les ruines du [[temple de Jérusalem]]. À [[Chypre (île)|Chypre]], la répression semble terrible aussi et désormais les juifs seront interdits sur l'île. L'armée et l'empereur doivent finalement se retirer de Mésopotamie. L'ensemble de ces révoltes juives de [[115]]-[[117]] est connu dans l'histoire sous le nom de [[Guerre de Kitos|guerre de Quietus]] (ou de Kitos), du nom du général romain qui les réprima. Trajan meurt peu après le retrait de Mésopotamie ({{Date|18|août|117}}) à [[Selinus]] en [[Cilicie]] (Turquie actuelle), et ses conquêtes et ses projets sont abandonnés par son successeur [[Hadrien]]. Les Parthes toutefois ne retrouvent pas immédiatement une influence forte sur toute la Mésopotamie : la [[Characène]] (au fond du [[golfe Persique]]) ne leur est à nouveau soumise qu'en [[150]]. ==== La province d'Assyrie créée par Trajan ==== [[Fichier:REmpire-Assyria.png|thumb|upright=1.5|L'Assyrie dans l'Empire romain vers 116 {{ap JC}}]] {{Article détaillé|Assyrie (province romaine)}} La [[Assyrie (province romaine)|province romaine d'Assyrie]] était probablement située dans le Nord de l'[[Irak]] actuel. C'est le ''Breviarum'' de [[Rufius Festus]] qui mentionne que [[Trajan]] forma les provinces de « l'Arménie, de la Mésopotamie, de l'Assyrie et de l'Arabie ». Aucune source contemporaine de Trajan n'atteste cependant la création de cette province d'Assyrie, qui n'est mentionnée comme province que dans des sources tardives : son existence historique a donc été remise en cause<ref>{{en}} C. S. Lightfoot, ''« Trajan's Parthian War and the Fourth Century Perspective »'', dans ''Journal of Roman Studies'', 80, 1990.</ref>. Trajan n'a pu créer cette province que vers [[115]]-[[116]] et son existence a été très brève, puisqu'à la mort de Trajan, en [[117]], son successeur [[Hadrien]] évacua les conquêtes orientales dont la conservation était de toute manière fort difficile en raison des grandes révoltes qui s'y étaient développées et des révoltes juives dans presque tout le pourtour de la Méditerranée et notamment en [[Cyrénaïque]], [[Période romaine de l'Égypte|Égypte]] et [[Syrie (province romaine)|Syrie]]. La dure occupation de la [[Assyrie (province romaine)|province romaine d'Assyrie]] se prolonge jusque vers [[123]]<ref name="Mimouni227">[[Simon Claude Mimouni]], ''Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité'', Paris, Albin Michel, 2004, {{p.|227}}.</ref>. La localisation de cette possible province de Trajan est aussi discutée. [[Dion Cassius]] dans son récit du règne de Trajan assimile l'Assyrie à l'Adiabène<ref>[[Dion Cassius]], ''Histoire'', LXVIII, 26, 4</ref>. Il a cependant aussi été envisagé que la province d'Assyrie de Trajan désignait en fait la Babylonie<ref>A. Maricq, « La Province d'Assyrie créée par Trajan », dans ''Syria'', 36, 1959.</ref>. === Un royaume frontalier des Empires romain et perse === Pris entre l'Orient de l'Empire romain et les régions occidentales de l'Empire parthe puis perse, l'Adiabène fut un des enjeux des nombreux [[guerres perso-romaines|conflits]] qui opposèrent ces deux empires. Sous [[Trajan]], l'Adiabène a pu être brièvement transformée en province romaine sous le nom d'[[Assyrie (province romaine)|Assyrie]]. [[Septime Sévère]] mena une campagne contre le royaume, qui avait appuyé son rival [[Pescennius Niger]], lui infligea une défaite, le contraignit au tribut, et célébra sa victoire en prenant le titre d’''Adiabenicus''. Avec les nouvelles provinces créées en [[Mésopotamie (province romaine)|Mésopotamie]], puis avec l'alliance passée avec [[Hatra]], la puissance romaine se fit bien plus proche du petit royaume. Par la suite, les victoires du souverain sassanide [[Shapur Ier|Shapur {{Ier}}]] éloignèrent sans doute momentanément les Romains de la région. L'Adiabène s'était associée avec [[Ardachîr Ier|Ardachîr]] contre [[Artaban IV]], c'était un allié fidèle de la dynastie des [[Sassanides]]. La mise en défense de l'Orient romain par les princes de [[Palmyre]], en particulier [[Odénat]], entraîna sans doute de la part de ce dernier des opérations en direction de l'Adiabène ; toujours est-il que le titre d’''Adiabenicus'' figure dans la titulature de son héritier [[Wahballat]]. Avec le redressement de l'Empire romain, le titre d’''Adiabenicus'' fut repris par d'autres empereurs, en particulier [[Galère (empereur romain)|Galère]] après ses victoires en Orient en [[297]] et [[298]]. === L'intégration de l'Adiabène à l'Empire romain === {{Article détaillé|Mésopotamie (province romaine)}} ==== Les campagnes de Septime Sévère ==== [[Fichier:Mesopotamia (Romia Imperio).svg|thumb|upright=1.5|La province de Mésopotamie dans l'Empire romain (fin {{s|II}})]] À la fin du {{IIe s}} et au début du {{s|III}}, Rome, l'[[Parthie|Empire parthe]], puis l'[[Sassanides|Empire sassanide]] et l'[[royaume d'Arménie|Arménie]] se disputaient cette région. À la suite des victoires des généraux romains lors de la [[guerre parthique de Lucius Verus]], et notamment d'[[Avidius Cassius]] entre [[164]] et [[166]], Rome put étendre à nouveau son contrôle militaire en direction de ces régions, menant des opérations à [[Nusaybin|Nisibe]]. Le royaume d'Adiabène restait cependant indépendant et tenta de reprendre le contrôle sur Nisibe au début des années 190. [[Septime Sévère]] lors de sa campagne orientale de [[195]] lui infligea de sévères défaites et pris le titre d'''Adiabenicus'', « vainqueur de l'Adiabène ». Le royaume d'[[Osroène]], dont la capitale était [[Şanlıurfa|Édesse]] et qui se trouvait à l'ouest de l'Adiabène, fut alors transformé en province, à l'exception de sa capitale Édesse. La seconde campagne de Sévère en Orient, en [[197]], renforça sans doute le contrôle romain dans la région même s'il échoua cependant à triompher d'[[Hatra]]. ==== L'organisation provinciale dans la région au {{s-|III}} ==== Les nouvelles zones passées sous le contrôle direct de Rome furent rassemblées en 198 au sein de la nouvelle province de [[Mésopotamie (province romaine)|Mésopotamie]]. D'Ouest en Est on trouvait donc la province d'[[Osroène]] dont la capitale était [[Harran|Carrhes]] (''Carrhae'', actuelle Harran), le royaume d'Édesse réduit à la portion congrue autour de sa capitale, puis la province de [[Mésopotamie (province romaine)|Mésopotamie]] dont la capitale fut établie à [[Nusaybin|Nisibe]]. Cette dernière province était protégée par deux [[légion romaine|légions]] : la Parthica à [[Singara]] et la [[Legio III Parthica|IIa Parthica]] à Rhesaena, le commandement de ces légions et le gouvernement de la province étant confié à des membres de l'ordre équestre. En [[213]], par décision de [[Caracalla]], Édesse perdit son roi Abgar IX et ce qui lui restait d'indépendance pour devenir colonie romaine et être intégrée au nouvel ensemble provincial. ==== Entre Rome et les Sassanides ==== L'annexion définitive d'Édesse annonçait en fait le début de la réalisation de grands projets de conquêtes par [[Caracalla]], désireux d'envahir l'[[Parthie|Empire parthe]]. Mais le roi des Parthes se dérobant à la bataille, Caracalla ne put que piller l'Adiabène restée indépendante, avant de mourir assassiné par [[Macrin]] en [[217]]. Rome entrait dans une période de troubles politiques pour quelques années. Parallèlement son ancien rival, l'Empire des [[Arsacides]] était remplacé par l'[[Sassanides|Empire sassanide]] à l'organisation plus centralisée et à la politique plus agressive. C'est sans doute cela qui entraîna un renversement d'alliance notable dans la région. La puissante cité d'[[Hatra]] qui avait résisté à [[Septime Sévère]] et était restée dans la zone d'influence parthe, passa dans l'alliance romaine avant [[231]]. À cette date en effet la route entre le camp romain de [[Singara]] et [[Hatra]] fut [[borne milliaire|bornée]] par l'armée romaine qui installa des fortins et des garnisons jusque vers Hatra. La garnison romaine est attestée jusque sous [[Gordien III]]. En [[240]] cependant Hatra fut prise et détruite par [[Shapur Ier|Shapur {{Ier}}]] et le contrôle romain remis en cause, même si [[Philippe l'Arabe]] parvint par la négociation à garder les territoires romains en [[244]]. Dès lors la région fut constamment disputée au gré des conflits entre Romains et Sassanides. Au {{s-|IV}}, la région est parfois désignée comme Assyrie par les auteurs des sources littéraires, comme [[Ammien Marcellin]]<ref>[[Ammien Marcellin]], ''Res Gestæ'', XIV, 4, 3.</ref>, qui n'ignorent cependant pas le titre officiel de Mésopotamie<ref>[[Ammien Marcellin]], ''Res Gestæ'', XIV, VII, 21.</ref>. Elle est finalement perdue pour Rome en [[363]], sous le règne de l'empereur [[Jovien]], qui conclut rapidement la paix afin de pouvoir regagner rapidement [[Constantinople]], où il devait consolider son pouvoir. [[Fichier:Roman-Persian Frontier, 5th century.png|250px|thumb|Carte montrant la frontière et les provinces orientales de l'Empire romain au {{s|V}}. Une petite partie des territoires occidentaux de l'Adiabène a été rattachée à l'[[Osroène]].]] === Province de la Perse sassanide === Malgré le renversement des [[Parthes]] par les [[Sassanides]], les dynasties de ce fief demeurèrent fidèle aux Parthes et résistèrent à l'avance sassanide en Adiabène et [[Atropatène]]. En raison de cette résistance et de la différence religieuse, l'Adiabène n'a jamais été considérée comme partie intégrante de l'Iran, même si les Sassanides l'ont contrôlé pendant plusieurs siècles. Après que l'Empire romain a déclaré que le christianisme était sa religion officielle ([[380]]), les habitants de l'Adiabène, qui étaient des chrétiens assyriens, se considéraient comme étant plus aux côtés de la Rome chrétienne, plutôt que des [[Sassanides]] [[Zoroastrisme|zoroastriens]]. L'[[Empire byzantin]] a envoyé de nombreuses armées dans la région pendant les [[Guerres entre empires perse et byzantin|guerres byzantino-sassanide]], mais cela n'a en rien modifié les limites territoriales. Le trône d'Adiabène a parfois été occupé par un membre de la maison des Sassanides ; ainsi [[Ardachîr III]] (roi de 628 à 630 apr. J.-C.) avait le titre de « roi de Hadyab » avant de monter sur le trône de Perse<ref>{{de}} Nöldeke, ''Geschichte der Perser'', {{p.|70}}.</ref>. L'Adiabène est restée une province de l'Empire [[Sassanides|sassanide]] jusqu'à la [[Conquête musulmane de la Perse|conquête islamique de la Perse]]<ref name="Iranica Adiabene"/>. == Souverains d’Adiabène == # [[Ma'nu Saphul]] (roi à [[Nisibe]] d'environ [[-40]] à [[-10]] - [[-4]]) # ? [[Izatès Ier|Izatès {{Ier}}]] (v. 15 {{ap JC}}) ; # [[Monobaze Ier|Bazeus Monobaze {{Ier}}]] (20 ?–30 ?) ; # [[Hélène d'Adiabène]] (''Tzada Machalta'', reine Tzada) (v. 30–58) ; # [[Izatès II|Izatès {{II}} bar Monobaze]] (v. 34–58) ; #* ''Vologèse (un rebelle Parthe opposé à [[Izatès II|Izatès {{II}}]] c. 50) ; # [[Monobaze II|Monobaze II bar Monobaze]] (58 – v. 68 ou 71) ; # Inconnu ? (v. 71 - 90) (peut être [[Abgar VI]] Bar Ma'Nu (roi d'Osroène de 71 - v. 90)) ; # [[Sanatruk Ier|Sanatruk]] (90-109 ?) (roi [[Arsacides (Arménie)|arsacide]] d'[[Osroène]], d'Adiabène et d'[[royaume d'Arménie|Arménie]] aussi appelé ''Xosroes'') ; # [[Abgar VII]] Bar Ezad (109-116) ? (peut-être roi d'[[Osroène]] et d'Adiabène); #* [[Meharaspes]] (v. 114–116<ref>[[Christian Settipani]], [https://books.google.fr/books?ei=qcCWTvP8GMGYOoym9PAB&ct=result&id=FP8WAQAAIAAJ&dq=Histoire+de+la+maison+des+Ar%C3%A7rouni&q=IZATES#search_anchor Nos ancêtres de l'Antiquité], Éditions Christian, 1991, {{p.}}80.</ref>) ; # [[Empire romain]] (116–123<ref name="Mimouni227"/>) : province d'Assyrie créée par [[Trajan]]; ## ''[[Parthamaspatès]], co-roi (118 - 123), vassal de [[Rome]]'' ; ## ''[[Arsacides (Arménie)|arsacide]], [[Yalur]], co-roi (118 - 122), vassal des [[Parthie|Parthes]]'' ; # [[Ma'Nu VII]] Bar Izatès (123 - 139), roi d'Adiabène et d'[[Osroène]] ; # [[Ma'Nu VIII]] Bar Ma'Nu (139 - 163, puis 165 - 167), roi d'Adiabène et d'[[Osroène]] ; # [[Narsai d'Adiabène]] (v. 170–200) ; # Inconnu (200 - ?) # [[Shahrat]] (Shahrad) (v. 220) # Inconnus (v. 220 – v. 310) ; # [[Aphraates]] (v. 310) ; # [[Sassanides|Empire sassanide]] (226–649). == Christianisation de l'Adiabène == La ''[[Chronique d'Arbèles]]'' impute la première évangélisation de la ville à Addai, plus connu sous le nom de [[Thaddée d'Édesse]]<ref name="Blanchetière_228">[[François Blanchetière]], ''Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien'', {{p.|228}}.</ref>. Ce disciple de l'[[apôtre]] [[Thomas (apôtre)|Thomas]] aurait préalablement fondé la communauté [[Nazôréen (titre)|nazaréenne]] d'[[Édesse (chrétienne)|Édesse]]<ref name="Blanchetière_227">[[François Blanchetière]], ''Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien'', {{p.|227}}.</ref>. Dès le début du {{s|II}} « les [[évêque|épiscopes]] d'Adiabène portent des noms typiquement juifs (voir ci-dessous): Samson, Isaac, Abraham, Moïse, Abel<ref name="Blanchetière_228"/>. » [[François Blanchetière]] précise qu'« aucun de ces renseignements ne peut être pris en toute certitude historique<ref name="Blanchetière_228"/>. » Au {{s|II}}, [[Tatien le Syrien]] auteur du ''[[Diatessaron]]'' et un temps disciple de [[Justin de Naplouse]], est originaire de cette région<ref name="Blanchetière_228"/>.<br /> Au début du {{s|IV}}, [[Sozomène]]<ref>Sozomène, ''Histoire ecclésiastique'' 2,12,4.</ref> considère l'Adiabène comme chrétienne pour l'essentiel. Le christianisme décline après l'époque mongole au {{s|XIV}}<ref>Article ''Arbèles'' dans le ''Dictionnaire de l'Orient chrétien'', Brepols, 1991.</ref>. == Évêques d’Adiabène == {{Article détaillé|Chronique d'Arbèles}} La liste des évêques ci-dessous a été établie à partir de la ''[[Chronique d'Arbèles]]''<ref>[http://www.ccel.org/ccel/pearse/morefathers/files/arbela_03_french.htm ''Chronique d'Arbèle''] de ''Mshiha-Zkha'', traduite par [[Alphonse Mingana]]</ref>, un document trouvé et traduit par [[Alphonse Mingana]] et édité en [[1907]]. Lors de sa publication, elle a fait l'objet d'une polémique contestant son authenticité ; Mingana a même été accusé d'avoir produit un faux. Aujourd'hui, cette polémique est éteinte et l'original de cette chronique a rejoint la ''Collection Mingana'' depuis bien longtemps<ref>[[Alphonse Mingana]], ''Mshiha-Zkha, Yohannun Bar-Penkaya'', Sources syriaques, t. 1, Harrassowitz, 1908, 475 p.</ref>. # [[Pkidha]] (104–114) ; # [[Semsoun]] (ou Samson) (120–123) ; # [[Isaac (évêque)|Isaac]] (135–148) ; # [[Abraham (évêque d’Adiabène 148–163)|Abraham]] (148–163) ; # [[Noh (évêque)|Noh]] (163–179) ; # [[Habel (évêque)|Habel]] (183–190) ; # [[Abedhmiha]] (190–225) ; # [[Hiran]] (225–258) ; # [[Saloupha]] (258–273) ; # [[Ahadabuhi]] (273–291) ; # [[Sri'a]] (291–317) ; # [[Iohannon]] (317–346) ; # [[Abraham (évêque d’Adiabène 346–347)|Abraham]] (346–347) ; # [[Maran-zkha]] (347–376) ; # [[Soubhaliso]] (376–407) ; # [[Daniel (évêque)|Daniel]] (407–431) ; # [[Rhima]] (431–450) ; # [[Abbousta]] (450–499) ; # [[Joseph (évêque)|Joseph]] (499–511) ; # [[Huana]] (511–?). == Yârsânisme et Adiabène == {{Article détaillé|Yârsânisme}} La religion Kak'aï (ou [[yârsânisme]]) est aujourd'hui encore existante dans cette région. Elle compterait encore un million de membres. Ses adeptes se perçoivent comme des descendants d'Adiabène, ce qui est fortement contesté par la plupart des spécialistes. Pour ses adeptes, cette religion aurait commencé au temps de [[Daniel (prophète)|Daniel]], au {{s-|VI}}. Lorsque le roi [[Darius Ier|Darius]] accepta le prophète juif Daniel, beaucoup de [[Kurdes]] auraient suivi sa prophétie. C'est à cette époque qu'aurait commencé la religion Kak'aï ([[yârsânisme]]). Ce point de vue est fortement contesté par les spécialistes pour qui le yârsânisme s'apparente aux autres groupes hétérodoxes islamiques ésotériques (batinites ou chiites [[Ghulāt]] tels les [[Alévisme|Alevi]], les Shabak, les Jahalten ou Kirklar, etc.) D'ailleurs, les membres de cette communauté pratiquent la [[taqiya|taqiyya]] (dissimulation) comme les chiites. Les disciples du yârsânisme se nomment néanmoins les « adeptes du roi David ». Pour leurs cérémonies, les Kak'aï utilisent les [[psaumes de David]]. Aujourd'hui, il ne reste que deux centres religieux, nommés Karnigan ([[Kurdistan irakien]]), et Surpilzhau (Kurdistan iranien). Le nombre des Kak'aï a beaucoup diminué puisqu'ils ont été victimes des persécutions de l'[[Iran]] et de [[Saddam Hussein]]. == Notes et références == === Notes === {{références|colonnes = 2|groupe = N}} === Références === {{références|colonnes=2}} {{Crédit d'auteurs|interne|Mésopotamie (province romaine)|72738775}} == Bibliographie == ; Sources primaires : * [[Appien]], ''Guerres mithridatiques''. * [[Dion Cassius]], ''Histoire romaine''. * [[Eusèbe de Césarée]], ''Histoire ecclésiastique'', ii., ch. 12. * [[Flavius Josèphe]], ''[[Antiquités judaïques]]'', Livre XX, de II à IV. * [[Flavius Josèphe]], ''[[Guerre des Juifs]]'', Livre VI, VI - 3,4. * [[Plutarque]], ''Vie de Pompée'', 36. * [[Plutarque]], ''Vie de Crassus'', 25, 26, 27 et 31 - 35. * Le ''[[Seder Olam Zoutta|Seder Olam Zuta]]'', le ''[[Seder Olam Rabba|Seder 'Olam Rabbah]]'' et le ''Seder 'Olam de-Rabbanan Sabura'e''. * [[Sozomène]], ''Histoire ecclésiastique''. * [[Tacite]], ''[[Annales]]'', XV - 1s. * [[Talmud de Babylone]], Yoma 37, Suk. 2. * [[Tite-Live]], ''Periochae'', résumé du livre 106. ; Sources secondaires : * {{en}} E. Brauer, ''The Jews of Kurdistan'', Wayne State University Press, Détroit, 1993. * {{en}} [[Salomon Grayzel]], ''A History of the Jews'', New York, Mentor, 1968. * {{en}} Ernst Schürer, ''The History of the Jewish People in the Age of Jesus Christ'', 3 vol., Édimbourg, 1976-1986. * [[Heinrich Graetz]], [http://www.histoiredesjuifs.com/articles.php?lng=fr&pg=8665 ''Histoire des Juifs''], sur ''http://www.histoiredesjuifs.com''. * A. Maricq, ''La Province d'Assyrie créée par Trajan'', ''Syria'', 36, 1959. * J. Teixidor, ''The Kingdom of Adiabene and Hatra'', ''Berytus'', 17, 1967-1968. * F. Millar, ''The Roman Near East'', Londres, 1994, {{p.|99-101}} et 493-494. ; Sources tertiaires : * {{Iranica|url=articles/adiabene|article=Adiabene|auteur=D. Sellwood|date=13 août 2011}} * {{en}} [[Richard James Horatio Gottheil|Richard Gottheil]], [http://www.jewishencyclopedia.com/view.jsp?artid=801&letter=A&search=Adiabene « Adiabene »], dans ''http://www.jewishencyclopedia.com''. == Liens externes == {{liens}} * {{en}} [http://www.jewishencyclopedia.com/view.jsp?artid=801&letter=A&search=Adiabene « Adiabene »] par Richard Gottheil sur ''[[Jewish Encyclopedia]]'', testé le 5 juin 2011 * {{Iranica|url=articles/adiabene|article=Adiabene|auteur=D. Sellwood|date=5 juin 2011}} * {{en}} [http://www.nestorian.org/bishops_of_adiabene.html Évêques d'Adiabène] {{Palette Régions historiques d'Arménie}} {{Portail|histoire|Rome antique|Israël antique et les Juifs dans l'Antiquité|Proche-Orient ancien|Mésopotamie}} {{DEFAULTSORT:Adiabene}} [[Catégorie:Adiabène| ]] [[Catégorie:Parthie]] [[Catégorie:Royaume d'Arménie]] Modèles utilisés par cette page : Modèle:, (voir la source) (protégé)Modèle:-s- (voir la source) (protégé)Modèle:-s2- (voir la source) (semi-protégé)Modèle:Abréviation discrète (voir la source) (protégé)Modèle:Ap JC (voir la source) (semi-protégé)Modèle:Article détaillé (voir la source) (protégé)Modèle:Autorité (voir la source) (semi-protection étendue)Modèle:Av JC (voir la source) (protégé)Modèle:Catégorisation badges (voir la source) (protégé)Modèle:Chapitre (voir la source) (protégé)Modèle:Citation (voir la source) (protégé)Modèle:Crédit d'auteurs (voir la source) (semi-protection étendue)Modèle:Date (voir la source) (protégé)Modèle:De (voir la source) (protégé)Modèle:Dictionnaires (voir la source) (semi-protection étendue)Modèle:En (voir la source) (protégé)Modèle:Est nombre entier (voir la source) (semi-protection étendue)Modèle:Fix (voir la source) (semi-protection étendue)Modèle:II (voir la source) (protégé)Modèle:IIe (voir la source) (protégé)Modèle:IIe s (modifier) Modèle:ISBN (voir la source) (protégé)Modèle:Ier (voir la source) (protégé)Modèle:Incise (voir la source) (protégé)Modèle:Indication de langue (voir la source) (protégé)Modèle:Iranica (modifier) Modèle:Lien siècle (voir la source) (protégé)Modèle:Liens (voir la source) (protégé)Modèle:Liste horizontale (voir la source) (semi-protection étendue)Modèle:Multiparamètres-Lien (voir la source) (protégé)Modèle:Méta bandeau de section (voir la source) (protégé)Modèle:Méta lien vers portail (voir la source) (protégé)Modèle:Méta lien vers portail/Catégorisation (voir la source) (protégé)Modèle:Méta palette de navigation (voir la source) (protégé)Modèle:Nobr (voir la source) (protégé)Modèle:Nombre (voir la source) (protégé)Modèle:Nombre romain vers arabe (voir la source) (protégé)Modèle:Numéro (voir la source) (protégé)Modèle:N° (voir la source) (semi-protection étendue)Modèle:P. 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