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Quartier des Batignolles

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Le quartier des Batignolles est le 67e quartier administratif de Paris situé dans le 17e arrondissement. Son nom rappelle l'ancien hameau des Batignolles.

Géographie

Il convient de distinguer le quartier administratif des Batignolles et le hameau historique des Batignolles.

Le quartier administratif

Le quartier administratif des Batignolles est délimité :

  • au nord par la limite nord de Paris
  • à l'ouest par les rues de Tocqueville (de la limite de Paris à la rue Cardinet) et de Lévis (à partir de la rue Cardinet jusqu'à l'avenue de Villiers)
  • au sud par le boulevard des Batignolles
  • à l'est par l'avenue de Clichy, la rue La Condamine et la rue Lemercier (puis par une ligne fictive en prolongement de cette dernière).

Le hameau historique

Historiquement, les Batignolles ont une surface plus grande que cette entité administrative. En effet, la limite à l'est s'étendait à peu près jusqu'à l'avenue de Saint-Ouen. Cependant, la transformation du chemin de Clichy en avenue très passante, l'installation des entrepôts SNCF derrière la rue Cardinet et le creusement de la ligne de Saint Lazare ont coupé du quartier les terrains situés au-delà. Aujourd'hui les Batignolles apparaissent souvent comme le quadrilatère compris entre les rues Cardinet et de Rome, le boulevard des Batignolles et l'avenue de Clichy souvent présenté comme étant les limites du quartier. Cependant, ces axes sont récents, ils datent pour la plupart du Second Empire. Les limites qu'ils posent sont donc artificielles pour le village des Batignolles qui existait bien antérieurement.

Il reste quelques traces des limites anciennes :

Histoire

L'étymologie de Batignolles est discutée. Le nom dériverait de "bastillole-bastidiole" (petite maison de campagne) ou du latin "batagliona" (petite guerre), les terrains ayant servi à de nombreux exercices militaires. De temps immémorial, le plateau des Batignolles appartient aux Dames Bénédictines de Montmartre. Sous l'ancien régime, l'endroit sert d'importante réserve de chasse pour le roi et les grands seigneurs. Cerfs, chevreuils et lièvres y sont courants. Démantelés à la Révolution, ces "remises de gibier" sont remplacées par des fermes, des maisons, un village provisoirement rattaché à celui de Clichy-la-Garenne.

Commune rurale indépendante depuis février 1830, le village des Batignolles ne fut rattaché à Paris qu'en 1860 par un décret de l'empereur Napoléon III. Le rattachement officieux à la capitale, d'un point de vue économique, était cependant plus ancien : l'endroit constituait déjà une terre de prédilection pour les commerçants parisiens qui y bâtissaient leurs résidences secondaires, bien avant l'englobement administratif par Paris.

Culture

Le quartier connut une vie culturelle très active dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le poète Paul Verlaine passa une partie de sa jeunesse aux Batignolles, il étudia rue Hélène dans une école privée, puis au lycée Chaptal. Stéphane Mallarmé, habitait rue de Rome et réunissait autour de lui une compagnie brillante et cultivée. Le peintre Édouard Manet et ses amis du "groupe des Batignolles", étaient des habitués du quartier et de ses cafés.

La chanteuse Barbara était originaire des Batignolles[réf. nécessaire], dont elle mentionne le square dans sa chanson Perlimpinpin. Elle résida rue Brochant. Jacques Brel vécut, à son arrivée à Paris, dans la cité Lemercier et c'est là qu'il écrivit Ne me quitte pas[réf. nécessaire]. On peut aussi citer le comédien Jacques François. Ce quartier a également été chanté par Yvan Dautin dans sa chanson Les Batignolles, coécrite avec Étienne Roda-Gil.

Le quartier a également inspiré le dessinateur Maëster pour sa série Sœur Marie-Thérèse des Batignolles et sert de décor au film de Guy Lacourt tourné en 1951, le Costaud des Batignolles.

Tourisme