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La seconde vague, celle des plans sociaux, touche la France

Malgré les plans d’aide décidés par le gouvernement, les annonces de restructuration et donc de suppressions d’emplois se multiplient, provoquant l’incompréhension des salariés et des élus locaux.

Par ,  (Toulouse, correspondance) et

Publié le 08 juillet 2020 à 03h55, modifié le 08 juillet 2020 à 10h23

Temps de Lecture 6 min.

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Des employés de Nokia réunis pour protester contre les suppressions d’emplois dans l’entreprise, à Nozay (Essonne), le 30 juin. Des employés de Nokia réunis pour protester contre les suppressions d’emplois dans l’entreprise, à Nozay (Essonne), le 30 juin.

« Mise en liquidation », « redressement judiciaire », « accord de performance collective » – par lequel l’entreprise demande à ses salariés des concessions sur leurs rémunérations –, « plan de sauvegarde de l’emploi » – synonyme, en fait, de suppressions de postes… Se plonger dans la lecture de la presse quotidienne régionale ces dernières semaines, c’est découvrir cinquante nuances de procédures, lesquelles traduisent toutes, à des degrés divers, la tempête que traversent les entreprises françaises.

Le président de la République a prévenu que « la rentrée sera très dure ». Mais déjà le nombre de restructurations enfle de semaine en semaine, selon un nouveau décompte publié par la Dares – la direction des études du ministère du travail – ce mercredi 8 juillet. Quinze plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) ont été annoncés dans la semaine du 1er juin, dix-neuf celle du 8 juin et depuis, c’est une trentaine par semaine.

Entre le 1er mars et le 5 juillet, 193 PSE ont été lancés en France, menaçant 27 053 postes. Soit plus du double que sur la même période de 2019 (13 033 postes visés). Et c’est compter sans les 1 672 procédures de « petits » licenciements collectifs (de moins de dix salariés) répertoriés par la Dares, ou les centaines de milliers d’intérimaires dont la mission a pris fin.

La casse à l’œuvre dans l’aéronautique est sans doute la plus spectaculaire : 7 580 postes en moins chez Air France et sa filiale Hop !, 5 000 chez l’avionneur Airbus dans l’Hexagone. Dans leur sillage, de nombreux sous-traitants du secteur taillent dans leurs effectifs, mettant ainsi en péril l’équilibre économique de nombreux territoires. L’équipementier Daher, par exemple, prévoit de couper 1 300 postes répartis sur ses sites d’Occitanie, de Loire-Atlantique et de la région Centre.

Effet domino

Avant Airbus, les 4 600 emplois supprimés chez Renault avaient déjà frappé les esprits, aux premiers jours du déconfinement, avec le projet de fermeture du petit site de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). Là encore, des milliers de licenciements s’annoncent, par effet domino, en aval. Spectaculaires aussi les 16 000 emplois menacés dans le secteur de l’habillement. Spectaculaires encore les 1 233 licenciements annoncés chez Nokia (Alcatel-Lucent) et le millier qu’entrevoit le laboratoire pharmaceutique Sanofi. Autant que Hutchinson, filiale de Total spécialisée dans le caoutchouc industriel, qui anticipe une réduction de 10 % de ses effectifs en France.

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