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Insee Focus · Mai 2024 · n° 327
Insee FocusFin 2021, l’emploi salarié dépasse son niveau d’avant-crise sanitaire dans presque toutes les zones d’emploi

Sophie Andrieu, Sabrina Ouatmani, Thomas Poncelet (Insee)

Fin 2021 en France métropolitaine, l’emploi salarié marchand dépasse de 3,7 % son niveau d’avant-crise sanitaire, fin 2019 : il augmente dans la très grande majorité des zones d’emploi.

Les trente zones d’emploi où l’emploi salarié marchand augmente le plus (+7,5 % sur deux ans) sont majoritairement situées sur le littoral, comme avant la crise sanitaire ; la moitié d’entre elles sont spécialisées dans le tourisme mais les autres secteurs d’activité contribuent aussi à la forte hausse. Les zones où l’emploi diminue ou augmente faiblement sont plus fréquemment spécialisées dans l’industrie.

Insee Focus
No 327
Paru le :Paru le23/05/2024

Fin 2021, l’emploi salarié marchand dépasse de 3,7 % son niveau de fin 2019

En France métropolitaine, l’emploi salarié a diminué de 0,2 % entre fin 2019 et fin 2020, puis a nettement rebondi l’année suivante : +3,2 %, soit la plus forte hausse depuis que l’Insee le mesure (1970). La hausse cumulée sur les deux années est de 3,0 % (figure 1). L’évolution de l’emploi salarié dans le tertiaire non marchand a été relativement modérée, notamment dans le secteur public. Dans les secteurs marchands, la hausse de l’emploi est plus marquée : +4,4 % en 2021 après -0,7 % en 2020, soit une hausse de l’emploi salarié marchand de 3,7 % entre fin 2019 et fin 2021.

Figure 1 - Évolution de l’emploi salarié de fin 2019 à fin 2021

en %
Figure 1 - Évolution de l’emploi salarié de fin 2019 à fin 2021 (en %) - Lecture : Entre fin 2019 et fin 2021, l’emploi salarié dans l’industrie a augmenté de 0,4 %.
Fin 2019 à fin 2020 Fin 2020 à fin 2021 Fin 2019 à fin 2021
Agriculture 2,7 2,6 5,4
Industrie -0,9 1,3 0,4
Construction 3,6 3,3 7,0
Commerce, hébergement-restauration -2,4 6,4 3,9
Tertiaire marchand (hors commerce et hébergement-restauration) -0,6 4,9 4,2
Ensemble du secteur marchand -0,7 4,4 3,7
Tertiaire non marchand 0,9 0,6 1,5
Ensemble -0,2 3,2 3,0
  • Lecture : Entre fin 2019 et fin 2021, l’emploi salarié dans l’industrie a augmenté de 0,4 %.
  • Champ : France métropolitaine, salariés.
  • Source : Insee, Estimations d’emploi.

Figure 1 - Évolution de l’emploi salarié de fin 2019 à fin 2021

  • Lecture : Entre fin 2019 et fin 2021, l’emploi salarié dans l’industrie a augmenté de 0,4 %.
  • Champ : France métropolitaine, salariés.
  • Source : Insee, Estimations d’emploi.

Après 2021, l’emploi salarié marchand a continué de progresser, tout en ralentissant progressivement. Si l’emploi salarié est resté bien orienté dans le tertiaire et a continué d’augmenter dans l’industrie, il a diminué en 2023 dans la construction et dans l’intérim. Fin 2023, l’emploi salarié marchand est supérieur de 6,0 % à son niveau mesuré fin 2019. La hausse de l’emploi salarié marchand est ainsi comparable à celle observée au cours des quatre année précédant la crise sanitaire : +6,1 % entre fin 2015 et fin 2019.

Entre fin 2019 et fin 2021, l’emploi salarié a augmenté dans presque toutes les zones d’emploi

Dans 250 des 287 de France métropolitaine, l’emploi salarié marchand dépasse fin 2021 d'au moins 1% son niveau de fin 2019. Il est resté relativement stable dans 31 d’entre elles (entre -1 % et +1 %) et diminue d’au moins 1 % dans les six zones d’emploi suivantes seulement : Montbéliard, Versailles-Saint-Quentin, Belfort, Châtellerault, Bar-le-Duc et Châteauroux (figure 2). Dans les départements d’outre-mer (hors Mayotte), l’emploi salarié marchand dépasse fin 2021 son niveau d’avant crise-sanitaire dans l’ensemble des zones d’emploi (encadré).

Figure 2a - Évolution de l'emploi salarié dans le secteur marchand entre fin 2019 et fin 2021, par zone d’emploi

Figure 2a - Évolution de l'emploi salarié dans le secteur marchand entre fin 2019 et fin 2021, par zone d’emploi
Les données de cette figure sont disponibles dans le fichier en téléchargement.

Figure 2a - Évolution de l'emploi salarié dans le secteur marchand entre fin 2019 et fin 2021, par zone d’emploi

  • Note : Les départements d’outre-mer sont hors du champ de l’étude.
  • Lecture : Entre fin 2019 et fin 2021, dans la zone d’emploi de Arles, l’emploi salarié du secteur marchand a augmenté de 7,4 %.
  • Champ : France métropolitaine, salariés.
  • Source : Insee, Estimations d’emploi, Fichier localisé sur les rémunérations et l’emploi salarié (Flores).

En 2020, des zones, notamment les plus orientées vers le tourisme [Ouvrir dans un nouvel ongletFrance stratégie, 2021] ont été particulièrement fragilisées par le choc de la crise sanitaire. Mais ce pic d’hétérogénéité a été temporaire et les disparités d’évolution sur deux ans de l’emploi salarié, entre zones d’emploi, ont rapidement retrouvé des niveaux d’avant-crise (figure 3).

Figure 3 - Hétérogénéité de l’évolution biennale de l’emploi salarié du secteur marchand par zone d’emploi, depuis fin 1998

Figure 3 - Hétérogénéité de l’évolution biennale de l’emploi salarié du secteur marchand par zone d’emploi, depuis fin 1998 - Lecture : Depuis 1998, l’évolution biennale de l’emploi salarié du secteur marchand par zone d’emploi est la plus hétérogène entre 2018 et 2020, avec un écart-type des évolutions biennales en pourcentage de 3,73.
Année Écart-type des évolutions biennales
1998 à 2000 3,16
1999 à 2001 3,27
2000 à 2002 3,24
2001 à 2003 3,16
2002 à 2004 2,85
2003 à 2005 2,58
2004 à 2006 2,73
2005 à 2007 2,58
2006 à 2008 2,87
2007 à 2009 2,90
2008 à 2010 2,42
2009 à 2011 2,09
2010 à 2012 2,03
2011 à 2013 2,11
2012 à 2014 1,96
2013 à 2015 1,84
2014 à 2016 2,32
2015 à 2017 2,59
2016 à 2018 2,70
2017 à 2019 2,50
2018 à 2020 3,73
2019 à 2021 2,39
  • Note : Plus la valeur de l’écart-type est proche de 0, plus la variation de l’emploi salarié par zone d’emploi est homogène.
  • Lecture : Depuis 1998, l’évolution biennale de l’emploi salarié du secteur marchand par zone d’emploi est la plus hétérogène entre 2018 et 2020, avec un écart-type des évolutions biennales en pourcentage de 3,73.
  • Champ : France métropolitaine, salariés.
  • Source : Insee, Estimations d’emploi.

Figure 3 - Hétérogénéité de l’évolution biennale de l’emploi salarié du secteur marchand par zone d’emploi, depuis fin 1998

  • Note : Plus la valeur de l’écart-type est proche de 0, plus la variation de l’emploi salarié par zone d’emploi est homogène.
  • Lecture : Depuis 1998, l’évolution biennale de l’emploi salarié du secteur marchand par zone d’emploi est la plus hétérogène entre 2018 et 2020, avec un écart-type des évolutions biennales en pourcentage de 3,73.
  • Champ : France métropolitaine, salariés.
  • Source : Insee, Estimations d’emploi.

Les zones où l’emploi augmente le plus entre 2019 et 2021 restent souvent situées sur le littoral

Les trente zones d’emploi les plus dynamiques entre 2019 et 2021 ont une évolution de l’emploi salarié marchand entre fin 2019 et fin 2021 supérieure à 6,8 %, de 7,5 % en moyenne (contre +3,7 % pour l’ensemble des zones d’emploi). Elles sont surtout situées sur le littoral atlantique et le pourtour méditerranéen (figure 4). L’emploi dans ces espaces proches du littoral augmentait déjà davantage que la moyenne au cours des décennies ayant précédé la crise sanitaire [Manné et al., 2022]. De fin 1998 à fin 2019, l’emploi salarié avait augmenté en moyenne de 3,0 % chaque année dans ces trente zones d’emploi, soit plus du double de la moyenne des zones d’emploi de France métropolitaine (+1,3 %, figure 5). De même, l’emploi a fortement augmenté (+5,0 % en moyenne) entre fin 2019 et fin 2021 dans les trente zones d’emploi les plus dynamiques sur la période 1998-2019. En particulier, quatorze de ces zones sont encore parmi les trente zones d’emploi les plus dynamiques entre 2019 et 2021. À l’opposé, la Tarentaise est la seule zone d’emploi, parmi les trente zones d’emploi les plus dynamiques sur la période 1998-2019, qui fait partie des trente zones d’emploi les moins dynamiques sur la période 2019-2021 (+0,2 % entre fin 2019 et fin 2021). Ainsi, plus l’emploi avait été dynamique au cours des deux décennies qui ont précédé la crise sanitaire et plus il l’est resté entre 2019 et 2021. Les disparités d’évolution de l’emploi salarié entre territoires reposent en effet surtout sur des facteurs structurels, qui relèvent à la fois de l’orientation sectorielle des zones d’emploi, et de leurs évolutions démographiques, facteurs qui semblent avoir peu évolué malgré le choc de la crise sanitaire.

Figure 4 - Zones d’emploi les plus et les moins dynamiques entre 2019 et 2021, au regard de l'évolution de l’emploi salarié marchand

Figure 4 - Zones d’emploi les plus et les moins dynamiques entre 2019 et 2021, au regard de l'évolution de l’emploi salarié marchand
Les données de cette figure sont disponibles dans le fichier en téléchargement.

Figure 4 - Zones d’emploi les plus et les moins dynamiques entre 2019 et 2021, au regard de l'évolution de l’emploi salarié marchand

  • Notes : Les départements d’outre-mer sont hors du champ de l’étude. Sont classées parmi « les plus dynamiques entre 2019 et 2021», les trente zones d’emploi dans lesquelles l’évolution de l’emploi salarié marchand entre fin 2019 et fin 2021 est la plus élevée et parmi « les moins dynamiques entre 2019 et 2021», les trente zones d’emploi dans lesquelles elle est négative ou la plus faible. Les autres zones d’emploi sont classées « autres ».
  • Lecture : La zone d’emploi de Bordeaux, avec une hausse de l’emploi salarié marchand de 7,0 % entre fin 2019 et fin 2021, fait partie des trente zones d’emploi les plus dynamiques entre 2019 et 2021.
  • Champ : France métropolitaine, salariés.
  • Source : Insee, Estimations d’emploi.

Les trente zones d’emploi les plus dynamiques entre 2019 et 2021 sont fréquemment tournées vers le tourisme : plus de la moitié sont spécialisées dans le tourisme, contre 15 % des zones d’emploi de France métropolitaine [Levy et al, 2020]. L’emploi salarié dans le commerce et l’hébergement-restauration en France métropolitaine s’est nettement replié en 2020 (-2,4 %), année marquée par le confinement de la population puis par des mesures de restriction d’activité. Il a ensuite bien plus fortement rebondi dans ces secteurs et dépasse, fin 2021, de 3,9 % son niveau d’avant-crise. Ainsi, dans les zones d’emploi de Ghisonaccia, Auray, Les Sables-d’Olonne, Brignoles, Quimperlé, Calvi ou Porto-Vecchio, spécialisées dans le tourisme, l’emploi salarié marchand a augmenté de plus de 8 % entre fin 2019 et fin 2021. Plus généralement, les activités du tertiaire marchand hors commerce et restauration sont davantage représentées dans ces trente zones d’emploi les plus dynamiques entre fin 2019 et fin 2021. En France métropolitaine, l’emploi dans ces activités a augmenté de +4,2 % entre fin 2019 et fin 2021.

Figure 5 - Caractéristiques des zones d’emploi selon l’évolution de l’emploi entre fin 2019 et fin 2021

Figure 5 - Caractéristiques des zones d’emploi selon l’évolution de l’emploi entre fin 2019 et fin 2021 - Lecture : La part de l’industrie dans l’emploi salarié marchand est en moyenne de 31,6 % dans les trente zones d’emploi les moins dynamiques entre fin 2019 et fin 2021.
Caractéristiques des zones d’emploi Zones d’emploi les moins dynamiques
entre fin 2019 et fin 2021
Autres zones d’emploi Zones d’emploi les plus dynamiques
entre fin 2019 et fin 2021
Variation de l’emploi salarié marchand (en moyenne annuelle, en %)
Entre fin 1998 et fin 2019 0,4 1,2 3,0
Entre fin 2019 et fin 2021 -0,3 1,7 3,6
Caractéristiques en 2019
Nombre médian d’emplois salariés 21 500 27 800 29 100
Part de l’emploi dans les vingt établissements avec l’effectif salarié le plus élevé de la zone (en %) 24,4 20,1 16,9
Répartition du nombre de salariés par secteur d’activité en 2019 (en %)
Agriculture 3,3 3,4 4,3
Industrie 31,6 25,2 16,3
Construction 8,9 10,4 11,8
Commerce, hébergement-restauration 26,2 28,2 33,3
Tertiaire marchand (hors commerce et hébergement-restauration) 29,9 32,8 34,3
Ensemble 100,0 100,0 100,0
  • Note : Sont classées « les plus dynamiques entre 2019 et 2021», les trente zones d’emploi dans lesquelles l’évolution de l’emploi salarié marchand entre fin 2019 et fin 2021 est la plus élevée ; « les moins dynamiques entre 2019 et 2021», les trente zones d’emploi dans lesquelles elle est négative ou la plus faible. Les autres zones d’emploi sont classées « autres ».
  • Lecture : La part de l’industrie dans l’emploi salarié marchand est en moyenne de 31,6 % dans les trente zones d’emploi les moins dynamiques entre fin 2019 et fin 2021.
  • Champ : France métropolitaine, salariés.
  • Source : Insee, Estimations d’emploi, Fichier localisé sur les rémunérations et l’emploi salarié (Flores).

Une spécialisation industrielle plus fréquente dans les zones où l’emploi diminue ou augmente faiblement

À l’opposé, les zones d’emploi les moins dynamiques entre 2019 et 2021, soit celles dont l’évolution de l’emploi entre fin 2019 et fin 2021 est inférieure à +0,7 %, sont majoritairement situées sur la « diagonale des faibles densités », allant des Ardennes au Massif Central. Certaines zones d’emploi touristiques de montagne (La Tarentaise, Le Chablais) y figurent également : pour ces dernières le rebond d’activité fin 2021 n’a pas suffi à effacer le très fort recul de l’emploi en 2020.

L’emploi salarié marchand y est en moyenne en léger recul (-0,3 % par an) ; il y augmentait déjà plus faiblement que la moyenne avant la crise sanitaire (+0,4 % en moyenne chaque année entre fin 1998 et fin 2019). De même, l’emploi a faiblement augmenté (+1,7 % en moyenne, contre +3,7% sur l'ensemble de la France métropolitaine) entre fin 2019 et fin 2021 dans les trente zones d’emploi les moins dynamiques sur la période 1998-2019. En particulier, dix de ces zones sont encore parmi les trente zones d’emploi les moins dynamiques entre 2019 et 2021. À l’opposé, la zone d’emploi de Bernay est la seule zone d’emploi, parmi les trente zones d’emploi les moins dynamiques sur la période 1998-2019 (-0,8 % par an sur la période 1998-2019), qui fait partie des trente zones d’emploi les plus dynamiques sur la période 2019-2021 (+5,9 % entre fin 2019 et fin 2021).

Le secteur industriel est davantage représenté dans l’emploi des trente zones d’emploi les moins dynamiques entre 2019 et 2021 : un tiers de ces zones d’emploi sont spécialisées dans l’industrie, contre une zone d’emploi sur dix en France métropolitaine [Levy et al, 2020]. Les trois zones d’emploi industrielles de Montbéliard, Châtellerault et Figeac-Villefranche font ainsi partie des rares territoires pour lesquels l’emploi salarié fin 2021 est plus bas qu’avant la crise sanitaire. Parmi les trente zones d’emploi les moins dynamiques entre 2019 et 2021 figurent celles spécialisées dans l’industrie automobile et la métallurgie, secteurs d’activité pour lesquels l’emploi salarié a fortement diminué entre fin 2019 et fin 2021, respectivement de 6,2 % et 5,4 %. En corollaire de cette spécialisation dans l’industrie, l’emploi salarié des zones d’emploi les moins dynamiques entre 2019 et 2021 est plus concentré qu’en moyenne dans les établissements avec les effectifs salariés les plus élevés : les vingt plus gros établissements y emploient un salarié sur quatre, contre un sur cinq en moyenne.

Les écarts d’évolution d’emploi salarié entre zones d’emploi pendant la crise sanitaire ne s’expliquent toutefois pas uniquement par des facteurs structurels de spécialisation économique. Ainsi, à secteur d’activité donné, l’emploi salarié marchand a davantage augmenté dans les zones d’emploi les plus dynamiques et plus diminué dans les zones d’emploi les moins dynamiques. Alors que l’emploi industriel s’est quasi stabilisé en moyenne sur l’ensemble du territoire métropolitain (+0,4 % entre fin 2019 et fin 2021), il a diminué de 3,4 % dans les trente zones d’emploi les moins dynamiques entre 2019 et 2021, qui sont aussi les plus industrielles. À l’inverse, les zones d’emploi les plus dynamiques entre 2019 et 2021 sont aussi celles où l’emploi industriel a le mieux résisté. L’augmentation de l’emploi salarié dans le secteur de la construction varie moins selon le territoire. Elle atteint 8,5 % en moyenne dans les trente zones d’emploi les plus dynamiques entre 2019 et 2021, un peu plus qu’en moyenne sur l’ensemble de la France métropolitaine (+7,0 %).

Encadré - Entre 2019 et 2021, une forte hausse de l’emploi salarié marchand dans toutes les zones d’emploi des départements d’outre-mer

Entre 2019 et 2021, l’emploi salarié marchand a fortement augmenté dans les départements d’outre-mer (hors Mayotte) : +10,1 % (figure). Après avoir augmenté entre fin 2019 et fin 2020 (+2,8 %) – malgré un recul comme en France métropolitaine au deuxième trimestre 2020 –, l’emploi salarié marchand a nettement accéléré entre fin 2020 et fin 2021 (+7,1 %). Ce dynamisme concerne la totalité des zones d’emploi de Guadeloupe, Martinique, Guyane et de La Réunion : pour chacune d’entre elles, l’emploi salarié dépasse fin 2021 d’au moins 4 % son niveau de fin 2019.

Figure – Évolution de l’emploi salarié de fin 2019 à fin 2021 dans les départements d’outre-mer

en %
Figure – Évolution de l’emploi salarié de fin 2019 à fin 2021 dans les départements d’outre-mer (en %) - Lecture : Entre fin 2019 et fin 2021, l’emploi salarié marchand en Guadeloupe a augmenté de 6,3 %.
Région 2019 à 2020 2020 à 2021 2019 à 2021
Guadeloupe 1,9 4,3 6,3
Martinique 2,2 4,1 6,3
Guyane 1,7 7,2 9,1
La Réunion 3,7 9,8 13,8
Ensemble 2,8 7,1 10,1
  • Lecture : Entre fin 2019 et fin 2021, l’emploi salarié marchand en Guadeloupe a augmenté de 6,3 %.
  • Champ : Départements d’outre-mer hors Mayotte, salariés.
  • Source : Insee, Estimations d’emploi.

Figure – Évolution de l’emploi salarié de fin 2019 à fin 2021 dans les départements d’outre-mer

  • Lecture : Entre fin 2019 et fin 2021, l’emploi salarié marchand en Guadeloupe a augmenté de 6,3 %.
  • Champ : Départements d’outre-mer hors Mayotte, salariés.
  • Source : Insee, Estimations d’emploi.

Le dynamisme de l’emploi salarié marchand dans les départements d’outre-mer (hors Mayotte) entre 2019 et 2021 est, comme en France métropolitaine, porté par les secteurs de la construction et du tertiaire marchand. Toutefois, certains territoires et certains secteurs d’activité ne retrouvent pas fin 2021 leur niveau d’emploi salarié d’avant-crise sanitaire : c’est le cas notamment de l’hébergement-restauration en Guadeloupe (-2,7 %) et en Martinique (-7,6 %).

Publication rédigée par :Sophie Andrieu, Sabrina Ouatmani, Thomas Poncelet (Insee)

Sources et méthodes

Dans toute cette publication, l’emploi salarié est localisé au lieu de travail. Le champ de cette étude couvre l’emploi salarié localisé, du secteur marchand, en France métropolitaine. Dans l’encadré, des données complémentaires sur les départements d’outre-mer hors Mayotte sont présentées.

Les Estimations d’emploi constituent la source de référence pour le suivi de l’emploi. Elles comptabilisent, annuellement et trimestriellement, le nombre de personnes en emploi en France (hors Mayotte).

Le niveau de diffusion sectoriel des données localisées par zone d’emploi à partir des Estimations d’emploi est le niveau A5 de la Nomenclature d'activités française (NAF).

Flores est un ensemble de fichiers qui décrivent l'emploi salarié et les rémunérations au niveau des établissements. Son objectif principal est de servir de base à des études nationales ou locales, pour décrire le tissu économique d’un territoire donné jusqu’au niveau de la commune.

L’utilisation du fichier Flores permet, pour les besoins de cette étude, d’estimer des évolutions d’emploi par zone d’emploi à un niveau sectoriel plus fin que ne le permettent les Estimations d’emploi, par exemple en distinguant au sein du tertiaire marchand, ce qui relève du commerce et de l’hébergement-restauration des autres activités.

La spécialisation des zones d’emploi se réfère à la typologie des zones d’emploi selon leur orientation économique réalisée par l’Insee en 2020 [Levy et al, 2022]. Cette typologie distingue notamment les zones spécialisées dans l’industrie, dans l’agriculture, dans le tourisme, ainsi que les zones résidentielles.

Publication rédigée par :Sophie Andrieu, Sabrina Ouatmani, Thomas Poncelet (Insee)

Définitions

Une zone d’emploi est un espace géographique à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent. Le découpage en zones d’emploi constitue une partition du territoire adaptée aux études locales sur le marché du travail. Il sert de référence pour la diffusion des taux de chômage localisés et des estimations d’emploi. Ce zonage est défini à la fois pour la France métropolitaine (287 zones, champs de l’étude) et les Départements d’outre-mer (305 zones au total).

Pour en savoir plus