Burkina Faso: les autorités tentent de rassurer les enseignants dans le Soum
Au Burkina Faso, un enseignant a été assassiné vendredi 3 mars dans la province de Soum, au nord du pays, près de la frontière avec le Mali. Un acte attribué aux hommes de Malam Dicko, chef du groupe terroriste Ansarul Islam. Le chef d'état-major, accompagné des ministres de la Sécurité et de l'Education nationale, est allé rassurer, ce lundi 6 mars, les populations locales et notamment les enseignants. D'ores et déjà, les patrouilles ont été renforcées dans la région.
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Il y a un mois, Jean Martin Coulibaly, ministre de l'Education nationale, était venu rassurer les enseignants des villages isolés de la province de Soum. Ceux-ci avaient reçu la visite des jihadistes de Malam Dicko qui leur avaient ordonné de cesser l'enseignement en français.
Vendredi dernier, les jihadistes ont mis leur menace à exécution en tuant le directeur de l'école du village de Kourfayel. Quelques jours auparavant, les mêmes hommes avaient attaqué le commissariat voisin de Tongomael et le village de Kourfayel était ainsi sans protection.
En janvier, le ministre avait promis des mesures et l'armée avait intensifié ses patrouilles dans la zone, mais « il est difficile de sécuriser un territoire aussi vaste », reconnaît aujourd'hui Jean Martin Coulibaly, de retour de Kourfayel.
Il s'est attaché à rassurer les enseignants et leur a demandé de ne pas risquer leur vie. D'ailleurs, dans plusieurs villages isolés le long de la frontière avec le Mali, les enseignants ont déserté les classes.
Le ministre va étudier la façon, pour les élèves, de rattraper le temps perdu, mais « il ne faut pas reculer ni abandonner le territoire aux jihadistes », assure Jean Martin Coulibaly. Pour cela, Simon Compaoré, ministre de la Sécurité, et le chef d'état-major préparent de nouvelles mesures visant à renforcer le dispositif sécuritaire.
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