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Impliqués dans une affaire de fraude Les dirigeants du Palm Beach de Cannes s'interrogent sur les arrière-pensées du gouvernement

Cannes. - Les policiers du service des courses et des jeux continuent leur enquête sur les fraudes dont se seraient rendus coupables trois dirigeants du Palm Beach de Cannes, inculpés, le 18 septembre, d'infraction à la législation sur la réglementation des jeux et d'abus de confiance. Leurs investigations ne semblent pas, pour le moment, avoir apporté d'éléments nouveaux en dépit de nombreuses auditions de croupiers de l'établissement. Ceux-ci ont récemment protesté, par l'intermédiaire de leur syndicat, contre les intimidations - notamment le chantage à l'agrément - dont ils auraient été l'objet. Les responsables du casino d'été cannois s'estiment, eux, injustement poursuivis et s'interrogent sur les véritables objectifs du pouvoir socialiste à l'égard des établissements de jeux.

Par GUY PORTE.

Publié le 28 décembre 1981 à 00h00, modifié le 28 décembre 1981 à 00h00

Temps de Lecture 7 min.

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Dans l'après-midi du 16 septembre, les policiers des jeux interpellent à leur domicile respectif les trois principaux responsables du Palm Beach de Cannes : MM. Yves de Félix, quarante-sept ans, directeur général, François Moraglia, cinquante-cinq ans, directeur des jeux et l'adjoint de celui - ci, André Béraudo, quarante-sept ans. Après avoir été placés en garde à vue pendant quarante-huit heures dans les locaux de la sûreté urbaine, ils sont déférés, le 18, devant le parquet de Grasse, puis inculpés par M. François Badie, le juge d'instruction chargé du dossier, d'infraction à la législation sur la réglementation des jeux - seul délit visé dans les réquisitions du parquet - et d'abus de confiance. Les deux premiers resteront trois semaines en prison, le troisième sera libéré après quinze jours de détention préventive.

À Cannes et dans le monde des jeux, l'affaire suscite une véritable stupéfaction. Le Palm Beach, principal établissement du groupe Lucien Barrière (1), est non seulement le deuxième casino français derrière celui de Divonne - qu'il a même devancé en 1977, - mais sa gestion avait toujours été citée en exemple. Le scandale, de plus, ne frappe pas d'anonymes croupiers ou des exploitants marginaux, mais des caciques de la profession. Fils de préfet, diplômé d'H.E.C., marié et père de cinq enfants, M. de Félix a été successivement secrétaire général du cercle des Capucines à Paris de 1962 à 1971, puis administrateur et directeur général adjoint du casino municipal de Cannes, fonctions qu'il a cumulées à partir de 1973 avec celle de directeur général du Palm Beach. MM. Moraglia, directeur des jeux du casino municipal depuis 1971 et du Palm-Beach depuis 1973, et Béraudo, directeur adjoint des jeux du Palm Beach depuis 1978, sont, eux, sortis du rang, après avoir, l'un et l'autre, commencé leur carrière comme chasseur dans le groupe Barrière.

Des pratiques tolérées ?

Il leur est reproché d'avoir ordonné - ou couvert pour ce qui concerne M. de Félix. - au cours des quatre dernières années, une série de paiements indus à la roulette en faveur de certains clients étrangers se prétendant victimes d'erreurs, d'accidents ou de malveillance (mises mal placées par le croupier ou déplacées inopinément, ou subtilisées, annonces mal interprétées).

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