Temporary Disabled. :) please Go back Voir la source de Raúl Apold — Wikipédia www.fgks.org » Address: [go: up one dir, main page] Include Form Remove Scripts Accept Cookies Show Images Show Referer Rotate13 Base64 Strip Meta Strip Title Session Cookies Aller au contenu Menu principal Menu principal déplacer vers la barre latérale masquer Navigation AccueilPortails thématiquesArticle au hasardContact Contribuer Débuter sur WikipédiaAideCommunautéModifications récentesFaire un don Rechercher Rechercher Apparence Créer un compte Se connecter Outils personnels Créer un compte Se connecter Pages pour les contributeurs déconnectés en savoir plus ContributionsDiscussion Voir la source de Raúl Apold Ajouter des langues ArticleDiscussion français LireModifierModifier le codeVoir l’historique Outils Outils déplacer vers la barre latérale masquer Actions LireModifierModifier le codeVoir l’historique Général Pages liéesSuivi des pages liéesTéléverser un fichierPages spécialesInformations sur la pageObtenir l'URL raccourcieTélécharger le code QRÉlément Wikidata Apparence déplacer vers la barre latérale masquer ← Raúl Apold Vous n’avez pas la permission de modifier cette page, pour la raison suivante : Votre adresse IP fait partie d’une plage qui a été bloquée sur tous les wikis de la Fondation Wikimédia. Le blocage a été effectué par Jon Kolbert. Le motif invoqué est Open proxy/Webhost: Visit the FAQ if you are affected . Début du blocage : 24 avril 2022 à 01:16 Expiration du blocage : 24 décembre 2024 à 01:16 Votre adresse IP actuelle est 132.148.121.6. La plage bloquée est 132.148.0.0/16. Veuillez inclure tous les détails ci-dessus dans toutes les demandes que vous effectuerez. Si vous pensez avoir été bloqué(e) par erreur, vous pouvez trouver plus d’informations et d’instructions dans la politique globale Pas de serveurs mandataires ouverts. Sinon, pour discuter du blocage, veuillez publier une demande de révision sur Méta-Wiki. Vous pouvez également envoyer un courriel à la file des coordinateurs VRT à stewards@wikimedia.org, en incluant tous les détails ci-dessus. Vous pouvez voir et copier le contenu de cette page. == Action au sein du secrétariat à la Presse == === Construction de la ''narration'' péroniste === Apold avait une réputation d’homme efficace à telle enseigne que, lorsqu’il était secrétaire à la Presse et stratège des politiques de communication et de soutien au cinéma sous les deux premiers gouvernements péronistes, Juan Perón venait le consulter sans cesse. Les événements fondateurs du [[péronisme]], comme le {{date-|17 octobre 1945}} ou le ''renoncement'' d’Evita, furent en réalité planifiés et mis en scène par Apold, usant pour les besoins de ces mythifications la totalité de l’appareil d’État. La fabrication d’une ''narration'' péroniste se révélera fondamental pour la croissance future du péronisme en tant que mouvement national et populaire<ref name="Mercado La Voz" />. Ainsi Apold apparaît-il comme le maître d’œuvre des deux grands mythes fondateurs du péronisme que sont la journée du {{date-|17 octobre}} et la figure d’Evita. La journée du {{date-|17 octobre}} fut le premier mythe construit par l’appareil de communication du gouvernement, et ce sur demande de Perón lui-même, qui était un lecteur passionné des tragédies d’[[Euripide]] et s’était engoué pour les rites de foule auxquels il avait pu assister lors de son voyage dans l’[[Italie fasciste]]. En l’espèce, il s’agissait de marquer, de façon préméditée, le point de départ d’une nouvelle étape de l’histoire. Pour donner corps à l’autre grand mythe fondateur du péronisme, la figure d’Eva Duarte, les journaux fidèles au pouvoir et autres agents proches du gouvernement se mirent à montrer des photographies d’Eva Perón parcourant pendant les journées précédant le {{date-|17 octobre}} les quartiers déshérités de [[Buenos Aires]] pour inciter les masses à appuyer leur chef Perón maintenu prisonnier par le pouvoir militaire<ref name="Mercado La Voz" />. Jusqu’alors pourtant, Eva Duarte n’avait eu aucun lien avec les pauvres, ni n’avait joué le moindre rôle dans l’ascension de Juan Perón à la présidence ; cependant tout changea en {{date-|juin 1948}}, quand fut créée la ''Fondation d’aide sociale María Eva Duarte de Perón'', et que les annonceurs de la chaîne de radio d’État radio eurent reçu la directive de répéter dorénavant le [[Slogan politique|slogan]] « Perón cumple, Evita dignifica » (''Perón accomplit, Evita dignifie'') six fois à chaque événement sportif transmis par la radio<ref name="Mercado La Voz" />. Tout cet échafaudage symbolique n’était pas le produit spontané de la ferveur populaire, mais une construction planifiée et délibérée, conçue au sein de l’appareil d’État. Il en est ainsi également de l’écusson péroniste, lequel fut imaginé et exécuté à la Direction de la publicité de l’État<ref name="Mercado La Voz" />. Selon Silvia Mercado, Perón, qui ne voulait pas de successeur et se méfiait de tous les successeurs potentiels, ne vit pas d’autre moyen de les écarter que d’introduire sa femme Eva Perón sur la scène politique. Pour que tout se passât selon ses vœux, il fallait qu’ait lieu ensuite le fameux ''renoncement'' (renunciamiento) d’Evita, qui ne fut pas tel qu’il sera décrit, et qui n’était qu’une mise en scène devant affranchir Perón de l’obligation de mettre en avant un autre candidat à la vice-présidence, comme cela était requis. Perón voulait [[Hortensio Quijano]] pour son vice-président, mais celui-ci se trouvait déjà très malade et mourra très peu de temps après<ref name="Mercado La Voz" />. L’ensemble des ministères et des gouvernements [[Provinces de l'Argentine|provinciaux]], le [[Congrès de la nation argentine|Congrès]], ainsi que les forces de sécurité, seront mis au service de la ''narration'' péroniste officielle : l’appareil d’État servit ainsi en quelque sorte de grande équipe de production d’un récit mythologique qui certes réussit à amener une bonne part de l’opinion publique à rejoindre avec ferveur le camp péroniste, mais qui créa en même temps une ligne de démarcation tranchée avec l’autre partie de la société, réfractaire aux effets de cette propagande<ref name="Mercado La Voz" />. Dès sa prise de fonction au sous-secrétariat à la Presse, Apold s’appliqua à lui donner un nouvel élan : en 1955, le budget du sous-secrétariat atteignit les 40 millions de [[Peso argentin|pesos]], dont 25 millions étaient constitués des salaires de ses plus de mille agents. Il fit éditer une profusion de publications favorables au pouvoir en place (et dont le nombre s’élèvera, dans les deux dernières années, à quelque cinq millions de brochures), qui furent distribuées en Argentine et à l’étranger, et dont la plupart reproduisaient les discours de Perón et d’Evita. Lors des cérémonies et manifestations officielles, les photographies étaient prises par le personnel du sous-secrétariat, puis sélectionnées et envoyées à la presse pour publication, assorties du fascicule correspondant. Parmi ceux qui n’étaient pas dans les bonnes grâces d’Apold figurait le chanteur [[Hugo del Carril]], qui avait pourtant en 1949 prêté sa voix à la ''[[Marche péroniste]]''. Dans un entretien qu’il accorda à l’époque, il indiqua : {{citation bloc|Pendant deux ans, Apold m’a rendu la vie impossible. Deux années pendant lesquelles, alors que j’étais ami du Général, je ne pouvais pas venir jusqu’à lui, parce qu’on me bloquait. C’est alors que le frère de Perón a appris mes déboires et qu’il m’a fait appeler.}} Il en résulta que Del Carril put enfin avoir une entrevue avec Perón et qu’il eut à nouveau du travail. L’on sut plus tard les raisons de cet ostracisme imposé par Apold : Del Carril était surveillé par la Direction des affaires spéciales en raison de ses sympathies [[Communisme|communistes]]<ref name="Mercado La Voz" />. En 1950, Apold se vit décerner la ''Médaille péroniste''. Il a pu être qualifié de « [[Joseph Goebbels]] du président Perón » ; ses détracteurs avaient coutume de l’appeler ''El nazi''<ref name=Vainikoff />. === Mise au pas de la presse écrite === Apold dressait des [[Liste noire|listes noires]], qui concernaient le monde du journalisme, du divertissement et du spectacle, de la politique et de la science, et qu’il veillait à faire appliquer. Il se targuait du reste de ne rien fixer par écrit car, grâce à sa mémoire, il pouvait se borner à établir seulement des « listes mentales »<ref name="Mercado La Voz" />. En 1948, il donna ordre à la presse de ne pas couvrir le retour en Argentine de [[Bernardo Houssay]], notoire opposant au gouvernement, qui revenait de [[Stockholm]], où il était allé recevoir le [[prix Nobel]] de médecine{{sfn|Gambini|1999|p=159, note 19|loc=vol. I|id=}} . Le fils de [[Domingo Mercante]] raconte qu’un jour ils avaient écouté Evita déblatérer contre [[Juan Atilio Bramuglia]], [[Ministère des Affaires étrangères (Argentine)|ministre des Affaires étrangères]], et qu’après une entrevue qu’elle eut avec Apold, dès le lendemain aucun média ne mentionna plus ce ministre, et que le même sort fut réservé également au ministre de l’Éducation [[Oscar Ivanissevich]] et au ministre de la Santé publique [[Ramón Carrillo]]{{sfn|Gambini|2001|p=33|loc=vol. II|id=}} . À propos de la disgrâce dans laquelle tomba son père, le même fils de Mercante racone encore que le député [[Ángel José Miel Asquía]] reçut, en même temps qu’Apold, l’ordre de la part d’Eva Perón de ne plus laisser publier de photo de son père, ni aucun commentaire écrit ou radiophonique à son propos{{sfn|Gambini|2001|p=33|loc=vol. II|id=}}. Dans une critique parue dans la revue ''[[Rico Tipo]]'', le chroniqueur de cinéma [[Calki]] ([[pseudonyme]] de Raimundo Calcagno) écrivit, au sujet d’un film [[Italie]]n que « l’intrigue en était aussi fausse qu’une déclaration de patrimoine », juste au moment où Perón venait de faire la sienne ; c’en fut assez pour que sur ordre d’Apold on suspendît toutes ses collaborations dans le monde de la presse et de l’édition, à commencer par l’éditeur [[Haynes (maison d’édition)|Haynes]], qui le congédia pour « calomnies et injures au Président de la Nation »<ref>Calki: El Mundo era una fiesta. Editorial Corregidor, Buenos Aires 1971, cité dans {{harvsp|Gambini|2001|p=165|loc=vol. II|id=}} .</ref>. Lorsque le {{date-|8 décembre 1954}}, en plein conflit avec l’Église, se tint un grand rassemblement pour la Journée de la Vierge, Apold donna ordre à la presse de passer l’événement sous silence ; après que le journal catholique ''El Pueblo'' eut néanmoins publié le lendemain une photo de la nombreuse foule présente, le journal fut fermé trois jours plus tard et ses patrons mis en détention<ref>Revista Primera Plana {{n°|210}} du 3 janvier 1967, cité par {{harvsp|Gambini|2001|p=250|loc=vol. II|id=}} .</ref>. Le quotidien en langue allemande ''Argentinisches Tageblatt'', qui avait en 1955 publié une dépêche faisant allusion à l’[[excommunication]] de Perón, se vit confisquer sa provision de [[papier journal]] et fut convoqué quatre semaines plus tard au sous-secrétariat à l’Information où, après s’être fait représenter que la [[liberté de la presse]] devait s’exercer de façon responsable, la rédaction put rentrer en possession de la marchandise saisie{{sfn|Gambini|2001|p=271|loc=vol. II|id=}} . L’épouse de celui qui était alors président de la Chambre des députés de la Nación, [[Ricardo César Guardo]], raconte comment elle apprit à travers les journaux du {{date-|10 février 1948}} qu’il était politiquement tombé en disgrâce : le journal indépendant ''[[La Nación (Argentine)|La Nación]]'' avait publié la photographie d’une réunion tenue la veille à l’ambassade du [[Mexique]], sur laquelle son mari figurait aux côtés d’autres ministres, et dont la légende le mentionnait comme l’un des présents, tandis que le journal ''Democracia'', dirigé par Apold et lié au pouvoir en place, fit paraître la même photo, mais après en avoir gommé Guardo, et sans faire mention de lui dans la liste des présents<ref name=lilian > Lilian Lagomarsino de Guardo, ''Y ahora…hablo yo'', {{p.|169/170}}, Editorial Sudamericana, Buenos Aires 1996. {{ISBN|950-07-1135-4}}</ref>. Apold fut celui qui inventa le slogan propagandiste « Perón cumple, Evita dignifica », soit : ''Perón accomplit, Evita dignifie''{{sfn|Gambini|1999|p=366|loc=vol. I|id=}} , et également celui qui eut l’idée de l’émission de radio ''Pienso y digo lo que pienso'' (« Je pense et je dis ce que je pense »), qui était diffusée sur la chaîne nationale tous les jours à 20 h. 30 et dans laquelle des artistes connus — dont le plus important était [[Enrique Santos Discépolo]] — lisaient, sur des scénarios conçus par [[Abel Santa Cruz]] et [[Julio Porter]], des textes de propagande officielle. === Le cinéma comme outil de propagande === Apold fera grand usage de films documentaires comme moyen de propagande politique, et aura même soin de les faire traduire en d’autres langues pour qu’ils pussent être projetés dans les ambassades d’Argentine à l’étranger. Ainsi, en 1950, à l’occasion de la visite officielle qu’effectua en Argentine le président [[chili]]en [[Carlos Ibáñez del Campo]], Apold ordonna de tourner sur cet événement le film ''Argentina de fiesta'', [[court-métrage]] en [[noir et blanc]] réalisé par [[Enrique Cahen Salaberry]]. En 1952, le sous-secrétariat produisit ''Eva Perón inmortal'', court-métrage sur la vie et l’œuvre d’[[Eva Perón]], dont la réalisation fut confiée à [[Luis César Amadori]], sur la base d’un scénario d’Apold lui-même. Lorsqu’il s’agit de faire part du décès d’Eva Perón, Apold changea l’heure exacte du trépas, qui était ''20 h. 23'', en ''20 h. 25'', au motif que cette dernière indication horaire pouvait plus facilement se retenir ; par la suite, et jusqu’à la chute de Perón, chaque fois que venait l’heure indiquée, on annonçait dans toutes les radios argentines « 20 h. 25, heure à laquelle Eva Perón passa à l’immortalité », pour enchaîner ensuite avec le bulletin d’informations de la radio d’État (d’autres bulletins étaient également diffusés à 10 et à 13 heures). D’autre part, il s’assura les services d’[[Edward Cronjager]], [[cinéaste]] de la [[20th Century Fox]], qui avait déjà auparavant filmé les funérailles du [[Ferdinand Foch|maréchal Foch]] à [[Paris]], pour qu’il fît de même lors des obsèques d’Evita ; des prises de vues ainsi réalisées sera tiré le documentaire ''Y la Argentina detuvo su corazón'' (trad. approxim. ''Et le cœur de l’Argentine cessa de battre''). En 1947, Apold décréta la proscription des films d’origine [[URSS|soviétique]], censure qui cependant prit fin en 1951, quand [[Argentino Vainikoff]], de la [[Distribution de films|société de distribution]] ''Artkino'', et le secrétaire politique de la Présidence, Martín Carlos Martínez, surent convaincre le président Perón de lever cette interdiction, en dépit des réticences d’Apold<ref name=Vainikoff>{{périodique|auteur=Argentino Vainikoff|titre=Reabre sus puertas el cine Cosmos|url=http://www.lanacion.com.ar/81604-reabre-sus-puertas-el-cine-cosmos|périodique =La Nación|date=26 novembre 1997|consulté le=8 novembre 2011|langue=espagnol}}</ref>. En 1954, Apold organisa le premier [[Festival international de cinéma de Mar del Plata]]. === La mort de Juan Duarte === Selon une thèse défendue par l’universitaire Silvia Mercado, thèse à laquelle l’ont menée ses recherches et qu’elle publia dans son ouvrage ''El inventor del peronismo'', Apold en personne aurait été l’exécuteur du frère d’Evita, [[Juan Duarte]], à la suite du célèbre discours de Perón où celui-ci avertit qu’il ne tolérerait pas de corruption dans son gouvernement. En effet, nonobstant les conseils affectueux donnés par Eva Perón à ''Juancito'', celui-ci n’avait cessé d’accroître démesurément son patrimoine : maison, [[résidence secondaire]] avec embarcadère privé, [[haras]] de [[Cheval de course|chevaux de course]], voitures importées, avions privés etc. ; la possession discrétionnaire de comptes en banque à l’étranger et une vie complètement dissolue finirent par courroucer Perón. Silvia Mercado vient ainsi avaliser ce que disaient déjà certaines versions de la mort de Juan Duarte : il y a lieu de penser qu’Apold, afin d’éviter que les turpitudes de Juan Duarte ne rejaillissent sur son chef, ait de ses propres mains ôté la vie au frère d’Evita<ref name="Mercado La Voz" />. Revenir à la page Raúl Apold.
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