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« Deir el-Médineh » : différence entre les versions

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| nom = Deir el-Médineh
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| image = ThebesDeirMedinaLandscape.jpg
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| légende = Vue du village
| légende = Vue du village.
| égyptien = Set Maât her imenty Ouaset
| égyptien = Set Maât her imenty Ouaset
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'''Deir el-Médineh''' (ou ''Deir al-Médîna'') est le nom [[arabe]] d'un village de l'[[Égypte antique]] où résidait la [[Serviteur dans la Place de Vérité|confrérie des artisans]] chargés de construire les tombeaux et les temples funéraires des [[pharaon]]s et de leurs proches durant le [[Nouvel Empire]] (de la {{Dynastie égyptienne|XVIIIe}} à la {{XXe dynastie égyptienne}}). Le village se situe sur le chemin qui mène du [[Ramesséum]] à la [[vallée des Reines]].
'''Deir el-Médineh''' (ou ''Deir al-Médîna'') est le nom [[arabe]] d'un village de l'[[Égypte antique]] où résidait la [[Serviteur dans la Place de Vérité|confrérie des artisans]] chargés de construire les tombeaux et les temples funéraires des [[pharaon]]s et de leurs proches durant le [[Nouvel Empire]] (de la {{Dynastie égyptienne|XVIIIe}} à la {{XXe dynastie égyptienne}}). Le village se situe sur le chemin qui mène du [[Ramesséum]] à la [[vallée des Reines]].


Son nom antique, ''Set Maât her imenty Ouaset'', signifie « La place de Maât (ou Place de vérité) à l'occident de Thèbes ». En effet, le village se trouve à l'ouest de [[Thèbes (Égypte)|Thèbes]], sur la rive opposée du [[Nil]]. Le nom [[arabe]] de ''Deir el-Médineh'' signifie « le couvent de la ville » car, à l'époque de la [[Expansion de l'islam|conquête de l'Égypte]] par les [[Arabes]], le temple du village avait été converti en monastère chrétien au {{s-|V}}. Les artisans vénéraient {{monarque|Amenhotep|Ier}} comme fondateur et protecteur de la confrérie.
Son nom antique, ''Set Maât her imenty Ouaset'', signifie « La place de Maât (ou Place de vérité) à l'occident de Thèbes ». En effet, le village se trouve à l'ouest de [[Thèbes (Égypte)|Thèbes]], sur la rive opposée du [[Nil]]. Le nom [[arabe]] de ''Deir el-Médineh'' signifie « le couvent de la ville » car, à l'époque de la [[Expansion de l'islam|conquête de l'Égypte]] par les [[Arabes]], le temple du village avait été converti en monastère chrétien au {{s-|V}}. Les artisans vénéraient {{noble|Amenhotep Ier}} comme fondateur et protecteur de la confrérie.


Les habitants de Deir el-Médineh sont à l'origine d'une grande partie des tombes de la [[vallée des Rois]] et des temples funéraires qui longent la rive ouest du [[Nil]], entre autres des tombes des {{page h'|Amenhotep}}, des {{page h'|Thoutmôsis}}, des {{page h'|Ramsès}} et de [[Toutânkhamon]]. On leur doit également le temple monumental d'[[Hatchepsout]] sur le site de [[Deir el-Bahari]]. Sur le flanc de la colline bordant le village, les ''tombes des ouvriers'' ont été construites et décorées par les ouvriers de la nécropole eux-mêmes. On trouve y entre autres les ''tombes d'Ipy'', de ''Pached'', et de ''Senedjem''. Les fouilles ont permis de retrouver un grand nombre d'[[Ostracon|ostraca]]<ref>débris de matériaux sur lesquels on a écrit ou dessiné</ref> et de [[Papyrus (papier)|papyri]], qui renseignent d'une façon détaillée sur la vie quotidienne des ouvriers. Ceux-ci apparaissent comme un personnel très qualifié de petits fonctionnaires, bien logés, nourris, soignés, bénéficiant d'un statut enviable. Ces grands travaux n'ont donc pas été réalisés, [[Données archéologiques sur les premiers Israélites#Données archéologiques sur les premiers Israélites en terre d'Égypte|contrairement à une légende tenace]], par une population d'esclaves. Cependant, le village compte des esclaves étrangers. De plus, l'isolement et la claustration des habitants reviennent à une situation d'esclavage<ref>[[#NG |Nicolas Grimal]], {{p.|370}}.</ref>.
Les habitants de Deir el-Médineh sont à l'origine d'une grande partie des tombes de la [[vallée des Rois]] et des temples funéraires qui longent la rive ouest du [[Nil]], entre autres des tombes des {{page h'|Amenhotep}}, des {{page h'|Thoutmôsis}}, des {{page h'|Ramsès}} et de [[Toutânkhamon]]. On leur doit également le temple monumental d'[[Hatchepsout]] sur le site de [[Deir el-Bahari]]. Sur le flanc de la colline bordant le village, les ''tombes des ouvriers'' ont été construites et décorées par les ouvriers de la nécropole eux-mêmes. On y trouve entre autres les ''tombes d'Ipy'', de ''Pached'', et de ''Senedjem''. Les fouilles ont permis de retrouver un grand nombre d'[[Ostracon|ostraca]]<ref>débris de matériaux sur lesquels on a écrit ou dessiné.</ref> et de [[Papyrus (papier)|papyri]], qui renseignent d'une façon détaillée sur la vie quotidienne des ouvriers. Ceux-ci apparaissent comme un personnel très qualifié de petits fonctionnaires, bien logés, nourris, soignés, bénéficiant d'un statut enviable. Ces grands travaux n'ont donc pas été réalisés, [[Peuplement des hautes terres par les Israélites#Données archéologiques sur les premiers Israélites en terre d'Égypte|contrairement à une légende tenace]], par une population d'esclaves. Cependant, le village compte des esclaves étrangers. De plus, l'isolement et la claustration des habitants reviennent à une situation d'esclavage<ref>[[#NG |Nicolas Grimal]], {{p.|370}}.</ref>.


== Historique ==
Le village fut abandonné, puis pillé, durant la [[Troisième Période intermédiaire]] qui débuta à la fin du règne de {{monarque|Ramsès|XI}}.
C'est {{noble|Thoutmôsis Ier}} qui institue une équipe d'ouvriers dédiés au creusement et à la décoration des tombes royales et fonde ainsi le village de Deir el-Médineh.


Lors de la construction d'[[Akhetaton]], la nouvelle [[Capitales de l'Égypte antique|capitale]], une partie de la communauté des [[Serviteur dans la Place de Vérité|artisans]] restent à Deir el-Médineh, tandis qu'une autre partie rejoint [[Amarna]].
[[Fichier:Egypt King's valley1.jpg|vignette|[[La Cime]] (montagne thébaine), vue depuis la [[vallée des Rois]].]]

Mais à partir de l'[[époque ramesside]], le nombre d'artisans augmente et le village s'agrandît.

Sous {{noble|Ramsès III}} a lieu la [[Grève des ouvriers de Deir-el-Medineh|première grève]] de l'histoire due à des retards d'approvisionnement.


À la fin du règne de {{noble|Ramsès XI}}, le village est abandonné, puis pillé durant la [[Troisième Période intermédiaire]].
La déesse [[Mertseger]] était la protectrice du village. Elle résidait au sommet de la pyramide naturelle, [[la Cime]], formée par un pic de la montagne thébaine (450 m).


== Architecture du village ==
== Architecture du village ==


À son apogée, le village couvrait une superficie de {{unité|5600|m|2}} et comptait environ {{Unité|120|ouvriers}} (soit {{unité|1200|personnes}} au total, en comptant les familles)<ref>[[#NG |Nicolas Grimal]], {{p.|368}}.</ref>.
À son apogée, le village couvre une superficie de {{unité|5600|m|2}} et compte environ {{Unité|120|ouvriers}} (soit {{unité|1200|personnes}} au total, en comptant les familles)<ref>[[#NG |Nicolas Grimal]], {{p.|368}}.</ref>.


Ceint par une muraille haute de cinq mètres environ percée d'une porte gardée nuit et jour, le village est composé de soixante-huit maisons mitoyennes donnant sur une rue principale. Chaque maison, construite en brique crue sur des fondations de pierre, comprend trois pièces en enfilade : une entrée avec une chapelle surélevée ; une pièce de vie au plafond également surélevé et percé de petites fenêtres laissant passer le jour, équipées d'une sorte de capte-vent destiné à apporter un peu de fraîcheur à l'intérieur ; une ou deux pièces donnant sur une cour équipée d'un four en argile et servant de cuisine. Ces cours étaient protégées du soleil par des [[Roseau|canisses de roseau]]. Enfin, les maisons étaient complétées par une cave destinée à maintenir au frais les denrées alimentaires. Le toit plat constituait un espace supplémentaire de couchage et de stockage. Les murs intérieurs étaient enduits et peints de motifs colorés géométriques imitant des tissus décoratifs.
Ceint par une muraille haute de cinq mètres environ percée d'une porte principale au nord, gardée nuit et jour, le village est composé de soixante-huit maisons mitoyennes {{incise|à toit plat}} donnant sur une rue principale. Chaque maison, construite selon un modèle identique, en brique crue sur des fondations de pierre, comprend trois pièces en enfilade :
* une entrée avec une chapelle surélevée, décorée d'images en lien avec la femme et la naissance ;
* une pièce de vie au plafond également surélevé et percé de petites fenêtres laissant passer le jour, équipées d'une sorte de capte-vent destiné à apporter un peu de fraîcheur à l'intérieur ;
* une ou deux pièces donnant sur une cour équipée d'un four en argile et servant de cuisine.
Entre la pièce principale et la cuisine, un escalier permet d'atteindre le toit-terrasse.


Les cours sont protégées du soleil par des [[Roseau|canisses de roseau]]. Enfin, les maisons sont complétées par une cave destinée à maintenir au frais les denrées alimentaires. Le toit plat constitue un espace supplémentaire de couchage et de stockage. Les murs intérieurs sont enduits et peints de motifs colorés géométriques imitant des tissus décoratifs.
Le mobilier était limité et simple, les pièces étant petites et le bois rare et onéreux. Les vêtements, cosmétiques et objets de valeur étaient entreposés dans des paniers, des pots ou des coffres en bois. Les maisons les plus riches disposaient de lits, de chaises et de tabourets mais dans les plus modestes - la majorité de celles de Deir el-Médineh -, des banquettes en brique crue servaient pour dormir et s'asseoir. Les repas étaient servis sur des plateaux, parfois soutenus par des tréteaux mobiles.


Le mobilier est limité et simple, les pièces étant petites et le bois rare et onéreux. Les vêtements, cosmétiques et objets de valeur sont entreposés dans des paniers, des pots ou des coffres en bois. Les maisons les plus riches disposent de lits, de chaises et de tabourets mais dans les plus modestes - la majorité de celles de Deir el-Médineh -, des banquettes en brique crue servent pour dormir et s'asseoir. Les repas sont servis sur des plateaux, parfois soutenus par des tréteaux mobiles.
Les tombes des artisans étaient hors de l'enceinte et jouxtaient le village.


Les tombes des artisans sont hors de l'enceinte et jouxtent le village.
Un temple de construction ptolémaïque y fut édifié par {{monarque|Ptolémée|IV}} pour les déesses [[Hathor]] et [[Maât]].

Un temple de construction ptolémaïque y est édifié par {{noble|Ptolémée IV}} pour les déesses [[Hathor]] et [[Maât]].


== Équipes de travailleurs ==
== Équipes de travailleurs ==


Deux équipes se partageaient les tâches d'aménagement et de décoration des sépultures pharaoniques. Chacune comptait contremaitres, maçons, peintres, graveurs, sculpteurs, etc. La cité se développa jusqu'à compter sous {{monarque|Ramsès|IV}} quelque {{Unité|1200|personnes}} nourries par une noria de pêcheurs, cultivateurs et porteurs d'eau.
Deux équipes se partagent les tâches d'aménagement et de décoration des sépultures pharaoniques. Chacune {{incise|la « droite » et la « gauche »<ref>Chaque équipe travaillant de concert ou séparément de chaque côté de la tombe.</ref>}} compte contremaitres, maçons, peintres, graveurs, sculpteurs, etc. La cité se développe jusqu'à compter sous {{noble|Ramsès IV}} quelque {{Unité|1200|personnes}} nourries par une noria de pêcheurs, cultivateurs et porteurs d'eau.


Sur les monuments laissés par les ouvriers, ces derniers se présentent comme étant [[serviteur dans la Place de Vérité]] (''sedjem aah em set Maât''). Ce terme sous-entend des notions d'ordre, de vérité et de justice, montrant que ces artisans, en préparant la tombe de [[Pharaon]], jouent un rôle fondamental dans le maintien de l'ordre du monde dont le souverain est le garant.
À la fin du règne de {{monarque|Ramsès|III}} (vers -1166 suivant les sources), le village est le lieu d'un événement mémorable : une grève des ouvriers. Celle-ci, en effet, est l'objet du premier document connu de l'Histoire relatant un conflit social, le [[Grève des ouvriers de Deir-el-Medineh|Papyrus de la Grève]] conservé au [[Musée égyptologique de Turin|Musée de Turin]].

À la fin du règne de {{noble|Ramsès III}} (vers -1166 suivant les sources), le village est le lieu d'un événement mémorable : une [[Grève des ouvriers de Deir-el-Medineh|grève des ouvriers]]. Celle-ci, en effet, est l'objet du premier document connu de l'Histoire relatant un conflit social, le [[Grève des ouvriers de Deir-el-Medineh|Papyrus de la Grève]] conservé au [[Musée égyptologique de Turin|Musée de Turin]].

=== Dessins d'artistes ===
Dans les fouilles du « grand puits », devenu dépotoir, les archéologues ont découvert des milliers d'[[Ostracon|ostraca]], certains apportant des informations sur la vie quotidienne de la communauté, et d'autres comportant des dessins témoignant du savoir-faire et de l'humour des artisans :
* un chat berger (conservé au [[Musée égyptien du Caire]]) ;
* le dressage d'un babouin (conservé au [[Musée du Louvre]]) ;
* une danseuse (conservé au [[Musée égyptologique de Turin]]) ;
* une mère et son fils (conservé au [[British Museum]]) ;
* des [[ex-voto]] (conservé au [[Musée égyptien du Caire]]){{etc}}


== Temples et divinités vénérées à Deir el-Médineh ==
== Temples et divinités vénérées à Deir el-Médineh ==
[[Fichier:Egypt King's valley1.jpg|vignette|[[La Cime]] (montagne thébaine), vue depuis la [[vallée des Rois]].]]

La déesse [[Mertseger]] est la protectrice du village. Elle réside au sommet de la pyramide naturelle, [[la Cime]], formée par un pic de la montagne thébaine (450 m).


=== Divinités vénérée ===
=== Divinités vénérées ===


[[Fichier:Stele Nakhtimen Meretseger Louvre N4193.jpg|vignette|La déesse Mertseger]]
[[Fichier:Stele Nakhtimen Meretseger Louvre N4193.jpg|vignette|La déesse Mertseger.]]


* [[Maât]], la rectitude, règle primordiale de la confrérie ;
* [[Maât]], la rectitude, règle primordiale de la confrérie ;
* [[Mertseger]], protectrice du village ;
* [[Mertseger]], protectrice du village ;
* [[Thot]], patron des scribes et des dessinateurs ;
* [[Thot]], patron des scribes et des dessinateurs ;
* [[Khnoum]], patron des potiers et des sculpteurs.
* [[Khnoum]], patron des potiers et des sculpteurs ;
* [[Hathor]], déesse de l'amour
* [[Hathor]], déesse de l'amour ;
* {{monarque|Amenhotep|Ier}}, pharaon divinisé en tant que fondateur de la ville
* {{noble|Amenhotep Ier}}, pharaon divinisé en tant que fondateur de la ville.


=== Temples ===
=== Temples ===
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==== Le temple ptolémaïque ====
==== Le temple ptolémaïque ====


D'époque ptolémaïque, le petit temple de Deir el-Médineh (neuf mètres de large sur vingt-deux mètres de long) comporte trois sanctuaires juxtaposés précédés d'un vestibule soutenu par deux colonnes à [[chapiteau hathorique]].
D'époque ptolémaïque, le petit [[Temple d'Hathor (Deir el-Médineh)|temple de Deir el-Médineh]] (neuf mètres de large sur vingt-deux mètres de long) comporte trois sanctuaires juxtaposés précédés d'un vestibule soutenu par deux colonnes à [[chapiteau hathorique]].


Ici étaient vénérés [[Amon]]-[[Rê]]-[[Osiris]], [[Amon]]-[[Sokar]]-[[Osiris]] et [[Hathor]]<ref>[[#RHW |R. H. Wilkinson]], {{p.|190}}.</ref> et on trouve dans un des sanctuaires une très rare représentation de la pesée du cœur devant [[Osiris]] qui devait définir si le défunt était apte ou non à entrer dans le royaume des morts.
Ici sont vénérés [[Amon]]-[[Rê]]-[[Osiris]], [[Amon]]-[[Sokar]]-[[Osiris]] et [[Hathor]]<ref>[[#RHW |R. H. Wilkinson]], {{p.|190}}.</ref> et on trouve dans un des sanctuaires une très rare représentation de la pesée du cœur devant [[Osiris]] qui doit définir si le défunt était apte ou non à entrer dans le royaume des morts.


Bien que fort modeste, le temple est pourvu d'un [[mammisi]], actuellement visible sous la forme d'un renfoncement dans un des murs extérieur du temple, lui-même entouré par une enceinte en briques crues typique.
Bien que fort modeste, le temple est pourvu d'un [[mammisi]], actuellement visible sous la forme d'un renfoncement dans un des murs extérieur du temple, lui-même entouré par une enceinte en briques crues typique.
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==== Autres constructions ====
==== Autres constructions ====


Outre le temple de Deir el-Médineh, le site est parsemé de fondations d'autres temples plus anciens, notamment le petit temple d'{{monarque|Amenhotep|Ier}} et la chapelle d'[[Hathor]] construite par {{monarque|Séthi|Ier}}<ref>[[#RHW |R. H. Wilkinson]], {{p.|189}}.</ref> alors que d'autres éléments remontent à {{monarque|Ramsès|II}}.
Outre le temple de Deir el-Médineh, le site est parsemé de fondations d'autres temples plus anciens, notamment le temple d'{{noble|Amenhotep Ier}}, le [[Temple d'Amon (Deir el-Médineh)|temple d'Amon]] de {{noble|Ramsès II}} et la [[Chapelle d'Hathor de Séthi Ier|chapelle]] d'[[Hathor]] construite par {{noble|Séthi Ier}}<ref>[[#RHW |R. H. Wilkinson]], {{p.|189}}.</ref> alors que d'autres éléments remontent à {{noble|Ramsès II}}.


== Fouilles archéologiques ==
== Fouilles archéologiques ==


À partir de 1810, les voleurs [[Pillage des tombeaux égyptiens|pillent]] Deir el-Médineh, dont les nombreuses tombes et les maisons étaient encore en excellent état. [[François Auguste Ferdinand Mariette|Auguste Mariette]] met fin à ce pillage sauvage dans les [[années 1850]]. [[TT1]], la tombe de [[Sennedjem (artisan)|Sennedjem]], est découverte en 1885<ref>[[#NG |Nicolas Grimal]], {{p.|366}}.</ref>.
À partir de 1810, les voleurs [[Pillage des tombeaux égyptiens|pillent]] Deir el-Médineh, dont les nombreuses tombes et les maisons étaient encore en excellent état. [[François Auguste Ferdinand Mariette|Auguste Mariette]] met fin à ce pillage sauvage dans les années 1850. [[TT1]], la tombe de [[Sennedjem (artisan)|Sennedjem]], est découverte en 1885<ref>[[#NG |Nicolas Grimal]], {{p.|366}}.</ref>.


Le village est [[Fouille archéologique en Égypte|fouillé]] dans sa partie nord par [[Ernesto Schiaparelli]] de 1905 à 1909 pour le compte du [[Musée égyptologique de Turin]], et les années suivantes, le Français Baraize s'intéresse au petit temple ptolémaïque. Il y a ensuite quelques fouilles dirigées par l'Allemand Müller et les Français Girard et Kuentz. Mais le véritable explorateur du site est [[Bernard Bruyère]] qui y consacra près de vingt-cinq ans de sa vie. Il y entreprend l'exploration systématique et méthodique entre 1917 et 1947 ainsi que l‘égyptologue tchèque [[Jaroslav Černý]]. En 1934/1935, Bernard Bruyère y découvre la [[tombe de la dame Madja]] et de son époux, un ouvrier du village des artisans.
Le village est [[Fouille archéologique en Égypte|fouillé]] dans sa partie nord par [[Ernesto Schiaparelli]] de 1905 à 1909 pour le compte du [[Musée égyptologique de Turin]], et les années suivantes, le Français [[Émile Baraize]] s'intéresse au petit temple ptolémaïque. Il y a ensuite quelques fouilles dirigées par l'Allemand Müller et les Français Girard et Kuentz. Mais le véritable explorateur du site est [[Bernard Bruyère]] qui y consacra près de vingt-cinq ans de sa vie. Il y entreprend l'exploration systématique et méthodique entre 1917 et 1947 ainsi que l’égyptologue tchèque [[Jaroslav Černý]]. En 1934/1935, Bernard Bruyère y découvre la [[tombe de la dame Madja]] et de son époux, un ouvrier du village des artisans.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}
{{Références}}


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==


* [[Pierre du Bourguet]], ''Le temple de Deir al-Médîna'', éd. par Luc Gabolde, dessins de Leïla Ménassa, Le Caire, 2002 (''Mémoires publiés par les membres de l'Institut français d'archéologie orientale du Caire'', 121).
* [[Pierre du Bourguet]], ''Le temple de Deir al-Médîna'', éd. par [[Luc Gabolde]], dessins de Leïla Ménassa, Le Caire, 2002 (''Mémoires publiés par les membres de l'Institut français d'archéologie orientale du Caire'', 121).
* {{Ouvrage|id=RHW|auteur=[[Richard H. Wilkinson]]|titre=The Complete Temples of Ancient Egypt}}.
* {{Ouvrage|id=RHW|auteur=[[Richard H. Wilkinson]]|titre=The Complete Temples of Ancient Egypt}}.
* {{Ouvrage|id=NG|auteur=[[Nicolas Grimal]]|titre = Histoire de l'Égypte ancienne | référence = Référence:Histoire de l'Égypte ancienne (Nicolas Grimal)#Livre de Poche}}
* {{Ouvrage|id=NG|auteur=[[Nicolas Grimal]]|titre = Histoire de l'Égypte ancienne | référence = Référence:Histoire de l'Égypte ancienne (Nicolas Grimal)#Livre de Poche}}.
* [[Bernard Bruyère]] :
* [[Bernard Bruyère]] :
** ''Deir el-Médineh, La nécropole de l'ouest'', FIFAO 14, IFAO, Le Caire, 1937.
** ''Deir el-Médineh, La nécropole de l'ouest'', FIFAO 14, [[Institut français d'archéologie orientale|IFAO]], Le Caire, 1937.
** ''Deir el-Médineh, la nécropole de l'est'', FIFAO 15, IFAO, Le Caire, 1937.
** ''Deir el-Médineh, la nécropole de l'est'', FIFAO 15, [[Institut français d'archéologie orientale|IFAO]], Le Caire, 1937.
** ''Rapport sur les fouilles de Deir el-Médineh de 1923 à 1947'', FIFAO 2 à 21 Le Caire, 1925 à 1952.
** ''Rapport sur les fouilles de Deir el-Médineh de 1923 à 1947'', FIFAO 2 à 21 Le Caire, 1925 à 1952.
* [[Dominique Valbelle]], ''Les ouvriers de la tombe. Deir el-Médineh à l'époque ramesside'', IFAO, 1985
* [[Dominique Valbelle]], ''Les ouvriers de la tombe. Deir el-Médineh à l'époque ramesside'', [[Institut français d'archéologie orientale|IFAO]], 1985.
* Robert Mingam, ''Deir el-Médineh, le village des Artisans de la {{XVIIIe dynastie égyptienne}}
* Robert Mingam, ''Deir el-Médineh, le village des Artisans de la {{XVIIIe dynastie égyptienne}}.
* Michel Malaise, ''Alimentation des ouvriers de Deir el-Médineh au [[Nouvel Empire]]
* [[Michel Malaise]], ''Alimentation des ouvriers de Deir el-Médineh au [[Nouvel Empire]].
* [[Guillemette Andreu-Lanoë|Guillemette Andreu]], ''Les Artistes de Pharaon'', Musée du Louvre, 2001
* [[Guillemette Andreu-Lanoë|Guillemette Andreu]], ''Les Artistes de Pharaon'', [[Musée du Louvre]], 2001.
* Jérôme Prieur, ''Rendez-vous dans une autre vie,'' Paris, Seuil, coll. « La librairie du {{s-|XXI}} », 2010, 181 p., {{ISBN|2-0210-1210-7}}
* Jérôme Prieur, ''Rendez-vous dans une autre vie,'' Paris, [[Éditions du Seuil|Seuil]], coll. « La librairie du {{s-|XXI}} », 2010, 181 p. {{ISBN|2-0210-1210-7}}.


=== Œuvres de fiction ===
=== Œuvres de fiction ===
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En 2010, un album de la série de [[bande dessinée]], [[Les Gardiens du sang]] écrite par [[Didier Convard]], a pour titre Deir el-Médineh.
En 2010, un album de la série de [[bande dessinée]], [[Les Gardiens du sang]] écrite par [[Didier Convard]], a pour titre Deir el-Médineh.

C'est un des lieux du jeu [[Égypte : 1156 av. J.-C. - L'Énigme de la tombe royale]].


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
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* [http://temple.egyptien.egyptos.net/temples/deir-el-medineh.php Le temple égyptien] : Description du temple de Deir el-Médineh.
* [http://temple.egyptien.egyptos.net/temples/deir-el-medineh.php Le temple égyptien] : Description du temple de Deir el-Médineh.
* [https://www.louvre.fr/sites/default/files/medias/medias_fichiers/fichiers/pdf/louvre-dossier-thematique-deir-medineh.pdf Dossier thématique] sur le site du Musée du Louvre
* [https://www.louvre.fr/sites/default/files/medias/medias_fichiers/fichiers/pdf/louvre-dossier-thematique-deir-medineh.pdf Dossier thématique] sur le site du Musée du Louvre
* [https://dmd.wepwawet.nl/indexes.htm Ostraca et papyri découverts dans le village de Deir el-Médineh]


{{Palette |Nécropole thébaine |Sites archéologiques d'Égypte antique}}
{{Palette|Nécropole thébaine|Sites archéologiques d'Égypte antique}}
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{{Portail|Égypte antique|Archéologie}}


{{DEFAULTSORT:Deir el-Medineh}}
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[[Catégorie:Index égyptologique]]
[[Catégorie:Index égyptologique]]
[[Catégorie:Site égyptologique]]
[[Catégorie:Site égyptologique]]

Dernière version du 25 décembre 2023 à 15:46

Deir el-Médineh
Ville d'Égypte antique
Deir el-Médineh
Vue du village.
Noms
Nom égyptien ancien Set Maât her imenty Ouaset
Nom arabe Deir el-Médineh
Administration
Pays Drapeau de l'Égypte Égypte
Région Haute-Égypte
Nome 4e : Nome du Sceptre
Géographie
Coordonnées 25° 43′ 41″ nord, 32° 36′ 05″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Égypte
Voir sur la carte topographique d'Égypte
Deir el-Médineh
Géolocalisation sur la carte : Égypte
Voir sur la carte administrative d'Égypte
Deir el-Médineh

Deir el-Médineh (ou Deir al-Médîna) est le nom arabe d'un village de l'Égypte antique où résidait la confrérie des artisans chargés de construire les tombeaux et les temples funéraires des pharaons et de leurs proches durant le Nouvel Empire (de la XVIIIe à la XXe dynastie). Le village se situe sur le chemin qui mène du Ramesséum à la vallée des Reines.

Son nom antique, Set Maât her imenty Ouaset, signifie « La place de Maât (ou Place de vérité) à l'occident de Thèbes ». En effet, le village se trouve à l'ouest de Thèbes, sur la rive opposée du Nil. Le nom arabe de Deir el-Médineh signifie « le couvent de la ville » car, à l'époque de la conquête de l'Égypte par les Arabes, le temple du village avait été converti en monastère chrétien au Ve siècle. Les artisans vénéraient Amenhotep Ier comme fondateur et protecteur de la confrérie.

Les habitants de Deir el-Médineh sont à l'origine d'une grande partie des tombes de la vallée des Rois et des temples funéraires qui longent la rive ouest du Nil, entre autres des tombes des Amenhotep, des Thoutmôsis, des Ramsès et de Toutânkhamon. On leur doit également le temple monumental d'Hatchepsout sur le site de Deir el-Bahari. Sur le flanc de la colline bordant le village, les tombes des ouvriers ont été construites et décorées par les ouvriers de la nécropole eux-mêmes. On y trouve entre autres les tombes d'Ipy, de Pached, et de Senedjem. Les fouilles ont permis de retrouver un grand nombre d'ostraca[1] et de papyri, qui renseignent d'une façon détaillée sur la vie quotidienne des ouvriers. Ceux-ci apparaissent comme un personnel très qualifié de petits fonctionnaires, bien logés, nourris, soignés, bénéficiant d'un statut enviable. Ces grands travaux n'ont donc pas été réalisés, contrairement à une légende tenace, par une population d'esclaves. Cependant, le village compte des esclaves étrangers. De plus, l'isolement et la claustration des habitants reviennent à une situation d'esclavage[2].

Historique[modifier | modifier le code]

C'est Thoutmôsis Ier qui institue une équipe d'ouvriers dédiés au creusement et à la décoration des tombes royales et fonde ainsi le village de Deir el-Médineh.

Lors de la construction d'Akhetaton, la nouvelle capitale, une partie de la communauté des artisans restent à Deir el-Médineh, tandis qu'une autre partie rejoint Amarna.

Mais à partir de l'époque ramesside, le nombre d'artisans augmente et le village s'agrandît.

Sous Ramsès III a lieu la première grève de l'histoire due à des retards d'approvisionnement.

À la fin du règne de Ramsès XI, le village est abandonné, puis pillé durant la Troisième Période intermédiaire.

Architecture du village[modifier | modifier le code]

À son apogée, le village couvre une superficie de 5 600 m2 et compte environ 120 ouvriers (soit 1 200 personnes au total, en comptant les familles)[3].

Ceint par une muraille haute de cinq mètres environ percée d'une porte principale au nord, gardée nuit et jour, le village est composé de soixante-huit maisons mitoyennes — à toit plat — donnant sur une rue principale. Chaque maison, construite selon un modèle identique, en brique crue sur des fondations de pierre, comprend trois pièces en enfilade :

  • une entrée avec une chapelle surélevée, décorée d'images en lien avec la femme et la naissance ;
  • une pièce de vie au plafond également surélevé et percé de petites fenêtres laissant passer le jour, équipées d'une sorte de capte-vent destiné à apporter un peu de fraîcheur à l'intérieur ;
  • une ou deux pièces donnant sur une cour équipée d'un four en argile et servant de cuisine.

Entre la pièce principale et la cuisine, un escalier permet d'atteindre le toit-terrasse.

Les cours sont protégées du soleil par des canisses de roseau. Enfin, les maisons sont complétées par une cave destinée à maintenir au frais les denrées alimentaires. Le toit plat constitue un espace supplémentaire de couchage et de stockage. Les murs intérieurs sont enduits et peints de motifs colorés géométriques imitant des tissus décoratifs.

Le mobilier est limité et simple, les pièces étant petites et le bois rare et onéreux. Les vêtements, cosmétiques et objets de valeur sont entreposés dans des paniers, des pots ou des coffres en bois. Les maisons les plus riches disposent de lits, de chaises et de tabourets mais dans les plus modestes - la majorité de celles de Deir el-Médineh -, des banquettes en brique crue servent pour dormir et s'asseoir. Les repas sont servis sur des plateaux, parfois soutenus par des tréteaux mobiles.

Les tombes des artisans sont hors de l'enceinte et jouxtent le village.

Un temple de construction ptolémaïque y est édifié par Ptolémée IV pour les déesses Hathor et Maât.

Équipes de travailleurs[modifier | modifier le code]

Deux équipes se partagent les tâches d'aménagement et de décoration des sépultures pharaoniques. Chacune — la « droite » et la « gauche »[4] — compte contremaitres, maçons, peintres, graveurs, sculpteurs, etc. La cité se développe jusqu'à compter sous Ramsès IV quelque 1 200 personnes nourries par une noria de pêcheurs, cultivateurs et porteurs d'eau.

Sur les monuments laissés par les ouvriers, ces derniers se présentent comme étant serviteur dans la Place de Vérité (sedjem aah em set Maât). Ce terme sous-entend des notions d'ordre, de vérité et de justice, montrant que ces artisans, en préparant la tombe de Pharaon, jouent un rôle fondamental dans le maintien de l'ordre du monde dont le souverain est le garant.

À la fin du règne de Ramsès III (vers -1166 suivant les sources), le village est le lieu d'un événement mémorable : une grève des ouvriers. Celle-ci, en effet, est l'objet du premier document connu de l'Histoire relatant un conflit social, le Papyrus de la Grève conservé au Musée de Turin.

Dessins d'artistes[modifier | modifier le code]

Dans les fouilles du « grand puits », devenu dépotoir, les archéologues ont découvert des milliers d'ostraca, certains apportant des informations sur la vie quotidienne de la communauté, et d'autres comportant des dessins témoignant du savoir-faire et de l'humour des artisans :

Temples et divinités vénérées à Deir el-Médineh[modifier | modifier le code]

La Cime (montagne thébaine), vue depuis la vallée des Rois.

La déesse Mertseger est la protectrice du village. Elle réside au sommet de la pyramide naturelle, la Cime, formée par un pic de la montagne thébaine (450 m).

Divinités vénérées[modifier | modifier le code]

La déesse Mertseger.
  • Maât, la rectitude, règle primordiale de la confrérie ;
  • Mertseger, protectrice du village ;
  • Thot, patron des scribes et des dessinateurs ;
  • Khnoum, patron des potiers et des sculpteurs ;
  • Hathor, déesse de l'amour ;
  • Amenhotep Ier, pharaon divinisé en tant que fondateur de la ville.

Temples[modifier | modifier le code]

Le temple ptolémaïque[modifier | modifier le code]

D'époque ptolémaïque, le petit temple de Deir el-Médineh (neuf mètres de large sur vingt-deux mètres de long) comporte trois sanctuaires juxtaposés précédés d'un vestibule soutenu par deux colonnes à chapiteau hathorique.

Ici sont vénérés Amon--Osiris, Amon-Sokar-Osiris et Hathor[5] et on trouve dans un des sanctuaires une très rare représentation de la pesée du cœur devant Osiris qui doit définir si le défunt était apte ou non à entrer dans le royaume des morts.

Bien que fort modeste, le temple est pourvu d'un mammisi, actuellement visible sous la forme d'un renfoncement dans un des murs extérieur du temple, lui-même entouré par une enceinte en briques crues typique.

Autres constructions[modifier | modifier le code]

Outre le temple de Deir el-Médineh, le site est parsemé de fondations d'autres temples plus anciens, notamment le temple d'Amenhotep Ier, le temple d'Amon de Ramsès II et la chapelle d'Hathor construite par Séthi Ier[6] alors que d'autres éléments remontent à Ramsès II.

Fouilles archéologiques[modifier | modifier le code]

À partir de 1810, les voleurs pillent Deir el-Médineh, dont les nombreuses tombes et les maisons étaient encore en excellent état. Auguste Mariette met fin à ce pillage sauvage dans les années 1850. TT1, la tombe de Sennedjem, est découverte en 1885[7].

Le village est fouillé dans sa partie nord par Ernesto Schiaparelli de 1905 à 1909 pour le compte du Musée égyptologique de Turin, et les années suivantes, le Français Émile Baraize s'intéresse au petit temple ptolémaïque. Il y a ensuite quelques fouilles dirigées par l'Allemand Müller et les Français Girard et Kuentz. Mais le véritable explorateur du site est Bernard Bruyère qui y consacra près de vingt-cinq ans de sa vie. Il y entreprend l'exploration systématique et méthodique entre 1917 et 1947 ainsi que l’égyptologue tchèque Jaroslav Černý. En 1934/1935, Bernard Bruyère y découvre la tombe de la dame Madja et de son époux, un ouvrier du village des artisans.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. débris de matériaux sur lesquels on a écrit ou dessiné.
  2. Nicolas Grimal, p. 370.
  3. Nicolas Grimal, p. 368.
  4. Chaque équipe travaillant de concert ou séparément de chaque côté de la tombe.
  5. R. H. Wilkinson, p. 190.
  6. R. H. Wilkinson, p. 189.
  7. Nicolas Grimal, p. 366.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Œuvres de fiction[modifier | modifier le code]

En 2000, Christian Jacq a écrit une série intitulée La Pierre de Lumière, traitant de ce village d'artisans et composée de quatre volumes : Néfer le silencieux, La femme sage, Paneb l'ardent et La place de Vérité.

En 2010, un album de la série de bande dessinée, Les Gardiens du sang écrite par Didier Convard, a pour titre Deir el-Médineh.

C'est un des lieux du jeu Égypte : 1156 av. J.-C. - L'Énigme de la tombe royale.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]