Jbeil
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Byblos *
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Temple de l'Obélisque
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Pays
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Liban
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Type
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Culturel
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Critères
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(iii) (iv) (vi)
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Numéro d’identification
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295
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Région
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États arabes **
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Année d’inscription
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1984 (8e session)
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* Descriptif officiel UNESCO ** Classification UNESCO |
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Byblos (Goubal ou Gebal dans l'Antiquité, Gibelet ou Guiblet en ancien français du Liban médiéval[1] et aujourd'hui appelée Jubayl, جبيل, prononcé en arabe levantin Jbeil) est une ville du Liban. Les Grecs la nommèrent Byblos, car c'est de Gebal que le papyrus (en grec ancien βύβλος / búblos) était importé en Grèce.
Elle se situe aujourd’hui sur le site de la ville moderne de Jbeil (prononcé « jbèïl » en libanais et « joubaïl » en arabe standard moderne, un nom qui signifie « petite montagne » et qui descend directement du nom dans la langue des Cananéens[réf. nécessaire]), dans le gouvernorat du Mont-Liban (actuel Liban), sur la côte méditerranéenne, à environ 40 kilomètres au nord de Beyrouth. Elle aurait été fondée vers Dès le IVe millénaire av. J.-C., Byblos est un centre commercial actif, négociant surtout avec l’Égypte antique le bois du Liban. Ce rapprochement avec l’Égypte a un effet durable sur l’art et la culture de Byblos, elle devient un centre religieux important où l‘on pratique le culte d’Osiris.
Elle fait aussi commerce de textile et de vêtements avec la Mésopotamie, notamment avec la ville de Mari et également avec les Minoens de Crète. Les souverains amorrites de Byblos se font enterrer dans des tombeaux avec des objets égyptiens (Tombeau d’Ahiram, roi au XIe siècle av. J.-C.). Elle se caractérise aujourd’hui par son antique port de pêche, son site romain et son château croisé.
Byblos est une des plus vieilles villes du monde, possiblement la plus vieille, à avoir été continuellement habitée[2].
Byblos est habitée de manière continue depuis plus de 7 000 ans, ce qui en fait l'une des plus anciennes villes du monde. Les traces les plus anciennes d’une occupation humaine sur le site sont celles d’un village de pêcheurs du Néolithique, établi probablement vers
Monnaie frappée en la cité de Byblos.
Dès le milieu du IIIe millénaire av. J.-C., la cité-État de Byblos est colonisée par les Phéniciens et devient un centre religieux important. Le temple de Baalat Gebal était ainsi célèbre dans le monde antique. Les liens entretenus par la ville avec l’Égypte antique sont très étroits et sont à l’origine du rapide développement culturel et religieux de la cité. Byblos est aussi un port actif qui exporte le vin et les bois du Liban vers l'Égypte et importe du papyrus égyptien pour le revendre à travers toute la Méditerranée. On[Qui ?] pense que l'ancien nom de la ville, Byblos, dérive du mot grec pour papyrus, βύϐλος (býblos)[3]. La ville était en effet pendant l’Antiquité une escale importante pour les navires chargés de papyrus en provenance d’Égypte et se rendant en Grèce. Plus tard le mot dérivé désignera le livre en grec (βιϐλίον / biblíon) et finalement le mot Bible[3]. Une autre version rapportée par Étienne de Byzance au VIe siècle dans les Ethniques renvoie à la divinité Byblis, laquelle aurait trouvé la mort en ce lieu avant de se changer en source.
L’ancienne cité est entourée de murailles d’époque médiévale comportant des fûts de colonnes antiques inclus dans les murs. Cette méthode de construction est également visible au « Château de la mer » de saint Louis à Sidon (Saïda).
L’intérieur de la cité abrite une église construite par les Génois, une petite mosquée, un souk d’artisanat local, le château croisé, le site antique et le port.
Le Temple en L
Le site antique de Byblos, excavé par Maurice Dunand (archéologue français) de 1924 à 1975, se trouve sur une pointe de terre qui contrôle deux baies, une au nord qui abrite l’actuel port, l’autre au sud. Depuis ce port furent probablement exportés du vin, et une grande quantité de bois de cèdre du Liban vers l’Égypte et la Grèce.
Le site contient des ruines de toutes les populations qui ont habité la région depuis sa fondation :
- le temple en L, ainsi appelé en raison de sa forme, érigé vers ;
- le temple aux Obélisques du XVIe siècle av. J.-C., originellement construit au-dessus du temple en L, et déplacé par les archéologues. Au temple se dressent de nombreux obélisques. Dans le sol du temple on a trouvé beaucoup d’offrandes votives comme des statuettes de bronze et d'or qui se trouvent au musée national de Beyrouth ;
La source Aïn al-Malikdans une dépression de 20 m de profondeur se trouvait la source Aïn al-Malik. C’est là que, selon la version de Plutarque du mythe d'Osiris, Isis venait pleurer Osiris ;
- la nécropole royale de Byblos remonte au IIe millénaire av. J.-C. et contient les tombes des rois de Byblos, entre autres le sarcophage du roi Ahiram, sur lequel est inscrite la plus vieille transcription phénicienne, aujourd’hui exposé au musée national de Beyrouth ;
- un théâtre romain, construit vers 218 ;
- une colonnade romaine ainsi qu’un nymphée ;
- les murailles de la ville phénicienne ;
- les fortifications perses ;
- une maison traditionnelle libanaise du début du XXe siècle (la maison de Mousbah et Ousman Houssami)[4].
Chronologie des rois phéniciens de Byblos
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Rois phéniciens de Byblos
- vers 1000 : Ahiram
- vers 1000-970 : Ittobaal
- vers 970-950 : Yahimilik
- vers 943 : Abibaal
- vers 92 : Elibaal
- vers 900 : Shipitbaal I
- .../...
- vers 737-732 : Shipitbaal II
- vers 701 : Urimilk Ier
- vers 673 : Milki–Ashapa
- .../...
- vers 500: Shipitbaal III
- 480-466 : Urimilk II
- 466-459 : Yeharbaal
- vers 450 : Yehawmilk
- vers 404-394 : Elpaal
- vers 400 : Ozbaal
- vers 355 : Adramelek
- vers 343-338 : Aynel
- J. Elayi, Alain G. Elayi. « L' ordre de succession des derniers rois de Byblos ». Dans: Syria. Tome 70 fascicule 1-2, 1993.
La ville de Byblos est jumelée avec les villes suivantes :
İzmir, Turquie
Troie, Turquie
Van, Turquie
Tripoli, Grèce
Sparte, Grèce
Patras, Grèce
Orange, France
Bonifacio, France
La Valette, Malte
Cadix, Espagne
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Le port de Byblos
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Vu sur le port
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Côte maritime
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- ↑ http://infoliban.com/liban_medieval_01.php
- ↑ Je m'appelle Byblos, Jean-Pierre Thiollet, Éditions H & D, 2005, p. 14 et suivantes. (ISBN 2-914-266-04-9)
- ↑ a et b Brigitte Le Guen (dir.), Marie-Cécilia d'Ercole et Julien Zurbach, Naissance de la Grèce : De Minos à Solon. 3200 à 510 avant notre ère, Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , 686 p. (ISBN 978-2-7011-6492-2), chap. 12 (« Les Grecs et leurs voisins : contacts, échanges et représentations »), p. 438.
- ↑ Site de la Famille Houssami.
- ↑ (en + fr) « Sciences et fossiles », sur Memory of time (consulté le ).
Sur les autres projets Wikimedia :
- Nina Jidéjian, Byblos à travers les âges, préface de Maurice Dunand (traduction de Byblos through the ages), Dar El Machreq Éditeurs, Beyrouth, 1968
- Jean-Pierre Thiollet, Je m'appelle Byblos (préface de Guy Gay-Para), Éditions H & D, Paris, 2005.
- Josette Elayi, Byblos, cité sacrée (VIIIe – IVe siècles av. J.-C.), Éditions Gabalda, Paris 2009 ; Histoire de la Phénicie, Éditions Perrin, Paris, 2013.
- Josette Elayi et Alain G. Elayi, A Monetary and Political History of the Phoenician City of Byblos, Éditions Eisenbrauns, Winona Lake, 2014.