Temporary Disabled. :) please Go back Voir la source de Antilibéralisme — Wikipédia www.fgks.org » Address: [go: up one dir, main page] Include Form Remove Scripts Accept Cookies Show Images Show Referer Rotate13 Base64 Strip Meta Strip Title Session Cookies Aller au contenu Menu principal Menu principal déplacer vers la barre latérale masquer Navigation AccueilPortails thématiquesArticle au hasardContact Contribuer Débuter sur WikipédiaAideCommunautéModifications récentesFaire un don Rechercher Rechercher Apparence Créer un compte Se connecter Outils personnels Créer un compte Se connecter Pages pour les contributeurs déconnectés en savoir plus ContributionsDiscussion Voir la source de Antilibéralisme Ajouter des langues ArticleDiscussion français LireModifierModifier le codeVoir l’historique Outils Outils déplacer vers la barre latérale masquer Actions LireModifierModifier le codeVoir l’historique Général Pages liéesSuivi des pages liéesTéléverser un fichierPages spécialesInformations sur la pageObtenir l'URL raccourcieTélécharger le code QRÉlément Wikidata Apparence déplacer vers la barre latérale masquer ← Antilibéralisme Vous n’avez pas la permission de modifier cette page, pour la raison suivante : Votre adresse IP fait partie d’une plage qui a été bloquée sur tous les wikis de la Fondation Wikimédia. Le blocage a été effectué par Jon Kolbert. Le motif invoqué est Open proxy/Webhost: Visit the FAQ if you are affected . Début du blocage : 24 avril 2022 à 01:16 Expiration du blocage : 24 décembre 2024 à 01:16 Votre adresse IP actuelle est 132.148.121.6. La plage bloquée est 132.148.0.0/16. Veuillez inclure tous les détails ci-dessus dans toutes les demandes que vous effectuerez. Si vous pensez avoir été bloqué(e) par erreur, vous pouvez trouver plus d’informations et d’instructions dans la politique globale Pas de serveurs mandataires ouverts. Sinon, pour discuter du blocage, veuillez publier une demande de révision sur Méta-Wiki. Vous pouvez également envoyer un courriel à la file des coordinateurs VRT à stewards@wikimedia.org, en incluant tous les détails ci-dessus. Vous pouvez voir et copier le contenu de cette page. {{Confusion|Illibéralisme}} L''''antilibéralisme''' est un terme désignant des courants de pensée hétérogènes qui ont en commun leur opposition au [[libéralisme]] ou à l'une de ses formes. En [[France]], le sens du mot « [[libéralisme]] » a beaucoup évolué depuis le {{s|XIX}} : la critique du libéralisme, d'abord venue des courants [[Contre-révolution|contre-révolutionnaires]], s'est progressivement élargie au discours de la gauche [[Anticapitalisme|anticapitaliste]] par la dénonciation du [[libéralisme économique]]. Au [[Royaume-Uni]], les [[conservatisme|conservateurs]] et [[Réaction (politique)|réactionnaires]] défendent le [[Laissez-faire|laisser-faire]] économique et la [[propriété privée]] mais refusent avec véhémence l'étiquette « [[Libéralisme|libéral]] », considérée par eux comme de [[Gauche (politique)|gauche]]. La comparaison entre [[Libéralisme classique|libéraux classiques]] (le [[Centrisme|centre]] politique aujourd'hui) et une partie de l'[[extrême droite]] s'arrête d'ailleurs sur la défense du [[capitalisme]]. Certains défenseurs du capitalisme adhèrent souvent au [[darwinisme social]] et rejettent les idées libérales. Il arrive, de façon ponctuelle, qu'une personalité politique se déclare « antilibérale » mais, le plus souvent, il s'agit d'un terme de dénigrement employé par les partisans du libéralisme. == Courants de l'antilibéralisme == === Racines françaises de l'antilibéralisme au {{s|XVIII}} === [[File:Harlekijn Actionist, 1720 Arlequyn Actionist (titel op object) Het Groote Tafereel der Dwaasheid (serietitel), RP-P-1944-2134.jpg|thumb|redresse=0.7|« [[Arlequin]] actionnaire » : la faillite du système de [[John Law de Lauriston|John Law]] en 1720 suscite, en France, une méfiance durable envers les marchés financiers. Gravure satirique [[Provinces-Unies|hollandaise]], 1720.]] Par leur nature même certaines doctrines s'opposent au [[libéralisme]] en tant que liberté de l'individu. Par exemple le [[libéralisme]] s'est historiquement construit contre l'[[absolutisme]], ce système politique étant par nature antilibéral. L'antilibéralisme est au départ une [[Réaction seigneuriale et nobiliaire|réaction de la noblesse]] contre la [[bourgeoisie]] et la [[Persécution des huguenots sous Louis XV|minorité protestante]]<ref>{{Ouvrage|nom1=Péronnet, Michel|titre=Naissance et affirmation de l'idée de tolérance : {{s2-|XVI|XVIII}} : bicentenaire de l'édit des non catholiques (Novembre 1787) ; actes du Vème Colloque Jean Boisset (X{{e}} colloque du Centre d'Histoire des Réformes et du Protestantisme)|lieu=Montpellier|éditeur=Univ. Paul Valéry|année=1988|pages totales=413|isbn=978-2-905397-35-5|isbn10=2905397357|isbn2=9782905397355|oclc=831292664|bnf=350274755}}</ref>. Il s'agit de s'opposer à la liberté religieuse, à la liberté politique (les [[Lumières (philosophie)|Lumières]] au {{s-|XVIII}}) et à la liberté de commerce. Sous la [[Régence (1715-1723)|Régence]], [[John Law de Lauriston|John Law]] essaie d'installer une [[monnaie fiduciaire]] (billets de banque), afin d'endiguer l'endettement du [[royaume de France]], mais s'attire des inimitiés au sein de la [[noblesse]], jalouse de ses privilèges. Son idée échoue à cause d'une spéculation agressive sur sa monnaie. C'était une première tentative de libérer l'économie. Avec l'importance que prennent les [[Manufacture|Manufactures]] au {{s-|XVIII}}, les [[Corporation|corporations]] sont sur le déclin ; le grand capital se développe au détriment de la petite bourgeoisie<ref>{{Ouvrage|nom1=Martin Saint-Léon, Étienne, (1860- …)., Auteur.|titre=Histoire des corporations de métiers depuis leurs origines jusqu'à leur suppression en 1791 : suivie d'une étude sur l'évolution de l'idée corporative au {{s-|XIX}} et sur les syndicats professionnels|éditeur=F. Alcan|année=1922|isbn=|oclc=496657471}}</ref>. Le libéralisme apparait comme entité politique (l’État moderne) avec les [[Guerre d'indépendance des États-Unis|révolutions américaines]] et [[Révolution française|française]]. La droite contre-révolutionnaire apparaît en réaction à la [[Révolution française|Révolution]] à la fin du {{s-|XVIII}} et s'exprime en soulèvement armé avec les [[Guerre de Vendée|Vendéens]] et les [[Chouannerie|chouans]]. === Monarchistes === [[File:Almanac royaliste.jpg|thumb|redresse=0.7|Almanach royaliste français de la [[Chouannerie]] daté de la « troisième année du règne de [[Louis XVII]] », 1795.]] L'historien [[Zeev Sternhell]], en ne s'intéressant qu'au [[libéralisme politique]], et non pas au [[Social-libéralisme|libéralisme social]], unifie ces courants dans un mouvement antilibéral des « [[antilumières]] », qu'il fait aller de la [[Révolution française]] jusqu'aux [[néoconservateurs]] contemporains. En France, les principes [[Révolution française|révolutionnaires de 1789]] qui ont renversé la monarchie, vont être combattus par des clercs, des laïques et des organes proches de l'[[Église catholique romaine]] : l'abbé [[Augustin Barruel]] (1741-1820), le [[cardinal Pie]] (1815-1880), [[Jean-Joseph Gaume|Jean Gaume]] (1802-1879), [[Louis-Gaston de Ségur|Louis de Ségur]] (1820-1881), [[Ernest Jouin]] (1844-1932) et la ''[[Revue internationale des sociétés secrètes]]'' (1912-1922) vont prêcher une doctrine appelée l'« [[Contre-révolution#« L'école antilibérale » (XIXe siècle)|école antilibérale]] ». Le philosophe [[Antoine Blanc de Saint-Bonnet]] (1815-1880) s'affirme antilibéral tant en économie qu'en politique : il s'oppose à l'[[Courants anti-industriels|industrialisme]], au [[libéralisme]], à la [[démocratie]] et au [[socialisme]]. <br>Ce courant a une certaine importance à la veille de la [[Première Guerre mondiale]], avec par exemple l'abbé [[Emmanuel Barbier]] (1851-1925), qui fonde et dirige la revue ''Critique du libéralisme religieux, politique'' (1908-1914). Selon {{Lien |fr=Stephen Holmes|lang=en |trad=Stephen Holmes (academic)|texte= Stephen Holmes}} auteur de ''The Anatomy of antiliberalism'', un des inspirateurs de cette tendance remonte en France est le [[États de Savoie|Savoyard]] [[Joseph de Maistre]] (1753-1821) qui considère l'[[inquisition]] comme une institution « bonne et douce »<ref>{{Ouvrage|auteur1=Joseph de Maistre|titre=Lettres sur l'Inquisition espagnole|éditeur=|année=|isbn=}}</ref>. En [[Espagne]], le [[carlisme (Espagne)|carlisme]] (né en 1833) est historiquement l'un des plus importants représentants du courant catholique, traditionaliste et antilibéral <ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Clément|nom1=Martin|auteur2=[[Jordi Canal]]|titre=La Contre-Révolution en Europe|chapitre=La longue survivance du Carlisme en Espagne : proposition pour une interprétation|éditeur=Presses universitaires de Rennes|date=2001|asin=B017RCBAWU|lire en ligne=https://books.openedition.org/pur/16587?lang=fr|consulté le=2022-12-27}}</ref>. === Catholiques === {{article connexe|Modernisme dans l'Église catholique|Catholicisme social}} [[File:Bl. Pius IX José Miralles Darmanin circa 1872.jpg|thumb|redresse=0.7|[[Pie IX]] contemplant la [[pluie de météores]] de 1872, dessin de José Miralles-Darmanin, v. 1872.]] Au {{s|XIX}}, l'[[Église catholique romaine|Église catholique]] est majoritairement monarchiste et contre-révolutionnaire malgré l'émergence d'un « [[socialisme chrétien]] » représentés en France par [[Félicité de La Mennais|La Mennais]], [[Henri Lacordaire]] et [[Charles de Coux]] qui, en 1831, lancent l'idée d'une internationale catholique et libérale<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=François|nom1=Faure|titre=Emmanuel Mounier: La personne est son engagement|éditeur=Domuni-Press|date=2022-10-06|isbn=978-2-36648-167-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=sqeTEAAAQBAJ&newbks=0&printsec=frontcover&pg=PP7&dq=mounier,+antilib%C3%A9ralisme&hl=fr|consulté le=2022-12-26}}</ref>. Le {{date|15 août 1832}}, le pape [[Grégoire XVI]] publie l'encyclique ''[[Mirari vos]]'' qui condamne le [[catholicisme libéral]] en jugeant « maxime fausse et absurde » voire de « délire » la [[liberté de conscience]], consubstantielle au libéralisme<ref>{{Lien web |titre=Le libéralisme est un péché - Don Félix Sarda y Salvany - 01|url=http://www.christ-roi.net/index.php/Le_lib%C3%A9ralisme_est_un_p%C3%A9ch%C3%A9_-_Don_F%C3%A9lix_Sarda_y_Salvany_-_01 |site=christ-roi.net |consulté le=2022-12-26}}</ref>. En 1848, le pape [[Pie IX]] s'oppose au « [[Révolutions de 1848|Printemps des peuples]] » et au [[Risorgimento|mouvement pour l'unité italienne]]. Chassé de ses [[États pontificaux|États]] par la proclamation de la [[République romaine (1849)| République romaine]], puis rétabli par l'intervention française, il dénonce le libéralisme comme une subversion. Il publie le {{date|8 décembre 1864}} l'encyclique ''[[Quanta cura (Pie IX)|Quanta cura]]'' complétée par le ''[[syllabus (pape Pie IX)|Recueil des erreurs]]'' (''Syllabus errorum'') qui dénonce les « erreurs de notre temps ». Il condamne en 80 propositions le libéralisme, le [[rationalisme]], le [[gallicanisme]], le [[Naturalisme (philosophie)|naturalisme]]. Le [[Premier concile œcuménique du Vatican|premier concile du Vatican]], ouvert le {{date|8 décembre 1869}}, confirme cette orientation antilibérale : il impose le dogme de l'[[infaillibilité pontificale]] et renforce le [[centralisme]] de l'Église malgré l'opposition de 57 évêques allemands et français<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Georges|nom1=Livet|prénom2=Roland|nom2=Mousnier|titre=Histoire générale de l'Europe (3): L'Europe de 1789 à nos jours|éditeur=Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)|date=1980-01-01|isbn=978-2-13-065656-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=EnF6DwAAQBAJ&newbks=0&printsec=frontcover&pg=PT406&dq=antilib%C3%A9ralisme,+pontifical&hl=fr|consulté le=2022-12-26}}</ref>. Le catholicisme conservateur s'oppose au monde [[Capitalisme|capitaliste]], [[Révolution industrielle|industriel]] et démocratique et développe une image idéalisée de la [[chrétienté]] médiévale et de l'ordre des [[corporation]]s. En 1891, l'encyclique ''[[Rerum novarum]]'' du pape [[Léon XIII]] pose les fondements du [[catholicisme social]] : il dénonce la misère ouvrière et l'égoïsme capitaliste tout en rejetant le [[socialisme]]. Il maintient les interdits de Pie IX et formule des réserves visant la liberté des cultes et celle de la presse mais, contrairement à lui, encourage les catholiques à participer à la vie publique : les [[Démocratie chrétienne|partis catholiques]] qui se développent en Europe à la fin du {{s|XIX}} sont d'inspiration {{citation|antilibérale et sociale}}. En France, dans les [[années 1930]], cette évolution aboutit au [[personnalisme]] d'[[Emmanuel Mounier]]<ref>François Faure, ''Emmanuel Mounier : la personne est son engagement'', éd. Yves Meillier, 2022, ch. « Le catholicisme antilibéral et social » [https://www.google.fr/books/edition/Emmanuel_Mounier/sqeTEAAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=mounier,+antilib%C3%A9ralisme&pg=PP7&printsec=frontcover]</ref>. Dans l'[[entre-deux-guerres]], les encycliques ''[[Quadragesimo Anno]]'' en 1931 et ''[[Divini Redemptoris]]'' en 1937 formulent encore une sévère critique du libéralisme sous ses trois visages, le [[parlementarisme]], le [[capitalisme sauvage]] et la [[Péché#Pour les catholiques|licence morale]]. Dans les pays catholiques d'Europe et d'Amérique, le [[corporatisme]] apparaît comme une alternative à la fois au libéralisme et au socialisme : il est adopté par des dictatures comme celle de [[austrofascisme|Dolfuss]] en [[République d'Autriche allemande|Autriche]], [[Estado Novo (Portugal)|Salazar]] au [[Histoire du Portugal|Portugal]], [[Espagne franquiste|Franco]] en [[Histoire de l'Espagne|Espagne]], [[Régime de Vichy|Pétain]] en [[Histoire de la France pendant la Seconde Guerre mondiale|France]]<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Jean-Philippe|nom1=Warren|titre=Le corporatisme canadien-français comme « système total ». Quatre concepts pour comprendre la popularité d’une doctrine|périodique=Recherches sociographiques|volume=45|numéro=2|date=2004|issn=0034-1282|issn2=1705-6225|doi=10.7202/009647ar|lire en ligne=https://www.erudit.org/fr/revues/rs/2004-v45-n2-rs835/009647ar/|consulté le=2022-12-26|pages=219–238}}</ref>. En [[Histoire de l'Argentine|Argentine]] et au [[República Velha|Brésil]], le renouveau catholique des [[années 1920]] est largement antilibéral et s'inspire des idées de l'[[Action catholique]] espagnole et des penseurs français [[Louis de Bonald]], Joseph de Maistre et [[Jacques Maritain]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Compagnon|titre=Jacques Maritain et l’Amérique du Sud: Le modèle malgré lui|passage=27-30|éditeur=Presses Universitaires du Septentrion|date=2020-03-13|isbn=978-2-7574-2236-6|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=VjDXDwAAQBAJ&newbks=0&printsec=frontcover&pg=PA28&dq=antilib%C3%A9ralisme,+pontifical&hl=fr|consulté le=2022-12-26}}</ref>. L'antilibéralisme en Amérique latine est représenté notamment dans la Confédération ibéro-américaine des étudiants catholiques, fondée en 1931<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Romain|nom1=Robinet|titre=La Révolution Mexicaine: Une histoire étudiante|passage=232-248|éditeur=Presses universitaires de Rennes|date=2019-07-10|isbn=978-2-7535-7865-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=71unDwAAQBAJ&newbks=0&printsec=frontcover&pg=PA295&dq=antilib%C3%A9ralisme,+mexique&hl=fr|consulté le=2022-12-26}}</ref>. === Nazisme et fascisme === [[File:1919 - PRIMO ATTACCO SQUADRISTA ALL'AVANTI!!.jpg|thumb|Une du journal fasciste ''[[Reparti d'assalto|L'Ardito]]'' célébrant l'attaque des [[Squadrisme|miliciens fascistes]] contre le journal socialiste ''[[Avanti! (journal)|Avanti]]'', 18 avril 1919.]] Des tendances antilibérales se développent en Europe avant, pendant et après la [[Seconde Guerre mondiale]] : * des personnes, comme [[Carl Schmitt]] (1888-1985), défendant une idéologie clairement antilibérale et anti-marxiste et influençant la [[Révolution conservatrice (Weimar)|révolution conservatrice]] de [[Weimar]], vont rejoindre le [[parti nazi]]<ref group="Notes">On peut se référer à ''Carl Schmitt : Biographie politique et intellectuelle'' de David Cumin, publié en 2005 aux éditions du Cerf</ref>{{,}}<ref>''[http://www.ilfautlesavoir.com/presse/Quand-l-antiliberalisme-mene-au Quand l'antilibéralisme mène au nazisme]'', critique du livre de David Cumin par [[Philippe Simonnot]]</ref> ; * en Italie, à partir de 1926, le régime [[fasciste]]<ref>{{lien web|auteur=Raoul Girardet|url=http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/fascisme/|titre=« fascisme »|site=Encyclopædia Universalis}}</ref> de [[Mussolini]] s'oriente vers un retour aux corporations d’État et adopte une politique antilibérale<ref group="Notes">On peut se référer aux travaux d'[[Ernst Nolte]] comme ''Der Faschismus in seiner Epoche : die Action française der italienische Faschismus, der Nationalsozialismus''</ref> ; * en France, pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], ce mouvement est incarné par la politique du [[gouvernement de Vichy]] du [[maréchal Pétain]], qui dénonçant la {{citation|faillite universelle de l'économie libérale}}<ref>[http://www.guerre-mondiale.org/Documents/petain8.htm Discours du 11 octobre 1940 du maréchal Pétain]</ref>, revient vers une économie basée sur les corporations et la ruralité avec des mesures comme la [[charte du travail du 4 octobre 1941|charte du travail]]. Cela va à l'encontre des dispositions libérales votées depuis la [[Révolution française]] ([[décret d'Allarde]], [[loi Ollivier]] ou [[loi relative à la création des syndicats professionnels|loi Waldeck-Rousseau]]). Le gouvernement de Vichy est plutôt [[Contre-révolution|contre-révolutionnaire]] que [[Fascisme|fasciste]], bien qu'ayant des éléments fascistes en son sein. Il s'inspire des idées [[Maurassisme|maurassiennes]] pour développer sa [[révolution nationale]]. Le [[fascisme]] se caractérise par un antilibéralisme violent et virulent. L'idéal [[Fascisme|fasciste]] est le [[guerrier]], l'opposé du [[guerrier]] étant l'[[Esclavage|esclave]]. Le [[guerrier]] est l'homme supérieur, tandis que l'[[Esclavage|esclave]] est forcément un inférieur. Le fasciste ne rejette pas seulement la [[Libéralisme|modernité]] pour exalter le retour de la [[tradition]], mais il critique également le manque de [[Vitalisme|vitalité]] chez l'homme moderne<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Redbeard, Ragnar.|titre=Might is right|sous-titre=or, survival of the fittest|éditeur=|année=|pages totales=186|isbn=978-1-944247-79-9|isbn2=1944247793|oclc=965830933}}</ref>. Aussi, le [[fascisme]] se retrouve dans le [[darwinisme social]], le [[suprémacisme]], le [[déclinisme]] et la défense de l'[[esclavage]]. Les partisans de cette doctrine peuvent se reconnaitre sur certains points de la morale [[Friedrich Nietzsche|nietzschéenne]], comme la morale de maître et l'apologie de l'[[aristocratie]] guerrière. Le [[libéralisme]] défendrait les faibles et les [[Esclavage|esclaves]]. Le [[Populisme (politique)|populisme]] défendu par le [[fascisme]] repose sur l'idéal [[Aristocratie|aristocrate]]. Les fascistes parlent de « l'homme nouveau » (le [[guerrier]]) par opposition à l'homme « [[Liberté|libre]] » et « [[Décadence|décadent]] » (l'[[Esclavage|esclave]]). Le [[nazisme]] se concentre davantage sur la question [[Racialisme|raciale]] et [[Antisémitisme|l’antisémitisme]] que le [[fascisme]] mussolinien. Le [[fascisme]] est une idéologie à part entière et ne doit pas être évoqué pour généraliser l'[[extrême droite]], dont une partie est [[Conservatisme|conservatrice]], [[Contre-révolution|contre-révolutionnaire]], voire [[Fondamentalisme|fondamentaliste]] (l'[[islamisme]] et le [[fondamentalisme chrétien]] par exemple). Le [[fascisme]] est souvent assimilé à tort au [[socialisme]], à cause du [[Nazisme|national-socialisme]] de [[Adolf Hitler|Hitler]], mais il n'y a rien de [[Socialisme|socialiste]] (au sens moderne du terme selon [[Ian Kershaw]]) dans cette idéologie. Cette doctrine se fonde sur le système de [[corporation]]. À la différence de l'[[Société d'Ancien Régime|Ancien régime]], ces [[Corporation|corporations]] sont la propriété de l’[[État]]. Le caractère [[Totalitarisme|totalitaire]] du régime tient plus d'une volonté fasciste de créer un [[empire]] similaire à l'[[empire romain]], plutôt que d'imposer l'[[égalitarisme|égalité]] parfaite entre les individus, d'où la dénonciation de l'égalitarisme et la lutte contre les asociaux. Il faut rappeler que les [[Fascisme|fascistes]] méprisent violemment les [[Socialisme|socialistes]], quitte à les assassiner brutalement (assassinat du député [[Socialisme|socialiste]] [[Giacomo Matteotti|Matteotti]], par exemple)<ref>{{Ouvrage|auteur1=Kirkpatrick *|auteur2=* Sir.|titre=Mussolini ; study of a demagogue.|éditeur=Odhams Books|année=1964|isbn=|oclc=644177639}}</ref>. === L'égoïsme anarchiste selon Max Stirner === [[File:Max Stirner-k.jpg|thumb|redresse=0.7|[[Max Stirner]] caricaturé par [[Friedrich Engels]], v. 1841-1842.]] [[Max Stirner]] est le défenseur d'un égoïsme radical. Il a influencé beaucoup d'[[Anarchisme|anarchistes]] sur la question de la [[morale]] et de l'[[autogestion]], et des penseurs d'[[extrême droite]] ([[Georges Valois|Valois]], [[Rudolf Steiner|Steiner]], [[Julius Evola|Evola]], [[Benito Mussolini|Mussolini]]) pour le rejet du [[libéralisme]] et de la [[bourgeoisie]]. Son ouvrage, ''[[L'Unique et sa propriété|L’Unique et sa propriété]]''<ref>{{Lien web |langue=fr|nom1=Tremblay |prénom1=Jean-Marie |titre=Max Stirner, L'unique et sa propriété (1845) |url=http://classiques.uqac.ca/classiques/stirner_max/stirner_max.html |site=classiques.uqac.ca|date=2005-02-02 |consulté le= }}</ref>, est un réquisitoire contre le [[libéralisme]]. Cet auteur abhorre l'idéal de la [[liberté]] : c'est une idée abstraite<ref group="Notes">La liberté individuelle est la possibilité pour les citoyens de choisir, de pouvoir se déterminer individuellement, tout en respectant les droits d'autrui. D'un autre côté, la liberté peut être celle du peuple et se situe donc dans la volonté générale. L’État représente cette volonté souveraine. L'égalité est totale et ne se résume pas seulement à une égalité des droits. Ces deux visions de la liberté sont défendues respectivement par le libéralisme politique (classique) et le libéralisme social.</ref>. À la [[Libertés fondamentales|liberté individuelle]], il oppose la [[Volonté (philosophie)|volonté]] individuelle, « ma [[Max Stirner|propriété]] ». La [[liberté]] n'est pas une fin en soi pour Stirner, mais un moyen d'accroitre son [[Pouvoir (philosophie)|pouvoir]]. Son rejet du [[libéralisme]] est total : il apporte des arguments contre l'[[Anthropocentrisme|humanisme]] (l'[[Essentialisme|Essence]] de l'Humanité), l'[[égalitarisme]], le [[Méritocratie|mérite]]<ref>« Si c'est le mérite de l'homme qui fait sa liberté (et que manque t-il à la liberté que réclame le cœur du bon bourgeois ou du fonctionnaire fidèle ?), servir, c'est être libre. Le serviteur obéissant, voilà l'homme libre! Et voilà une rude absurdité » ''L'Unique et sa propriété'', {{p.|102}}</ref>, la [[justice]], les [[loi]]s, la [[propriété privée]] et [[Collectivisme|collective]], la Hiérarchie (domination de l'[[Esprit]] [[Religion|religieux]] et [[Georg Wilhelm Friedrich Hegel|hégélien]]), le [[Sacré]], le [[Droit]], le [[Devoir]], [[Éducation|l’Éducation]], la [[Raison]], l'[[Idéalisme absolu|Absolu]], l’[[État|État moderne]], le [[Citoyenneté|Citoyen]], le [[Peuple]], la [[Bourgeoisie]], la [[Nation]], etc. En bref, il réprouve les idées des [[Lumières (philosophie)|Lumières]] et du [[libéralisme classique]]. L'[[Ultralibéralisme|ultralibéral]], selon lui, c'est l'[[Étatisme|étatiste]] et l'[[Anthropocentrisme|humaniste]] : le bon [[Citoyenneté|citoyen]]. Le [[libéralisme]] est dépeint, dans l'ouvrage en question, comme la continuité de la [[morale]] [[Judéo-christianisme|judéo-chrétienne]]. Ce philosophe va même jusqu'à opposer le rebelle (l'égoïste) au [[Révolution|révolutionnaire]]. Le rebelle n'a aucun idéal de société contrairement au [[Révolution|révolutionnaire]]. Il méprise l'autorité, mais se soumet (au moins temporairement) si celle-ci fait usage de la force. La distinction révolté-révolutionnaire est reprise par [[Albert Camus]] dans son ouvrage ''[[L'Homme révolté]]''<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Camus, Albert|titre=The rebel|éditeur=Penguin Books|année=2013|pages totales=269|isbn=978-0-14-118201-8|isbn2=0141182016|oclc=900203469}}</ref>. L'[[Iconoclasme|iconoclaste]] [[Max Stirner|Stirner]] considère le [[Morale|moralisme]] et l'[[Idéalisme (philosophie)|idéalisme]] comme les ennemis de l'[[égoïsme]]. Une fois ces ennemis écrasés, c’en est fini du [[dogme]], de la [[morale]], des [[loi]]s, de la [[loyauté]] et des principes. L'égoïste peut enfin exprimer sa puissance brute : c'est la guerre de tous contre tous ! Stirner dit en substance : « à bas la domination de l'Esprit, le règne de l'Idée et l'esclavage de la pensée ». Il renie les principes [[Jeunes hégéliens|hégéliens]]<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Philosophie du Droit (Hegel) |url=https://la-philosophie.com/philosophie-droit-hegel |site=la-philosophie.com|date=2012-05-23 |consulté le= }}</ref> et considère que le [[Droit]] tire sa légitimité de la force. Le penseur [[Égoïsme|égoïste]] incite chacun à s'approprier ce qui est en son pouvoir<ref>« […] jouir d'un privilège aux dépens du reste de la société, c'est pécher par égoïsme contre l'idée d'égalité ; détenir le pouvoir, c'est violer en égoïste l'idée de liberté{{, etc.}} ''([[L'Unique et sa propriété]], {{p.|38}})'' »</ref>. Dans le même ordre d'idées, la coopération avec autrui doit toujours servir ses intérêts<ref>« On ne manquera probablement pas de nous objecter que l'accord que nous avons conclu peut devenir gênant et limiter notre liberté ; on dira qu'en définitive nous en venons aussi à ce que « chacun devra sacrifier une partie de sa liberté dans l'intérêt de la communauté. Mais ce n'est nullement à la « communauté » que ce sacrifice sera fait, pas plus que ce n'est pour l'amour de la « communauté » ou de qui que ce soit que j'ai contracté ; si je m'associe, c'est dans mon intérêt, et si je sacrifiais quelque chose, ce serait encore dans mon intérêt, par pur égoïsme. D'ailleurs, en fait de « sacrifice », je ne renonce qu'à ce qui échappe à mon pouvoir, c'est-à-dire que je ne « sacrifie » rien du tout. » (''[[L'Unique et sa propriété|L'unique et sa propriété]]'', {{p.|248}})</ref>. Cela ne veut pas dire que [[Max Stirner|Stirner]] est en faveur de l'économie de marché, vu que la raison du plus fort l'emporte dans son raisonnement. Tous les égoïstes sont des [[Georg Wilhelm Friedrich Hegel|objets]] de consommation ([[Max Stirner|propriété]]) pour autrui et inversement<ref>« Je suis propriétaire, mais la propriété n'est pas sacrée. Ne serais-je donc que possesseur ? Eh ! non. Jusqu'à présent on n'était que possesseur, on ne s'assurait la jouissance d'une parcelle qu'en laissant les autres jouir de la leur. Mais désormais tout m'appartient ; je suis propriétaire de tout ce dont j'ai besoin et dont je puis m'emparer. Si le Socialiste dit : la Société me donne ce qu'il me faut, l'Égoïste répond : je prends ce qu'il me faut. Si les Communistes agissent en gueux, l'Égoïste agit en propriétaire. » ''([[L'Unique et sa propriété|L’Unique et sa propriété]], {{p.|209}})''</ref>. Il distingue l'union des égoïstes des [[Corporation|corporations]] d'[[Société d'Ancien Régime|Ancien Régime]], puisqu'elle est la créature de l'égoïste. Dans la pensée stirnerienne, les [[Communisme|communistes]], les [[Socialisme|socialistes]] et les [[Capitalisme|capitalistes]] veulent aliéner l'Unique (l'individu) par le travail et à aucun moment ne souhaitent qu'il se possède, car ce serait le règne de l'arbitraire. Les [[Libéralisme|libéraux]], comme les [[Communisme|communistes]], sont considérés comme des ennemis redoutables ! L'auteur de ''[[L'Unique et sa propriété|L’Unique et sa propriété]]'' fait alors l'apologie de la force et du [[crime]]<ref>« Aux mains de l'État, la force s'appelle « droit », aux mains de l'individu, elle s'appelle « crime ». Crime signifie : emploi de sa force par l'individu ; ce n'est que par le crime que l'individu peut détruire la puissance de l'État, quand il est d'avis que c'est lui qui est au-dessus de l'État et non l'État qui est au-dessus de lui. » ''([[L'Unique et sa propriété]]'', {{p.|167}})</ref>. Stirner défend les « [[Vagabondage|vagabonds]] » (escrocs, truands, prostituées{{etc}}) plutôt que de se référer au [[peuple]] et aux [[Élite|élites]] bourgeoises<ref>« Aux yeux des prêtres (libéraux), le vol est toujours un crime, ou tout au moins un délit. Ici finit l’intérêt personnel. Cette personne déterminée qui a dérobé la corbeille du marchand m’est, à moi (le libéral) complètement indifférente; ce qui m’intéresse c'est uniquement le voleur, l'espèce dont cette personne est un exemplaire. » (''[[L'Unique et sa propriété|L’Unique et sa propriété]]'', {{p.|79}})</ref>. Il a sûrement amené le [[sociologue]] [[Georg Simmel]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Normes, contrôle social, déviance et |url=http://axesocionancy.canalblog.com/archives/2010/03/02/17099110.html |site=axesocionancy.canalblog.com|date=2010-03-02 |consulté le= }}</ref>, le philosophe [[Postmodernisme|post-moderniste]] [[Michel Foucault]]<ref group="Notes">[[Michel Foucault]] parle des rapports antagonistes entre les vagabonds et la bourgeoisie, dans un colloque au collège de France, en 1973. Le compte rendu de ce colloque s'intitule ''Surveiller et punir.'' Le philosophe a clairement repris les idées de Stirner sur le sujet. </ref> et le [[Internationale situationniste|situationniste]] [[Guy Debord]] à s’intéresser à la [[déviance]]. Ces penseurs étaient au fait des idées stirneriennes. Stirner ne rejette pas les valeurs du [[libéralisme]] et de la [[modernité]] au nom d'un ordre [[Tradition|traditionnel]], [[patriarcat (sociologie)|patriarcal]] et [[Aristocratie|aristocrate]] (Castocratie dans le vocabulaire de Stirner). Néanmoins, il n'est pas non plus [[Anarchisme|anarchiste]]. Lorsqu'il parle de [[Idéalisme absolu|Hiérarchie]], c'est uniquement la domination de l’[[Esprit]] qui est visé, pas la [[hiérarchie]] entre les hommes<ref>« On demandera : Mais que se passera-t-il, quand les sans-fortune auront pris courage ? Comment s'accomplira le nivellement ? Autant vaudrait me demander de tirer l'horoscope d'un enfant. Ce que fera un esclave quand il aura brisé ses chaînes ? — Attendez, et vous le saurez. (…) » ''([[L'Unique et sa propriété]]'', {{p.|210}})</ref>. Les [[Libertaire|libertaires]] rejettent l’État (ce qui revient à rejeter une grande partie de l'héritage libéral), car ils considèrent que cette entité est l'ennemi de la liberté. L'[[Égoïsme|égoïste]], quant à lui, considère l’[[État]] comme l'ennemi de sa [[Max Stirner|propriété]], donc son ennemi<ref>« N'accepterais-tu pas leur permission si on te l’accordait ? — Oui, certes, et avec plaisir, car leur permission me prouverait que je les ai aveuglés et que je les mène à l'abîme. Ce n'est pas leur permission que je veux, mais leur aveuglement et leur défaite. Si je la sollicite, cette permission, ce n'est pas parce que j'espère, comme les politiciens libéraux, qu'eux et moi pourrions vivre en paix côte à côte, et même nous soutenir, nous entraider réciproquement. Non. Si je la sollicite, c'est pour m'en faire une arme contre eux, c'est pour faire disparaître ceux-là mêmes qui me l'auront accordée. » ([[L'Unique et sa propriété|''L’Unique et sa propriété'']], {{p.|228}})</ref>. Il refuse certes, la domination de l’[[État]], mais aussi celle de la [[Morale]]. Ainsi, dominer autrui ne pose pas de problème à l'[[Égoïsme|égoïste]]. En même temps, l'égoïste est doué d'[[empathie]] pour autrui ; Stirner consacre un passage là-dessus. Il peut être néanmoins considéré comme un [[libertaire]] traditionnel, car il rejette la concurrence [[Capitalisme|capitaliste]], sans non plus embrasser le [[corporatisme]] [[Georg Wilhelm Friedrich Hegel|hégélien]]. Il estime son « Union des Égoïstes » proche du [[communisme]] de [[Moses Hess]]. L'une des lectrices de [[Max Stirner|Stirner]], l'[[Anticonformisme|anticonformiste]] britannique [[Dora Marsden]], va jusqu'à dire que l'[[Égoïsme|égoïste]] est un « archiste »<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=NS-07 |url=https://www.unionofegoists.com/journals/non-serviam/ns-07/ |site=Union Of Egoists|date=2016-04-03 |consulté le= }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Dora Marsden - « The Stirner of Feminism » ? |url=http://www.lsr-projekt.de/poly/enmarsden.html |site=lsr-projekt.de|date= |consulté le= }}</ref>. À l'inverse, elle considère les [[Anarchisme|anarchistes]] et les [[Suffragette|suffragettes]], après avoir été l'une des leurs, comme des [[Moraliste|moralistes.]] [[Max Stirner|Stirner]] n'idéalise pas une société future, mais ne fait que décrire le monde vu par l'[[Égoïsme|égoïste]]. De fait, l'[[Max Stirner|égoïste stirnerien]] ignore le [[Bien (philosophie)|Bien]] et le [[Mal]], le [[wikt:juste|juste]] et l'injuste : il est [[Amoralisme|amoral]] ! === Extrême droite anglo-saxonne === L'[[extrême droite]] [[Monde anglo-saxon|anglo-saxonne]] se réclame de la vieille droite [[Maccarthysme|maccarthiste]]. Elle rassemble les [[Paléo-conservatisme|paléoconservateurs]], les [[Suprémacisme blanc|suprémacistes]], les [[Conservatisme one-nation|conservateurs]] traditionnels, les néo-réactionnaires<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=The Dark Enlightenment, by Nick Land |url=https://www.thedarkenlightenment.com/the-dark-enlightenment-by-nick-land/ |site=The Dark Enlightenment|date=2012-12-25 |consulté le= }}</ref> (ne pas confondre avec les [[Néo-réactionnisme|néo-réactionnaires]] français) et l'[[Alt-right|alt right]]. En revanche, la défense du [[laissez-faire]] [[Capitalisme|capitaliste]] ne fait pas l'unanimité au sein des [[Conservatisme|conservateurs]], notamment chez les [[Paléo-conservatisme|paléoconservateurs]] et certains [[Suprémacisme blanc|suprémacistes]] proches des [[Nazisme|nazis]]. L'[[extrême droite]] [[Monde anglo-saxon|anglo-saxonne]] insiste sur le [[droit privé]] plutôt que sur le [[Ius commune|droit commun]]. [[Hans-Hermann Hoppe]] dit même que le système [[Anarcho-capitalisme|anarcho-capitaliste]] n'est pas opposé à l'[[absolutisme]]<ref>{{Lien web |langue=fr|nom1=Genestine |titre=L'Université Liberté: Le libéralisme avec Hans-Hermann Hoppe |url=https://universite-liberte.blogspot.com/2014/11/le-liberalisme-avec-hans-hermann-hoppe.html |site=universite-liberte.blogspot.com|date=16-11-2014 |consulté le= }}</ref> et à la [[féodalité]] ; il adhère à la logique du pouvoir souverain de [[Thomas Hobbes]]<ref>{{Ouvrage|langue=en|nom1=Hobbes, Thomas, 1588-1679.|titre=Thomas Hobbes|sous-titre=Leviathan|éditeur=Continuum|année=2005|pages totales=278|isbn=978-1-84371-132-2|isbn10=184371132X|isbn2=9781843711322|oclc=774430167}}</ref>. L'[[extrême droite]] défend généralement l'[[esclavage]], le [[racisme]], rejette les [[Lumières (philosophie)|Lumières]], l’[[État de droit]] et les [[droits civiques]]. Elle ne fait pas exception chez les [[Anglo-Saxons|anglo-saxons]]. En [[France]], les membres [[Conservatisme|conservateurs]] [[Anglo-Saxons|anglo-saxons]] sont qualifiés d'[[Ultralibéralisme|ultralibéraux]], mais c'est mal comprendre ce que représente le [[libéralisme]] (voir [[ultralibéralisme]]). Pour l'[[extrême droite]] [[Anglo-Saxons|anglo-saxonne]], le [[libéralisme]] ([[Socialisme|socialistes]], [[Centrisme|centristes]] et [[Néo-conservatisme|néoconservateurs]]) est bien l'ennemi à abattre. Si les premiers [[Libéralisme classique|libéraux]]<ref>{{Lien web |langue=fr |nom1=GIL |titre=Démocratie et Libéralisme - 3 |url=http://www.leconflit.com/article-democratie-et-liberalisme-3-123667600.html |site=leconflit.com|date= |consulté le= }}</ref> se méfient de la [[démocratie]]<ref>{{Ouvrage|nom1=Tocqueville, Alexis de, 1805-1859.|titre=De la démocratie en Amérique|éditeur=Pagnerre|année=1850|isbn=978-0-665-49753-7|isbn10=0665497539|isbn2=9780665497537|oclc=1084338199}}</ref>, l'[[extrême droite]] méprise ce régime politique, qu'il soit [[Démocratie libérale|libéral]] ou pas. Elle est favorable à une élite [[Aristocratie|aristocrate]]. Toutefois, les [[Libéralisme classique|libéraux classiques]] (le [[Centrisme|centre]], les [[Parti whig (Royaume-Uni)|whigs]], les [[Gironde (Révolution française)|girondins]]{{etc}}), dans la lignée de [[John Locke]] et de [[Montesquieu]], en appellent quand même à la [[séparation des pouvoirs]] pour éviter un pouvoir fort et à un régime mixte entre la [[démocratie]] et l'[[aristocratie]]. La rhétorique anti-impôt et la défense des petites entreprises contre les [[Monopole|monopoles]] peuvent rapprocher ces [[Conservatisme|conservateurs]] du [[poujadisme]] français<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=Robert |nom1=Zaretsky |titre=Opinion {{!}} The Tea Party Last Time |périodique=The New York Times |date=2010-02-02 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2010/02/03/opinion/03zaretsky.html |consulté le= |pages= }}</ref> et du [[Populisme (politique)|populisme]]. Toutefois, les [[Paléo-conservatisme|paléoconservateurs]], comme les [[Poujadisme|poujadistes]] réclament effectivement la protection de l’[[État]] contre la [[mondialisation]], alors que d'autres (les [[Paléo-libertarianisme|paléolibertariens]]) souhaitent la disparition pure et simple de l’État, au nom du [[laissez-faire]]. D'un autre côté, les [[Libertarianisme|libertariens]] se réclament de l'[[école autrichienne d'économie]], défendent les [[droits civiques]], le [[droit des peuples à disposer d'eux-mêmes]], l'[[utilitarisme]] ou le [[droit naturel]] et réprouvent la [[guerre]] et l'[[esclavage]] (même [[Discours de la servitude volontaire|volontaire]]). En revanche, ils réprouvent de nombreuses mesures [[Libéralisme|libérales]] et se rapprochent de la [[droite religieuse]] sur beaucoup de points. Le [[libertarianisme]], comme le [[libéral-conservatisme]], peut être considéré comme un croisement entre le [[libéralisme]] et le [[conservatisme]], donc à la fois [[Libéralisme|libéral]] et antilibéral. === Individualiste aristocrate === Les individualistes aristocrates rejettent l'[[humanisme ]]universaliste et les valeurs [[Libéralisme|libérales]] et [[Égalitarisme|égalitaires]] de la [[Révolution française]]. Il s'agit d'un courant littéraire apparaissant à la deuxième moitié du {{s-|XIX}}. Il se développe par la suite dans le cinéma. Cet [[individualisme]] se différencie de l'[[Max Stirner|égoïsme stirnerien]] par la recherche d'une [[morale]] supérieure et d'une [[vertu]] [[Aristocratie|aristocrate]]. Le but poursuivi par ces [[Anticonformisme|anti-conformistes]] est de se hisser intellectuellement et moralement au-dessus du troupeau<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Anar de droite ? – « Ni Dieu, ni Maitre, ni nageur, ni Marx… L'empire du Bien triomphe, il devient urgent de le saboter » |url=https://anardedroite.wordpress.com/category/anar-de-droite/ |site=anardedroite.wordpress.com|date=}}</ref>. La [[liberté]] est réservée à une minorité disciplinée et [[Autonomie|autonome]]. Il n'est pas question de concéder des « droits » au [[peuple]], au risque de voir poindre la [[sédition]] et l'instabilité politique<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=|titre=Aristocratie vs oligarchie: différence entre l'aristocratie et l'oligarchie 2020|url=https://fr.esdifferent.com/difference-between-aristocracy-and-oligarchy|site=Es different|périodique=|date=}}</ref>. Ainsi, L'[[Aristocratie|aristocrate]] estime que l'individu d'excellence doit régner sur plus faible<ref>{{Article |langue=en|prénom1=David |nom1=Levy |titre=Socrates vs. Callicles: examination & ridicule in Plato’s Gorgias |périodique=Plato Journal |volume=13 |date=2013 |issn=2183-4105 |issn2=2079-7567 |doi=10.14195/2183-4105_13_2 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.14195/2183-4105_13_2 |consulté le= |pages=27–36 }}</ref>. La [[démocratie]] est perçue comme un système politique chaotique. Cet [[individualisme]] est à l'opposé de l'[[Libéralisme|individualisme libéral]] ([[Droit naturel|jusnaturalisme]], [[contractualisme]], [[utilitarisme]], [[économisme]], [[égalitarisme]])<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=Nietzsche : Mon idée de la liberté - Gauche libérale|url=https://www.gaucheliberale.org/post/2008/03/08/Nietzsche-:-Mon-idee-de-la-liberte|site=www.gaucheliberale.org|périodique=|date=}}</ref> et donc de l’[[État de droit]]. Il est par conséquent critique du [[matérialisme]] et de l'[[hédonisme]], qu'il voit comme des [[Doctrine|doctrines]] décadentes. L'[[Aristocratie|aristocrate]] est anti-moderne et à ce titre, il rejette les principes [[modernes]] du [[travail]] libérateur et de la [[souveraineté populaire]] ([[socialisme]], [[libéralisme]], [[nationalisme]], [[césarisme]], [[Populisme (politique)|populisme]], [[Romantisme allemand|romantisme]], [[Régime parlementaire|parlementarisme]]). Pour l'[[Aristocratie|aristocrate]], les sociétés [[Aristocratie|aristocratiques]] de la [[Grèce antique]] et de la [[Renaissance italienne]] sont des modèles à suivre<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=|titre=Hyper-Spinoza - Chapitre 08 - L’aristocratie|url=http://hyperspinoza.caute.lautre.net/-Chapitre-08-L-aristocratie-|site=hyperspinoza.caute.lautre.net|date=}}</ref>. [[Friedrich Nietzsche|Nietzsche]], connu pour ses critiques de la [[bourgeoisie]], est le penseur emblématique de ce courant de pensée. === Altermondialisme === {{Article détaillé|Gauche antilibérale}} {{Section vide ou incomplète}} L'[[altermondialisme]] est un courant représentatif antilibéral, notamment par sa critique du [[libéralisme économique]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=Centre d'études et de recherches marxistes|prénom1=|titre=La Pensée : revue du rationalisme moderne|url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6202111f/|site=Gallica|date=2007-10|consulté le=2018-07-31}}</ref> et de la [[Mondialisation économique|mondialisation]] libérale. == En France == === Origines et explications === Deux tendances s'opposent dans l'explication des mouvements d'antilibéralisme en France ; certains y voient un atavisme culturel, d'autres des raisons purement temporaires. L'antilibéralisme français semble, si l'on prend la {{refnec|définition d'[[Élie Halévy]]}}, d'origine politique et s'enracine dans la tradition absolutiste française qui refuse les contre-pouvoirs ou les systèmes de {{Citation étrangère|lang=en|checks and balances}}. De sorte qu'{{pas clair|il est loisible de se demander si certaines formes d'antilibéralisme en France n'expriment pas aussi peut-être de façon maladroite une volonté libérale d'être reconnu en tant que personne et non en tant que sujet hiérarchiquement soumis à un autre où à une organisation}}. Pour [[Alexis de Tocqueville]]<ref>Tocqueville, 1988, {{p.|250}}</ref> le mélange de libéralisme économique et de reprise de la tradition administrative de l'[[Ancien Régime]] que les [[physiocratie|physiocrates]] vont transmettre à la [[révolution française]] est vu comme une des sources des problèmes français. En effet, le libéralisme classique ([[Jacques Necker|Necker]]) est à différencier des [[Physiocratie|physiocrates]] ([[Anne Robert Jacques Turgot|Turgot]])<ref>{{Lien web |langue=fr|nom1=ABED |prénom1=Franck |titre=Physiocrates vs libéraux |url=https://franckabed.com/2018/08/28/physiocrates-vs-liberaux/ |site=franckabed.com|date=2018-08-28 |consulté le=2019-08-28 }}</ref>. Le politologue américain [[Ezra Suleiman]], en 2006, considère que la France est le {{citation|pays de l'antilibéralisme spontané}}<ref>''La France, pays de l'antilibéralisme spontané'', Entretien avec [[Ezra Suleiman]], [[Le Figaro]], 10 mars 2006 [https://www.lefigaro.fr/debats/2006/03/10/01005-20060310ARTFIG90052-ezra_suleiman_la_france_pays_de_l_antiliberalisme_spontane.php]</ref>. À l'inverse, le philosophe [[Marcel Gauchet]], en 2005, considère que l'antilibéralisme contemporain d'une partie de la société française exprime un « sentiment de déphasage voire de décrochage » face au monde nouveau qui est né après les [[Trente Glorieuses]] et pour lequel elle n'a aucun modèle alternatif<ref>''Julliard-Gauchet : La France en proie à la tentation de l'immobilisme'', [[Le Figaro]], 5 novembre 2005</ref>. Dans ''Psychanalyse de l'antilibéralisme'', en 2006, [[Christian Stoffaës]] insiste par ailleurs sur l'existence d'un héritage libéral dans la pensée française avec [[Frédéric Bastiat]], [[Jean-Baptiste Say]] ou [[Jacques Rueff]] pour montrer que l'antilibéralisme n'a pas de fondement historique national. S'il existe un parti antilibéral, le [[Parti communiste français]], il n'existe pas de grand [[parti]] exclusivement [[libéralisme|libéral]] et l'on peut entendre des déclarations antilibérales à [[Gauche (politique)|gauche]] comme à [[Droite (politique)|droite]]. Cela fait dire au politologue [[Philippe Raynaud]], en 2006, qu'il règne un « antilibéralisme ambiant » en France<ref>''Un antilibéralisme ambiant'', [[Le Figaro]], 14 septembre 2006</ref>. === Dans différents courants politiques === {{Section travail inédit|date=décembre 2022}} ==== Poujadisme ==== Après la guerre, le mouvement [[Poujadisme|poujadiste]] (1953-1958) du chef d'entreprise qui voyant d'un mauvais œil le [[fisc]] et la [[concurrence économique|concurrence]] étrangère, recherche la protection étatique. ==== Droite gaulliste==== En 2005, [[Jacques Chirac]] considérait que « le libéralisme ce serait aussi désastreux que le communisme »<ref>{{article|prénom1=A.|nom1=Fulda|titre=Chirac juge « inacceptable » la directive Bolkenstein »|périodique=[[Le Figaro]]|jour=16|mois=mars|année=2005|page=6}}</ref> et ajoutait en 2007 que « le libéralisme est une perversion de la pensée humaine ». L'[[éditorialiste]] [[Yves de Kerdrel]] faisait même de Jacques Chirac le {{Citation|porte-drapeau le plus résolu de l'antilibéralisme français}}<ref>''Controverse : Sarkozy peut-il être libéral ?'', [[Le Figaro]], 8 juin 2007</ref>. En {{date-|mai 2008}}, [[Bertrand Delanoë]] ajoutait également à propos de [[Nicolas Sarkozy]] que le « sarkozysme, ce bonapartisme modéré par la désinvolture, est profondément antilibéral »<ref>« [http://www.lefigaro.fr/politique/2008/05/21/01002-20080521ARTFIG00015-delanoe-invitela-gauche-aaccepter-leliberalisme.php Delanoë invite la gauche à accepter le libéralisme], ''[[Le Figaro]]'', 20 mai 2008 »</ref>. ==== Nouvelle Droite d'Alain de Benoist ==== Selon l'auteur français [[Alain de Benoist]], animateur de la [[Nouvelle Droite]] et du [[Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne|GRECE]], le libéralisme se définit d'abord comme une doctrine économique dont le libéralisme politique n'est qu'une conséquence. Il tend à la négation des identités collectives au profit d'un [[École néoclassique#Autorégulation des marchés|marché autorégulé]] qui tend à réduire au minimum le rôle de l'État et des groupes sociaux. Il se fonde sur une conception [[individualisme|individualiste]] : la conception [[holisme|holiste]] et [[organicisme|organiciste]] qui prévalait dans les sociétés anciennes est progressivement remplacée par le modèle chrétien du rapport direct de l'individu à Dieu, puis par le modèle philosophique de la primauté de la raison individuelle chez [[Guillaume d'Occam]] et [[Descartes]]. La modernité libérale est {{citation|le processus par lequel les groupes de parenté et de voisinage, et les communautés plus larges, se désagrègent pour « libérer l'individu ». La liberté est avant tout le droit de posséder (…)}}. L'''[[homo œconomicus]]'' est vu par les libéraux comme mû avant tout par la recherche d'avantages personnels et la société n'est là que pour assurer le bon fonctionnement du [[Marché (économie)|marché]] : cette conception purement marchande des rapports sociaux tend à rendre superflus les concepts de nation et de citoyenneté, la « [[main invisible]] » du marché, selon [[Adam Smith]], se chargeant d'assurer la prospérité générale sans intervention étatique. Les libéraux dénoncent l'« [[État-providence]] » alors que celui-ci est né pour répondre aux besoins nés du développement du marché et à la disparition des liens de solidarité communautaire<ref>Alain de Benoist, « Le libéralisme contre les identités collectives », in Benjamin Guillemaind et Armand Guyot-Jeannin (dir.), ''Aux sources de l'erreur libérale'', L'Âge d'Homme, 1999, p. 45-65 [https://www.google.fr/books/edition/Aux_sources_de_l_erreur_lib%C3%A9rale/IxSU13pP5kcC?hl=fr&gbpv=1&dq=contre+le+lib%C3%A9ralisme,+benoist&pg=PA45&printsec=frontcover]</ref>. ==== Gauche et extrême-gauche ==== {{Article détaillé|Gauche antilibérale}}Particulièrement en France, depuis 1995<ref>voir ''Attac et le renouveau de l’antilibéralisme'', Marcos Ancelovici, 2004</ref>, la [[Loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites|réforme des retraites de 2003]] et tout particulièrement le [[Référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe|référendum sur le Traité constitutionnel européen]] (2005)<ref>[[Mathieu Laine]] considère qu'il s'agit de {{citation|l'une des campagnes les plus antilibérales de l’histoire politique française}} (in ''Le libéralisme, bouc émissaire'', [[Le Figaro]], 8 juin 2005</ref>, un mouvement antilibéral contemporain influent s'est développé. Le mouvement [[altermondialiste]] et, pour la France, les collectifs antilibéraux, nés durant cette campagne pour le « non » européen, appartiennent à la [[gauche antilibérale]]. Ceux-ci se perçoivent le plus souvent comme une alternative à ce qu'ils appellent l'« [[ultralibéralisme]] » ou le « [[néolibéralisme]] ». Leur opposition repose principalement sur des questions économiques. Ce mouvement regroupe entre autres le [[Parti communiste français|PCF]], les [[Alternatifs]], une partie de la [[Ligue communiste révolutionnaire|LCR]], une partie des [[Les Verts (France)|Verts]] voire du [[Parti socialiste (France)|PS]], etc. On peut également y ajouter des associations comme [[Association pour la taxation des transactions pour l'aide aux citoyens|Attac]] ou la [[Fondation Copernic]]. Cet antilibéralisme est en fait bien souvent un [[anticapitalisme]], comme le souligne le sociologue marxiste [[Alain Bihr]]<ref>Alain Bihr, ''De la critique du libéralisme à la critique de l’antilibéralisme''</ref>. En effet, la [[Fondation Copernic]] défend énormément d'idées libérales. En 2006, [[Jean-Pierre Chevènement]] se qualifiait de « meilleur candidat antilibéral républicain »<ref>[http://www.lefigaro.fr/election-presidentielle-2007/20061114.FIG000000180_jean_pierre_chevenement_veut_reveiller_la_gauche.html ''Le Figaro'', 14 novembre 2006]</ref>, tandis que [[François Hollande]], premier secrétaire du [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]], ajoutait : {{citation|je suis moi aussi de gauche et antilibéral}}<ref>''Libération'', 6 novembre 2006, interview de [[François Hollande]].</ref>. == Critiques de l'antilibéralisme économique == {{Article connexe|Critiques du libéralisme économique}} === En France === {{passage non neutre}} Pour [[Michel Godet]], la liberté d'entreprendre, d'échanger, de se rassembler « est à tort assimilée, en France, au capitalisme alors que, dans tous les autres pays, les libéraux sont réformistes, progressistes démocrates et opposés aux conservateurs. »<ref>« [http://www.latribune.fr/info/ID865560810ED93F2DC12573CC0051ED3D Libéral parce que social] », ''[[La Tribune (France)|La Tribune]]'', 12 janvier 2007</ref>. Augustin Landier et [[David Thesmar]] estiment : {{citation|Ce qui est frappant dans ce phénomène de rejet de l’économie libérale, c'est à quel point il s’agit d’une singularité française}}<ref>''Le Grand Méchant Marché, décryptage d'un fantasme français'', Flammarion, 2007, {{p.|9}}.</ref>. Selon les deux auteurs, l'antilibéralisme français n'est pas d'origine culturelle mais est lié particulièrement à la période des [[Trente Glorieuses]]. Le libéralisme était le consensus parmi la société française avant 1945, malgré une opposition au [[libre-échange]]. La Seconde Guerre mondiale a ébranlé selon eux ce consensus et la [[croissance économique]] forte des années d'après guerre a fini de {{citation|solidifier les croyances des électeurs français dans un sens anti-libéral}}. Pour autant, ces auteurs considèrent que la croissance de la période a été principalement « mécanique » en raison du retard accumulé précédemment (pendant l’[[entre-deux-guerres]] et la Seconde Guerre mondiale) et non le fruit du [[dirigisme]], qui s'est contenté d'« orchestrer efficacement » la croissance. Cette « nostalgie » serait par exemple une des explications de la vague de [[nationalisation]]s de [[1981]], à rebours des politiques menées dans les pays anglo-saxons à ce moment-là<ref>[[David Thesmar]] & Augustin Landier, ''Le Grand Méchant Marché'', ''op. cit.'', {{p.|124-129}}.</ref>. Il est à noter qu'en lien avec l'antilibéralisme politique, Landier et Thesmar soulignent le refus des dirigeants d'entreprises française de reconnaître les éventuels conflits d'intérêts, le rôle des contre-pouvoirs ils écrivent : {{citation|Le texte qui fait autorité sur les modalités de surveillance des grands patrons est l'œuvre… de grands patrons. […] La France refuse de reconnaître explicitement les potentiels conflits d'intérêts auxquels peuvent faire face, même en toute bonne foi, les membres de l'élite dirigeante}}<ref>Landier et Thesmar, 2007, p. 163</ref>. Le journal ''[[Les Échos|Enjeux les Échos]]'' considère également que l'antilibéralisme est une spécificité française, due à des peurs injustifiées et très éloignées de ce qu'est le libéralisme. La journaliste [[Marie-Paule Virard]] écrit ainsi qu'{{citation|il n'y a guère qu'en France que le libéralisme soit à ce point accusé de tous les maux contemporains. Et tant pis si tout cela n'a que peu à voir, en définitive, avec les fondements de la philosophie libérale}}<ref>« Le libéralisme », ''Enjeux les Échos'', novembre 2005, p. 56</ref>. L’économiste [[Gilles Saint-Paul]] insiste sur l'importance des croyances opposées au libéralisme et sur leurs mécanismes de transmission : selon lui, la France se caractérise par des {{citation|perceptions populaires négatives sur l’économie de marché. Il existe un système de croyances qui augmente les résistances aux réformes. Ces croyances se reproduisent par le biais des institutions – le système éducatif et la presse}}<ref name="Saint-Paul">''[http://idei.fr/doc/wp/2007/role_croyances.pdf Le rôle des croyances et des idéologies dans l’économie politique des réformes]'', 2007</ref>. Il souligne ainsi qu'aux [[Élection présidentielle française de 2002|élections présidentielles de 2002]], 72 % des enseignants avaient exprimé des intentions de vote pour un candidat de gauche, dont 13 % pour les candidats dits « [[marxisme|marxistes]] »<ref name="Saint-Paul" /> (contre respectivement 42,89 % et 13,81 % réellement constatés sur l'ensemble de la population). En France et en Allemagne, des manuels scolaires diabolisent le monde de l'entreprise, et les écoles auraient « aidé à ancrer dans les têtes une sérieuse aversion envers l’[[économie de marché]] »<ref>{{en}} selon le journaliste Stefan Theil, « [http://www.ft.com/cms/s/0/3f03314e-bd3e-11dc-b7e6-0000779fd2ac.html Europe’s school books demonise enterprise] », [[Financial Times]], 8 janvier 2008</ref>{{,}}<ref>« [https://www.lesechos.fr/info/analyses/4680420.htm Enseigner l'économie de marché] », économiste Hélène Rey, ''in [[Les Échos]]'', 31 janvier 2008</ref>. Le socialiste [[Michel Rocard]] regrette {{citation|l’inculture économique de la France en général}} et évoque les {{citation|conversations d’il y a deux ou trois ans avec quelques élèves en fin de scolarité secondaire qui avaient hérité de leur courte fréquentation de l’économie une vision dont le degré d’abstraction et de dogmatisme était interdictif de toute utilisation dans la pratique sociale}}<ref>[http://www.apses.org/spip.php?article949 Michel Rocard "nous" répond…], lettre de Michel Rocard du 12 décembre 2007 adressée à Mesdames et Messieurs les Professeurs d’Économie, diffusée par l'apses (association des professeurs de sciences économiques et sociales)</ref>. Cet antilibéralisme peut avoir des conséquences négatives{{passage non neutre}} ; pour [[Nicolas Baverez]], {{citation|l’antilibéralisme est un fléau qui se trouve au principe du déclin et de la régression de la France}}<ref>''Que faire ? Agenda 2007'', Perrin, 2006.</ref>. Pour le journal suisse ''[[Le Temps (quotidien suisse)|Le Temps]]'', {{citation|de droite comme de gauche, l'antilibéralisme français bloque l'Hexagone}}<ref>''De droite comme de gauche, l'antilibéralisme français bloque l'Hexagone'', Sylvain Besson in [[Le Temps (quotidien suisse)|Le Temps]], 27 novembre 2007</ref>. Des philosophes comme [[Monique Canto-Sperber]]<ref>[[Monique Canto-Sperber]], ''Faut-il sauver le libéralisme ?'', avec Nicolas Tenzer, Grasset, Paris, 2006</ref> ou [[Bernard-Henri Lévy]]<ref>[[Bernard-Henri Lévy]], ''Ce grand cadavre à la renverse'', 2007</ref> sont également critiques de la notion d'antilibéralisme développée actuellement, considérant qu'elle empêche la gauche de se livrer à son ''[[aggiornamento]]'' et de revendiquer sa part de l'héritage libéral. Le philosophe français [[Jean-François Revel]] déclare en 2000 que l'hostilité contemporaine au libéralisme est liée à une volonté de « réhabilitation posthume de l'utopie socialiste »<ref>''Le libéralisme ne garantit pas des solutions parfaites. Il n'a jamais été une idéologie.'', entretien avec [[Jean-François Revel]], [[Le Figaro]], {{1er}} mai 2000</ref>. L'écrivain et essayiste [[Guy Sorman]] insiste sur la différence entre le [[libéralisme]] et ce que les antilibéraux caractérisent comme tel. En {{date-|avril 2007}} il déclarait ainsi : {{citation|L'antilibéralisme sauvage n’a qu’un rapport lointain avec le libéralisme français de la même manière que l’antisémitisme a peu de relation avec les juifs et que l’antiaméricanisme est très distant des États-Unis réels. Cet antilibéralisme, comme un fantasme, décrit celui qui le profère, mais ne nous informe en rien sur la tradition libérale française}}<ref>''[http://gsorman.typepad.com/guy_sorman/2007/04/halte_lantilibr.html Halte à l'antilibéralisme sauvage]'', Le futur c'est tout de suite, blog de [[Guy Sorman]]</ref>. Il ajouta par la suite que, selon lui, {{citation|l'antilibéralisme est toujours une catastrophe, tandis que le libéralisme marche, en islam ou pas}}<ref>''La preuve par la Turquie : le libéralisme fonctionne, en terre d'islam comme ailleurs'', entretien avec [[Guy Sorman]], [[Le Figaro]], 25 juillet 2007</ref>. === Autres pays === Pour [[Ludwig von Mises]], économiste de l'[[école autrichienne d'économie]] qui s'exprimait en 1927 dans ''Libéralisme'', les raisons « psychologiques » de l'antilibéralisme sont de deux ordres<ref>[[Ludwig von Mises]] : ''Libéralisme'', introduction, {{6e|partie}} ''les racines psychologiques de l'antilibéralisme''</ref> : * le ressentiment envers ceux qui auraient mieux réussi, sentiment auquel les arguments rationnels peuvent répondre ; * le {{citation|complexe de Fourier}} ; Mises nomme par là ce qu'il considère être une névrose due à une ambition déçue et à la fuite dans le monde meilleur d'une idéologie utopique.{{passage non neutre}} Cette analyse n'explique pas les idées antilibérales de l'[[extrême droite]] et des [[Anarchisme de droite|individualistes rebelles]], mais peut se défendre pour l'extrême gauche et les fondamentalistes religieux<ref>{{Ouvrage|nom1=Khadra, Yasmina.|titre=Khalil|sous-titre=roman|lieu=Paris|éditeur=Ed. de Noyelles|année=2018|pages totales=260|isbn=978-2-298-14473-4|isbn2=2298144737|oclc=1052877859|bnf=45611034}}</ref>. D'ailleurs Mises et Hayek<ref>{{Ouvrage|prénom1=Friedrich August|nom1=Hayek|titre=La route de la servitude|lieu=Paris|éditeur=Presses universitaires de France|année=2013|isbn=978-2-13-061953-6|bnf=43568735|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.3917/puf.hayek.2013.02|consulté le=2019-08-28}}</ref> sont responsables de l'idée d'opposition entre [[socialisme]] et [[libéralisme]], ce qui élimine de nombreuses tendances antilibérales opposées à juste titre au [[socialisme]]. Le [[socialisme]] représente l'aspect [[social]] du [[libéralisme]]. Il ne faut pas le généraliser au [[communisme|marxisme]]<ref>[[Karl Marx]], dans l'''Idéologie allemande'', rejette l'[[Anthropocentrisme|humanisme]], la [[Révolution française]], les [[Droits de l'homme|Droits de l'Homme et du Citoyen]], les idées des [[Lumières (philosophie)|Lumières]], l’[[État de droit|État moderne]], le [[droit naturel]], la [[liberté]]{{etc}} sous prétexte que ce sont des idées [[Bourgeoisie|bourgeoises]]. Il défend le [[socialisme scientifique]]. Un de ses adversaires, [[Mikhaïl Bakounine]], proposait un [[communisme]] local et [[libertaire]], par opposition. </ref>, qui se démarque des autres courants du [[communisme]] par son antilibéralisme. Le [[communisme]] et le [[socialisme]] sont synonymes dans la première moitié du {{s-|XIX}}. Pour l'historien israélien [[Zeev Sternhell]], l'antilibéralisme est dangereux pour la gauche ; en effet, « se dire antilibéral, ce n'est pas seulement se proclamer anticapitaliste mais se dire en même temps opposé aux valeurs libérales »<ref>''[http://www.comlive.net/La-gauche-doit-reconquerir-le-liberalisme,110856.htm La gauche doit reconquérir le libéralisme], [[Zeev Sternhell]], 21 juillet 2006''</ref>. Pour les économistes italiens [[Alberto Alesina]] et Francesco Giavazzi, la gauche, en particulier en France, doit apprendre à « aimer le libéralisme », même et surtout dans ses implications économiques car selon eux le libéralisme lutte contre les rentes et les privilèges, et ainsi défend les « [[Théorie des insiders-outsiders|outsiders]] »<ref>[[Alberto Alesina]] & Francesco Giavazzi, ''Il liberismo è di sinistra'', et « [http://www.voxeu.org/index.php?q=node/596 Why the Left should learn to love liberalisme] »</ref>. L'écrivain péruvien [[Mario Vargas Llosa]] ajoute que l'antilibéralisme est le point de jonction entre l'extrême droite et l'extrême gauche et considère que la gauche dans son ensemble, par son hostilité répétée au libéralisme érigé en « bouc émissaire », a fait renaitre une extrême droite antilibérale et réactionnaire. En outre, l'antilibéralisme est vu par Vargas Llosa pour certains milieux intellectuels comme un succédané à l'idéologie communiste défunte<ref>''La "movida" libérale n’a pas eu lieu en France'', [[Mario Vargas Llosa]], [[Le Figaro]], 20 juin 2005, {{lire en ligne|lien=http://www.cerclesliberaux.com/newsite/newcercles/article.php3?id_article=866}}</ref>. == Notes et références == === Notes === {{Références|groupe=Notes}} === Références === {{références nombreuses|taille=24}} == Voir aussi == {{Autres projets | wikiquote = Antilibéralisme }} {{Catégorie principale}} === Articles connexes === * [[Carlisme (Espagne)]] * [[Critique du libéralisme économique]] * ''[[Le libéralisme est un péché]]'' * [[Néolibéralisme]] * [[Ultra-libéralisme]] * [[Illibéralisme]] * [[Marxisme]] * [[Économie marxiste]] * [[Anticapitalisme]] * [[Altermondialisme]] * [[Gauche antilibérale]] === Bibliographie === * [[Christian Stoffaës]], Dominique Barjot, [[Nicolas Baverez]], [[Ran Halévi]] ''et alii'', ''Psychanalyse de l'antilibéralisme : Les Français ont-ils raison d'avoir peur ?'', [[Éditions Saint-Simon]], 2006, {{ISBN|2915134243}} * [[Raymond Boudon]], ''Pourquoi les intellectuels n'aiment pas le libéralisme'', [[Éditions Odile Jacob|Odile Jacob]], 2004, 242 p., {{ISBN|978-2-7381-1398-6}} * Grégoire Celier, ''Libéralisme et antilibéralisme catholiques'', Éditions Clovis, 2004, {{ISBN|2350050009}}. * {{en}} Stephen Holmes, ''The Anatomy of Antiliberalism'', 1993, {{ISBN|0674031857}} * [[Friedrich Hayek]], [http://herve.dequengo.free.fr/Hayek/Hayek1.htm « Les intellectuels et le socialisme »], conférence éditée en 1949 dans la ''University of Chicago Law Review''. * [[Élie Halévy]], 1995 (1901)'', La formation du radicalisme philosophique : l’évolution de la doctrine utilitaire de 1789 à 1815'', Puf * {{en}} [[Ludwig von Mises]], [http://www.mises.org/resources/f9824263-c7c9-4e7b-93a6-0a55c82c0b2c « The psychological roots of antiliberalism »], in ''Liberalism'', 1927. * [[Valérie Charolles]], ''Le Libéralisme contre le capitalisme'', 2006, [[Librairie Arthème Fayard|Fayard]], 272 p, {{ISBN|2213630747}} * [[Alexis de Tocqueville]], 1988, (1856), L’Ancien Régime et la Révolution, [[Groupe Flammarion|Flammarion]]. * [[Edward Mason|Edward S. Mason]], 1931, « Saint-Simonism and the Rationalisation of Industry », ''Quarterly Journal of Economics'' Vol.45. * [[Isaiah Berlin]], ''La liberté et ses traîtres : Six ennemis de la liberté'', [[Payot (maison d'édition)|Payot]], 2007, {{ISBN|2-228-90151-2}} * [[Pascal Salin]], ''Français, n'ayez pas peur du libéralisme'', Odile Jacob, {{ISBN|2-7381-1962-X}} * [[Philippe Nemo]], ''Histoire des idées politiques aux temps modernes et contemporains'', [[Presses universitaires de France|PUF]], 1998 === Liens externes === {{Liens}} * [http://www.collectifdu29mai.org/ « L’antilibéralisme est-il soluble dans le socialisme ? »], sur le site des collectifs du 29 mai. * [http://www.asmp.fr/travaux/communications/2001/rosanvallon.htm « Fondements et problèmes de l'« illibéralisme » français »], [[Pierre Rosanvallon]] {{Palette|idéologies politiques}} {{Portail|libéralisme|politique|altermondialisme}} [[Catégorie:Antilibéralisme|*]] Modèles utilisés par cette page : Modèle:, (voir la source) (protégé)Modèle:, etc. (voir la source) (semi-protection étendue)Modèle:1er (voir la source) (protégé)Modèle:6e (voir la source) (protégé)Modèle:Abréviation discrète (voir la source) (protégé)Modèle:Article (voir la source) (protégé)Modèle:Article connexe (voir la source) (protégé)Modèle:Article détaillé (voir la source) (protégé)Modèle:Autorité (voir la source) (semi-protection étendue)Modèle:Autres projets (voir la source) (protégé)Modèle:Autres projets/styles.css (voir la source) (semi-protection étendue)Modèle:Catégorie principale (voir la source) (semi-protégé)Modèle:Catégorisation badges (voir la source) (protégé)Modèle:Citation (voir la source) (protégé)Modèle:Citation étrangère (voir la source) (protégé)Modèle:Confusion (voir la source) (protégé)Modèle:Date (voir la source) (protégé)Modèle:Date- (voir la source) (protégé)Modèle:Dictionnaires (voir la source) (semi-protection étendue)Modèle:E (voir la source) (protégé)Modèle:En (voir la source) (protégé)Modèle:Est nombre entier (voir la source) (semi-protection étendue)Modèle:Etc (voir la source) (semi-protection étendue)Modèle:Etc. 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