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Analyse thématique : Transformation structurelle et ressources naturelles

Auteurs: Yousif M.A. Bashir Eltahir, Suwareh Darbo, Kabbashi M. Suliman

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  • En 2013, le PIB soudanais a crû de 3.6 % contre 1.4 % en 2012 grâce au pétrole, à l’or, à l’agriculture, et aux droits de transit. Ce taux devrait ralentir en 2014 (à 2.7 %) suite à l’assainissement des finances puis remonter à 3.8 % en 2015. L’inflation est demeurée élevée, à 36.2 %, mais elle devrait descendre à 26.8 % en 2014 puis 23.2 % en 2015.
  • Les PME privées rencontrent toujours des difficultés. Le coût élevé des moyens de production, notamment la main-d’oeuvre et les services d’infrastructure, semblent les principaux obstacles au développement et à la diversification économique des entreprises. Par ailleurs, la notation du pays en matière d’exécution des contrats, de protection des investisseurs et de transfert de propriété s’est détériorée.
  • Le développement des CVM présente des opportunités. Toutefois, le coût élevé de la production, les nombreuses taxes en vigueur tout au long des chaînes logistiques et la faible intégration commerciale du pays compromettent ces perspectives; les autorités maintiennent néanmoins leurs efforts avec l’Onudi pour stimuler la création de valeur ajoutée agro-industrielle.

Le PIB réel du Soudan a cru de 3.6 % en 2013 contre 1.4 % en 2012 grâce aux secteurs agricole et minier, à la perception de droits de douane sur le pétrole en transit et à l’arrangement financier transitoire (TFA) conclu avec le Soudan du Sud. Ce taux de croissance en volume devrait ralentir, pour atteindre 2.7 % en 2014 puis remonter à 3.8 % en 2015. L’inflation est restée importante (36.2 %) sous l’effet combiné de la création de masse monétaire, de la dévaluation de la monnaie et du prix élevé de l’énergie. Elle devrait baisser de 9.4 points de pourcentage en 2014, pour atteindre 26.8 %, puis 23.2 % en 2015. Cependant, la crédibilité du programme de désinflation de l’État reposesur la lutte contre les effets de contraction liés à l’assainissement des finances et la création de valeur ajoutée dans le secteur agricole, manufacturier et minier.

Les conséquences de la sécession de juillet 2011 (avec la création du Soudan du Sud) aggravent toujours les difficultés économiques du pays. Les importants déficits externes et internes en résultant, ainsi que le maintiendes sanctions des États-Unis et les problèmes de sécurité au Darfour et dans d’autres des 26 États du Soudan menacent la stabilité macroéconomique, les perspectives pour 2014 et la croissance à moyen terme. En septembre, des mesures d’austérité ont été instaurées afin de compléter le budget 2013, notamment une dévaluation de 29 % dela monnaie et le retrait des subventions sur le carburant (environ 1.2 % du PIB, 3.6 milliards de livres soudanaises), ce qui a déclenché des émeutes. Le budget 2014 s’inscrit dans la continuité du processus d’assainissement des finances visant à maintenir la stabilité macroéconomique, avec la mise en oeuvre de dispositifs de protection sociale adaptés. Le Document stratégique intérimaire de réduction de la pauvreté (DSRP-I), finalisé en 2013, pourrait permettre le déploiement de politiques à court terme visant à améliorer l’emploi et à réduire la pauvreté, ainsi qu’à approfondir la réforme macroéconomique. Toutefois, l’inflation élevée et l’incertitude politique etéconomique qui précédera les élections présidentielles de 2015 pourraient poser de graves difficultés.

L’intégration économique et la création de valeur ajoutée se sont dégradées durant la période du boom pétrolier (1999-2011), notamment dans le secteur agricole qui représentait jusqu’à 47.6 % de l’emploi total en 2011. De même, les fortes taxes en vigueur tout au long des chaînes d’approvisionnement, la récente augmentation des tarifs douaniers sur les moyens de production importés et le coût élevé de l’énergie et des services d’infrastructure ont fait bondir le coût des ressources nationales, réduit la création de valeur ajoutée intérieure et limité l’intégration avec les partenaires dans les chaînes de valeur mondiales (CVM). Entre 2001 et 2007, 41 % des usines ont fermé à cause d’une concurrence féroce. Le gouvernement poursuit ses efforts avec l’Onudi (Organisation des Nations Unies pour le développement industriel) afin de stimuler la création de valeur ajoutée agro-industrielle. Néanmoins, d’autres politiques sont nécessaires pour transformer la chaîne d’approvisionnement en chaîne de valeur. Un allègement de la charge fiscale encouragerait la participation des petits producteurs et leur regroupement avec des entreprises plus importantes. De même, une mise aux normes internationales de la production en terme de qualité et de sécurité favoriserait la création de valeur ajoutée et la participation aux CVM.

Tableau 1 : Indicateurs Macroéconomiques

 20122013(e)2014(p)2015(p)
Croissance du PIB1.43.62.73.8
Taux de croissance du PIB réel par habitant-0.71.50.61.6
Inflation35.536.226.823.2
Solde budgétaire (% PIB)-3.5-1.7-0.9-0.5
Compte courant (% PIB)-9.5-9.6-8-7.4

Source : Données des administrations nationales ; calculs des auteurs pour les estimations (e) et les prévisions (p).

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