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La réforme de l’IVAC a eu des effets positifs, soutient Simon Jolin-Barrette

Simon Jolin-Barrette en Chambre.

«C'est une des lois que j'ai portées dont je suis le plus fier, parce que ça aide concrètement les Québécois et les Québécoises en situation de vulnérabilité», a affirmé le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

La Presse canadienne

Les victimes d'actes criminels sont plus nombreuses que jamais à recevoir l'aide de l'État et la grande majorité des bénéficiaires sont des femmes.

C'est le constat que dresse le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, au moment de souligner les 12 journées d'action contre la violence faite aux femmes.

En entrevue avec La Presse canadienne, M. Jolin-Barrette se félicite des effets positifs de la réforme de l'indemnisation des victimes d'actes criminels (IVAC) qu'il a fait adopter il y a deux ans.

C'est une des lois que j'ai portées dont je suis le plus fier, parce que ça aide concrètement les Québécois et les Québécoises en situation de vulnérabilité.

Une citation de Simon Jolin-Barrette, député de Borduas, ministre de la Justice et leader parlementaire du gouvernement

43 infractions ajoutées

Il souligne que depuis deux ans, plus de 28 500 demandes d'aide de personnes victimes ont été acceptées. C'est près du double de ce qui était accepté avant la réforme.

De ce nombre, 4000 demandes ont été acceptées pour une infraction qui n'était pas couverte auparavant, selon les données de la Direction générale de l'IVAC transmises au ministre.

La réforme a fait en sorte d'annuler la liste d'infractions admissibles pour que, désormais, toutes les infractions contre la personne inscrites au Code criminel soient couvertes.

Ainsi, 43 infractions qui n'étaient pas reconnues par le régime de l'IVAC avant la réforme le sont désormais, par exemple la profération de menaces, le harcèlement criminel et le proxénétisme.

Uniquement dans le cas de la profération de menaces, près de 2000 personnes victimes ont pu bénéficier d'un soutien financier en 2022 et en 2023.

Par ailleurs, les délais de traitement pour obtenir une décision sont passés de 123 à 33 jours. Quant au taux d'acceptation, il a grimpé de 82 % à près de 95 %, souligne également M. Jolin-Barrette.

Un service mieux connu pour mettre les victimes à l'aise

Selon lui, plus les services seront connus, plus les personnes victimes se sentiront à l'aise de demander de l'aide.

Les personnes victimes doivent se sentir importantes, considérées dans le système de justice, et on met en place les mesures pour les accompagner.

Une citation de Simon Jolin-Barrette, député de Borduas, ministre de la Justice et leader parlementaire du gouvernement

Il rappelle par exemple qu'en matière d'agressions sexuelles et de violence conjugale, la victime n'a pas besoin de porter plainte à la police pour recevoir de l'aide.

Dans le cas où un processus serait enclenché, l'accusé n'a pas à être reconnu coupable du crime pour que la victime bénéficie des services de l'IVAC.

Toujours en matière d'agressions sexuelles et de violence conjugale, la demande de qualification peut être faite en tout temps. Il n'y a plus de délai de prescription.

Une victime d'agression sexuelle dont une demande d'aide a été refusée dans le passé a jusqu'en octobre 2024 pour présenter une nouvelle demande.

De plus, l'IVAC attribue un revenu (l'équivalent du salaire minimum) à une femme au foyer ou à une étudiante, par exemple, qui a été victime d'une agression et qui était sans emploi au moment du crime.

D'ailleurs, il est possible pour une personne qui se sent en danger d'obtenir une aide financière d'urgence pour quitter son domicile afin de trouver refuge.

Autre changement : un citoyen québécois victime d'un crime à l'étranger peut recevoir de l'aide financière.

De façon générale, l'an dernier, 78,4 % des demandes acceptées par l'IVAC provenaient de femmes, contre 21,6 % pour des hommes.

Le chiffre de 4000 personnes qui n'étaient pas admissibles et qui, maintenant, peuvent bénéficier du soutien de l'IVAC, c'est énorme.

Une citation de Simon Jolin-Barrette, député de Borduas, ministre de la Justice et leader parlementaire du gouvernement

C'est plus que ce qu'on pensait. Je suis heureux que les gens utilisent l'IVAC. […] Plus rapidement ils obtiennent du soutien, plus rapidement ils vont pouvoir se rétablir.

Selon le ministre, le régime québécois de l'IVAC est le plus généreux au pays. Le Québec est plus généreux que les neuf autres États fédérés mis ensemble, a-t-il souligné.

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