Michel Winock est le dernier enfant, parmi cinq frères et sœurs. Son père, Gaston Winock, est receveur d'autobus originaire de Saint-Omer et qui meurt de la tuberculose en 1945 ; sa mère, Jeanne Dussaule, tient un commerce d'épicerie-fruiterie.
Il grandit à Arcueil dans la « banlieue rouge », décrite dans son livre de mémoires Jeanne et les siens. Après des études au lycée Lakanal, il passe son baccalauréat littéraire et s'inscrit en hypokhâgne. Il suit les cours par correspondance tout en travaillant d'abord dans la maison d'import-export Compagnie du Niger français, filiale de Lever, puis comme répétiteur.
Il passe sa propédeutique à la Sorbonne[1].
Il suit des études d'histoire et est reçu à l'agrégation d'histoire en 1961.
Son mémoire, dirigé par Louis Girard, est soutenu en 1960 à la Sorbonne, et porte sur "Les types sociaux de la Monarchie de Juillet dans l'oeuvre de Flaubert"[2].
En 1987, il soutient sa thèse d'Etat, intitulée « Crises et idées de crise en France, 1871-1968 », préparée sous la direction de René Rémond, à l'Institut d'études politiques de Paris[3].
Michel Winock a commencé sa carrière dans l'enseignement secondaire au lycée Joffre de Montpellier puis au lycée Hoche de Versailles et au lycée Lakanal de Sceaux. La création de l'université de Vincennes au lendemain de la réforme Edgar Faure (1968) lui ouvre les portes de l'enseignement supérieur.
Il est nommé à l'Institut d'études politiques de Paris[4] en 1979. Il y commence son parcours comme maître-assistant, puis maître de conférences extérieures, et enfin professeur.
Michel Winock mène par ailleurs une carrière dans l'édition : membre de la revue Esprit à partir de 1962, il devient conseiller puis directeur littéraire aux Éditions du Seuil. Il y crée les collections L'Univers historique (avec Jacques Julliard) et Points histoire (en 1971)[5]. Il contribue ainsi à ce qui peut être considéré comme un âge d'or de l'édition historique en France.
Un an après son départ d'Esprit, il fonde, avec Michel Chodkiewicz, en 1978 la revue L'Histoire avec pour ambition de rendre accessibles au grand public les meilleurs travaux de la recherche historique (sur le modèle de la revue La Recherche, de la même maison d'édition), dans un esprit pluraliste[6].
Il fut l'un des initiateurs de la pétition Liberté pour l'histoire[7].
Il rédige une chronique mensuelle pour le quotidien Sud Ouest[8] depuis 2010.
Michel Winock, après ses études sur l'histoire politique et idéologique des Français (titre de sa thèse : Crises et idées de crise en France : 1871-1968), s'est lancé dans la biographie : après Clemenceau (prix Aujourd'hui), il a publié en 2010 Madame de Staël (grand prix Gobert de l'Académie française) puis Flaubert en 2013.
Il fait son entrée dans la collection Quarto de Gallimard en , avec la publication d'un recueil intitulé Gouverner la France.
Mission sur l'avenir des institutions
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Entre et , il copréside avec le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone la Mission sur l'avenir des institutions dite mission Bartolone-Winock, qui dans un rapport fait 17 propositions pour réformer les institutions de la Cinquième République.