Booba continue de dénoncer les "influvoleurs"
Universal Music

Les "influvoleurs". Voilà le surnom que le rappeur français Booba a trouvé pour qualifier les influenceurs qui ne respectent pas les différentes règles éthiques relatives à la promotion de produits ou de services sur les réseaux sociaux. Magali Berdah, Dylan Thiry, Illan Castronovo, Capucine Anav... Depuis plus d'un an, l'artiste des Hauts-de-Seine (92) n'hésite pas à dénoncer, publiquement, plusieurs de ces "influvoleurs", enflammant ainsi la toile à de nombreuses reprises. Et dans ce secteur émergent, les arnaques sont monnaie courante !

Pour limiter ce phénomène dont de nombreux consommateurs (parfois très jeunes...) ont été victimes, Booba a obtenu gain de cause au printemps dernier, en décrochant le soutien du gouvernement et des parlementaires. C'est ainsi que le 1er juin 2023, une proposition de loi régulant les activités des influenceurs sur les réseaux sociaux a officiellement été adoptée par le Sénat et l'Assemblée nationale.

Obligation de transparence, interdiction de la promotion de certains biens et services comme la nicotine ou la chirurgie esthétique, sanctions renforcées à l'encontre des influenceurs, mise en place d'une brigade de l'influence commerciale composée de 15 agents à temps plein... De nombreux éléments de cette loi s'inscrivent dans cette stratégie de protection du consommateur contre ces "pratiques commerciale trompeuses".

La France devenait ainsi le premier pays européen - et l'un des premiers pays au monde - à proposer un cadre complet de régulation du secteur. "L'objectif de la loi n'est pas de vous emmerder mais de vous accompagner et de vous protéger", avait alors déclaré le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire devant une centaine de créateurs de contenus.

Depuis cette nouvelle législation, plusieurs "influvoleurs", à l'instar de Simon Castaldi ou de Capucine Anav, se sont fait épinglés par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Par exemple, le fils de Benjamin Castaldi a été contraint de partager, sur ses réseaux sociaux, une publication comportant le message "Injonction par la DGCCRF de cesser des pratiques commerciales trompeuses" pour avoir dissimulé ses intentions commerciales à l'occasion de plusieurs placements de produits publiés sur ses réseaux.

Booba crée sa propre agence d'influenceurs

Parallèlement, alors que 150 000 influenceurs sont aujourd'hui répertoriés dans l'Hexagone, l'exécutif a initié l'idée de "rédiger un guide de bonnes pratiques qui donne des conseils très concrets et pratiques aux influenceurs", comme l'annonçait Bruno Le maire à la fin du mois de septembre.

Booba a, quant à lui, décidé de ne pas attendre la publication de ce guide pour inculquer les bonnes pratiques - plus vertueuses - aux créateurs de contenus et pour créer "une nouvelle influence nécessaire". En effet, le rappeur du 92 a annoncé - avec sa manageuse Anne Cibron et Claire Dabrowski, ancienne directrice du développement de Talent Web chez Webedia - la création de Starting Blok (SBK), sa propre agence d'influenceurs.

Imaginée pour "promouvoir, accompagner et développer la carrière des talents en construisant leur image et en optimisant leurs projets", l'entreprise a été imaginée pour réunir des talents urbains "issus du stand-up, des sports urbains, du graff ou encore de la mode et du cinéma". La particularité de l'agence ? Sa démarche éthique et transparente. Une charte à laquelle les partenaires devront obligatoirement adhérer a ainsi été élaborée pour respecter ces valeurs.

Les rôles au sein de l'agence ont déjà été clairement définis : Tandis qu'Anne Cibron se chargera des relations presse, Claire Dabrowski a été nommée "business developer". Élie Yaffa (Booba) s'occupera, quant à lui, de l'optimisation des réseaux sociaux des talents et de l'accompagnement des partenariats. Une autre étape cruciale - et véritablement concrète - de la lutte du rappeur contre les influenceurs véreux.