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François Gauthier-Drapeau, l’espoir olympique de toute une région

Le judoka François Gauthier-Drapeau

Le judoka François Gauthier-Drapeau a fait une visite éclair à son ancien club de judo d'Alma, à la fin du mois de mai.

Photo : Radio-Canada / Jonathan Lamothe

Pour la deuxième fois en trois Jeux olympiques d'été, Alma aura un fier représentant sous les anneaux.

Le judoka François Gauthier-Drapeau fera non seulement rayonner la ville de l'Hospitalité, mais l'ensemble de la région lors du grand rendez-vous sportif à Paris qui aura lieu du 26 juillet au 11 août.

À 26 ans, l'Almatois figure parmi les meilleurs au monde dans sa catégorie de poids (-81 kg) et représente un espoir de médaille sérieux pour l'équipe canadienne.

François Gauthier-Drapeau sera le troisième judoka de la région à participer aux Jeux olympiques, après Jean-Pierre Cantin en 1992 à Barcelone et Antoine Bouchard en 2016 à Rio

C’est quand même assez excitant, lance d’entrée de jeu l’athlète rencontré au chalet familial de Saint-Henri-de-Taillon, il y a quelques jours, sur sa première participation aux JO.

François Gauthier-Drapeau, sa mère Lise Gauthier et son père Jean Drapeau sur une plage.

François Gauthier-Drapeau, sa mère Lise Gauthier et son père Jean Drapeau ont passé quelques jours ensemble à la fin mai au chalet familial de Saint-Henri-de-Taillon.

Photo : Radio-Canada / Roby St-Gelais

Je ne sais pas exactement ce que c'est. Là, c’est le fun, surtout quand ils viennent faire un reportage à ton chalet. Tu te rends compte que quelque chose se passe. Mais je ne suis jamais allé aux Jeux olympiques et dans ma tête, ça va être un tournoi comme les autres face aux mêmes adversaires auxquels je me bats d’habitude.

Un profond attachement envers sa région

À deux mois des Jeux olympiques, le judoka tenait à passer du temps en famille pour la dernière fois avant de défiler sur la grande scène, dans un stade aménagé au pied de la tour Eiffel.

Surtout que ses visites à Alma ou au chalet sont rares depuis qu’il a déménagé à Montréal il y a une dizaine d’années pour poursuivre son développement.

Et un chalet sur le bord du lac Saint-Jean rime automatiquement avec ressourcement. D’ailleurs, François Gauthier-Drapeau reste profondément attaché à sa ville natale malgré ses nombreux voyages à l’étranger.

Oui, on va dans de super villes en Europe et en Asie, mais il n’y en a aucune que je trouve aussi cool qu’Alma [...] Et quand je passe une couple de jours ici, avec le chalet, puis qu’après c’est le temps de retourner m’entraîner à Montréal, ça me fait un petit pincement au coeur. C’est vraiment ici que je me sens le mieux, affirme le judoka qui vient de terminer en parallèle un baccalauréat en génie physique à la Polytechnique. 

Des membres d'un club de judo écoutent attentivement les conseils d'un judoka.

Des membres du club de judo Seiko d'Alma écoutent attentivement les conseils du futur olympien François Gauthier-Drapeau.

Photo : Radio-Canada / Jonathan Lamothe

Cette visite a aussi été l’occasion de rencontrer des jeunes du club Seiko, là où le futur olympien a fait ses premiers pas dans la discipline. Le temps d’un soir, il a participé à un entraînement avec la prochaine génération, offrant des conseils et signant des autographes. Il est conscient que sa présence aux Jeux olympiques pourrait avoir un impact positif sur son sport dans la région.

Quand je retourne au club, les petits enfants là, ils sont vraiment bien contents de me voir. Ils me parlent de mes combats, de ce que j'ai fait à tel tournoi, de quelle technique j'ai faite à tel tournoi. Je pense que je les inspire un petit peu et que je les motive [...] Pour eux, ça peut leur montrer que ce n’est pas impossible, souligne-t-il.

Ses parents sentent aussi bien l’engouement qui s’est créé autour du judo en raison des succès de leur fils.

Ça a amené plein de gens à s'intéresser au judo. Des gens qui ne s'y intéressaient pas vraiment parce qu'on ne connaissait pas ça, les gens de la famille entre autres, toute la famille, la famille élargie et même les gens au travail maintenant, raconte sa mère Lisa Gauthier.

Trois personnes près de la plage de Saint-Henri-de-Taillon.

Le judoka François Gauthier-Drapeau apprécie ces petits moments de ressourcement près du lac Saint-Jean en compagnie de ses parents.

Photo : Radio-Canada / Roby St-Gelais

D’ailleurs, ses parents seront sur place pour l’épauler à Paris, eux qui suivent chacune de ses compétitions, la plupart du temps par Internet. Ils n'auraient raté pour rien au monde cet événement.

Un espoir de médaille

Depuis sa médaille d’argent aux Jeux du Commonwealth en 2022, Gauthier-Drapeau a connu une éclosion importante sur le circuit international de judo

Il a remporté des médailles dans de prestigieuses compétitions et se classe sixième au monde chez les 81 kilos. 

Tous les espoirs sont donc permis pour le grand jour, d’autant plus qu’il a obtenu du succès en carrière en sol français avec deux médailles de bronze lors des deux derniers Grands chelems de Paris.

Tout le monde a une chance, mais je dirais qu'il y a 80 % qui ont beaucoup de chances d'être sur le podium. Le niveau est vraiment élevé dans la catégorie, tout le monde est vraiment proche les uns des autres. Puis même il y en a comme deux ou trois, disons, qui sont vraiment plus dominants, convient le judoka.

Deux judokas s'affrontent.

François Gauthier-Drapeau (en bleu) en action au début de 2024

Photo : Gracieuseté de Judo Canada, Matthieu Rocher

Puis, le sujet de la catégorie de poids s’impose. La catégorie des 81 kilos revêt un caractère spécial au Québec et au Canada. Nicolas Gill y a remporté l'argent en 2000 à Sydney alors qu'Antoine Valois-Fortier a goûté au bronze en 2012 à Londres.

François Gauthier-Drapeau est bien conscient qu'il suit les traces de deux grands du judo canadien. Et accessoirement, Valois-Fortier est son entraîneur sur l’équipe nationale.

Il y a tellement eu de succès dans cette catégorie-là, que ça me met la pression [...] Ça me motive, ça m'oblige à me botter le cul un petit peu, disons. Je ne suis pas dur à motiver, et je dirais que naturellement, j'aime ça y aller fort.

Un entraîneur parle à un judoka souriant et le tient par le cou.

En avril 2023, l'entraîneur Antoine Valois-Fortier avait félicité François Gauthier-Drapeau pour sa médaille de bronze à Tel-Aviv

Photo : IJF / Gabriela Sabau

Même s’il désire fouler le tatami le 30 juillet prochain en mettant toute la gomme, le principal intéressé entend quand même profiter au maximum de son expérience olympique : le village, les autres disciplines et l’ambiance.

C'est dur de ne pas se laisser déconcentrer, mais il faut en profiter quand même. J'ai fait des Jeux du Commonwealth, c’est à peu près la même recette : il y avait une espèce de village, plein d’athlètes d'autres pays. C’était comme une petite pratique. Ça déconcentre un peu, mais rendu le jour du tournoi, peu importe ce que tu as fait, la journée du tournoi, tu te recentres assez vite.

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