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Outremont est une ancienne municipalité, aujourd'hui arrondissement de la Ville de Montréal.
Présentation
L'arrondissement a une superficie de 3,84 km². Sa population est de 23 954 habitants (recensement de 2016) en majorité francophones, avec une importante communauté juive hassidique (3 055 personnes parlent Yiddish à la maison d'après le document Profil sociodémographique arrondissement d'Outremont .Depuis la fin de la première moitié du XXe siècle, Outremont est essentiellement résidentiel.
L'artère la plus importante qui traverse l'arrondissement est le chemin de la Côte-Sainte-Catherine alors que les principales rues commerçantes sont : l'avenue Laurier Ouest, l'avenue Bernard et l'avenue Van Horne.
Origine du nom
L'origine du nom Outremont provient de la langue populaire. À l'époque où Ville-Marie n'était qu'une petite bourgade, les déplacements devaient se faire en charrette et le voyage pouvait être périlleux[C'est-à-dire ?]. Les gens désireux de se rendre en campagne, au bord de la rivière des Prairies, au nord de Montréal, devaient passer par le Mont-Royal donc outre le mont. C'est ainsi que l'on désignait cette région « outre-le-mont ».
Au XIXe siècle, le secteur attire les Montréalais. On lotit les terrains et une agglomération s'organise. Le nom d'Outremont s'impose graduellement, nom qui était donné à la ferme Bouthillier (ferme Outre-Mont), construite entre 1833 et 1838, et finit par entrer dans les usages.
Histoire
Avenue Holyrood, à l'angle du Chemin de la Côte-Sainte-Catherine à Outremont après un déneigement, 1938.La ville d’Outremont naquit à la fin du XIXe siècle par l’initiative de Louis Beaubien, alors député fédéral. Il eut recours à l’astuce de compter les granges et autres bâtiments agricoles comme des habitations dans le but d’atteindre le nombre minimum requis de maisons pour avoir le statut de ville. C’est le 23 février 1875 que le gouvernement sanctionne le village. La municipalité change son nom de Côte Sainte-Catherine pour Outremont. Moins de 300 personnes y vivent à ce moment. Outremont obtient son statut de municipalité 20 ans plus tard et celui de cité en 1915.
Outremont resta une ville plutôt agricole pendant un certain temps. Il fallut attendre l’arrivée des Clercs de Saint-Viateur avant de voir un lotissement plus systématique (1887). En effet, la jeune communauté religieuse invitée pour enseigner à Montréal par Mgr Ignace Bourget, vit venir l’expansion des banlieues. Les clercs eurent le pressentiment que les terrains adjacents à leurs installations intéresseraient bientôt les gens de la ville alors portés à monter vers le Nord. Ils achetèrent bon nombre de terres dans le but de les lotir et les vendre à profit. Cela explique aussi pourquoi un certain nombre de rues portent des noms en relation avec les Clercs de Saint-Viateur.
Dès le début, la ville s'inspire des théories d'urbanisme pour imposer un zonage, une réglementation de la construction, un plan d'aménagement, la plantation d'arbres et la création d'espaces verts. Seules quelques artères sont désignées pour la circulation plus dense. Le chemin de la Côte-Sainte-Catherine est une de ces voies. Elle est la plus ancienne de la ville.
En 1927, la ville d'Outremont est la première à acheter une souffleuse a neige inventée par Arthur Sicard.
Avec le XXe siècle Outremont se développe d'un seul souffle. Au cours des trente premières années du siècle, 2 500 bâtiments y sont érigés et la ville devient un vaste chantier.
Au début des années 1940, la population atteint 30 000 personnes, dont une proportion toujours grandissante de Canadiens-Français. C'est dorénavant un signe de promotion sociale que de déménager de l'Est de Montréal vers Outremont, considérée comme le site résidentiel le plus chic de l'île. Toutefois, après 1945, les espaces de construction se raréfient à Outremont et la population se stabilise.
Le 1er janvier 2002, Outremont est fusionnée à Montréal. Elle cesse d'exister en tant que municipalité autonome et devient l'un des arrondissements de la nouvelle ville.
Sites et monuments
Outre ses nombreuses villas et riches demeures, Outremont se distingue par un ensemble de sites aménagés et d'édifices monumentaux.
- Parc Beaubien : ancien domaine de la famille Beaubien, dont Joseph qui fut maire de 1910 à 1949. Le domaine est converti en parc en 1978.
- Hôtel de ville : construit 1817, le bâtiment set d'entrepôt pour la Compagnie de la Baie d'Hudson, d'école et de prison et de mairie à partir de 1963. Il s'agit du plus vieux bâtiment de la ville.
- Cimetière Mont-Royal : ouvert en 1852, le cimetière a fait l'objet de plusieurs embellissements, le portique de J. W. Hopkins de 1862, les aménagements paysagers de J. C. Sydney, d'Ormiston Roy et d'Henry Teuscher, plusieurs monuments dont le caveau de la famille Molson. Le four crématoire construit en 1862 est le premier au Canada.
- Parc Pratt : acquis par la ville en 1929, le parc est inauguré en 1931 selon les plans d'Émile Lacroix, d'Aristide Beaugrand-Champagne et de Thomas Barnes. Il abrite un ruisseau et plusieurs espèces d'arbres et de fleurs. Il est nommé Pratt du nom de la famille à qui appartenait le site.
- Parc Joyce : nommé d'après Alfred Joyce, maire d'Outremont de 1905 à 1907, qui avait acquis en 1883 la villa de John Clarke construite en 1830. La propriété entourée d'un vaste jardin est cédée à la ville et est transformée en parc en 1926. La villa est cependant détruite en 1937.
- Église Sainte-Madeleine : plus vieille église catholique d'Outremont, construite en 1925. Une église temporaire avait été construite en 1909, convertie depuis en service de garde pour enfants.
- Parc Outremont : datant de 1903, le parc abrite des aires de jeux, une fontaine et un monument aux morts, sculpture de Hervé Hébert. Devant le parc, Aristide Beaugrand-Champagne avait fait construire sa maison en 1922, caractéristique par son toit cathédrale et son revêtement de stuc.
- Parc Saint-Viateur : ouvert en 1930, le parc possède un étang en anneau et un pavillon à arcades (attribué à Aristide Beaugrand-Champagne), accessible par un pont en pierre.
- Théâtre Outremont : construit en 1928 par l'architecte René Charbonneau, richement décoré par Emmanuel Briffa et cité monument historique en 1987.
- Église Saint-Viateur : d'inspiration gothique, construite en 1911, l'église bénéficie d'un imposante décoration intérieure à laquelle ont participé Guido Nincheri, Henri Perdriau, Philippe Lemay, Médard Bourgault et Olindo Gratton.
- L'école Nouvelle-Querbes : institution d'enseignement ouverte en 1916 sous le nom Académie Querbes.
Démographie
Pour consulter les données sur la population (groupes d’âge, ménages, langue maternelle et celle parlée le plus souvent à la maison, les familles de diverses communautés (dont les juives hassidiques), consulter le document basé sur le recensement 2016, mis à jour en décembre 2017 : Profil sociodémographique arrondissement d'Outremont .
Administration
Le poste de maire de l'arrondissement d'Outremont est occupé par Philipe Tomlinson, élu aux élections municipales du 5 novembre 2017. Une seule membre de l'ancien conseil d'arrondissement a été réélue : Mindy Pollak.
Les conseiller(ère)s d'arrondissement sont :
- Mme Valérie Patreau (Projet Montréal, District Joseph-Beaubien)
- Mme Fanny Magini (Projet Montréal, District Jeanne-Sauvé)
- Mme Mindy Pollak (Projet Montréal, District Claude-Ryan)
- M. Jean-Marc Corbeil (Mouvement Montréal), District Robert-Bourassa)
Jumelages
Éducation
Culture
Parmi les institutions culturelles, on peut mentionner la bibliothèque Robert-Bourassa et le Théâtre Outremont.
La bibliothèque Robert-Bourassa
Cette bibliothèque publique fait partie du réseau Bibliothèques de Montréal. Située au 41, avenue Saint-Just, son nom rappelle la mémoire de Robert Bourassa, ancien premier ministre du Québec.
Le Théâtre Outremont
Cette salle de spectacle, situé sur la rue Bernard, a été construit en 1928 sur les plans de l'architecte René Charbonneau, dans le style Art déco. Ouvert, en 1929, la vocation du théâtre est principalement dédiée aux arts de la scène et au cinéma.
Fictions dont l'action se situe à Outremont (ou qui réfèrent à Outremont)
Romans et pièces de théâtre
- Les Velder, Robert Choquette, 1941
- Le poids du jour, Ringuet, 1949
- La patience des justes, P. de Grandpré, 1966, p.56.
- L'hiver de force, Réjean Ducharme, 1973, p.74 (édition 1984).
- Mon père, ce héros, Mordecai Richler, 1977
- L'impromptu d'Outremont, Michel Tremblay, 1980
- Les têtes à Papineau, Jacques Godbout, 1981, p. 66.
- Maryse, Francine Noël, 1983
- Une femme muette, G. Étienne, 1983, p. 12.
- Le train sauvage, R. Plante, 1984, p.138.
- Encore une partie pour Berri, Pauline Harvey, 1985
- Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer, Dany Laferrière, 1985
- Choses crues, Lise Bissonnette, 1995
- Une enfance à l'eau bénite, Denise Bombardier, 1985
- Madame Perfecta, Antonine Maillet, 2001
- Hadassa, Myriam Beaudoin, 2006
- Le sourire de la petite juive, Abla Farhoud, 2011
- Les Charbonneau d'Outremont, Héloïse Brindamour, tome 1 et 2, 2013
- Yiosh!, Magali Sauves, 2014
- La tempête, Gabriel Anctil, 2015
- Les aventures érotiques d'un écorché vif, Gabriel Anctil, 2016
- Au péril de la mer, Dominique Fortier, Éditions Alto, 2016, (Prix littéraire du Gouverneur général 2016).
Cinéma
Galerie
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La maison Bouthillier, appelée ferme Outre-Mont qui a donné son nom à la ville d'Outremont.
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Église Sainte-Madeleine
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Théâtre Outremont
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Portail d'entrée du cimetière Mont-Royal
Bibliographie
- Pierre-Richard Bisson, Outremont et son patrimoine, Montréal, Revue Continuité, no 2, automne 1991, , 60 p.
Notes et références
Liens externes