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Mayer <small>(1851-53)</small><br />[[Hervé (compositeur)|Hervé]] <small>(1853-54)</small><br />Huart et Altaroche <small>(1854-59)</small><br />[[Eugène Déjazet|Eugène]]. et [[Virginie Déjazet]] <small>(1859-70)</small><br />S. Manasse <small>(1871-72)</small><br />C. Bridault <small>(1873-74)</small><br />A. de Jallais <small>(1874-75)</small><br />Geindre et H. Buguet <small>(1875-76)</small><br />H. Ballande <small>(1876-80)</small><br />Desmottes <small>(1880-81)</small><br />H. Luguet <small>(1881)</small><br />M. Villars <small>(1882-83)</small><br />H. Charpentier <small>(1883-1884)</small><br />C. Galabert <small>(1884-1885)</small><br />[[Achille Campisiano]] <small>(1885)</small><br />M. Simon <small>(1885-86)</small><br />Henri Boscher <small>(1886-95)</small><br />E. Calvin <small>(1895-97)</small><br />G. Rolle <small>(1897-1916)</small><br />Famille Rolle <small>(1916-39)</small><br />Desbonnet <small>(1978-82)</small><br />Michel Anseaume / Les Macloma <small>(1982-85)</small><br /> Hervé Trinquier <small>(1986-92)</small>
Mayer <small>(1851-53)</small><br />[[Hervé (compositeur)|Hervé]] <small>(1853-54)</small><br />Huart et Altaroche <small>(1854-59)</small><br />[[Eugène Déjazet|Eugène]]. et [[Virginie Déjazet]] <small>(1859-70)</small><br />S. Manasse <small>(1871-72)</small><br />C. Bridault <small>(1873-74)</small><br />A. de Jallais <small>(1874-75)</small><br />Geindre et H. Buguet <small>(1875-76)</small><br />[[Hilarion Ballande]] <small>(1876-80)</small><br />Desmottes <small>(1880-81)</small><br />H. Luguet <small>(1881)</small><br />M. Villars <small>(1882-83)</small><br />H. Charpentier <small>(1883-1884)</small><br />C. Galabert <small>(1884-1885)</small><br />[[Achille Campisiano]] <small>(1885)</small><br />M. Simon <small>(1885-86)</small><br />Henri Boscher <small>(1886-95)</small><br />E. Calvin <small>(1895-97)</small><br />G. Rolle <small>(1897-1916)</small><br />Famille Rolle <small>(1916-39)</small><br />Desbonnet <small>(1978-82)</small><br />Michel Anseaume / Les Macloma <small>(1982-85)</small><br /> Hervé Trinquier <small>(1986-92)</small>
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Le '''théâtre Déjazet''' est une salle de spectacle [[paris]]ienne située au 41, [[boulevard du Temple]], dans le [[3e arrondissement de Paris|{{3e|arrondissement}}]].
Le '''théâtre Déjazet''' est une salle de spectacle [[paris]]ienne située au 41, [[boulevard du Temple]], dans le [[3e arrondissement de Paris|{{3e|arrondissement}}]].


C'est le seul théâtre du « [[boulevard du crime]] » à avoir survécu, étant situé du côté du boulevard ayant échappé aux [[Transformations de Paris sous le Second Empire|transformations]] [[Georges Eugène Haussmann|haussmanniennes]] de 1862, et notamment au percement de la place du Château-d'Eau (actuelle [[Place de la République (Paris)|place de la République]]). Abritant des fresques d'[[Honoré Daumier]], la salle a été inscrite sur l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques le {{date-|6 décembre 1990}}<ref>{{Mérimée|PA00086238}}</ref>.
C'est le seul théâtre du « [[boulevard du crime]] » à avoir survécu, étant situé du côté du boulevard ayant échappé aux [[Transformations de Paris sous le Second Empire|transformations]] [[Georges Eugène Haussmann|haussmanniennes]] de 1862, et notamment au percement de la place du Château-d'Eau (actuelle [[Place de la République (Paris)|place de la République]]). Abritant des fresques d'[[Honoré Daumier]], la salle a été inscrite sur l'inventaire supplémentaire des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] le {{date-|6 décembre 1990}}<ref>{{Mérimée|PA00086238}}.</ref>.


== Historique ==
== Historique ==
[[Fichier:Théâtre Déjazet-1891.jpg|thumb|upright|Affiche pour ''Les Deux Camille'' (1891)]]
[[Fichier:Théâtre Déjazet-1891.jpg|thumb|upright|Affiche pour ''Les Deux Camille'' (1891).]]
En 1770, le [[Charles X|comte d’Artois]], frère de [[Louis XVI]] et [[Louis XVIII]], fait édifier un [[jeu de paume]] par l'architecte [[François-Joseph Bélanger]] entre le [[boulevard du Temple]] et la rue de Vendôme (actuelle [[Rue Béranger (Paris)|rue Béranger]]) sur une partie du terrain de l'ancien [[couvent des Filles du Sauveur]]. [[Wolfgang Amadeus Mozart|Mozart]] s'y produit lors de son voyage à Paris en 1778 devant la reine [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]] et le comte d'Artois. À la [[Révolution française|Révolution]], le lieu est transformé en établissement de bains<ref>L.-H. Lecomte, ''Histoire des théâtres de Paris (1402–1904)'', {{opcit}}, {{p.|1}}.</ref>{{,}}<ref name="Chauveau">Philippe Chauveau, ''De Jacques Offenbach à Léo Ferré : Histoire du TLP Déjazet'', dossier de presse, février 1988.</ref>.
En 1770, le [[Charles X|comte d’Artois]], frère de [[Louis XVI]] et [[Louis XVIII]], fait édifier un [[jeu de paume]] par l'architecte [[François-Joseph Bélanger]] entre le [[boulevard du Temple]] et la rue de Vendôme (actuelle [[Rue Béranger (Paris)|rue Béranger]]) sur une partie du terrain de l'ancien [[couvent des Filles du Sauveur]]. [[Wolfgang Amadeus Mozart|Mozart]] s'y produit lors de son voyage à Paris en 1778 devant la reine [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]] et le comte d'Artois. À la [[Révolution française|Révolution]], le lieu est transformé en établissement de bains{{sfn|Lecomte|1909|p=1}}{{,}}<ref name="Chauveau">Philippe Chauveau, ''De Jacques Offenbach à Léo Ferré : Histoire du TLP Déjazet'', dossier de presse, février 1988.</ref>.


=== Des Folies-Mayer aux Folies-Nouvelles (1851-1859) ===
=== Des Folies-Mayer aux Folies-Nouvelles (1851-1859) ===
En {{date-|août 1851}}, le chansonnier Joseph-Simon Mayer loue le bâtiment désaffecté pour y aménager un [[café-concert]] baptisé Folies-Mayer. S'y produit, entre autres, l'auteur-compositeur-interprète [[Joseph Darcier]]. Une vaine tentative de reprise par un magicien nommé Bosco conduit à une première fermeture<ref name="Chauveau"/>. En {{date-|décembre 1853}}, le compositeur et comédien [[Hervé (compositeur)|Hervé]] obtient du ministère de l'Intérieur l'autorisation d'exploitation du lieu. Les Folies-Concertantes se consacrent ainsi à partir du {{date-|3 février 1854}}<ref name=Wild>Nicole Wild, « Théâtre des Folies-Nouvelles », ''Dictionnaire de la musique en France au {{XIXe}} siècle'', {{opcit}}</ref>{{,}}<ref name="Chauveau"/> à un genre qui va donner naissance à l'[[opérette]]. Hervé y présente en effet des œuvrettes de sa composition (scènes comiques à deux personnages, chansonnettes, etc.) avec le fantaisiste [[Joseph Kelm]] (beau-frère de Mayer), mais aussi des pantomimes de [[Paul Legrand]] et Charles Delaquis, venus respectivement des [[Théâtre des Funambules|Funambules]] et du [[Petit-Lazzari]].
En {{date-|août 1851}}, le chansonnier Joseph-Simon Mayer loue le bâtiment désaffecté pour y aménager un [[café-concert]] baptisé Folies-Mayer. S'y produit, entre autres, l'auteur-compositeur-interprète [[Joseph Darcier]]. Une vaine tentative de reprise par un magicien nommé Bosco conduit à une première fermeture<ref name="Chauveau"/>. En {{date-|décembre 1853}}, le compositeur et comédien [[Hervé (compositeur)|Hervé]] obtient du ministère de l'Intérieur l'autorisation d'exploitation du lieu. Les Folies-Concertantes se consacrent ainsi à partir du {{date-|3 février 1854}}<ref name=Wild>Nicole Wild, « Théâtre des Folies-Nouvelles », ''Dictionnaire de la musique en France au {{s-|XIX}}'', {{opcit}}.</ref>{{,}}<ref name="Chauveau"/> à un genre qui va donner naissance à l'[[opérette]]. Hervé y présente en effet des œuvrettes de sa composition (scènes comiques à deux personnages, chansonnettes, etc.) avec le fantaisiste [[Joseph Kelm]] (beau-frère de Mayer), mais aussi des pantomimes de [[Paul Legrand]] et Charles Delaquis, venus respectivement des [[Théâtre des Funambules|Funambules]] et du [[Petit-Lazzari]].


Louis Huart, rédacteur en chef du ''[[Le Charivari|Charivari]]'', et Marie-Michel Altaroche, ancien directeur de l'[[Théâtre de l'Odéon|Odéon]], ayant racheté les murs, la salle désormais dotée de {{nombre|850|places}}<ref>L.-H. Lecomte, ''Histoire des théâtres de Paris (1402–1904)'', {{opcit}}, {{p.|8}}.</ref> rouvre le {{date-|21 octobre 1854}} après une restauration totale confiée aux architectes Édouard Renaud<ref>Émile de La Bédollière, ''Le Nouveau Paris'', {{opcit}}.</ref> et Boileux et aux décorateurs [[Charles-Antoine Cambon]] et Thierry<ref name="Chauveau"/>, sous le nom de Folies-Nouvelles<ref group="n">Nom qu'elle retrouvera brièvement en 1871-1872 et 1880.</ref>. Hervé conserve les fonctions de directeur artistique, Legrand et Delaquis étant quant à eux nommés directeur de scène et régisseur. Bien que toujours strictement limitée par décret au style des œuvres représentées (pantomimes, saynètes, à-propos, opérettes en un acte) et au nombre de personnages, la troupe s'étoffe rapidement, avec l'arrivée notable en {{date-|octobre 1855}} de [[José Dupuis]] qu'Hervé débauche du [[Bobino|théâtre du Luxembourg-Bobino]]. [[Jacques Offenbach]] y fait jouer une des premières œuvres, ''Oyayaye ou la Reine des îles'' en 1855. Hervé est contraint de quitter ses fonctions officielles en {{date-|août 1856}} à cause d'ennuis judiciaires<ref>Jean-Claude Féray, « L’affaire Hervé (1856) » dans ''Le Registre infamant'', Quintes-feuilles, 2012 {{pp.|500-511}}.</ref> (il continuera toutefois à fournir des partitions sous divers pseudonymes).
Louis Huart, rédacteur en chef du ''[[Le Charivari|Charivari]]'', et Marie-Michel Altaroche, ancien directeur de l'[[Théâtre de l'Odéon|Odéon]], ayant racheté les murs, la salle désormais dotée de {{nombre|850|places}}{{sfn|Lecomte|1909|p=8}} rouvre le {{date-|21 octobre 1854}} après une restauration totale confiée aux architectes Édouard Renaud{{sfn|La Bédollière|1861|p=45}} et Boileux et aux décorateurs [[Charles-Antoine Cambon]] et Thierry<ref name="Chauveau"/>, sous le nom de Folies-Nouvelles<ref group="n">Nom qu'elle retrouvera brièvement en 1871-1872 et 1880.</ref>. Hervé conserve les fonctions de directeur artistique, Legrand et Delaquis étant quant à eux nommés directeur de scène et régisseur. Bien que toujours strictement limitée par décret au style des œuvres représentées (pantomimes, saynètes, à-propos, opérettes en un acte) et au nombre de personnages, la troupe s'étoffe rapidement, avec l'arrivée notable en {{date-|octobre 1855}} de [[José Dupuis]] qu'Hervé débauche du [[Bobino|théâtre du Luxembourg-Bobino]]. [[Jacques Offenbach]] y fait jouer une des premières œuvres, ''Oyayaye ou la Reine des îles'' en 1855. Hervé est contraint de quitter ses fonctions officielles en {{date-|août 1856}} à cause d'ennuis judiciaires<ref>Jean-Claude Féray, « L’affaire Hervé (1856) » dans ''Le Registre infamant'', Quintes-feuilles, 2012 {{pp.|500-511}}.</ref> (il continuera toutefois à fournir des partitions sous divers pseudonymes).


Au total, {{nombre|150|pièces}}, dont 134 créations en majorité d'Hervé, auront été représentées de 1854 à 1859<ref name="Lecomte144"/>.
Au total, {{nombre|150|pièces}}, dont 134 créations en majorité d'Hervé, auront été représentées de 1854 à 1859{{sfn|Lecomte|1909|p=144-148}}.


=== Le théâtre Déjazet (1859-1939) ===
=== Le théâtre Déjazet (1859-1939) ===
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Le {{1er}} juillet, Séraphin Manasse, ancien directeur de théâtre de Constantinople et du théâtre du Caire, lui succède mais la [[Guerre franco-allemande de 1870|guerre franco-prussienne]] et les événements de la [[Commune de Paris (1871)|Commune]] interrompent ses projets. Ce n'est que le {{date-|18 septembre 1871}} que la salle rouvre, entièrement restaurée, sous le nom de Folies-Nouvelles<ref name="Chauveau"/>. Mais une série d'échecs le contraint à déposer le bilan en {{date-|janvier 1872}}. Se succèdent plusieurs directions sans plus de réussite, dont Daiglemont, Dechaume, [[Charles Bridault]], [[Amédée de Jallais]], Geindre et Buguet<ref name="Chauveau"/>.
Le {{1er}} juillet, Séraphin Manasse, ancien directeur de théâtre de Constantinople et du théâtre du Caire, lui succède mais la [[Guerre franco-allemande de 1870|guerre franco-prussienne]] et les événements de la [[Commune de Paris (1871)|Commune]] interrompent ses projets. Ce n'est que le {{date-|18 septembre 1871}} que la salle rouvre, entièrement restaurée, sous le nom de Folies-Nouvelles<ref name="Chauveau"/>. Mais une série d'échecs le contraint à déposer le bilan en {{date-|janvier 1872}}. Se succèdent plusieurs directions sans plus de réussite, dont Daiglemont, Dechaume, [[Charles Bridault]], [[Amédée de Jallais]], Geindre et Buguet<ref name="Chauveau"/>.


L'acteur Jean-Auguste-Hilarion Ballande (1820-1887) en reprend la direction en {{date-|juin 1876}} pour y accueillir ses ''Matinées littéraires et dramatiques'' créées en 1869. Après de nouveaux travaux faisant passer la capacité à près de {{nombre|1000|places}}, le Troisième Théâtre-Français est inauguré le {{date-|28 octobre 1876}}<ref name="Chauveau"/>{{,}}<ref>L.-H. Lecomte, ''Histoire des théâtres de Paris (1402–1904)'', {{opcit}}.</ref>. Plaçant ouvertement sa programmation sous le signe du théâtre classique, il s'adjoint le concours de jeunes diplômés du Conservatoire comme [[Eugène Silvain]], futur doyen de la [[Comédie-Française]]. En {{date-|mai 1880}}, fort de subventions ministérielles, Ballande quitte la salle du boulevard du Temple pour le [[Théâtre de la Ville|théâtre des Nations]], place du Châtelet. Elle est rachetée dans la foulée par Desmottes et retrouve le {{date-|17 septembre}} son nom de Déjazet<ref name="Chauveau"/>.
L'acteur [[Hilarion Ballande|Jean-Auguste-Hilarion Ballande]] (1820-1887) en reprend la direction en {{date-|juin 1876}} pour y accueillir ses ''Matinées littéraires et dramatiques'' créées en 1869. Après de nouveaux travaux faisant passer la capacité à près de {{nombre|1000|places}}, le Troisième Théâtre-Français est inauguré le {{date-|28 octobre 1876}}<ref name="Chauveau"/>{{,}}{{sfn|Lecomte|1909|p=}}. Plaçant ouvertement sa programmation sous le signe du théâtre classique, il s'adjoint le concours de jeunes diplômés du Conservatoire comme [[Eugène Silvain]], futur doyen de la [[Comédie-Française]]. En {{date-|mai 1880}}, fort de subventions ministérielles, Ballande quitte la salle du boulevard du Temple pour le [[Théâtre de la Ville|théâtre des Nations]], place du Châtelet. Elle est rachetée dans la foulée par Desmottes et retrouve le {{date-|17 septembre}} son nom de Déjazet<ref name="Chauveau"/>.


L'expérience est de courte durée puisque Desmottes cède sa place le {{date-|1 septembre 1881}} au comédien Henri Luguet qui lui-même doit interrompre sa programmation, un arrêté préfectoral ordonnant la fermeture du théâtre le {{date-|16 décembre}} pour raisons de sécurité<ref name="Chauveau"/>. Ayant entrepris d'importants travaux de remise aux normes, son successeur, Marcel Villars, rouvre le {{date-|26 décembre 1882}} pour faire faillite le {{date-|30 juin 1883}}<ref name="Chauveau"/>. Les suivants ne sont pas plus heureux : Henri Charpentier (1883-1884), Charles Galabert (1884-1885), [[Achille Campisiano]] (sept.-nov. 1885), Maurice Simon<ref group="n">Comédien et ancien directeur du [[théâtre de Cluny]].</ref> (nov. 1885-fév. 1886) ne font que passer. Le théâtre retrouve un peu de stabilité avec l'arrivée du comédien Henri Boscher qui mise avec bonheur sur un jeune auteur, [[Léon Gandillot]]. ''Les Femmes collantes'' (1886), ''La Mariée récalcitrante'' (1889) et ''La Course aux jupons'' (1890) attirent un énorme public. Le {{date-|3 mars 1895}}, Boscher cède son fauteuil au comédien Edmond Calvin dit Calvin fils<ref name="Chauveau"/>. Celui-ci fait installer l'électricité et c'est une salle entièrement restaurée qui rouvre le {{date-|6 avril}}, portant en son fronton une statue de Virginie Déjazet dans le rôle de Garat<ref name="Chauveau"/>. Mais ses efforts sont vains et, en {{date-|février 1897}}, il est remplacé par le journaliste Georges Rolle et le dramaturge [[Alphonse Lemonnier]]<ref group="n">Par ailleurs, directeur du [[Alhambra (Paris)|théâtre de la République]] tout proche.</ref>, ce dernier ne restant que l'espace d'une saison.
L'expérience est de courte durée puisque Desmottes cède sa place le {{date-|1 septembre 1881}} au comédien Henri Luguet qui lui-même doit interrompre sa programmation, un arrêté préfectoral ordonnant la fermeture du théâtre le {{date-|16 décembre}} pour raisons de sécurité<ref name="Chauveau"/>. Ayant entrepris d'importants travaux de remise aux normes, son successeur, Marcel Villars, rouvre le {{date-|26 décembre 1882}} pour faire faillite le {{date-|30 juin 1883}}<ref name="Chauveau"/>. Les suivants ne sont pas plus heureux : Henri Charpentier (1883-1884), Charles Galabert (1884-1885), [[Achille Campisiano]] (sept.-nov. 1885), Maurice Simon<ref group="n">Comédien et ancien directeur du [[théâtre de Cluny]].</ref> (nov. 1885-fév. 1886) ne font que passer. Le théâtre retrouve un peu de stabilité avec l'arrivée du comédien Henri Boscher qui mise avec bonheur sur un jeune auteur, [[Léon Gandillot]]. ''Les Femmes collantes'' (1886), ''La Mariée récalcitrante'' (1889) et ''La Course aux jupons'' (1890) attirent un énorme public. Le {{date-|3 mars 1895}}, Boscher cède son fauteuil au comédien Edmond Calvin dit Calvin fils<ref name="Chauveau"/>. Celui-ci fait installer l'électricité et c'est une salle entièrement restaurée qui rouvre le {{date-|6 avril}}, portant en son fronton une statue de Virginie Déjazet dans le rôle de Garat<ref name="Chauveau"/>. Mais ses efforts sont vains et, en {{date-|février 1897}}, il est remplacé par le journaliste Georges Rolle et le dramaturge [[Alphonse Lemonnier]]<ref group="n">Par ailleurs, directeur du [[Alhambra (Paris)|théâtre de la République]] tout proche.</ref>, ce dernier ne restant que l'espace d'une saison.
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=== Salle de cinéma (1939-1976) ===
=== Salle de cinéma (1939-1976) ===
Le {{date-|20 avril 1939}}, le Déjazet devient un cinéma, passant progressivement de 900 à {{nombre|530|places}}, le second balcon ayant été fermé et les loges du parterre supprimées<ref name="Chauveau"/>. Présentant en seconde exclusivité les films de [[Marcel Carné]], [[Jean Renoir]], [[Henri-Georges Clouzot]], la programmation met à l'honneur le [[film noir]]. [[Marcel Carné]] y tourne les scènes d'intérieur des ''[[Les Enfants du paradis|Enfants du paradis]]'' en 1944, la salle ayant fermé durant l'[[Paris sous l'occupation allemande|Occupation]]. Rebaptisée Le France en 1964<ref name="Chauveau"/>{{,}}<ref>{{en}} [http://cinematreasures.org/theater/6977/ Fiche de la salle] sur ''cinematreasures.com'', consultée le 11 août 2009.</ref>, elle subit la désaffection du public au début des années 1970. Elle est destinée à disparaître en 1976 quand la Société d'exploitation d'art cinématographique (SEDAC)<ref>[http://www.societe.com/societe/societe-d-exploitation-d-art-cinematographique-572084986.html Fiche de la société] sur ''societe.com''.</ref>{{,}}<ref>[https://www.infogreffe.fr/societes/entreprise-societe/572084986-societe-d-exploitation-d-art-cinematographique-750157B084980000.html?typeProduitOnglet=EXTRAIT&afficherretour=true Fiche de la société] sur ''infogreffe.fr''.</ref>, présidée par Jean Bouquin, ancien créateur de mode et fondateur du [[rue Campagne-Première|théâtre Campagne-Première]] un an auparavant<ref name="Chauveau"/>, en rachète le bail commercial, l'immeuble étant quant à lui propriété de la [[Banque de France]]<ref>Arrêté {{n°|90-1282}} de la préfecture de la région d'Île-de-France en date du 6 décembre 1990 portant inscription de la salle sur l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.</ref>{{,}}<ref>{{pdf}} Didier Bruneel (dir.), [http://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/La_Banque_de_France/cahier-anecdotique-24.pdf ''Cahiers anecdotiques de la Banque de France'' {{n°|24}}], 2006.</ref>. Sa réhabilitation en tant que théâtre est entreprise au prix de démarches administratives (le lieu ayant perdu son droit d'exploitation théâtrale) et de gros travaux (balcons, scène et loges, l'immeuble de la rue Béranger qui les abritait ayant été entretemps vendu) ; la programmation cinématographique est durant tout ce temps maintenue.
Le {{date-|20 avril 1939}}, le Déjazet devient un cinéma, passant progressivement de 900 à {{nombre|530|places}}, le second balcon ayant été fermé et les loges du parterre supprimées<ref name="Chauveau"/>. Présentant en seconde exclusivité les films de [[Marcel Carné]], [[Jean Renoir]], [[Henri-Georges Clouzot]], la programmation met à l'honneur le [[film noir]]. [[Marcel Carné]] y tourne les scènes d'intérieur des ''[[Les Enfants du paradis|Enfants du paradis]]'' en 1944, la salle ayant fermé durant l'[[Paris sous l'occupation allemande|Occupation]]. Rebaptisée Le France en 1964<ref name="Chauveau"/>{{,}}<ref>{{en}} [http://cinematreasures.org/theater/6977/ Fiche de la salle] sur ''cinematreasures.com'', consultée le 11 août 2009.</ref>, elle subit la désaffection du public au début des années 1970. Elle est destinée à disparaître en 1976 quand la Société d'exploitation d'art cinématographique (SEDAC)<ref>[http://www.societe.com/societe/societe-d-exploitation-d-art-cinematographique-572084986.html Fiche de la société] sur ''societe.com''.</ref>{{,}}<ref>[https://www.infogreffe.fr/societes/entreprise-societe/572084986-societe-d-exploitation-d-art-cinematographique-750157B084980000.html?typeProduitOnglet=EXTRAIT&afficherretour=true Fiche de la société] sur ''infogreffe.fr''.</ref>, présidée par [[Jean Bouquin]], ancien créateur de mode et fondateur du [[rue Campagne-Première|théâtre Campagne-Première]] un an auparavant<ref name="Chauveau"/>, en rachète le bail commercial, l'immeuble étant quant à lui propriété de la [[Banque de France]]<ref>Arrêté {{n°|90-1282}} de la préfecture de la région d'Île-de-France en date du 6 décembre 1990 portant inscription de la salle sur l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.</ref>{{,}}<ref>{{pdf}} Didier Bruneel (dir.), [http://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/La_Banque_de_France/cahier-anecdotique-24.pdf ''Cahiers anecdotiques de la Banque de France'' {{n°|24}}], 2006.</ref>. Sa réhabilitation en tant que théâtre est entreprise au prix de démarches administratives (le lieu ayant perdu son droit d'exploitation théâtrale) et de gros travaux (balcons, scène et loges, l'immeuble de la rue Béranger qui les abritait ayant été entretemps vendu) ; la programmation cinématographique est durant tout ce temps maintenue.


=== Le « nouveau » Déjazet (1977-1986) ===
=== Le « nouveau » Déjazet (1977-1986) ===
[[Fichier:Plafond Théâtre Dejazet.jpg|thumb|upright|Plafond de la salle actuelle]]
[[Fichier:Plafond Théâtre Dejazet.jpg|thumb|upright|Plafond de la salle actuelle.]]
Le {{date|8|février|1977|au théâtre}}, [[Coluche]] inaugure le Déjazet Music-hall, mais le spectacle qu'il vient de jouer un an à [[Bobino]] ne dépasse pas les 50 représentations<ref name="Chauveau"/>. La salle renoue alors - sous le nom de Cinéma-Théâtre Déjazet - avec le grand écran en proposant des séances groupées (3 films pour 15 francs), puis des festivals thématiques mais aussi des concerts ''live'' ([[Vince Taylor]], [[Steve Lacy (musicien)|Steve Lacy]], [[Téléphone (groupe)|Téléphone]], etc.), attirant avec succès toute une nouvelle génération de spectateurs<ref name="Chauveau"/>. Fermée administrativement le {{date-|29 novembre 1977}}{{refnec}}, puis de nouveau le {{date-|11 mai 1981}} par les commissions de sécurité{{refnec}}, Jean Bouquin la donne en location-gérance aux clowns [[Les Macloma|Macloma]] qui obtiennent le {{date-|22 mars 1983}}, après travaux, une autorisation de réouverture sous conditions{{refnec}} (le théâtre étant alors classé en {{4e|catégorie}}<ref name="R123-19" group="n">[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006896108&cidTexte=LEGITEXT000006074096&dateTexte=20140904&oldAction=rechCodeArticle&fastReqId=1899250417&nbResultRech=1 Art. R123-19 du Code de la construction et de l'habitation] définissant les établissements recevant du public comme suit (en nombre de places assises) :
Le {{date|8|février|1977|au théâtre}}, [[Coluche]] inaugure le Déjazet Music-hall, mais le spectacle qu'il vient de jouer un an à [[Bobino]] ne dépasse pas les 50 représentations<ref name="Chauveau"/>. La salle renoue alors - sous le nom de Cinéma-Théâtre Déjazet - avec le grand écran en proposant des séances groupées (3 films pour 15 francs), puis des festivals thématiques mais aussi des concerts ''live'' ([[Vince Taylor]], [[Steve Lacy (musicien)|Steve Lacy]], [[Téléphone (groupe)|Téléphone]], etc.), attirant avec succès toute une nouvelle génération de spectateurs<ref name="Chauveau"/>. Fermée administrativement le {{date-|29 novembre 1977}}{{refnec}}<ref>Arrêté N° 77 16708</ref>, puis de nouveau le {{date-|11 mai 1981}} par les commissions de sécurité<ref>Arrêté N° 81 10372</ref>{{refnec}}, Jean Bouquin la donne en location-gérance aux clowns [[Les Macloma|Macloma]] qui obtiennent le {{date-|22 mars 1983}}<ref>Arrêté N° 83-10226</ref>, après travaux, une autorisation de réouverture sous condition de les poursuivre{{refnec}} (le théâtre étant alors classé en {{4e|catégorie}}<ref name="R123-19" group="n">[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006896108&cidTexte=LEGITEXT000006074096&dateTexte=20140904&oldAction=rechCodeArticle&fastReqId=1899250417&nbResultRech=1 Art. R123-19 du Code de la construction et de l'habitation] définissant les établissements recevant du public comme suit (en nombre de places assises) :
* {{1re|catégorie}} : au-dessus de {{nombre|1500|personnes}} ;
* {{1re|catégorie}} : au-dessus de {{nombre|1500|personnes}} ;
* {{2e|catégorie}} : de 701 à {{nombre|1500|personnes}} ;
* {{2e|catégorie}} : de 701 à {{nombre|1500|personnes}} ;
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=== Le Théâtre libertaire de Paris, TLP-Déjazet (1986-1992) ===
=== Le Théâtre libertaire de Paris, TLP-Déjazet (1986-1992) ===
Au début des années 1980, Joël-Jacky Julien, musicien de jazz à l'initiative de la création de ''[[Radio libertaire]]'' ({{unité|89.4|MHz}}), la radio de la [[Fédération anarchiste francophone|Fédération anarchiste]], et Hervé Trinquier, musicien classique à l'origine de l'achat de la librairie de cette même Fédération (145, rue Amelot, dans le [[11e arrondissement de Paris|{{11e|arrondissement}}]]) et organisateurs de nombreux galas de soutien à ''Radio libertaire'', décident d'ouvrir une salle de spectacle. Depuis l'amitié qui liait [[Pierre-Joseph Proudhon|Proudhon]] à [[Gustave Courbet|Courbet]], le mouvement anarchiste a en effet toujours été proche du milieu artistique. C'est par hasard qu'un de leurs amis, [[Bernard Lavilliers]] - qui lui-même recherchait une salle pour ouvrir une école du spectacle - leur apprend en 1985 que le Déjazet serait à reprendre<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Daniel Pantchenko interview B. Lavilliers in|titre=Léo Ferré sur le boulevard du crime|passage=187|lieu=Paris|éditeur=Cherche midi|année=2016|pages totales=224|isbn=9782749150963|lire en ligne=}}</ref>. Julien et Trinquier signent peu de temps après avec Jean Bouquin un contrat de location-gérance. Les clés leur sont remises le {{1er}} décembre<ref name="Chauveau"/>{{,}}<ref>{{ouvrage|titre=[[Léo Ferré]]|prénom=Dominique|nom=Lacout|lien auteur=Dominique Lacout|éditeur=Sévigny|année=1991|pages=411|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=d-kcAQAAIAAJ|passage=p.306|isbn=9782907763295}}.</ref>.
Au début des années 1980, Joël-Jacky Julien, musicien de jazz à l'initiative de la création de ''[[Radio libertaire]]'' ({{unité|89.4|MHz}}), la radio de la [[Fédération anarchiste francophone|Fédération anarchiste]], et Hervé Trinquier, musicien classique à l'origine de l'achat de la librairie de cette même Fédération (145, rue Amelot, dans le [[11e arrondissement de Paris|{{11e|arrondissement}}]]) et organisateurs de nombreux galas de soutien à ''Radio libertaire'', décident d'ouvrir une salle de spectacle. Depuis l'amitié qui liait [[Pierre-Joseph Proudhon|Proudhon]] à [[Gustave Courbet|Courbet]], le mouvement anarchiste a en effet toujours été proche du milieu artistique. C'est par hasard qu'un de leurs amis, [[Bernard Lavilliers]] - qui lui-même recherchait une salle pour ouvrir une école du spectacle - leur apprend en 1985 que le Déjazet serait à reprendre<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Daniel Pantchenko interview B. Lavilliers in|titre=Léo Ferré|sous-titre=sur le boulevard du crime|lieu=Paris|éditeur=Cherche midi|année=2016|pages totales=224|passage=187|isbn=978-2-7491-5096-3}}.</ref>. Julien et Trinquier signent peu de temps après avec Jean Bouquin un contrat de location-gérance. Les clés leur sont remises le {{1er}} décembre<ref name="Chauveau"/>{{,}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Dominique|nom1=Lacout|lien auteur1=Dominique Lacout|titre=[[Léo Ferré]]|éditeur=Sévigny|année=1991|pages totales=411|passage=p.306|isbn=978-2-907763-29-5|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=d-kcAQAAIAAJ}}.</ref>.


Avec d'autres amoureux de la chanson, parmi lesquels les militantes anarchistes Corinne Rousseau, Paulette Piedbois et le chanteur Alain Aurenche, ils entreprennent la restauration sous la supervision de l'architecte Antoine Monnet et de l'entrepreneur Claude Attienz. L'inauguration du Théâtre Libertaire de Paris ou TLP-Déjazet a lieu le {{date|1|février|1986}} avec une des plus grandes figures contestataires de la chanson, [[Léo Ferré]]<ref>« [http://www.monde-libertaire.fr/cultures/14767-tlp-theatre-libertaire-de-paris TLP - Théâtre libertaire de Paris] », ''Cultures'' {{n°|603}} du 23 janvier 1986 sur le site du ''[[Le Monde libertaire|Monde libertaire]]''.</ref>. Le nom du théâtre ne sera toutefois pas divulgué sous cette forme à l'administration, les gérants préférant les appellations « Temple Loisirs Production »<ref>[https://www.infogreffe.fr/societes/entreprise-societe/334401882-t-l-p-s-a-v-temple-loisirs-production-spectacles-audio-visuel-s-750186B013380000.html?typeProduitOnglet=EXTRAIT&afficherretour=true Fiche de la société] sur ''Info-Greffe''.</ref>, puis « Théâtre, Lyrique et Poésie »<ref>[https://www.infogreffe.fr/societes/entreprise-societe/347732166-theatre-lyrique-et-poesie-750188B110610000.html?typeProduitOnglet=EXTRAIT&afficherretour=false Fiche de la société] sur ''Info-Greffe''.</ref>{{,}}<ref name=Solence>{{ouvrage|titre=Mes années Serize|sous-titre=La Vie de Jacques Serizier - chanteur, comédien, poète, mélodiste, auteur, animateur à RTL, programmateur|prénom=Nathalie|nom=Solence|éditeur=L'Harmattan|jour=1{{er}}|mois=janvier|année=2014|pages=418|isbn=9782336334127|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=6zr2AgAAQBAJ|passage=p.339}}.</ref> pour les sociétés exploitantes.
Avec d'autres amoureux de la chanson, parmi lesquels les militantes anarchistes Corinne Rousseau, Paulette Piedbois et le chanteur Alain Aurenche, ils entreprennent la restauration sous la supervision de l'architecte [https://www.cilac.com/antoine-parti Antoine Monnet] et de l'entrepreneur Claude Attienz. L'inauguration du Théâtre Libertaire de Paris ou TLP-Déjazet a lieu le {{date|1|février|1986}} avec une des plus grandes figures contestataires de la chanson, [[Léo Ferré]]<ref>« [http://www.monde-libertaire.fr/cultures/14767-tlp-theatre-libertaire-de-paris TLP - Théâtre libertaire de Paris] », ''Cultures'' {{n°|603}} du 23 janvier 1986 sur le site du ''[[Le Monde libertaire|Monde libertaire]]''.</ref>. Le nom du théâtre ne sera toutefois pas divulgué sous cette forme à l'administration, les gérants préférant les appellations « Temple Loisirs Production »<ref>[https://www.infogreffe.fr/societes/entreprise-societe/334401882-t-l-p-s-a-v-temple-loisirs-production-spectacles-audio-visuel-s-750186B013380000.html?typeProduitOnglet=EXTRAIT&afficherretour=true Fiche de la société] sur ''Info-Greffe''.</ref>, puis « Théâtre, Lyrique et Poésie »<ref>[https://www.infogreffe.fr/societes/entreprise-societe/347732166-theatre-lyrique-et-poesie-750188B110610000.html?typeProduitOnglet=EXTRAIT&afficherretour=false Fiche de la société] sur ''Info-Greffe''.</ref>{{,}}<ref name=Solence>{{Ouvrage|prénom1=Nathalie|nom1=Solence|titre=Mes années Serize|sous-titre=La Vie de Jacques Serizier - chanteur, comédien, poète, mélodiste, auteur, animateur à RTL, programmateur|éditeur=[[Éditions L'Harmattan|L'Harmattan]]|année=2014|mois=janvier|jour=1{{er}}|pages totales=418|passage=p.339|isbn=978-2-336-33412-7|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=6zr2AgAAQBAJ}}.</ref> pour les sociétés exploitantes.


S'y produisent par la suite [[Graeme Allwright]], [[Maurice Baquet (acteur)|Maurice Baquet]], [[Ray Barretto]], [[Julos Beaucarne]], [[François Béranger]], [[Michèle Bernard]], [[Louis Capart]], [[Leny Escudero]], [[Font et Val]], [[Jean Guidoni]], [[Bernard Haillant]], [[Marc Jolivet]], [[Pauline Julien]], [[Xavier Lacouture]], [[Gilbert Laffaille]], [[Catherine Lara]], [[Francis Lemarque]], [[Pierre Louki]], [[Colette Magny]], [[Marcel Mouloudji|Mouloudji]], [[Georges Moustaki]], [[Claude Nougaro]], [[Marc Ogeret]], [[Christian Paccoud]], [[Gérard Pierron]], [[Véronique Pestel]], [[Véronique Sanson]], [[Gilles Servat]], [[Anne Sylvestre]], [[Henri Tachan]], [[Serge Utgé-Royo]], [[Jean Vasca]], [[Cora Vaucaire]] ou encore [[Gilles Vigneault]].
S'y produisent par la suite [[Graeme Allwright]], [[Maurice Baquet (acteur)|Maurice Baquet]], [[Ray Barretto]], [[Julos Beaucarne]], [[François Béranger]], [[Michèle Bernard]], [[Louis Capart]], [[Leny Escudero]], [[Font et Val]], [[Laurent Gerra]], [[Jean Guidoni]], [[Bernard Haillant]], [[Marc Jolivet]], [[Pauline Julien]], [[Xavier Lacouture]], [[Gilbert Laffaille]], [[Catherine Lara]], [[Francis Lemarque]], [[Pierre Louki]], [[Colette Magny]], [[Marcel Mouloudji|Mouloudji]], [[Georges Moustaki]], [[Claude Nougaro]], [[Marc Ogeret]], [[Christian Paccoud]], [[Gérard Pierron]], [[Véronique Pestel]], [[Véronique Sanson]], [[Gilles Servat]], [[Anne Sylvestre]], [[Henri Tachan]], [[Talila]], chanteuse yiddish, [[Serge Utgé-Royo]], [[Jean Vasca]], [[Cora Vaucaire]] ou encore [[Gilles Vigneault]].


Joël-Jacky Julien quitte assez vite le TLP pour ouvrir un restaurant<ref name="Chauveau" />, laissant seul Hervé Trinquier, qui sera chargé de la gestion de 1986 à 1992<ref name=Solence/>. L'arrivée de Jean-Marie Balsano<ref group="n">De son vrai nom Jean-Marie Durand, ce producteur est marié à la chanteuse [[Dee Dee Bridgewater]].</ref> en 1990 va influencer la programmation du TLP qui crée les concerts ''Jazz O' TLP''. Programmant selon les saisons entre 300 et 465 spectacles, la rénovation de la salle se poursuit.
Joël-Jacky Julien quitte assez vite le TLP pour ouvrir un restaurant<ref name="Chauveau" />, laissant seul Hervé Trinquier, qui sera chargé de la gestion de 1986 à 1992<ref name=Solence/>. L'arrivée de Jean-Marie Balsano<ref group="n">De son vrai nom Jean-Marie Durand, ce producteur est marié à la chanteuse [[Dee Dee Bridgewater]].</ref> en 1990 va influencer la programmation du TLP qui crée les concerts ''Jazz O' TLP''. Programmant selon les saisons entre 300 et 465 spectacles, la rénovation de la salle se poursuit.


En 1990, le ministère de la Culture inscrit la salle aux monuments historiques<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Jean-Claude Yon|titre=Théâtres parisiens|passage=|lieu=|éditeur=Citadelles et Mazenod|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=www.dejazet.com/dejazet-historique/derniere-parution/}}</ref>. En 1992, la commission de sécurité fait passer le théâtre de {{4e}} en {{3e|catégorie}}<ref name="R123-19" group="n"/>{{,}}{{refnec}}. La même année, l'équipe de direction est nommée en tant que « [[Victoire du producteur de spectacles|producteur de l'année]] » aux ''[[Victoires de la musique]]''<ref>[http://www.france2.fr/emissions/les-victoires-de-la-musique-varietes/palmares/annee-1992_154862 Palmarès des ''Victoires de la musique'' 1992 ]» sur ''france2.fr''.</ref>. La société SEDAC résilie alors le contrat de location et reprend la gestion du lieu en juillet. Une partie de la programmation prévue par le TLP pour la saison 1992-1993 est transférée au théâtre [[Le Trianon (Paris)|Le Trianon]]<ref group="n">Hervé Trinquier se consacrera par la suite à la régie de spectacles et fondera une maison d'édition de livres, les éditions Tops-Trinquier, qui réédite les classiques de l'[[anarchisme]].</ref>.
En 1990, le ministère de la Culture inscrit la salle aux monuments historiques<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean-Claude Yon|titre=Théâtres parisiens|éditeur=[[Citadelles & Mazenod|Citadelles et Mazenod]]|année=|isbn=|lire en ligne=www.dejazet.com/dejazet-historique/derniere-parution/}}.</ref>. En 1992, la commission de sécurité fait passer le théâtre de {{4e}} en {{3e|catégorie}}<ref name="R123-19" group="n"/>{{,}}{{refnec}}. La même année, l'équipe de direction est nommée en tant que « [[Victoire du producteur de spectacles|producteur de l'année]] » aux ''[[Victoires de la musique]]''<ref>[http://www.france2.fr/emissions/les-victoires-de-la-musique-varietes/palmares/annee-1992_154862 Palmarès des ''Victoires de la musique'' 1992 ]» sur ''france2.fr''.</ref>. La société SEDAC résilie alors le contrat de location et reprend la gestion du lieu en juillet. Une partie de la programmation prévue par le TLP pour la saison 1992-1993 est transférée au théâtre [[Le Trianon (Paris)|Le Trianon]]<ref group="n">Hervé Trinquier se consacrera par la suite à la régie de spectacles et fondera une maison d'édition de livres, les éditions Tops-Trinquier, qui réédite les classiques de l'[[anarchisme]].</ref>.


== Répertoire ==
== Répertoire ==
{{boîte déroulante/début|titre=Direction Hervé (1854)<ref name="Lecomte144">L.-H. Lecomte, ''Histoire des théâtres de Paris (1402–1904)'', {{opcit}}, {{p.|144-148}}.</ref>}}
{{boîte déroulante/début|titre=Direction Hervé (1854){{sfn|Lecomte|1909|p=144-148}}}}
* 1854 : ''Prologue d'ouverture'' de Charles Bridault, musique d'[[Hervé (compositeur)|Hervé]] ({{date-|8 février}})
* 1854 : ''Prologue d'ouverture'' de Charles Bridault, musique d'[[Hervé (compositeur)|Hervé]] ({{date-|8 février}})
* 1854 : ''La Fausse Douairière'', pantomime de Charles Bridault et [[Paul Legrand]], musique d'Hervé ({{date-|8 février}})
* 1854 : ''La Fausse Douairière'', pantomime de Charles Bridault et [[Paul Legrand]], musique d'Hervé ({{date-|8 février}})
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{{boîte déroulante/début|titre=Direction Huart et Altaroche (1854-1859)<ref name="Lecomte144"/>}}
{{boîte déroulante/début|titre=Direction Huart et Altaroche (1854-1859){{sfn|Lecomte|1909|p=144-148}}}}
* 1854 : ''Les Folies-Nouvelles'', prologue de [[Théodore de Banville]], musique d'Hervé ({{date-|21 octobre}})
* 1854 : ''Les Folies-Nouvelles'', prologue de [[Théodore de Banville]], musique d'Hervé ({{date-|21 octobre}})
* 1854 : ''La Fine Fleur de l'Andalousie'', « excentricité musicale » d'Hervé ({{date-|21 octobre}})
* 1854 : ''La Fine Fleur de l'Andalousie'', « excentricité musicale » d'Hervé ({{date-|21 octobre}})
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* 1857 : ''Le Pommier ensorcelé'', opérette de Morin, musique de Louis Heffer (Hervé) ({{date-|19 avril}})
* 1857 : ''Le Pommier ensorcelé'', opérette de Morin, musique de Louis Heffer (Hervé) ({{date-|19 avril}})
* 1857 : ''La Coiffure de Cassandre'', opérette d'Altaroche, musique d’Édouard Montaubry ({{date-|11 mai}})
* 1857 : ''La Coiffure de Cassandre'', opérette d'Altaroche, musique d’Édouard Montaubry ({{date-|11 mai}})
* 1857 : ''Une minute trop tard'', opérette de Vernon (Arthur et Delavigne), musique d'Auguste de Villebichot ({{date-|18 mai}})
* 1857 : ''Une minute trop tard'', opérette de Vernon (Arthur et Delavigne), musique d'[[Auguste de Villebichot]] ({{date-|18 mai}})
* 1857 : ''Polichinelle notaire'', pantomime de [[Charles-François Plantade]], musique d'Adolphe Lindheim ({{date-|18 mai}})
* 1857 : ''Polichinelle notaire'', pantomime de [[Charles-François Plantade]], musique d'Adolphe Lindheim ({{date-|18 mai}})
* 1857 : ''Une devinette'', opérette de Théodore Julian et J.-B. Vasseur, musique d'Auguste Pilati ({{1er}} septembre)
* 1857 : ''Une devinette'', opérette de Théodore Julian et J.-B. Vasseur, musique d'Auguste Pilati ({{1er}} septembre)
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* 1859 : ''Le Moulin joli'', opérette de Clairville et [[Hippolyte Hostein]], musique d'Alphonse Varney ({{date-|5 mars}})<ref group="n">Créée au [[Gaîté-Lyrique|théâtre de la Gaîté]] en 1849.</ref>
* 1859 : ''Le Moulin joli'', opérette de Clairville et [[Hippolyte Hostein]], musique d'Alphonse Varney ({{date-|5 mars}})<ref group="n">Créée au [[Gaîté-Lyrique|théâtre de la Gaîté]] en 1849.</ref>
* 1859 : ''Elle a des bottes !'', opérette de E. Audray-Deshorties, musique de G. Albert (Rillé) ({{date-|30 mars}})
* 1859 : ''Elle a des bottes !'', opérette de E. Audray-Deshorties, musique de G. Albert (Rillé) ({{date-|30 mars}})
* 1859 : ''Un troc'', « imbroglio » d'Eugène Vivier, musique de Joseph Ancessy ({{date-|17 avril}})
* 1859 : ''Un troc'', « imbroglio » d'[[Eugène Vivier]], musique de [[Joseph Ancessy]] ({{date-|17 avril}})
* 1859 : ''Vendredi'', opérette de [[Félix-Auguste Duvert|Duvert]], Lauzanne et [[Saintine]], musique d’Édouard Montaubry ({{date-|18 avril}})<ref group="n">Créée au Vaudeville en 1845 sous le titre ''L'Île de Robinson''.</ref>
* 1859 : ''Vendredi'', opérette de [[Félix-Auguste Duvert|Duvert]], Lauzanne et [[Saintine]], musique d’Édouard Montaubry ({{date-|18 avril}})<ref group="n">Créée au Vaudeville en 1845 sous le titre ''L'Île de Robinson''.</ref>
* 1859 : ''La Princesse Kaïka'', opérette de H. Lemonier et Ferdinand de Villeneuve, musique de Demerssemann ({{date-|6 mai}})
* 1859 : ''La Princesse Kaïka'', opérette de H. Lemonier et Ferdinand de Villeneuve, musique de Demerssemann ({{date-|6 mai}})
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* 1864 : ''Le Dégel'' de Victorien Sardou ({{date-|12 avril}})
* 1864 : ''Le Dégel'' de Victorien Sardou ({{date-|12 avril}})
* 1865 : ''Lantara'' de [[Xavier de Montépin]] et [[Jules Dornay]]
* 1865 : ''Lantara'' de [[Xavier de Montépin]] et [[Jules Dornay]]
* 1866 : ''La belle Madeleine'', musique de [[Georges Schmitt]], livret de Lustières et Dutertre
* 1869 : ''Faut du Faust, pas trop n'en faut'' de [[Marc Leprévost]]
* 1869 : ''Faut du Faust, pas trop n'en faut'' de [[Marc Leprévost]]
* 1870 : ''Les Pistolets de mon père'' de Charles Flor O'Squarr ({{date-|18 janvier}})
* 1870 : ''Les Pistolets de mon père'' de Charles Flor O'Squarr ({{date-|18 janvier}})
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{{boîte déroulante/début|titre=Direction Manasse (1871-1870)<ref name="Chauveau"/>}}
{{boîte déroulante/début|titre=Direction Manasse (1871-1870)<ref name="Chauveau"/>}}
* 1871 : ''Nabucho'' d'[[Albert Vanloo]] et [[Eugène Leterrier]], musique d'[[Armand de Villebichot]] ({{date-|18 septembre}})
* 1871 : ''Nabucho'' d'[[Albert Vanloo]] et [[Eugène Leterrier]], musique d'[[Auguste de Villebichot]] ({{date-|18 septembre}})
* 1873 : ''Ah, c'est donc toi, {{Mme}} la revue'' d'Hector Monréal et Henri Blondeau
* 1873 : ''Ah, c'est donc toi, {{Mme}} la revue'' d'Hector Monréal et Henri Blondeau
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* 1881 : ''Nos fils'' d’Édouard Cadol
* 1881 : ''Nos fils'' d’Édouard Cadol
* 1881 : ''La Bamboche'' de [[Raoul Vast]], [[Gustave Ricouard]] et [[Christian de Trogoff]]
* 1881 : ''La Bamboche'' de [[Raoul Vast]], [[Gustave Ricouard]] et [[Christian de Trogoff]]
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* 1884 : ''Tout au Plaisir'' d’Éugène Damien, 5 actes et six tableaux{{boîte déroulante/fin}}


{{boîte déroulante/début|titre=Direction Villars (1882-1883)<ref name="Chauveau"/>}}
* 1882 : ''Les mille et une minutes''
* 1883 : ''La Marotte'' de [[Raoul Vast]] et [[Gustave Ricouard]]
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{{boîte déroulante/début|titre=Direction Simon (1885-1886)<ref name="Chauveau"/>}}
{{boîte déroulante/début|titre=Direction Simon (1885-1886)<ref name="Chauveau"/>}}
* 1885 : ''Trois femmes pour un mari'' de [[Ernest Grenet-Dancourt]]
* 1885 : ''Trois femmes pour un mari'' de [[Ernest Grenet-Dancourt]]
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{{boîte déroulante/début|titre=Direction Boscher (1886-1895)<ref name="Chauveau"/>}}
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* 1886 : ''Les Femmes collantes'' de [[Léon Gandillot]]
* 1886 : ''Les Femmes collantes'' de [[Léon Gandillot]]
* 1888 : ''Le Baise d'Yvonne'' d' [[Eugène Damien et Daujon]]
* 1889 : ''La Mariée récalcitrante'' de Léon Gandillot
* 1889 : ''La Mariée récalcitrante'' de Léon Gandillot
* 1890 : ''La Course aux jupons'' de Léon Gandillot
* 1890 : ''La Course aux jupons'' de Léon Gandillot
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{{boîte déroulante/début|titre=Direction Rolle (1897-1916)<ref name="Archives"/>{{,}}<ref name="Chauveau"/>}}
{{boîte déroulante/début|titre=Direction Rolle (1897-1916)<ref name="Archives"/>{{,}}<ref name="Chauveau"/>}}
* 1897 : ''La Souris blanche'' opérette d'[[Henri Chivot]], musique de [[Léon Vasseur]]
* 1897 : ''La Souris blanche'' opérette d'[[Henri Chivot]], musique de [[Léon Vasseur]]
* 1897 : ''Rivarez et Loupy'' d'Alexandre Fontanès
* 1897 : ''Rivarez et Loupy'' d'[[Alexandre Fontanes]]
* 1898 : ''La Turlutaine de Marjolin'' de [[Louis Péricaud]], Maurice Soulié et Charles Darantière
* 1898 : ''La Turlutaine de Marjolin'' de [[Louis Péricaud]], Maurice Soulié et Charles Darantière
* 1899 : ''Joli Sport'' de M. Froyez et Paul Dehère
* 1899 : ''Joli Sport'' de M. Froyez et Paul Dehère
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** [[Toto Bissainthe]] (18-{{date-|19 avril}})
** [[Toto Bissainthe]] (18-{{date-|19 avril}})
** [[Tchouk Tchouk Nougâh]] (22-{{date-|23 avril}})
** [[Tchouk Tchouk Nougâh]] (22-{{date-|23 avril}})
** Trio [[Mossalini]], [[Beytelman]], [[Caratini]] et [[Uña Ramos]] ({{date-|28 avril}})
** Trio [[Juan José Mosalini|Mosalini]], [[Gustavo Beytelmann|Beytelmann]], [[Patrice Caratini|Caratini]] et [[Uña Ramos]] ({{date-|28 avril}})
** [[Gilles Langoureau]] (2-{{date-|3 mai}})
** [[Gilles Langoureau]] (2-{{date-|3 mai}})
** [[Alain Aurenche]] - [[Pascal Mathieu]] ({{date-|4 mai}})
** [[Alain Aurenche]] - [[Pascal Mathieu]] ({{date-|4 mai}})
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** [[Henri Tachan]] ({{date-|6 mai}}-{{date-|8 juin}})
** [[Henri Tachan]] ({{date-|6 mai}}-{{date-|8 juin}})
** ''[[Little Shop of Horrors (comédie musicale)|La Petite Boutique des horreurs]]'', comédie musicale d'[[Howard Ashman]] et [[Alan Menken]], adaptation française [[Alain Marcel]] ({{date-|17 juin}} - 11 oct.)
** ''[[Little Shop of Horrors (comédie musicale)|La Petite Boutique des horreurs]]'', comédie musicale d'[[Howard Ashman]] et [[Alan Menken]], adaptation française [[Alain Marcel]] ({{date-|17 juin}} - 11 oct.)
** [[Cie Claude Brumachon]] ({{date-|17 octobre}}-{{date-|19 octobre}})
** [[Festival de jazz]] (20 - {{date-|26 octobre}}) Mal Waldron, Steve Lacy, Sam Rivers, Roy Haynes, Steve Coleman, etc.
** [[Festival de jazz]] (20 - {{date-|26 octobre}}) Mal Waldron, Steve Lacy, Sam Rivers, Roy Haynes, Steve Coleman, etc.
** [[Laurence Crouzet]] ({{date-|27 octobre}})
** ''Momo'' d'après [[Michael Ende]]
** ''Momo'' d'après [[Michael Ende]]
** [[Léo Ferré]] ({{date-|28 octobre}}-{{date-|16 novembre}})
** [[Léo Ferré]] ({{date-|28 octobre}}-{{date-|16 novembre}})
** [[Suliko]] ({{date-|3 novembre}})
** [[Christian Camerlinck]] (18-{{date-|22 novembre}})
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** [[Font et Val]] ({{date-|25 novembre}}-{{date-|1 février 1987}})
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** [[Marc Jolivet]] ({{date-|17 février}})
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** [[Francisco Montaner]] (18-{{date-|19 février}})
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** [[Ernesto Rondo]] (23-{{date-|26 février}})
** [[Les Étoiles]] (3-{{date-|14 mars}})
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** [[Marc Vincent]] ({{date-|9 mars}})
** [[Serge Utgé-Royo]] ({{date-|15 mars}})
** [[Julos Beaucarne]] (17-{{date-|21 mars}})
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** [[Marc Jolivet]] ({{date-|24 mars}} - {{date-|18 avril}})
** [[Marc Jolivet]] ({{date-|24 mars}} - {{date-|18 avril}})
** [[Carmen Cortes]], [[Gerardo Nunez]] Flamenco ({{date-|29 mars}})
** [[Carmen Cortes]], [[Gerardo Núñez]] Flamenco ({{date-|29 mars}})
** [[Le Quatuor]] ({{date-|6 avril}})
** [[Morice Benin]] ({{date-|13 avril}})
** [[Eve Griliquez]] ({{date-|27 avril}})
** [[Sarah Boréo]] ({{date-|29 avril}})
** [[Les frères Amara]] ({{date-|30 avril}})
** [[Jean Guidoni]] ({{1er}} mai)
** [[Jean Guidoni]] ({{1er}} mai)
** ''[[Offering]]'' de [[Christian Vander]] (5-{{date-|16 mai}})
** ''[[Offering]]'' de [[Christian Vander]] (5-{{date-|16 mai}})
** ''[[La fugue du bac]]'' [[comédie musicale]] ({{date-|20 mai}}-{{date-|13 juin}})
** [[Christian Camerlynck]] ({{date-|8 juin}})
** ''[[La Vera Costanza]]'' [[opéra de Haydn]] (22-{{date-|28 juin}})
** [[La Madeleine Proust]] ({{date-|3 septembre}}-{{date-|17 octobre}})
** [[La Madeleine Proust]] ({{date-|3 septembre}}-{{date-|17 octobre}})
** [[Cinéma: Aux 4 coins coins du canard enchaîné]] ({{date-|14 octobre}})
** ''[[La descente d'Orphée]]'' [[pièce de Tennessee Williams]] (18-{{date-|29 octobre}})
** [[Xavier Lacouture]] ({{date-|30 novembre}})
** [[Gilles Vigneault]] (31 oct. - 28 nov.)
** [[Gilles Vigneault]] (31 oct. - 28 nov.)
** [[Georges Moustaki]] ({{1er}} - 20 déc.)
** [[Georges Moustaki]] ({{1er}} - 20 déc.)
** [[Michèle Bernard]] ({{date-|14 décembre}})
** Bataclan opérette d'[[Offenbach]] (24 déc - {{1er}} janvier)
** Bataclan opérette d'[[Offenbach]] (24 déc - {{1er}} janvier)
* 1988 :
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** [[Gilles Servat]] ({{date-|17 janvier}})
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** Rétrospective [[Marcel L'Herbier]] (21-{{date-|24 janvier}})
** Rétrospective [[Marcel L'Herbier]] (21-{{date-|24 janvier}})
** [[Claude Vence]] ({{date-|25 janvier}})
** [[Dzeta II]] ({{date-|26 janvier}})
** [[Oyo]] ({{date-|28 janvier}})
** [[Francis Bebey]], [[Roland Dyens]]... Nuit de la guitare ({{date-|30 janvier}})
** [[Francis Bebey]], [[Roland Dyens]]... Nuit de la guitare ({{date-|30 janvier}})
** [[Lionel Rocheman]] (5-{{date-|28 février}})
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** [[Malicorne (groupe)|Malicorne]] (12-{{date-|15 avril}})
** [[Malicorne (groupe)|Malicorne]] (1er-{{date-|12 mars}})
** [[Les Octaves]] chantent [[Brel]] (15-{{date-|31 mars}})
** [[Leo Brouwer]] ({{date-|13 mars}})
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** [[Les Octaves]] chantent [[Brel]] ({{date-|15 mars}}-{{date-|12 avril}})
** [[Serge Utgé-Royo]] ({{date-|28 mars}})
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** [[Malicorne (groupe)|Malicorne]] (12-{{date-|15 avril}})
** [[Léo Ferré]] ({{date-|7 avril}} - {{date-|8 mai}})
** [[Mouron (chanteuse)|Mouron]] ({{date-|18 avril}})
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** [[Léo Ferré]] ({{date-|26 avril}} - {{date-|8 mai}})
** [[Pauline Julien]] et [[Anne Sylvestre]] (10-{{date-|22 mai}})
** [[Pauline Julien]] et [[Anne Sylvestre]] (10-{{date-|22 mai}})
** [[Francis Lemarque]] ({{date-|24 mai}} - {{date-|5 juin}})
** [[Francis Lemarque]] ({{date-|24 mai}} - {{date-|5 juin}})
** [[Los Machucambos]] ({{date-|7 juin}})
** [[Alain Aurenche]] (9-{{date-|11 juin}})
** [[Alain Aurenche]] (9-{{date-|11 juin}})
** [[New York City Gay Men Chorus]] ({{date-|7 septembre}})
** [[Mystère de voix bulgres]] ({{date-|13 septembre}})
** ''La [[Madeleine Proust]]'' (16 sept. - 9 oct.)
** ''La [[Madeleine Proust]]'' (16 sept. - 9 oct.)
** [[Colette Magny]] ({{date-|26 septembre}})
** [[Marie José Vilar]] ({{date-|3 octobre}})
** [[Marc Ogeret]] (18-{{date-|29 octobre}})
** [[Marc Ogeret]] (18-{{date-|29 octobre}})
** [[Cristobald Reyes]], [[Maricarmen Garcia]] El teatro del arte flamenco (10-{{date-|11 novembre}})
** [[Cristobald Reyes]], [[Maricarmen Garcia]] El teatro del arte flamenco (10-{{date-|11 novembre}})
** ''Le Tour du monde en {{nombre|80|jours}}'', comédie musicale de [[Jean-Marie Lecoq]] et [[Louis Dunoyer de Segonzac (compositeur)|Louis Dunoyer de Segonzac]], compagnie Fracasse ({{1er}} nov. - 22 jan. 1989)
** ''Le Tour du monde en {{nombre|80|jours}}'', comédie musicale de [[Jean-Marie Lecoq]] et [[Louis Dunoyer de Segonzac (compositeur)|Louis Dunoyer de Segonzac]], compagnie Fracasse ({{1er}} nov. - 22 jan. 1989)
** [[Gilles Servat]] ({{date-|14 décembre}})
** [[Pascal Sevran]] ({{date-|4 novembre-}} ; {{date-|8 novembre}} ; {{date-|8 décembre}} ; {{date-|2 février}})
** [[Jean-Louis Mahjun]] ({{date-|21 décembre}})
** [[Gilles Servat]] ({{date-|14 novembre}})
** [[France Léa]] ({{date-|28 décembre}})
** [[Jean-Louis Mahjun]] ({{date-|21 novembre}})
** [[Jean-Claude Amara]] ({{date-|27 novembre}})
** [[France Léa]] ({{date-|28 novembre}})
** [[Les Caramels fous]] ({{date-|12 décembre}})
* 1989 :
* 1989 :
** Le clan gitan des [[Pinini]], Flamenco (25 - 26 janvier)
** [[Font et Val]] ({{date-|23 janvier}})
** Le clan gitan des [[Pinini]], Flamenco (25 - {{date-|26 janvier}})
** [[Gilbert Laffaille]] (31 jan. - 11 fév.)
** [[Gilbert Laffaille]] (31 jan. - 11 fév.)
** [[Hélène Engel]] (5 fév)
** [[Jean Vasca]] (6 fév)
** [[Gérard Pierron]] (13 fév)
** [[Gérard Pierron]] (13 fév)
** [[Graeme Allwright]] et [[Steve Waring]] ({{date-|15 février}})
** [[Graeme Allwright]] et [[Steve Waring]] ({{date-|15 février}})
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** La chose pourpre du Caire, comédie musicale des [[Caramels fous]] (15-{{date-|18 mars}})
** La chose pourpre du Caire, comédie musicale des [[Caramels fous]] (15-{{date-|18 mars}})
** [[Ricet Barrier]] ({{date-|22 mars}})
** [[Ricet Barrier]] ({{date-|22 mars}})
** [[Glenmore]] ({{date-|30 mars}})
** [[Les VRP]] - [[Glenmore]] ({{date-|30 mars}})
** [[Loalwa]] ({{date-|31 mars}})
** [[Loalwa Braz]] ({{date-|31 mars}})
** [[Shahwaki Wali]] ({{date-|1er avril}})
** [[Shahwaki Wali]] ({{date-|1er avril}})
** [[Ferhat Mehenni]] ({{date-|5 avril}}-{{date-|15 avril}})
** [[Ferhat Mehenni]] ({{date-|5 avril}}-{{date-|15 avril}})
** [[Eh Messieurs !... Pièce de théâtre]] ({{date-|17 avril}}-{{date-|7 mai}})
** [[Eh Messieurs !... Pièce de théâtre]] ({{date-|17 avril}}-{{date-|7 mai}})
** Rose et Colas; Opéra comique de [[Monsigny]] (8-{{date-|13 mai}})
** Rose et Colas; Opéra comique de [[Pierre-Alexandre Monsigny|Monsigny]] (8-{{date-|13 mai}})
** [[Leny Escudero]] ({{date-|17 mai}})
** [[Leny Escudero]] ({{date-|17 mai}})
** [[L'Orchestre de contrebasses]] ({{date-|23 mai}})
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** [[Xavier Lacouture]] (13, 20, 27 janv, 3 fév)
** [[Xavier Lacouture]] (13, 20, 27 janv, 3 fév)
** [[Morice Benin]] (17 fév)
** [[Morice Benin]] (17 fév)
** [[Maria d'Appareicida]] (18-19 fév)
** [[Maria d'Apparecida]] (18-19 fév)
** [[Lucid Beausonge]] (20-22 fév)
** [[Lucid Beausonge]] (20-22 fév)
** [[Serge Utgé-Royo]] (23 fév)
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** [[Cora Vaucaire - Georges Moustaki]] (3-{{date-|4 mars}})
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** [[Graeme Allwright]] ({{date-|9 avril}})
** [[Graeme Allwright]] ({{date-|9 avril}})
** Les 80 ans de [[Maurice Cullaz]] (13 avril) avec, entre autres, [[Dee Dee Bridgewater]], [[Lyz Mc Comb]], [[La Velle]], [[Claude Nougaro]], [[Eddy Louiss]], [[Ray Lema]], [[Maurice Vander]], [[Richard Galliano]], etc. En direct émission le "Pop Club" de [[José Artur]].
** Les 80 ans de [[Maurice Cullaz]] ({{date-|13 avril}}) avec, entre autres, [[Dee Dee Bridgewater]], [[Lyz Mc Comb]], [[La Velle]], [[Claude Nougaro]], [[Eddy Louiss]], [[Ray Lema]], [[Maurice Vander]], [[Richard Galliano]], etc. En direct émission le "Pop Club" de [[José Artur]].
** [[Les Caramels fous]] ({{date-|15 avril}}-{{date-|5 mai}})
** [[Les Caramels fous]] ({{date-|15 avril}}-{{date-|5 mai}})
** [[Francis Descamps]] (12-{{date-|13 mai}})
** [[Francis Descamps]] (12-{{date-|13 mai}})
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{autres projets|Commons=Category:Théâtre Déjazet}}

=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* Eugène Pierron, ''Virginie Déjazet'', Bolle-Lasalle, Paris, 1855
* Eugène Pierron, ''Virginie Déjazet'', Bolle-Lasalle, Paris, 1855
* [[Émile de La Bédollière]], ''Le Nouveau Paris'', ill. de [[Gustave Doré]], Gustave Barba, Paris, 1861, {{p.|45}}
*{{Ouvrage |langue= |prénom1=Émile de|nom1= La Bédollière|lien auteur1=Émile de La Bédollière|illustration= [[Gustave Doré]]|titre=Le Nouveau Paris |sous-titre= |lieu=Paris |éditeur=Gustave Barba |collection= |année=1861 |volume= |tome= |pages totales= |passage= |isbn= |lire en ligne= }}.
* Louis-Henry Lecomte, ''Virginie Déjazet, d'après ses papiers et sa correspondance'', Montgredien et Cie, Paris, 1873 {{lire en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=rak-AAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=Une+comédienne+au+XIXe+siècle,+Virginie+Déjazet&hl=fr&ei=xyuhTLLcKdGmnQfHhsiZDQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CCsQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false|texte=lire en ligne|date=}}
* Louis-Henry Lecomte, ''Virginie Déjazet, d'après ses papiers et sa correspondance'', Montgredien et Cie, Paris, 1873 {{lire en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=rak-AAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=Une+comédienne+au+XIXe+siècle,+Virginie+Déjazet&hl=fr&ei=xyuhTLLcKdGmnQfHhsiZDQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CCsQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false|texte=lire en ligne|date=}}
* ''Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical'', Montorier puis Société générale d'impression, Paris, 1887-? <small>([https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb326968873/date disponibles] sur ''Gallica'')</small>
* ''Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical'', Montorier puis Société générale d'impression, Paris, 1887-? <small>([https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb326968873/date disponibles] sur ''Gallica'')</small>
* Henry Beaulieu, '' Les Théâtres du boulevard du Crime'', Bibliothèque du vieux Paris, Daragon, Paris, 1905, {{p.|165-168}} <small>({{Gallica|n=bpt6k122811d}})</small>
* Henry Beaulieu, '' Les Théâtres du boulevard du Crime'', Bibliothèque du vieux Paris, Daragon, Paris, 1905, {{p.|165-168}} <small>({{Gallica|n=bpt6k122811d}})</small>
* Louis-Henry Lecomte, « Le Théâtre des Folies-Nouvelles », ''Histoire des théâtres de Paris (1402–1911)'', tome 8, Daragon, Paris, 1909 <small>({{Gallica|n=bpt6k42270}})</small>
* {{Ouvrage |langue= |auteur1= Louis-Henry Lecomte|titre=Histoire des théâtres de Paris (1402–1911) |sous-titre= Le Théâtre des Folies-Nouvelles |lieu=Paris |éditeur=Daragon |collection= |année=1909 |volume= |tome=8 |pages totales= |passage= |isbn= |lire en ligne={{Gallica|n=bpt6k42270}}}}.
* Louis-Henry Lecomte, ''Un amour de Déjazet : Histoire et correspondance inédites (1834–1844)'', Bibliothèque du vieux Paris, Daragon, Paris, 1907 <small>({{Gallica|n=bpt6k37019p}})</small>
* Louis-Henry Lecomte, ''Un amour de Déjazet : Histoire et correspondance inédites (1834–1844)'', Bibliothèque du vieux Paris, Daragon, Paris, 1907 <small>({{Gallica|n=bpt6k37019p}})</small>
* Michel Seban, ''Lieux de spectacle à Paris : Abris et édifices'', Picard, 1998, {{p.|61-62}} {{ISBN|9782708405523}}
* Michel Seban, ''Lieux de spectacle à Paris : Abris et édifices'', Picard, 1998, {{p.|61-62}} {{ISBN|9782708405523}}
* Nicole Wild, « Théâtre des Folies-Nouvelles », dans Joël-Marie Fauquet (dir.), ''Dictionnaire de la musique en France au {{XIXe}} siècle'', Fayard, Paris, 2003, {{p.|479-480}} {{ISBN|2-213-59316-7}}
* Nicole Wild, « Théâtre des Folies-Nouvelles », dans Joël-Marie Fauquet (dir.), ''Dictionnaire de la musique en France au {{s-|XIX}}'', Fayard, Paris, 2003, {{p.|479-480}} {{ISBN|2-213-59316-7}}
* Émilie Roger, ''Une comédienne en son temps : Virginie Déjazet (1798-1875). Contribution à l'étude de la femme de spectacle au {{XIXe}} siècle'', mémoire de master en histoire culturelle et sociale, 2007
* Émilie Roger, {{"|Une comédienne en son temps : Virginie Déjazet (1798-1875). Contribution à l'étude de la femme de spectacle au {{s-|XIX}}}}, mémoire de master en histoire culturelle et sociale, 2007
* Jean-Claude Yon, ''Théâtres parisiens : Un patrimoine du {{XIXe}} siècle'', photographies de Sabine Hartl et Olaf-Daniel Meyer, Citadelles et Mazenod, Paris, 2013 {{ISBN|978-2-85088-568-6}}
* Jean-Claude Yon, ''Théâtres parisiens : Un patrimoine du {{s-|XIX}}'', photographies de Sabine Hartl et Olaf-Daniel Meyer, Citadelles et Mazenod, Paris, 2013 {{ISBN|978-2-85088-568-6}}


=== Liens externes ===
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* {{autorité}}
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* [http://www.dejazet.com/ Site officiel du théâtre Déjazet]
* {{officiel|http://www.dejazet.com}} du théâtre Déjazet
* [http://www.regietheatrale.com/index/index/thematiques/histdestheatres/10-secondempire.html Le théâtre Déjazet] sur le site de l'Association de la régie théâtrale
* [http://www.regietheatrale.com/index/index/thematiques/histdestheatres/10-secondempire.html Le théâtre Déjazet] sur le site de l'Association de la régie théâtrale
* [http://www.lesarchivesduspectacle.net/index.php?IDX_Organisme=7166 Le théâtre Déjazet] sur le site des Archives du spectacle
* [http://www.lesarchivesduspectacle.net/index.php?IDX_Organisme=7166 Le théâtre Déjazet] sur le site des Archives du spectacle



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Version du 15 juin 2024 à 21:59

Théâtre Déjazet
Type Théâtre
Lieu Paris 3e, Drapeau de la France France
Coordonnées 48° 51′ 58″ nord, 2° 21′ 52″ est
Inauguration 1851
Nb. de salles 1
Capacité ~1 000
Anciens noms Folies-Mayer (1851-1853)
Folies-Concertantes (1854)
Folies-Nouvelles (1854-1859, 1871-1872, 1880)
Troisième Théâtre-Français (1876-1880)
Le France (1965-1976)
Déjazet Music-Hall (1977)
TLP-Déjazet (1986-1992)
Direction
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1990)
Site web http://www.dejazet.com/

Carte

Le théâtre Déjazet est une salle de spectacle parisienne située au 41, boulevard du Temple, dans le 3e arrondissement.

C'est le seul théâtre du « boulevard du crime » à avoir survécu, étant situé du côté du boulevard ayant échappé aux transformations haussmanniennes de 1862, et notamment au percement de la place du Château-d'Eau (actuelle place de la République). Abritant des fresques d'Honoré Daumier, la salle a été inscrite sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le [1].

Historique

Affiche pour Les Deux Camille (1891).

En 1770, le comte d’Artois, frère de Louis XVI et Louis XVIII, fait édifier un jeu de paume par l'architecte François-Joseph Bélanger entre le boulevard du Temple et la rue de Vendôme (actuelle rue Béranger) sur une partie du terrain de l'ancien couvent des Filles du Sauveur. Mozart s'y produit lors de son voyage à Paris en 1778 devant la reine Marie-Antoinette et le comte d'Artois. À la Révolution, le lieu est transformé en établissement de bains[2],[3].

Des Folies-Mayer aux Folies-Nouvelles (1851-1859)

En , le chansonnier Joseph-Simon Mayer loue le bâtiment désaffecté pour y aménager un café-concert baptisé Folies-Mayer. S'y produit, entre autres, l'auteur-compositeur-interprète Joseph Darcier. Une vaine tentative de reprise par un magicien nommé Bosco conduit à une première fermeture[3]. En , le compositeur et comédien Hervé obtient du ministère de l'Intérieur l'autorisation d'exploitation du lieu. Les Folies-Concertantes se consacrent ainsi à partir du [4],[3] à un genre qui va donner naissance à l'opérette. Hervé y présente en effet des œuvrettes de sa composition (scènes comiques à deux personnages, chansonnettes, etc.) avec le fantaisiste Joseph Kelm (beau-frère de Mayer), mais aussi des pantomimes de Paul Legrand et Charles Delaquis, venus respectivement des Funambules et du Petit-Lazzari.

Louis Huart, rédacteur en chef du Charivari, et Marie-Michel Altaroche, ancien directeur de l'Odéon, ayant racheté les murs, la salle désormais dotée de 850 places[5] rouvre le après une restauration totale confiée aux architectes Édouard Renaud[6] et Boileux et aux décorateurs Charles-Antoine Cambon et Thierry[3], sous le nom de Folies-Nouvelles[n 1]. Hervé conserve les fonctions de directeur artistique, Legrand et Delaquis étant quant à eux nommés directeur de scène et régisseur. Bien que toujours strictement limitée par décret au style des œuvres représentées (pantomimes, saynètes, à-propos, opérettes en un acte) et au nombre de personnages, la troupe s'étoffe rapidement, avec l'arrivée notable en de José Dupuis qu'Hervé débauche du théâtre du Luxembourg-Bobino. Jacques Offenbach y fait jouer une des premières œuvres, Oyayaye ou la Reine des îles en 1855. Hervé est contraint de quitter ses fonctions officielles en à cause d'ennuis judiciaires[7] (il continuera toutefois à fournir des partitions sous divers pseudonymes).

Au total, 150 pièces, dont 134 créations en majorité d'Hervé, auront été représentées de 1854 à 1859[8].

Le théâtre Déjazet (1859-1939)

En 1859, la célèbre comédienne Virginie Déjazet, qui veut offrir au jeune Victorien Sardou un cadre digne de ses productions, obtient le privilège d'exploitation de la salle et sa reconnaissance comme théâtre à part entière[n 2]. Le , le lieu prend le nom de théâtre Déjazet (également appelé Folies-Déjazet), appellation qu'il conservera durant l'essentiel de son histoire. Virginie Déjazet le dirige avec l'aide de son fils, Joseph-Eugène, jusqu'au , date de sa représentation d'adieu.

Le 1er juillet, Séraphin Manasse, ancien directeur de théâtre de Constantinople et du théâtre du Caire, lui succède mais la guerre franco-prussienne et les événements de la Commune interrompent ses projets. Ce n'est que le que la salle rouvre, entièrement restaurée, sous le nom de Folies-Nouvelles[3]. Mais une série d'échecs le contraint à déposer le bilan en . Se succèdent plusieurs directions sans plus de réussite, dont Daiglemont, Dechaume, Charles Bridault, Amédée de Jallais, Geindre et Buguet[3].

L'acteur Jean-Auguste-Hilarion Ballande (1820-1887) en reprend la direction en pour y accueillir ses Matinées littéraires et dramatiques créées en 1869. Après de nouveaux travaux faisant passer la capacité à près de 1 000 places, le Troisième Théâtre-Français est inauguré le [3],[9]. Plaçant ouvertement sa programmation sous le signe du théâtre classique, il s'adjoint le concours de jeunes diplômés du Conservatoire comme Eugène Silvain, futur doyen de la Comédie-Française. En , fort de subventions ministérielles, Ballande quitte la salle du boulevard du Temple pour le théâtre des Nations, place du Châtelet. Elle est rachetée dans la foulée par Desmottes et retrouve le son nom de Déjazet[3].

L'expérience est de courte durée puisque Desmottes cède sa place le au comédien Henri Luguet qui lui-même doit interrompre sa programmation, un arrêté préfectoral ordonnant la fermeture du théâtre le pour raisons de sécurité[3]. Ayant entrepris d'importants travaux de remise aux normes, son successeur, Marcel Villars, rouvre le pour faire faillite le [3]. Les suivants ne sont pas plus heureux : Henri Charpentier (1883-1884), Charles Galabert (1884-1885), Achille Campisiano (sept.-nov. 1885), Maurice Simon[n 3] (nov. 1885-fév. 1886) ne font que passer. Le théâtre retrouve un peu de stabilité avec l'arrivée du comédien Henri Boscher qui mise avec bonheur sur un jeune auteur, Léon Gandillot. Les Femmes collantes (1886), La Mariée récalcitrante (1889) et La Course aux jupons (1890) attirent un énorme public. Le , Boscher cède son fauteuil au comédien Edmond Calvin dit Calvin fils[3]. Celui-ci fait installer l'électricité et c'est une salle entièrement restaurée qui rouvre le , portant en son fronton une statue de Virginie Déjazet dans le rôle de Garat[3]. Mais ses efforts sont vains et, en , il est remplacé par le journaliste Georges Rolle et le dramaturge Alphonse Lemonnier[n 4], ce dernier ne restant que l'espace d'une saison.

Rolle revient au genre d'origine qui avait fait les beaux jours de la salle : le vaudeville. Le succès est immédiat : la plupart des productions atteignent la centième, le summum étant atteint par Tire-au-flanc d'André Mouëzy-Éon et André Sylvane créé le et représenté 1 026 fois consécutives (elle atteindra les 2 000 avec les reprises de 1907 et 1911)[3]. Parmi les autres de Mouëzy-Éon, L'Enfant de ma sœur en 1908 (355 représentations), Le Papa du régiment en 1909 (327 représentations) et Les Dégourdis de la 11e (268 représentations) dont la carrière est interrompue par le déclenchement de la Première Guerre mondiale, le . Le théâtre rouvre le , misant sur le talent de Mouëzy-Éon, avec Les Fiancés de Rosalie (255 représentations) suivi de Classe 36 en 1916 lorsque Rolle meurt[3].

Sa femme reprend alors le flambeau, aidée de ses trois enfants, Georges, Paule et Emma[10]. La 2 899e représentation de Tire-au-flanc en est l'occasion pour le public de découvrir un théâtre entièrement rénové, avec baignoires et loges. Après le décès de leur mère en , Georges, Paule et Emma tentent de réhabiliter l'esprit du café-concert avec les Quatre à Sept du Déjazet, mais retournent bien vite à leur fonds de commerce[3]. La fosse d'orchestre est rouverte en 1935 à l'occasion de la création de Pour plaire aux femmes d'André Mauprey et Robert de Makiels, sur une musique de Walter Kolle. La concurrence du cinéma se fait pourtant de plus en plus sentir et, devant la baisse sensible de fréquentation, Paule Rolle décide de vendre le théâtre familial en pour prendre la direction du Gymnase[3].

Salle de cinéma (1939-1976)

Le , le Déjazet devient un cinéma, passant progressivement de 900 à 530 places, le second balcon ayant été fermé et les loges du parterre supprimées[3]. Présentant en seconde exclusivité les films de Marcel Carné, Jean Renoir, Henri-Georges Clouzot, la programmation met à l'honneur le film noir. Marcel Carné y tourne les scènes d'intérieur des Enfants du paradis en 1944, la salle ayant fermé durant l'Occupation. Rebaptisée Le France en 1964[3],[11], elle subit la désaffection du public au début des années 1970. Elle est destinée à disparaître en 1976 quand la Société d'exploitation d'art cinématographique (SEDAC)[12],[13], présidée par Jean Bouquin, ancien créateur de mode et fondateur du théâtre Campagne-Première un an auparavant[3], en rachète le bail commercial, l'immeuble étant quant à lui propriété de la Banque de France[14],[15]. Sa réhabilitation en tant que théâtre est entreprise au prix de démarches administratives (le lieu ayant perdu son droit d'exploitation théâtrale) et de gros travaux (balcons, scène et loges, l'immeuble de la rue Béranger qui les abritait ayant été entretemps vendu) ; la programmation cinématographique est durant tout ce temps maintenue.

Le « nouveau » Déjazet (1977-1986)

Plafond de la salle actuelle.

Le , Coluche inaugure le Déjazet Music-hall, mais le spectacle qu'il vient de jouer un an à Bobino ne dépasse pas les 50 représentations[3]. La salle renoue alors - sous le nom de Cinéma-Théâtre Déjazet - avec le grand écran en proposant des séances groupées (3 films pour 15 francs), puis des festivals thématiques mais aussi des concerts live (Vince Taylor, Steve Lacy, Téléphone, etc.), attirant avec succès toute une nouvelle génération de spectateurs[3]. Fermée administrativement le [réf. nécessaire][16], puis de nouveau le par les commissions de sécurité[17][réf. nécessaire], Jean Bouquin la donne en location-gérance aux clowns Macloma qui obtiennent le [18], après travaux, une autorisation de réouverture sous condition de les poursuivre[réf. nécessaire] (le théâtre étant alors classé en 4e catégorie[n 5]). Ils gèrent le théâtre jusqu'en 1985, date à laquelle la SEDAC signe un nouveau contrat avec la société TLP[3].

Le Théâtre libertaire de Paris, TLP-Déjazet (1986-1992)

Au début des années 1980, Joël-Jacky Julien, musicien de jazz à l'initiative de la création de Radio libertaire (89,4 MHz), la radio de la Fédération anarchiste, et Hervé Trinquier, musicien classique à l'origine de l'achat de la librairie de cette même Fédération (145, rue Amelot, dans le 11e arrondissement) et organisateurs de nombreux galas de soutien à Radio libertaire, décident d'ouvrir une salle de spectacle. Depuis l'amitié qui liait Proudhon à Courbet, le mouvement anarchiste a en effet toujours été proche du milieu artistique. C'est par hasard qu'un de leurs amis, Bernard Lavilliers - qui lui-même recherchait une salle pour ouvrir une école du spectacle - leur apprend en 1985 que le Déjazet serait à reprendre[19]. Julien et Trinquier signent peu de temps après avec Jean Bouquin un contrat de location-gérance. Les clés leur sont remises le 1er décembre[3],[20].

Avec d'autres amoureux de la chanson, parmi lesquels les militantes anarchistes Corinne Rousseau, Paulette Piedbois et le chanteur Alain Aurenche, ils entreprennent la restauration sous la supervision de l'architecte Antoine Monnet et de l'entrepreneur Claude Attienz. L'inauguration du Théâtre Libertaire de Paris ou TLP-Déjazet a lieu le avec une des plus grandes figures contestataires de la chanson, Léo Ferré[21]. Le nom du théâtre ne sera toutefois pas divulgué sous cette forme à l'administration, les gérants préférant les appellations « Temple Loisirs Production »[22], puis « Théâtre, Lyrique et Poésie »[23],[24] pour les sociétés exploitantes.

S'y produisent par la suite Graeme Allwright, Maurice Baquet, Ray Barretto, Julos Beaucarne, François Béranger, Michèle Bernard, Louis Capart, Leny Escudero, Font et Val, Laurent Gerra, Jean Guidoni, Bernard Haillant, Marc Jolivet, Pauline Julien, Xavier Lacouture, Gilbert Laffaille, Catherine Lara, Francis Lemarque, Pierre Louki, Colette Magny, Mouloudji, Georges Moustaki, Claude Nougaro, Marc Ogeret, Christian Paccoud, Gérard Pierron, Véronique Pestel, Véronique Sanson, Gilles Servat, Anne Sylvestre, Henri Tachan, Talila, chanteuse yiddish, Serge Utgé-Royo, Jean Vasca, Cora Vaucaire ou encore Gilles Vigneault.

Joël-Jacky Julien quitte assez vite le TLP pour ouvrir un restaurant[3], laissant seul Hervé Trinquier, qui sera chargé de la gestion de 1986 à 1992[24]. L'arrivée de Jean-Marie Balsano[n 6] en 1990 va influencer la programmation du TLP qui crée les concerts Jazz O' TLP. Programmant selon les saisons entre 300 et 465 spectacles, la rénovation de la salle se poursuit.

En 1990, le ministère de la Culture inscrit la salle aux monuments historiques[25]. En 1992, la commission de sécurité fait passer le théâtre de 4e en 3e catégorie[n 5],[réf. nécessaire]. La même année, l'équipe de direction est nommée en tant que « producteur de l'année » aux Victoires de la musique[26]. La société SEDAC résilie alors le contrat de location et reprend la gestion du lieu en juillet. Une partie de la programmation prévue par le TLP pour la saison 1992-1993 est transférée au théâtre Le Trianon[n 7].

Répertoire

Notes et références

Notes
  1. Nom qu'elle retrouvera brièvement en 1871-1872 et 1880.
  2. Les murs restant la propriété d'Huart et Altaroche.
  3. Comédien et ancien directeur du théâtre de Cluny.
  4. Par ailleurs, directeur du théâtre de la République tout proche.
  5. a et b Art. R123-19 du Code de la construction et de l'habitation définissant les établissements recevant du public comme suit (en nombre de places assises) :
    • 1re catégorie : au-dessus de 1 500 personnes ;
    • 2e catégorie : de 701 à 1 500 personnes ;
    • 3e catégorie : de 301 à 700 personnes ;
    • 4e catégorie : 300 personnes et au-dessous, à l'exception des établissements compris dans la 5e catégorie ;
    • 5e catégorie : établissements faisant l'objet de l'article R. 123-14 dans lesquels l'effectif du public n'atteint pas le chiffre minimum fixé par le règlement de sécurité pour chaque type d'exploitation.
  6. De son vrai nom Jean-Marie Durand, ce producteur est marié à la chanteuse Dee Dee Bridgewater.
  7. Hervé Trinquier se consacrera par la suite à la régie de spectacles et fondera une maison d'édition de livres, les éditions Tops-Trinquier, qui réédite les classiques de l'anarchisme.
  8. Créée au théâtre du Vaudeville en 1846.
  9. Créée au théâtre de la Gaîté en 1849.
  10. Créée au Vaudeville en 1845 sous le titre L'Île de Robinson.
Références
  1. Notice no PA00086238, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Lecomte 1909, p. 1.
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag et ah Philippe Chauveau, De Jacques Offenbach à Léo Ferré : Histoire du TLP Déjazet, dossier de presse, février 1988.
  4. Nicole Wild, « Théâtre des Folies-Nouvelles », Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, op. cit..
  5. Lecomte 1909, p. 8.
  6. La Bédollière 1861, p. 45.
  7. Jean-Claude Féray, « L’affaire Hervé (1856) » dans Le Registre infamant, Quintes-feuilles, 2012 pp. 500-511.
  8. a b et c Lecomte 1909, p. 144-148.
  9. Lecomte 1909.
  10. « Une dynastie au service du Théâtre : La famille Rolle » sur le site de l'Association de la régie théâtrale.
  11. (en) Fiche de la salle sur cinematreasures.com, consultée le 11 août 2009.
  12. Fiche de la société sur societe.com.
  13. Fiche de la société sur infogreffe.fr.
  14. Arrêté no 90-1282 de la préfecture de la région d'Île-de-France en date du 6 décembre 1990 portant inscription de la salle sur l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
  15. [PDF] Didier Bruneel (dir.), Cahiers anecdotiques de la Banque de France no 24, 2006.
  16. Arrêté N° 77 16708
  17. Arrêté N° 81 10372
  18. Arrêté N° 83-10226
  19. Daniel Pantchenko interview B. Lavilliers in, Léo Ferré : sur le boulevard du crime, Paris, Cherche midi, , 224 p. (ISBN 978-2-7491-5096-3), p. 187.
  20. Dominique Lacout, Léo Ferré, Sévigny, , 411 p. (ISBN 978-2-907763-29-5, lire en ligne), p.306.
  21. « TLP - Théâtre libertaire de Paris », Cultures no 603 du 23 janvier 1986 sur le site du Monde libertaire.
  22. Fiche de la société sur Info-Greffe.
  23. Fiche de la société sur Info-Greffe.
  24. a et b Nathalie Solence, Mes années Serize : La Vie de Jacques Serizier - chanteur, comédien, poète, mélodiste, auteur, animateur à RTL, programmateur, L'Harmattan, , 418 p. (ISBN 978-2-336-33412-7, lire en ligne), p.339.
  25. Jean-Claude Yon, Théâtres parisiens, Citadelles et Mazenod (www.dejazet.com/dejazet-historique/derniere-parution/).
  26. Palmarès des Victoires de la musique 1992 » sur france2.fr.
  27. a b c d et e Les Archives du spectacle.

Voir aussi

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Bibliographie

  • Eugène Pierron, Virginie Déjazet, Bolle-Lasalle, Paris, 1855
  • Émile de La Bédollière, Le Nouveau Paris, Paris, Gustave Barba, .
  • Louis-Henry Lecomte, Virginie Déjazet, d'après ses papiers et sa correspondance, Montgredien et Cie, Paris, 1873 [lire en ligne]
  • Annuaire des artistes et de l'enseignement dramatique et musical, Montorier puis Société générale d'impression, Paris, 1887-? (disponibles sur Gallica)
  • Henry Beaulieu, Les Théâtres du boulevard du Crime, Bibliothèque du vieux Paris, Daragon, Paris, 1905, p. 165-168 (lire en ligne sur Gallica)
  • Louis-Henry Lecomte, Histoire des théâtres de Paris (1402–1911) : Le Théâtre des Folies-Nouvelles, t. 8, Paris, Daragon, (lire en ligne sur Gallica).
  • Louis-Henry Lecomte, Un amour de Déjazet : Histoire et correspondance inédites (1834–1844), Bibliothèque du vieux Paris, Daragon, Paris, 1907 (lire en ligne sur Gallica)
  • Michel Seban, Lieux de spectacle à Paris : Abris et édifices, Picard, 1998, p. 61-62 (ISBN 9782708405523)
  • Nicole Wild, « Théâtre des Folies-Nouvelles », dans Joël-Marie Fauquet (dir.), Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Fayard, Paris, 2003, p. 479-480 (ISBN 2-213-59316-7)
  • Émilie Roger, « Une comédienne en son temps : Virginie Déjazet (1798-1875). Contribution à l'étude de la femme de spectacle au XIXe siècle », mémoire de master en histoire culturelle et sociale, 2007
  • Jean-Claude Yon, Théâtres parisiens : Un patrimoine du XIXe siècle, photographies de Sabine Hartl et Olaf-Daniel Meyer, Citadelles et Mazenod, Paris, 2013 (ISBN 978-2-85088-568-6)

Liens externes